Éric Elmosnino : "Avant de jouer Gainsbourg, je connaissais plutôt Gainsbarre !"

Published: Oct 23, 2023 Duration: 00:49:30 Category: News & Politics

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Sud Radio les clés d'une vie Jacques P6 Sud Radio les clés d'une vie celle de mon invité vous avez joué des classique avant d'interpréter des personnages modernes dont un qui n'a pas saoulé le public bien au contraire vous êtes à l'affiche d'un léger doute une pièce dont le succès lui ne fait pas le moindre doute bonjour Éric Elmosnino bonjour alors c'est vrai que vous êtes à l'affiche en ce moment d'une pièce étonnante dont on va parler tout à l'heure l'ombre d'un doute un léger doute bombre pourquoi je dis l'ombre a mais c'est un léger doute mais làdessus il y a pas de doute mais le principe des clés d'une vie c'est d'évoquer votre parcours à travers des dates clé donc je me suis un peu renseigné et j'ai trouvé plusieurs dates dont le 28 octobre 1985 votre première télé oui à l'occasion du concours d'entrée au Conservatoire National d'Art Dramatique Pierre Laville filme les élèves et on voit deux élèves candidat et c'est Denis PES et vous mais non ça alors incroyable c'est fou he ou ouais et c'est une il y a la lecture de la liste des admis et il y a votre nom ah oui oui et ben c'est c'est très étonnant parce que il y a mon nom mais il y a pas moi parce que je me souviens très bien que je je ne savais pas à quel moment cette liste était affichée j'étais arrivé très en retard le soir alors qu'il y avait plus personne c'est fou hein ouais ouais ouais et la télévision était passée et au journal télévisé ça a été annoncé vous auriez pu le savoir par la télé bah ça mince alors 85 ouais bon ben d'accord vous l'auriez pas imaginé quelques années plus tôt euh de quoi de rentrer au Conservatoire ah non ça ça très très loin de là non comme vous dites parce que finalement au départ bon vous avez grandi en banlieu parisienne je crois que votre père était dessinateur industriel absolument à la Thomson oui ouis ça consistait en quoi ben je crois que ça consistait à faire euh des plans des trucs assez techniques je ne saurais pas dire en fait il m'a jamais montré euh je crois qu'il m'a emmené une seule fois à son à son bureau à jeunevillier et et je n'avais aucune idée de ce qu'il faisait en fait ouais et votre mère avait abandonné je crois le DF pour élever ses enfants ouais absolument mais pareillement ou c'est ça elle elle nous faisait bah tout quoi elle faisait la la maman au foyer elle faisait à manger elle faisait tout ce qui faisait qu'on revenait déjeuner le midi au lieu de rester à la cantine c'était un avantage l'école c'était pas votre priorité au départ alors non priorité non enfin quand on est enfant qu'on va à l'école de toute façon il y il y a qu'une seule chose qui existe c'est c'est ça c'est c'est l'école donc il y a pas il y a pas de choix il y a pas le choix quand le choix c'est enfin quand la possibilité après est arrivée de de de pouvoir s'enfuir au fond parce que c'était quasiment ça alors j'ai pris la poudre comme on dit je crois que c'était à l'entrée en seconde ou quelque chose comme ça ouais c'est ça exactement ouais je devais avoir 15 ans et et à ce moment-là ça s ça s'est arrêté très vite ouais et pourquoi je ne sais pas j'ai j'ai trouvais rien de à part un peu de camaraderie un peu de un peu de de quoi rien d'autre en fait c'est-à-dire que c'était un endroit où j'avais pas compris je pense que j'étais aussi extrêmement immature donc j'avais pas compris qu'en fait c'était un endroit où on pouvait apprendre où on t'apprenait et où il y avait des gens qui détenaient le savoir et qui pouvait te faire partager ça j'avais pas moi je je je n'étais que réticent ou rétif je sais pas comment on dit à l'autorité donc comme c'est quand même un endroit où bah il y a une autorité de fait et ben ça marchait pas avec moi alors vous en êtes sorti avec des petits boulots au départ ouais c'est ça ouais j'ai euh ouais 15 ans 15 ans et demi euh j'ai mais en fait ça s'est fait en deux fois parce que j'ai commencé à effectivement à travailler je me souviens dans l'horticulture c'est un truc cauchemardesque vous étaz pas encore une grosse légume oui non je plantais des tuturs à perte de vue et euh et mais après ma ma mère qui quand même était un peu dévastée par par ça m'avait réinscrit à une école de à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris oui et et gentiment je suis allé passer ce concours en étant sûr que que je serai jamais pris évidemment et ben évidemment non ils m'ont pris et je me suis tapé quand même de années de contat et et de gestion qui m'a conforté dans l'idée que je devais plutôt aller voir ailleurs voilà exactement c'était pas votre truc et alors un jour je crois que vous suivez une amie au Conservatoire Claude debussi de Saint-Germain en lait ouais absolument pas une amie vraiment une rencontre comme ça une espèce de petite surprise partie pour utiliser un mot que j'aime bien et euh elle me dit euh je lui dis qu'est-ce que tu fais demain elle me dit je vais m'inscrire au au concours de Saint-Germain au lait de théâtre c'est la deuxème fois que je m'inscris j'ai pas été reçu l'année dernière j'ai dis ah wouh et j'ai dit mais je peux venir avec toi pourquoi aucune idée et je me vis embarquer et je m'inscris et après euh l'été passant là-dessus j'ai complètement oublié que je m'étais inscrit et à la rentrée de septembre j'ai une lettre dans dans ma boîte qui me dit euh veuillez vous présenter tel jour de octobre je dirais avec un un monologue de 25 lignes et un poème tel jour telle heure je dis moi qu'est-ce que c'est que ça même monologue je suis allé chercher dans le dictionnaire pour voir ce que ça voulait dire donc je partais de loin quand même et je crois que vous avez trouvé un poème d'luard absolument et et 25 lignes des Femmes savantes exactement c'était les seuls 25 lignes que j'avais compris de de tous mes classiques l rousse que je feuilletais comme ça ardemment me disait merde faut que je trouve un truc et là d' un coup je suis tombé sur mon Dieu que votre esprit est d'un étage bas que vous jouez au monde d'un petit personnage je me suis dit mais ça je comprends et j'avais pas cap c'était une femme qui parlait hein oui résultat vous l'avez joué devant le jury je l'ai joué devant le jury ou ils ont éclaté de rire je me suis dit bon alors est-ce que c'est bien est-ce que c'est pas bien je ne sais pas et puis cette prof magnifique qui s'appelait Jacqueline Jabour parce qu'elle est décédée il y a quelques années m'a rappelé en me disant écoute je je sais pas évidemment il y a c'est c'est n'importe quoi mais il y a quelque chose alors je vais je vais te prendre ça a été un des plus beaux jours de ma vie là pour parce que vous compreniez qu'il y avait quelque chose vous le sentiez elle avait vu quelque chose et moi je sentais pas spécialement