RENCONTRE AVEC... #28 Jean-François Zygel - À la découverte de la musique classique !

mesdames messieurs merci d'être à nos côtés lorsque nous parlons de musique de quoi parlons-nous exactement parlons-nous de rock de blues de rap de regga de folk de jazz de techno de chansons française de bossa ou de funk ou bien parlons-nous de musique classique et d'abord qu'est-ce que la musique classique tout le monde en connaît l'expression mais il n'est pas sûr que nous sachions chacun de quoi nous parlons quand nous utilisons ces termes lorsqu'on se rend sur le site du CNRTL pour en chercher la définition on y trouve d'abord cette entrée musique définie ainsi combinaison harmonieuse ou expressive de son suivi de cette sous-entrée musique classique musique des grands maîtres de la musique occidentale traditionnelle alias grande musique ce qui ne nous éclaircit pas vraiment quoi qu'il en soit c'est en parlant de ce sujet qu'Émile siurand affirmait dans un entretien avec Benjamin ivri de 1989 c'est le seul art qui confère un sens au mot absolu c'est l'absolu vécu vécu cependant par le trouchement d'une immense illusion puisqu'il se dissipe citôt le silence rétabli c'est un absolu éphémère en somme un paradoxe et c'est pour évoquer cet Absolu ce paradoxe que nous avons le plaisir de recevoir Jean-François zigel Jean-François zigel bonsoir bonsoir Hugo bonsoir à tous pour te présenter en quelques mots tu es pianiste et improvisateur compositeur et professeur au Conservatoire national supérieur de Paris où tu as fondé en 2002 la première classe d'improvisation que tu diriges toujours à partir de 1996 tu as commencé à te faire connaître du grand public en donnant des leçons de musique à la mairie du 20e arrondissement de Paris dans la salle même où tes parents s'étaient mariés cela a donné il est très renseigné hein cela et encore cela a donné je dois quand même faire une toute petite précision j'ai fondé en 2002 effectivement au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris la classe imprprovisation au piano mais il y avait une grande tradition très ancienne qui date du 19e siècle de l'improvisation à l'org je crois que vous verrez ce soir que Jean-François zigel a le sens de l'exactitude ah non mais c'est très important ça veut dire que l'improvisation existait déjà et c'était une tradition importante puisque on aura l'occasion de reparler d'improvisation pourquoi j'ai pas le droit de parler autant que toi il a déjà parlé longuement cela a donné cela a donné la leçon de musique première d'une longue série d'émissions de radio de télévision parmi lesquelles les clés de l'orchestre la boîte à musique la preuve par Z ou la zig académie où tu t'es attaché à faire connaître et à faire vivre la musique classique depuis l'âge de tes 15 ans de ton propre aveu tu donnes entre 100 et 120 concerts par an ce qui si on fait un rapide calcul nous amène au chiffres d'à peu près 5700 concerts al je dois préciser que non je n'ai pas commencé j'ai commencé à faire des concerts assez jeunes effectivement mais je n'ai pas commencé tout de suite avec une centaine de concerts par an là quand même tu me reconnaîtras le droit d'intervenir là-dessus alors nous allons tenter de donner tort à la parole de Patrick suskin qui disait plus on s'y connaît en musique mois on est capable d'en dire quelque chose de valable et je voudrais pour commencer te poser cette question parler de musique sans jouer de la musique est-ce que ça sert à quelque chose c'est une bonne question c'est une bonne question effectivement je suis rendu compte que quand quelqu'un vous pose une question par exemple sur un terme qu'est-ce que c'est qu'une fugue qu'est-ce que c'est qu'une sonate une symphonie quelle différence entre le majeur le mineur et cetera et cetera avec un piano en une quinzaine vingtaine de secondes on peut expliquer ça assez bien enfin j'exagère un peu pour certains mots ça demande un peu plus de temps mais en tout cas c'est tout de suite très parlant on comprend on compare on dit voilà j'aurais pu faire comme C mais là je vais faire comme ça et si on n'a pas d'instrument de musique à sa disposition ça reste des mots une définition effectivement c'est difficile de parler de musique avec seulement les mots la combinaison des mots et de l'exemple me paraît meilleur mais je vois qu'il n'y a pas de piano donc je vais faire sans piano j'avais noté une phrase que tu avais dite en répondant à une question de ce type tu avais dit pour être sensibiliser être initié à la musique classique il faut et de la parole et de la musique et tu ajoutais la musique toute seule si on n pas l'habitude il y a le risque que le public décroche et