Ça va mon gars ? Allez vas-y,
viens, je t'emmène. Bienvenue chez oim, les gars. Bien ma sœur,
ça va ou quoi ? Voilà, tu vois. Marianne au calme, tu connais. Là, vous êtes dans le bureau du Président, c'est-à-dire mon bureau à moi. Ce que j'aime dans ce bureau,
c'est qu'il est vraiment personnalisé. Tu vois, là,
il y a une espèce de baffle. J'hésite pas à écouter, je sais pas,
Kalash Criminel ou Tiakola ou Niska, des trucs que j'aime bien, tu vois. À l'Élysée, ça fait pas mal de bruit. Il y en a qui sont pas contents,
mais qu'est-ce qu'on s'en fout ? Voilà, c'est ici que je travaille. C'est ici que je tape des projets,
des lois. J'en fais pas beaucoup, mais je le fais quand même
quand j'ai le temps. J'ai des trucs sympa
que j'ai envie de te montrer. T'as vu comment je suis gentil ? Je te montre des trucs hyper sympas. Alors là, qu'est-ce que t'as ? La photo de mon grand-père,
tirailleur. C'est mon vrai grand-père. Il s'appelle Pierre Blé et je m'appelle Stéphane Blé
dans la série, c'est par rapport à lui. Et là, ce qui était important,
je voulais une Marianne Noire. Marianne, c'est une Française,
c'est la République, donc elle peut avoir toutes les couleurs. Elle peut être asiat',
elle peut être rebeu. Bon, rebeu, hum... Mais quand même. J'ai des chips de banane
pour les connaisseurs. Des trucs à boire. C'est pas du vin,
c'est du sirop de raisin. Je suis pas muslim,
mais je bois pas d'alcool. Je suis foufou naturellement,
c'est comme ça, j'ai mon petit côté barjot,
hé ouais. Pour être Président,
je vais te dire, il faut être un petit peu barjot. Ça manque de hauteur sous plafond. Je trouve ça un peu bas pour moi. Mais bon,
je vais pas faire changer la déco, c'est comme ça. Et les dorures, tout ça, ça représente
le soleil que j'ai dans le cœur. Allez, viens Netflix. Il y a deux, trois technicos
qui sont en train de soulever des petites barres à mines. Ça, c'est notre petite salle
de réception à l'Élysée. C'est là qu'on fait nos petites fêtes. "House party", comme on dit. Avec les gars du ghetto qui viennent,
on met des sons, on peut partir en 2Pac. Je peux te dire
qu'il s'en est passé des choses ici. Je me rappelle, moi j'étais assis là, le Président des États-Unis,
qui était un peu pompette, il m'a proposé un marché
sur deux, trois business et je l'ai envoyé paître parce qu'on n'achète pas la France et on n'achète pas Stéphane Blé. Fourchette à salade, fourchette à beurre. Ça, tu sais ça sert à quoi ? C'est une serviette. On prépare une petite réception, c'est pour ça que les technicos
ils font du bruit. Et je vais te dire un truc, ce qui fait que les gens m'aiment bien, c'est que je suis resté
le Président de la street, de la "ur". Comme a dit Colignon :
"T'inquiète, c'est carré". Tu vois, là,
je suis dans ma garden party. Bon, il n'y a pas la party,
il n'y a que le garden. On fait nos petites soirées, on fait nos petits bails, tu vois ? Je profite de tout ce buffet luxueux, le champagne. L'Élysée, c'est ça, c'est la joie, c'est la maison des Français. Tu vois ? Donc tous les Français sont invités
à venir ici faire la fête comme ils veulent, en vrai de vrai. Là, vous êtes dans le bunker. C'est un endroit qui m'est particulier parce que c'est un endroit
dans lequel je flâne. Quand je n'ai pas envie
de discuter avec les gens, je viens ici et je m'enferme. Un Président, parfois,
il a besoin d'être seul. Alors, je te rassure, pas pour... Tu vois ce que je veux dire ? J'ai pas besoin de venir dans un bunker
pour me faire du bien. Un couloir normal ici à l'Élysée. Comme ça, tu les vois. Ça va partir en couille,
il y a des émeutiers qui arrivent. J'ai pas peur, hein. C'est plus pour toi.
Moi, tu connais. Nous, c'est la ur, poto. On a peur de rien du tout, mais...