au moment où je suis monté sur scène pour réciter au fond je pense que c'était de la pure récitation mais le le fait que cette personne a vu et M dit voilà je pense que tu es un endroit juste pour toi alors ça c'était la première fois de ma vie qu'on me disait ça et oui ça je l'ai ressenti d'une ça ça a été un un moment incroyable dans ma vie alors il y a quelqu'un d'autre qui qui s'est retrouvé dans le même cas que vous c'est il était joueur de rugby à Toulon et puis le le ballon traverse la rue il va le chercher il tombe sur un copain il lu dit qu'est-ce que tu fais je vais au Conservatoire à côté je peux t'accompagner et avec le ballon et et en tenue de rugbyan il est allé il a eu le coup de c'était Jean lepoulin ah ouais c'est comme ça qu'il a commencé et bah c'est fou hein comme quoi le destin c'est est pratique alors vous avez ensuite énormément travaillé pour arriver là pour arriver au conservatoire et sinon après ce qui s'est passé c'est que j'ai j'ai commencé ces deux années au théâtre donc au au à ce ce conservatoire municipal et là oui j'ai été boulimique je voulais alors là j'ai j'ai travaillé comme jamais mais mais pour moi c'était pas du travail c'était un parce que parallèlement à ça je continuais de travailler pour gagner pour gagner ma vie en fait tout simplement et donc je faisais des boulots vraiment tellement inintéressant et euh et mais mais mais peu importe j'avais j'avais j'avais cette chose là qui est apparue le théâtre dans ma vie et du coup je passais des heures et des heures et des heures à apprendre des textes à répéter et je voilà ça ça changé quoi et le concours du Conservatoire était une évidence et après bah il se trouve que c'était un peu voilà ce que tout le monde faisait donc tout voilà on présentait des élèves au Conservatoire de Paris moi ça représentait strictement rien pour moi au fond je serais bien resté à Saint-Germain en lait mais c'était un peu ce qu'il fallait faire alors moi je voilà là pour le coup j'étais bon élève et je faisais ce qui ce qu'on me disait et donc j'ai présenté ce ce concours de conservatoire à Paris et puis bon voilà et non seulement ça a marché mais dans l'année vous avez comme commencer à tourner au cinéma avec ce film à nous les garçons début au cinéma alors vous êtes au conservatoire et avec un autre débutant quira célèbre Franck duboss ou ou ou ou ou ou comment vous êtes arrivé là B ils avaient ils écumaient ils cherchaient des des jeunes gens parce que c'était censé être les histoires de Michel Lang a toujours des trucs d'ados les filles les garçons ils ont vu 1000 ou 1500 gamins dans toute la dans Paris et la et sa région et puis à force de il crémi comme ça et j'avais un rendez-vous un mois après et puis encore un mois on était de moins en moins de moins en moins et puis jusqu'au jour où d'un coup on dit tiens bah voilà c'est toi qui va jouer Tony je me suviens encore du prénom Tony le copain de Cyril qui était franc exactement oui oui et et vous avez tourné à l'île au moine ce qui était pas désagréable génial génial vous voulez dire mais pour moi ça a été un miracle on m'avait dit tu vas voir dans ce métier c'est pas facile tout ça Bing j'arrive je commence à faire le théâtre Bing je commence ça je par retourner à l'île au moine machin je me dis ils m'ont dit n'importe quoi tout ça est très extrêmement facile et Michel Lang quand même qu'on a un peu oublié aujourd'hui a fait débuter Sophie Barjac Stéphanie lelle euh Anne parillot dans Hôtel De La Plage c'était un homme absolument charmant ah oui oui oui c'était un un homme délicieux ben il il avait voulu rester à cet endroit-là je crois de l'adolescence Michel ouais oui c'était et il est resté jusqu'au bout et l'année suivante ça va continuer je crois avec un petit rôle dans état d'â de Jacques fstein oui dit donc hein vous vous connaissez toute ma filmo ouais ouais je pense que j'avais une nuit de tournage j'avais dû croiser Cluset comme ça et bakerie et puis bah voilà ouais c'était c'était sympathique en même temps c'était un film qui se passait je crois le soir du 10 mai 1981 ou à la Bastille et il y avait une fille enceinte que cinq amis rencontraent voà c'est ça oui Sandrine Duma je crois exactement ouais mais m à ce moment-là moi même si je là pour le coup je tournais un petit peu ça se présentait et bon bah c'était toujours sympa mais mais c'était vraiment le théâtre qui avait toute ma enfin voilà j'étais que focalisé théâtre moi à tel point qu'en 1988 vous allez pour la première fois au festival d'Avignon alors que vous êtes encore élève pour les rencontres d'été de la Chartreuse de visl les Avignons oui c'est ça c'est l'année de sortie du conservatoire absolument on sort avec Jean-Pierre Vincent et toute cette bande là de d'acteurs et on a la la chance de jouer dans le tinnel de la Chartreuse qui est un endroit extraordinaire et on joue oui oui la mort de Denton je me souviens je faisais saint juste et puis des petites pièces de Courteline et voilà c'est la première fois oui mais Jean-Pierre Vincent vous avez repéré ah benah Jean-Pierre ça a été mon professeur et ça a été oui un peu comme un comme un papa de théâtre pour moi il m'a pris comme ça sous son aile et puis après j'ai fait j'ai eu la chance de faire plusieurs années au TER des amandiers quand il en a pris la direction après ouais exactement et je crois que les les faux berit Scapin ont aussi été importantes à Avignon et à Paris mais comment ben oui bien sûr on a joué ça pendant quasiment un an et je me suis retrouvé à à 25 ans dans les fourberies avec Daniel hauteuil et à affronter parce que c'est bien le mot cette cours du Palais des Papes et la première é en en plus dans le mistral donc là tu es tuas un baptême assez violent mais j'ai un souvenir génial de ça fa déjà un acteur dans le vent si j'ose dire voilà c'est j'avais j'avais des cheveux qui flottaient une cap orange quel beau souvenir d'autres souvenirs importants dans votre carrière avec une autre date le 18 juillet 2004 à tout de suite sur Sud Radio avec erriic Elmosnino Sud Radio les clés d'une vie Jacques P6 Sud Radio les clé d'une vie mon invité Éric Elmosnino nous parlons tout à l'heure d'un léger doute la pièce que vous jouez à auutére de la Renaissance une pièce étonnante et qui étonne le public alors on a parlé de vos débuts du conservatoire où vous êtes arrivé un peu par hasard et puis il y a le 18 juillet 2004 une chose importante un soir à Avignon où il fait très chaud et vous jouez nu et vous avez froid c'est pour per gint ah oui d'accord je me demandais à quoi ça correspondait ah bah oui oui il y a eu il y avait avait ce moment de nudité oui mais qui était oui bah ilf voilà c'était vraiment inscrit dans la pièce donc on pouvait pas y couper je crois pas qu'il y avait de d'exhibitionnisme là-dedans et c'était évidemment extrêmement impressionnant de de se retrouver moi petite crevette de 60 kg tout nu face à 2500 personnes au Palais des Papes au Palais des Papes et mais j'ai ce souvenir là c'est incroyable que toujours dans la plus grande au fond fragilité le plus grand dénuement parce que pour le coup tuas rien qui te qui te porte mais je me souviens de de ces quelques pas où j'avançais comme ça vers les gens et je sentais physiquement qui se reculaient sur leur siège alors que voilà au lieu ça aurait dû être l'invers j'aurais dû être écrasé et non je sentais du coup que je faisais 8 m de haut et enfin c'était assez incroyable c'était dans la pièce que vous ouis et c'est je crois j'ai été repéré par le metteur en scène Patrick Pinot qui voulait vous offrir ce rôle oh bah repéré alors là c'est c'est plus du repérage puisquon a on a on s'est rencontré au Conservatoire donc on est des on est des frères depuis 30 40 ans maintenant ouais c'est ça et donc on avait déjà euvré on avait déjà fait quelques trucs et à chaque fois je lui disais on avait fait un monologue donc je lui avais dit ah maintenant j'aimerais bien que on trouve une pièce où on se partage les répliques j'en ai marre de parler 1 he et3 donc il m'avait trouvé les barbares de Gorky et au bout des barbares de Gorky j'avais dit alors j'en ai marre de dire une phrase par-ci par là ok alors on va trouver autre chose et pergunte après je me suis ah oui là alors là waouh c'est une pièce de Henric hipsen ouais qui cherchait ses sujets dans les comptes norvégiens je crois ou ou ou et c'est une pièce très dure c'est sur la recherche du moi c'est ça c'est quelqu'un qui qui se cherche P toute sa vie tout au long de sa vie ça commence à 17 18 ans et puis il part faire le tour du monde il revient il a 70 ans 75 ans c'était incroyable de jouer ça je me souviens d'avoir que j'avais 40 ans moi quand j'ai lu quand je jouer je me disais 18 ans j'ai un souvenir pas très lointain 40 ça va je peux le faire je les ai mais 70 ans c'est compliqué donc j'avais fait lire à ce moment-là la pièce à mon ami Jean-Paul Roussillon qui m'avait lu tout le 5e acte c'est un grand souvenir pour moi et et la scène de la nudité était obligatoire elle était obligatoire je sais pas peut-être qu'on peut y couper mais en tout cas nous on on y avait vu on s'était dit que c'était juste d'aller jusque là puisqu'il se faisait pour le coup vraiment pas dépesser mais oui il se faisait complètement rouler dans la farine par une par une prostituée et et qui partait avec toutes ses affaires il se retrouvait de fait vraiment à poil quoi et il se trouve que le côté à poil ça a commencé au théâtre avec R et ce qu'on ne sait pas c'est que ils étaient à poil à la fin de de la séquence et il sautaient dans un parachute pour faire sonbl d'être habillé c'était étonnant il av mis un parachute pour que tous les comédiens a commencé par Julien claire à l'époque puisse apparaître habillé au final d'accord alors finalement avec ce spectacle avec d'autres éic el mosnino vous avez connu le le le théâtre public dans sa splendeur vous avez joué dans les lieux prestigieux l'Odéon au théâtre de l'Europe c'est pas n'importe quoi et c'est presque devenu votre seconde maison oui j'ai joué j'ai eu la chance de jouer pas mal de spectacles à l'Odéon donc ça c'était moi j'ai eu beaucoup de chance dans le théâtre public comme vous dites parce que j'ai j'ai côtoyé des grands metteurs en scène et du coup oui qui ont fait des spectacles magnifiques enfin beaucoup de spectacles dans lesquels j'étais pas évidemment et quelques où j'ai eu la chance de bah voilà de participer et donc ça j'ai eu une chance inouie oui j'ai fait je crois je peux dire tous les théâtres nationaux et les scènes nationales de France ouis mais il y en a pas beaucoup qui font ça oh il y en a il y en a bien sûr qu'il y en a si si bien sûr bien sûr qu'il y en a des acteurs qui qui qui qui vivent comme ça et et c'est on a la chance quand même en France d'avoir un un système culturel de de théâtre et tout qui fonctionne encore pas mal ENF j'espère que ça fonctionne aussi bien que ce que ça fonctionnait oui en tout cas il se trouve que ça chaque fois fois c'est un circuit dans lequel vous êtes entré un peu par hasard mais on se retrouve on se crée des liens d'amitié qui sont vrais oui c'est ça oui on a des bah vous parliez de Patrick Pinot il y avait aussi effectivement Jean-Pierre Vincent George lavaudent André Engel Alain Françon après voilà au hasard des des rencontres et bien on se il y a des peut-être pas des amitiés à chaque fois mais au moins des des des liens assez forts de travail et puis de de complicité théâtrale oui et ce n'est pas la notoriété qui vous dans ces cas-là ah bah là pour le coup non il y a il y avait vraiment bon bah dans ce petit milieu là voilà tu commences à te faire un nom alors on sait qui tu es très bien et et ça ça te suffit enfin moi ça me suffisait absolument quoi j'étais très content comme ça et vous donc vous êtes passé de Shakespeare à beltbreche avec un détour par Carl Marx quand vous avez fait le théâtre inédit de Carles Marx ouais c'est Jean-Pierre sent qui avait fait ce spectacle là à nentre on a eu du mal à faire venir les gens hein cétait compliqué tu sens que Carl Marx dans un titre c'est compliqué hein et lui détestait d'être détesta être contredit et chaque fois qu'on le contredisait il abattait son point sur la table il insultait ses interlocuteur jusqu'à leur promettre le Ploton d'exécution oui c'était pas un rigolo quoi je croisou alors ça veut ça veut dire aussi que tout ce que vous avez fait Eric Elmosnino ça demande beaucoup de travail parce que ce sont des pièces qui ne se jouent pas longtemps mais qui demandent de grandes répétitions oui c'est ça c'est exactement ça dans le théâtre subventionné on on répète presque plus qu'on ne joue mais parce que c'est un système qui qui est fait comme ça on peut trouver un peu pervers ou bizarre mais ça permet de bah voilà de monter des des beaux spectacles avec des moyens et que que les gens aient accès à ces spectacles là sans débourser des sommes incroyables donc ils sont programmés d'une année sur l'autre effectivement tu tu peux jouer 3 semaines à un mois un spectacle même si il y a une demande 10 fois plus forte tu tu arrêtes de jouer ouais c'est pas un petit peu triste on moi ça me dérangeait pas parce que moi j'aime j'aime passer d'un truc à l'autre au fond moi je suis quelqu'un quelqu'un qui s'ennuie assez vite donc c'est après que j'ai dû apprendre donc dans le théâtre privé après on en parlera peut-être j'ai dû apprendre pour le coup alors sur des périodes plus longues à à retrouver du plaisir à chaque fois et vous vous êtes fait comme ça la culture que vous n'aviez pas eu à l'école ah oui ça on peut le dire ça ça mais je l'ai pas eu parce que je l'ai pas j'étais pas là pour le voilà j'ai pas su j'ai pas su la prendre c'est c'était pas de la faute de personne d'autre que que que de moi et effectivement j'ai bon ben j'ai d'ailleurs Jean-Pierre Vincent me disait mais lis lis mon Dieu lis et j'ai commencé à lire très tard par exemple j'ai commencé à lire à 30 33 ans moi ah bon incroyable hein ouais ouais pourquoi et bien parce que il y avait cette espèce de blocage que c'était toujours par exemple maintenant vous me dites le père gorio le père gorio je vois je vois la la classe je vois l'école je vois le bâtiment vraiment physiquement c'est c'est c'est impossible il faut qu'un jour je je je casse ce truc faut que je lise le père gorio par ça pour moi ça c'est impossible il y a quelques noms d'auteur comme ça j'avais une prof de français qui nous avait assassiné Victor Hugo en disant que c'était un être horrible par rapport aux femmes et cetera et un jour je me suis dit quand même je vais quand même essayer de lire les misérables et ça a été une révélation j'ai dit mais j'ai maudit cette prof de français mais je connais beaucoup de gens qui en quittant le lycée et le la Gard des Michard ont commencé à lire et à découvrir la littérature bah oui parce que d'un coup il y a il y a pas d'obligation il y a que du plaisir alors il y a eu aussi une pièce qui a été un tournant pour vous c'est le dieu du carnage au Théâtre Antoine de Yasmin Reza ça ça aussi parce que là on est dans un autre univers et dans le théâtre privé oui absolument je crois que c'est ma première ou deuxème incursion j'avais fait une petite pièce au théâtre de poche qui est un endroit que que j'aime beaucoup avec Marion Bierry et je crois que là effectivement Yasmina était venu me me chercher pour sa pièce qui est quand même une pièce c'est une machine de guerre quoi la pièce la pièce était était extraordinaire à faire c'est deux couples qui tentent de dans un conflit entre les enfants ou et finissent par s'entre dééchirer oui et et oui elle avait trouvé vraiment un truc qui se enfin que tout le monde comprend tellement donc c'était c'était à mourir de rire et c'était une cruauté terrible et vous avez comme partenaire excusez-moi du peu Isabelle Hupert oui absolument Isabelle Hupert qui jouait qui faisait couple avec André Marcon et moi je faisais couple avec Valérie bonteton mais vous vous rendez compte quand vous avez commencé au conservatoire et là Isabelle huper ouis ouais ouais ouais non non mais c'est on se rend pas compte sur le moment sur le moment on continue de on est dans le et heureusement on est dans le présent on fait son travail et puis voilà mais après des fois oui si on prend 10 minutes pour regarder on se dit ah tiens c'est pas mal pour votre information la pièce donc le dieu du carnage a été traduite en japonais joué à Tokyo en coréen joué à séou et en arabe libanais joué à béroute très bien c'est c'est ça prouve qu'il y a quand même un Français qui marche à l'étranger et vous retrouvez dans le privé pour la première fois fois ça a changé votre vie non parce que finalement il s'agit de la de la même chose mais euh non je j'étais un peu surpris oui que qu'elle vienneent me me chercher parce que en général ils ont besoin de d'acteurs un peu plus visible comme ça voilà c'est-à-dire donc pour parler clairement qui ont fait du cinéma ou de la télé qui ont un nom que les gens peuvent comme ça repérer mais du coup non moi j'ai j'ai découvert le théâtre Antoine j'ai eu la chance de le découvrir à la fin de de ces gens qui qui étaient formidable exactement merci du coup de main et et j'ai j'ai adoré être dans cet endroit-là par exemple mais après ça pour moi c'était une comme ça voilà c sur mon chemin mais c'est pas pour ça que j'allais basculer forcément ailleurs quoi ouais et puis ça a changé il y a une date importante dans votre vie c'est le 25 février 2011 à tout de suite sur Sud Radio avec Éric ELM Nino Sud Radio les clés d'une vie Jacques P Sud Radio les clés d'une vie mon invité Éric elmos Nino nous parlerons tout à l'heure de ce léger doute qui est un spectacle au Théâtre de la Renaissance qu'il faut absolument aller voir alors on a parlé de du théâtre public du théâtre privé début et puis si je parle du 25 février 2011 c'est que c'est un soir important vous êtes au Châtelet et vous entendez votre nom prononcé par Antoine decô je crois wou oui bah oui je crois que c'est de côes c'est ça ouou meilleur acteur pour ginsbourg une vie héroïque oui oui qu'est-ce que vous avez ressenti à ce moment-là c'est difficile hein c'est compliqué de dire ce qu'on a ressenti j'en ai aucune idée en fait je me suis lever comme un comme un automate parce que comme c'est une émission qu'on regarde defis que tu regardes depuis que tu es gamins tu as vu tous ces acteurs qui dès qu'ils entendent leur nom ils se lèvent tu fais pareil comme un robot et puis tu montes les marches et puis bah après tu essayes de tu essayes d'anonner TR quatre phrases pas trop pathétique et puis voilà vous attendiez à ce résultat ce à ce César mais s'y attendre est-ce que est-ce que si on est honnête on s'y attend on est dans les 5 dont tu dis ok tu as une possibilité pour pour dire la vérité c'est assez drôle parce que ce qui se passe quand tu as tu es comme ça dans un film qui est un peu où on donne pas mal de de prix il y a pas que les Césars donc il y a plusieurs truc maintenant j'ai oublié et ce qui se passait c'est que à l'époque il y avait aussi les hommes et les dieux qui avaient donc c'était il y avait ginsbourg les hommes et les dieux il y avait un peu les acteurs de de voilà moi oui Lambert Wilson ldal moi on était un peu dans des catégories comme ça et il y avait eu des catégories avant où il y avait l'on d en meilleur acteur et c'était toujours lui qui l'avait il y avait un truc je me disais bah oui c'est l'on d c'est normal il y a aussi 50 ans 60 ans de carrière et quand j'avais vu après pour les César la liste je me suis dit ah il y a pas l'on d alors peut-être que ça sent bon c'est vrai je me souviens penser ça mais il y avait quand même de pardux par exemple av de VO voilà voilà donc j'ai j'ai les autres sont des des acteurs formidables mais il y avait surtout et de par Dieu je dis non là tu peux pas de Part Dieu tu peux pas tu peux pas lutter mon gars là bon et ben écoute voilà si ça c'est fait donc c'était dingue ouais c'est totalement dingue puisque vous ne pensiez pas au départ décrocher ce rôle quand il y a eu la première rencontre au Café de la Paix ah oui avec Spar ah ouis oui au Café de la Paix c'est vrai mais non mais déjà moi je pensais que Spar il voulait me voir pour le chat du R je me suis dit bon oui avec ma tête ça semble cohérent il y a peut-être un truc pour moi il va faire une adaptation du Chat du Rabin et puis après il me parle de ginsbourg et il était en pleine dépression parce que il devait faire mais c'est pas un secret il voulait faire le projet avec Charlotte au départ Charlotte qui devait jouer le rôle de son père cétait un projet déjà bien barge et puis Charlotte après est sorti du projet et donc il s'est mis à chercher un un garçon et là il était un peu presque déprimé de ça donc je lui dis bah écoute oui faisons des essais et puis c'est ce qui s'est passé je crois que l'essai c'était à partir d'une chanson que vous allez forcément reconnaître mon amour avant d'avoir V je connais pas ça la javanaise ça me dit rien du tout connaissez par parce que je crois que vous avez mimer la scène où ginbourg se retrouve au 33 ru de Verneuil chez chez chez J Greco un soir lui fait découvrir La Javanaise et il finisse en dansant c'est ça exactement j'ai une espèce de petit clavier bon tant pis et puis je faisais semblant de pianoter et d'anonner la jamanaise et bah voilà vous connaissiez pas ginsbourg avant de le jouer ouis je le connaissais mais surtout je connaissais plus ginzbar que ginsbourg moi je connaissais le personnage de voilà qui apparaissait à la télé dans des états un peu limit et donc oui non j'étais pas du tout un grand connaisseur de son œuvre que j'ai découvert après heureusement vous avez pour le film écouté ces chansons vu ses films lu ses livres j'ai j'ai pas j'en ai pas trop fait déjà parce que on va dire que je suis un peu feignant sûrement mais aussi je voulais je voulais me laisser un peu encore de de d'espace quoi je me suis je vais pas me gaver sinon au bout d'un moment je je vais arriver en presque en étant oui surgavé quoi donc je je faisais ça à dos homéopathique je regardais beaucoup par exemple d'interview avec cette Denise Glazer je le regardais beaucoup à cette époque là parce que je connaissais pas du tout et et et c'est par ce c'est par ça que j'ai commencé à bah aimer beaucoup quoi oui mais il y avait le premier gain découvert par Michel Arnaud qui n'a pas eu de succès avec le poissonneur de Lila ce sont les chansons comme poupée de cire poupée de son qui l'ont sauvé financièrement et ensuite son personnage a évolué mais surtout j'ai bien connu ginsbourg alors au micro il anonnait et dès que le micro était fermé il parlait normalement ah ça c'était un véritable numéro bien sûr il appel tout le monde mon petit gars je sais pas si vous le savez oui oui oui je l'ai entendu plusieurs fois bien sûr et alors son image effectivement de GINB c'est l' nuit parisienne des années 80 ouais ouais c'est moi je trouve ça moins ça ça me fascinait moins ça m'intéressait moins mais j'aimais beaucoup le de voir le gbourg qui qui n'avait au fond aucune idée de lui-même quoi voilà et je le trouvais je le trouvais beau tout simplement beau et extrêmement touchant et puis évidemment talentueux et comment on fait pour se mettre dans la peau de ginsbourg justement sans limiter mais en créant qu' un personnage mais ça je je me suis toujours on parle toujours de quand je vois les acteurs qui parlent de qui incarnent des personnages comme ça connu les biopiqu et tout qui dit ou il faut surtout pas aller à l'imitation faut faut faut faut prendre faut aller à l'incarnation et Machin ça c'est des mots et au fond je trouve ça je trouve ça pas vrai il y a évidemment c'est comme les figures imposées en patinage artistique tu il y a il y a limitation c'est comme ça tu es obligé il y a de limitation peut-être qu'il faut pas qu'il y ait seulement de limitation parce que là on va se dire effectivement bah alors ça n'a aucun intérêt mais il y en a forcément on est obligé de de traduire des gestes des des des petits trucs de façon de parler deséthiqu forcé quoi et puis moi j'ai pensé après ça c'est mon peut-être mon petit truc d'acteur de théâtre j'ai pensé à sirano voilà ah j'ai pensé à sirano ouais je me disais quelqu'un comme ça qui qui a des problèmes avec son son physique qui en souffre énormément et qui se met à avoir le le pouvoir des mots quoi de jouer avec les mots et je me disais tiens il y a quelque chose là-dedans que voilà qui m'amusait de penser mais quand il enregistrer un ses derniers disques la nuit d'avant enregistré rien n'était prêt il y avait des feuilles sur la chambre de son lit avec un mot à chaque fois et le lendemain matin le disque était écrit les 12 chansons étaient écrites c'était un génie incroyable et et et moi je me souviens d'êt allé plusieurs fois chez lui rue de Verneuil la nuit quand je sortais beaucoup dans Paris pour des chroniques du Figaro il était là il se mettait au piano 2h du matin même avec pas mal d'alcool dans la dans le sang il il c'était un génie de musical ouais je veux bien vous croire et et et il y a ginsbar et je me souviens le jour de la mort de de de ginsbourg Charles traet m'a dit ginsbourg a tué ginzbar a tué ginsbourg pour se venger d' l'avoir créé oui pas mal c'est c'est vraiment un personnage il fallait créer ginzbar c'était pas évident oui c'est ce qu'avait d'ailleurs bien compris Johann avec son son film et sa et sa gueule comme il le disait je trouvais que c'était très intéressant ce qu'il en avait fait ce film vous a aussi rapporté deux étoiles d'or ah oui alors c'est ça oui c'est ça ça doit devait faire partie de de ces prix d'un coup tu tu sais tu as jamais entendu parler mais tu sais que tu ah tu vas là et on te donne encore un prix voilà et et et à partir de ce film tout un public vous a découvert et notamment la jeune génération euh je sais pas si c'est la jeune génération mais c'est vrai que d'un coup bah oui il y a plein de gens qui me connaissaient pas du du théâtre et qui qui qui m'ont découvert qui qui sont mis d'un coup à me dire ah tiens on vous aime bien merci bravo et je me disais wou qu'est-ce qui se passe quoi et euh bah ça ça a été moi j'ai adoré ça j'ai adoré ça donc je dis franchement j'ai j'ai adoré ça croisé les gens dans la rue qui qui avaient vu le film d'un coup c'est vra vrai quand tu fais du cinéma bah tu touches un public 10 fois plus nombreux que le théâtre 100 fois plus nombreux ça a changé votre vie ce film oui ça a changé ma vie d'acteur voilà ça a changé ma vie professionnelle parce que effectivement vous ne pensiez pas sortir du théâtre public au départ non je ça veut pas dire que je j'en avait pas l'envie pas forcément d'aller jouer au théâtre privé mais mais même de de faire du du cinéma quand je voyais des beaux films ça pouvait me faire envie mais je voyais pas comment à ce moment-là parce que j'avais 45 ans je voyais pas comment j'allais au fond rentrer dans la danse quoi je je je me disais bon bah non là il faudrait vraiment qu'il se passe un truc un peu un peu incroyable parce que bon ben et c'est ce qui s'est passé donc moi j'en ai été j'ai j'ai j'ai eu comme un re le redébut un redépart de ça c'est un peu génial de vivre ça à 45 ans oui d'autant plus que quand on voit votre filmographie il y a eu plein de films avant gbourg une vingtaine avec des petits rôles des petits rôles ouais ou c'était comme ça on vous proposit on entre deux pièces oui c'est ça et puis ça m'est arrivé plein de fois aussi d' aller pour des rôles un peu plus importants mais à chaque fois non les chaînes se rassuraient avec des des nom d'acteur déjà voilà déjà connu donc c'est comme ça tu l'acceptes au bout d'un moment alors quand on parle aux jeunes aujourd'hui de vous il y a un film qui les a marqué aussi c'est la guerre des boutons ah ouais et et là ouais et qui mais les les ados vous connaissent à travers la guerre des boutons on rejouent un maître aussi oui oui je faisais un instit bah c'est le film que j'ai fait je crois euh juste après G peut-être pas juste après je sais plus enfin bref et oui on s'est beaucoup amusé à faire ça ben moi j'ai un peu quand je vois les gens dans la rue arriver vers moi avec un petit sourire en disant bon alors il va voilà il a vu quelque soit ils ont 50 60 piges je me dis c'est pour ginsbourg soit ils ont 19 20 22 c'est pour la famille bélier en général c'est comme ça que ça marche la famille bélier dans on écoute le générique justement mes chers parents je pars je vous aime je par voilà ça aussi c'était une surprise la famille bélier Avec ce ce rôle de fan de Michel Sardou c'est ça a été aussi un événement ériicossino oui oui c'est un film qui a eu un un gros impact je crois qu'il a fait 7 millions d'entrées ce qui est assez hallucinant et et le le rôle était juste génial à jouer moi en plus en étant ancien fan ancien fan oui parce que j'écoute moins maintenant mais j'avais été allé voir j'étais allé voir j'avais été allé voir j'étais allé voir Michel Sardou je me souviens au palais des des congrès quand j'étais quand j'étais gamin et tout ça donc c'était dingue et justement jou le professeur vous avez rencontré Sardou après non je j'aurais bien aimé on on était même censé avoir une scène ensemble dans dans dans le film et oui je crois que j'ai je rêvais de ça mais au fond à la fin ça ça n'a pas pu se faire je crois qu'il a il a décliné maisou ouais c'est domm mais ce film aussi a marqué une génération et d' on sentait dès le départ moi j'avais rencontré le producteur quelques jours avant qui me dit ça va être un succès mais pas ce pointl ou ou comment on peut l'expliquer bah tout le monde dit qu'on peut jamais savoir avant mais il se trouve que quand même autour de scénario il y avait quelque chose qui se passait comme quoi quand un scénario est bien écrit qu' une histoire est comme ça forte originale il y a quelque chose qui se passe et j'imagine que le le producteur pensait que le film était réussi et que ça allait bon là pour le coup il a peut-être qui pensent ça et puis c'est c'est à l'arrivée c'est un flop mais là ça pas été le cas et parmi les rôles étonnants que vous avez joué erriic Elmosnino et à la télévision il y a celui de François rabelet oui ça c'est étonnant étonnant moi aussi le premier tonné j'imaginais rabelet comme j'imagine tout le monde enfin le pense c'està-dire une espèce de de pardieu au fond d'ogre un peu comme ça le truc qui va avec l'adjectif rblaisien et pas du tout et c'était Hervé B qui avait fait Hervé B exactement HERV Balet qui était vraiment un mec formidable et qui m'avait proposé ça et et c'est très drôle que vous me disiez ça j'étais en train de penser à ça en venant en venant ici jeensais à rabelet alors que je pense pas à rblet tous les jours je peux vous je peux vous le je peux vous le jurer mais là ben je ne sais pas pourquoi c'est drôle que vous me parliz de Rabet ou et jouer le personnage de Rabet parce qu'il y a pas vraiment de document sur lui c'est pas simple non je me disais bon encore un biopic mais là je suis peinard parce qu'effectivement sur sa façon de parler personne va me dire bah non il parlait pas comme ça n'est pas comme ça et là c'était oui c'était plus comme une espèce de de Saga Je crois que c'était en deux parties pour la télé oui oui j'en ai j'en ai un bon souvenir et ce qu'on ne sait pas toujours c'est qu'en fait ses premiers livres sont sortis sous un pseudo alcofribas naciier parce qu'il ne voulait pas que son nom soit associé parce qu'il était médecin et donc un médecin qui écrit pant cruel au gargantuis ça faisait pas sérieux ça faait mauvais genre et et ce rôle aussi a marqué votre carrière bah écoutez en tout cas c'était quelque chose chose d'incroyable ou de de jouer ce Rabet c'était tellement inattendu donc oui oui moi j'étais j'étais gourmand je prenais tout à ce moment-là et vous continuez à jouer des rôles inattendus on en parle avec une autre date le 29 septembre 2023 à tout de suite sur Sud Radio avec Éric elmos Nino Sud Radio les clés d'une vie Jacques P Sud Radio les clés d'une vie mon invité Éric Elmosnino donc on a parlé de vos début du théâtre public du théâtre privé de ginsbourg de la famille bélier de Rabelais et puis ben depuis le 29 septembre 2023 vous êtes à l'affiche du thâre de la Renaissance dans une pièce qui s'appelle un léger doute une pièce qui est une comédie dans la comédie et et qui est une comédie de Stéphane Degotte qui joue avec vous qu'est-ce comment êtes-vous arrivé dans cette aventure euh le point de départ c'est un film de Nicolas vanagier où on était acteurs tous les deux avec Stéphane et d'autres acteurs mais c'est là qu'on s'est rencontré qu'on a vraiment matché comme on dit très vite et on a on a adoré jouer ensemble et même rigoler ensemble en dehors et on s'était dit comme ça arrive souvent il faut absolument qu'on fasse quelque chose et la plupart du temps évidemment il ne se passe il se passe rien et là il est revenu lui pour le coup avec une pièce qu'il avait écrite sa première pièce c'est sa première pièce je crois c'est oui absolument et il a écrit livres et chroniques comme on sa mais la c'est la première et il m'a dit écoute voilà regarde j'aimerais beaucoup que que tu joues ce ce personnage là moi je jouerai l'autre et il y aurait deux femmes et voilà et j'ai dit bah écoute alors là je vois pas comment comment dire non vu le plaisir qu'on a jouer ensemble et vu la la dinguerie qu'il y a dans dans cette pièce j'y vais tout de suite quoi alors le thème de la pièce c'est que devient un acteur une comédienne lorsqu'il y a plus de public alors on peut penser effectivement que c'est la retraite non non c'est tout à fait autre chose et c'est un univers totalement absurde cher à Stéphane de grotte oui oui il dit que lui-même qu'il a écrit ça que l'idée lui est venue pendant le confinement il s'est demandé ce que devenaient les les acteurs au fond quand les projecteurs voilà sont sont letin moi je sais que personnellement j'ai aucun problème à continuer d'exister et vivre en dehors des projecteurs mais bon chacun son son truc et et lui il est parti de ça et là effectivement il nous met en situation d'acteurs qui ont envie de continuer de jouer alors qu'il y a plus personne dans la salle soi-disant mais il est le seul à le penser parce que nous on est sûr qu'il y a 600 personnes et que lui ne se rend pas compte donc on est déjà dans un un point de départ de très très très décalé comme ça très déjanté et ce qui fait que bah ça ça ça déclenche énormément de de rire quoi oui c'est un voyage en absurd dont il a de secret voà c'est ce qu'on dit voyage en absurd à chaque fois ça cette phrase qui revient pour Stéphane mais mais l'absurd ou l'absurde n'est pas quelque chose de de simple à à denter hein c'est vraiment ça lui appartient et nous on a a dû euh bah rentrer comme ça dans sa tête et donc bon ben on a travaillé comme d'hab quoi pour essayer d'y arriver que il y a des moments dans quand on voit cette pièce et où on rit beaucoup on ne sait plus si on est dans la fiction ou dans la réalité c'est ça je vous crois parce que nous-même des fois on sait pas si maintenant non je rigole maintenant on sait mais effectivement quand on répétait on se disait mais mais qu'est- c'est c'est moi parce que là je suis censé moi comme lui jouer à la fois Eric Elmosnino et à la fois mon personnage dans la pièce et donc en fait des va et viens des allers-retours permanents donc des fois on s'est dit mais wou wou wou est-ce que les gens vont suivre est-ce que nous on est bien raccord avec tout ça donc ça a été vraiment un travail de précision là-dessus à l' arrivrivée ça coule alors complètement de enfin je sais pas vous ce que vous en avez pensé mais ça coule de source les gens suivent partent directement dans le voyage d'autant qu'on commence par un truc qui a un effet bœuf comme ça on vient saluer immédiatement pour dire merci merci beaucoup pour ce soir rentrez chez vous on ferme le rideau terminé donc les gens sont tout de suite comme ça tout de suite ils sont ils sont harponnés quoi c'est génial quoi il y a un moment effectivement quand le rideau retombe il y a un grand silence mais qu'est-ce qu'ils veulent qu'on s'en aille ou quoi et ça dure quelques secondes écladerire général et applaudissement ou ou voilà et là ce là ça ça ça redémarre ça démarre vraiment quoi alors ça veut dire c'est une mécanique de précision dans l'écriture parce que chaque situation chaque mot compte ah oui oui bah lui il est très très très précis là-dessus c'est très très musical voilà voilà c'est Stéphane écrit comme un comme un musicien les mots claquent sonnent donc notre travail à nous c'est de et ben c'est de faire entendre c'est de faire entendre la partition alors un léger doute c'est quelque chose dont on ne parle pas dans le dans le spectacle mais en même temps c'est le public qui lui se demande qui doute de ceoi assiste voil oui c'est ça il a un léger doute il a un doute au départ il a sûrement un doute au milieu de la pièce où il voit d'un coup que ses acteurs s'arrêtent et disent bon mais qu'est-ce qu'on fait fait là on on rentre chez nous on continue donc oui oui il joue avec ça ouais pour expliquer à cell et ceux qui nous écoutent et qui iront voir la pièce au départ c'est la pièce est terminée et la comédienne décide de continuer à la jouer en coulisse parce qu'elle ne veut pas rentrer chez elle voilà alors ça c'est un point de vue c'est le point de vue de Stéphane qui dit lui mais enfin on vient de saluer on vient de finir de jouer on va pas recommencer alors que elle rentre en scène lui à ce moment-là on peut dévoiler ça c'est les vraiment les premières minutes il est en train de chercher ses clés pour rentrer chez lui par qu'on lui a planqué ou piquer S clés ça ça l'énerve il demande au régisseur où elles sont et à ce moment-là constance de fait son entrée comme pour jouer la pièce d'habitude et le regarde est en panique complète parce qu'elle lui dit mais qu'est-ce que tu fais bah je prends mes clés je m'en vais mais tu t'en vas où on joue on joue quoi et là ça part voilà il y a y a il y en a qui veulent jouer d'autres qui et un qui veut pas jouer donc c'est presque de mondes parallèles c'est de mondes parallèle mais il faut bien que ça se rejoigne à un moment quand même parce que il peut pas pour le coup il peut peut vraiment pas partir donc il y a il y a bien quelque chose qu'il retient et c'est quelque chose qu'on va découvrir à la fin du spectacle je trouve je trouve assez beau quoi oui parce qu'il ne sait il pense qu'il n'y a pas de public que tout oui il est absolument certain qu'il y a pas de public il le fait vraiment bah parce qu'il a un sentiment comme ça très fort pour nous et puis et qu'est-ce que c'est au fond que oui qu' un acteur qui et Ben qui ne peut pas s'empêcher de jouer même si il dit mais non mais c'est fini il faut arrêter et qu'on lui dit non non il faut continuer si tu veux exister il faut continuer et là ça a l'air un peu machin perché mais mais ça l''est pas c'est très très bah c'est une mécanique de précision c'est très concret et vous arrivez vous donc avec votre partenaire pour un dîner ah oui oui alors nous on fait notre entrée vraiment de la pièce de théâtre qu'on est qu'on joue tous les soirs avec donc il faut citer Beranger macnis qui est donc ma partenaire dans la la pièce et Constance doet qui est la partenaire de Stéphane de Grot qui sont deux actrices extraordinaires et nous on fait notre entrée de théâtre pour dire et bien bonsoir merci de nous avoir invité nana et on voit la tête de Stéphane qui nous dit mais les gars mais vous êtes con complètement fou on fait on essaie de meubler une espèce de pseudo fourir un peu idiot pour dire mais enfin non non et on et on le on le force on le force à rejouer la pièce avec nous c'est qui est fou que vous arrivez comme si de rien nétait c'est la pièce dans la pièce ah oui absolument il y a un côté yonesco derrière tout ça peut-être je connais pas assez oui on dit que c'était un peu le maître de l'absurde yonesco mais je connais pas assez pour voir s'il y a des parallèles peut-être et alors il y a aussi toutes les banalités qu'on peut dire dans un dîner et là vous ne vous en privez pas Eric B évidemment parce que d'un coup là alors bah il y a déjà toute cette première scène avec sa femme où elle l'accuse de le tromper enfin qui sont vraiment des trucs un peu de de mauvais Vau de ville quoi et après on peut s'amuser nous pour le coup à jouer ça j'allais dire comme des acteurs un peu oui un peu des paringard mais on peut on peut s'amuser il faut faire attention après il y a des dangers pour des acteurs comme nous pas trop s'amuser non plus faut continuer à quand même rester sur un fil parce qu'il y a toujours cet enjeu qui est que on se dit non mais il peut nous péter entre les doigts à chaque instant et à ce moment-là qu'est-ce qu'on fait parce que si il part s'il sort du plateau on est mort et il y a des gens dans la dans la salle donc on est quand même il y a il y a toujours une espèce de tension enfin il faut il faut qu'il y ait cette tension permanente quand même mais la rigueur est importante moi je souens des branquignoles et de Robert Derry cétait réglé au maximum et un jour un comédien Pierre Tornade le malheur de rajouter un mot ou de faire un écart mais il s'est fait insulter à la fin parce que si vous faites ça la pièce est fichue oui oui bien sûr c'est c'est des des des mécanismes de d'horlogerie comme ça évidemment et là chaque soir il faut que ce mécanisme c'est rare ce genre de de travail aussi précis on n'est pas sur une sur une chose de de burlesque ou physique ou quoi qui qui fait que là pour le coup tu as pas le droit de faire un écart on s'autorise entre guillemets si on reste dans la situation avec Stéphane ou avec les bérangèr et constance et comme on est extrêmement soudé tous les 4re extrêmement connecté on s'autorise comme ça à faire des petits pas de côté et on revient sur la sur la trame et ça c'est je sais pas pour moi c'est extrêmement jouissif de pouvoir faire ça et puis chaque personnage a ses caractéristiques notamment celle qui joue votre femme n'est pas d'une intelligence folle dans la p pas folle pas folle comme vous dites non non non non c'est un peu la la cruche mais elle le fait tellement admirablement qu'on a presque des fois même dans la vie j'ai l'impression qu'elle est qu'elle est comme ça alors que alors que c'est quelqu'un c'est une grande actrice quoi juste mais elle fait ça d'une telle manière avec une telle candeur une telle sincérité c'est magnifique et on sent que votre complicité à tous les quatre on sent que vous vous amusez ah oui ah mais elle est réelle elle est réelle pour le coup moi je le dis pas je le dis pas à chaque fois que je joue un spectacle si si voilà si si ça se passe bien si on est dans un bon rapport et qu'on est mais qu'on se dit ciao le soir et qu'on mais là non il y a plus que ça on a envie de passer du temps ensemble on a envie de je sais pas de se voir de et et donc on a un plaisir on a un plaisir énorme à jouer mais sil y avec nous qui l'avion ce serait un peu triste mais là je crois que les gens le le sentent et le le partagent quand ils sont quand ils sont dans la salle quoi et et il y a en philigrane une des événements notamment c'est une pièce je crois où on s'interroge en filigran justement sur le passé et le présent ah oui bah là il dit clairement j'ai l'impression que c'est quelque chose qui le turlupine pour utiliser un mot un peu des et notre ami ce présent qui n'existe pas parce qu'il est déjà passé qu' est machin et ce qui est très drôle c'est que tous ces toutes ces théories comme ça sur le temps qui qui passe il la met dans sa pièce dont on est pas sûr quand même que c'est une grande pièce donc ce qui est drôle c'est que ça n'est pas Stéphane de Grot qui tient ces propos là c'est le personnage de la pièce et donc on peut aussi se se moquer de ça quoi et toucher le public avec un tel sujet c'était pas évident mais non je trouve que c'était pas évident mais moi c'est ça qui me faisait envie c'est ce risque là et bah j'ai l'impression qu'on est en train de de gagner le truc parce que parce que il est par partager parce que les gens passent un un moment un bon moment sans aucun doute je dirais et oui et ce qui est étonnant c'est que dans la salle il y a des anciens et des jeunes alors ça nous on les voit pas mais tant mieux tant mieux si s'il y a des jeunes gens qui viennent au théâtre il y a pas de raison après c'est juste économiquement des fois que c'est un peu plus compliqué mais je crois qu'il y a des places qui sont pas très cherres oui mais surtout Stéphan de gros tu as une image auprès des jeunes et vous aussi possible c'est qui fait que les jeunes viennent vous voir ben c'est possible c'est super j'espère qu'on va garder cette image auprès des jeunes le plus longtemps possible mais effectivement ça fait plaisir et c'est un sujet en plus qui vous touche éic mosnino parce que finalement bah vous êtes acteur votre vie c'est la scène euh c'est ce que je me disais il y a pas longtemps je me disais bah çaa été ça ma vie j'en parle au passé mais pas comme si c'était fini mais quand même la plus grande partie a été faite et je me disais je regardais ça d'un air un peu amusé je me disais bah oui ça aurait été ça ma vie c'est très improbable mais se trouve que ça aurait été ça vous vous imaginez ne jou ne jouant pas vous risquez de devenir fou non non non non je j'aimerais bien dire ça mais non je deviendrai pas fou sans jouer moi je deviendrai calme et tranquille ça m'int tranquillise de jouer c'est pas quelque chose qui me calme après j'adore ça c'est vrai alors je dis ça peut-être que d'un coup de rester 1 an 2 ans 3 ans peut-être que ça me ça me titillerait mais au fond quand on joue comme ça beaucoup et s vent on a un peu le rêve de de pas jouer pendant un certain temps donc je sais pas il faut qu'on se reparle oui mais justement je pense que vous en êtes incapable quand on VO votre filmographie les courtmétrages la télévision le théâtre vous n'avez jamais arrêté j'ai j'ai eu la chance oui de de travailler régulièrement mais ça m'a quand même laissé des des plages aussi de de tranquillité de liberté de végétation je dis dis ça végétation c'est pas le bon mot mais de de moment où je végète et j'en ai besoin en tout cas moi et puis il y a aussi aussi c'est cris parce que c'est un spectacle très très fort où il faut crier se donner c'est épuisant ça aussi ah oui ça la comédie enfin oui la comédie en en général c'est quand même ce qui demande le plus d'investissement physique surtout au au théâtre ça demande une une générosité il faut donner quoi c'est-à-dire que là c'est c'est pas pour nous la situation elle doit être on doit la vivre nous de manière sincère et sensible mais il faut l'offrir tout le temps faut donner donner pour pour que les les gens reçoivent parce que sinon ça n ça n'a aucun sens mais il y a des moments dans le spectacle vous criez vous hurlez oui notamment surtout une fois où tu sens que bon bah lui effectivement il commence à un peu il fait il fait semblant pendant 10 minutes un quart d'heure d'essayer de rattraper les coups de de Grot qui veut pas jouer et puis à un moment il lui fait comprendre que ça suffit quoi maintenant il faut y aller on joue on joue quoi mon pote donc oui à un moment ça sort ça sort comme ça mais moi on m'a demandé de le faire aussi moi je veux bien m'en passer hein si mais on m'a demandé de le faire je le fais ne ne changez rien du tout reste comme ça et je suis sûr que ce spectacle va avoir beaucoup beaucoup de succès et va surprendre beaucoup plus de de spectateurs encore que jusqu'à aujourd'hui alors je précise que c'est du mardi au samedi à 21h le samedi à 16h30 le dimanche à 15h30 ça fait beaucoup de travailou ouais ouais ouais ça nous en fait quelquesunes de la renaissance de la Renaissance ouais mais toujours avec le même bonheur absolument écoutez ne changez surtout rienuez comme ça et je suis sûr que beaucoup de gens n'auront aucun doute après vous avoir vu dans cette pièce qui n'est pas si légère que ça merci merci les clés d'une vie c'est terminé pour aujourd'hui on se retrouve bientôt restez fidèle à l'écoute de Sud 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