uniquement la parole vous savez le style conférence ver d'eau en général ça ne marche pas ou alors c'est un public très particulier bon je te quand est-ce que j'ai dit ça c'était sur une interview je crois pour le l'orchestre du Capitol de Toulouse oui je suis assez d'accord ça me rassure je te propose pour commencer de d'évoquer ton parcours à 14 ans Victor Hugo affirmait je veux être château brillant ou rien à 8 ans Jean-François sigigel proclamit lui-même je deviendrai compositeur comme Mozart alors victor Hugo a échoué à devenir château brillant à l'inverse Jean-François zigel est parvenu à devenir compositeur d'où te venait cette ambition alors tu tu vas vraiment trouver qu'à chaque fois que tu dis quelque chose je Pina maisai pas dit si mais je n'ai pas dit je vais être compositeur comme Mozard j'ai dit plus tard comme métier je feraai Mozart parce que à l'école on nous avait passé un petit film qui s'appelait Mozart enfant prodige on voyait un petit bonhomme ou comme trois pommes on l'amenait dans des salons lui donnait des thèmes pour improviser il improvisait et il y avait de gentilles Marquises et de jolies duchesse qu'il couvrait de bisous on lui donnait du chocolat chaud je me suis dit ça c'est un bon métier mais j'avais compris que Mozart c'était le nom du métier donc j'ai annoncé en rentrant à la maison plus tard comme métier je feraiis Mozart donc j'avais pas du tout compris que c'était un nom de compositeur j' compris que c'était le nom du métier etes tes parents eux mêmees étaient musicien ou méloman non il n'était pas musicien méloman oui mon père était était vraiment méoman enfin il est devenu au fur à mesure ma mère je pense était moins sensible à la musique mais elle a toujours cru qu'elle était très sensible à la musique elle aimait bien la chanson surtout et je pense que elle est restée à une comment dire elle était sensible aux aux émotions premières de la musique évidemment une belle voix de soprano un mouvement l recueilli enfin des choses assez simples pouvait la toucher mais ça n'a rien à voir avec mon père mon père à la fin de sa vie s'est mis au champ il achetait je sais pas une dizaine de disques par semaine il en écoutait tout le temps enfin c'est c'était vraiment un mélomane as-tu un souvenir d'enfance associé à la musique un souvenir dont tu pourrais dire qu'il est celui par lequel la musique est entrée dans ta vie ah oui oui oui j'ai un souvenir alors paradoxalement qui me vient de ma mère j'ai un souvenir très net très fort est-ce que c'est un vrai souvenir c'est toujours la question he les souvenirs qu'on a de quand on a 2 3 4 ans on les reconstruit en partie mais pourtant j'ai le sentiment de revoir ma mère assise sur une chaise écoutant avec à la fois concentration intensité béatitude il me semble que c'était du Mozart ça j'aurais envie de dire le mouvement de la Symphonie concertante mais c'est un peu étrange parce que comment à cet âge-l aurais-je pu connaître le nom du morceau en tout cas c'est mon souvenir et je pense qu'à ce moment-là je n'ai pas été sensible à la musique mais j'ai été sensible à l'expression qu'il avait sur le visage de ma mère quel était ce sortilège qui pouvait mettre ma mère dans tous ces états et donc je suis devenu musicien une question que je me suis posée en préparant cet entretien c'est la suivante as-tu choisi ton instrument le piano ou ce dernier t'a-t-il été imposé par tes parents ah non je l'ai vraiment choisi au moment où je décide que Mozart serait donc mon métier je n'étais pas à la garde de mes parents à ce moment-là donc j'étais un peu laissé à moi-même et j'ai vraiment décidé de faire ce que j'avais vu dans le film à l'école et donc puisqu'on y voyait Mozard avec un clavier ben forcément j'ai décidé que je serais pianiste je me souviens que ma mère a un peu contredit ce choix parce que je ne sais pas pourquoi elle pensait qu'il y avait plus de travail si on faisait du violon à cause des orchestre mais je n'ai jamais changé d'avis non non je savais que le piano serait mon instrument et d'ailleurs le piano est un instrument un peu particulier je sais pas si vous y avezens réfléchi mais c'est un instrument très à part par rapport aux autres instruments déjà quand on fait des concerts si on est chanteur saxophoniste clarinétiste trompettiste on regarde le public il nous voit il voit notre expression tandis que quand on est pianiste on est de profil et puis autre différence les autres instruments on a un rapport au son très direct voyez on appuie l'archet on chante on souffle dans un tube le piano c'est très bizarre il y a toute une mécanique à l'intérieur son qu'on va de haut en bas avec la main et avec le doigt mais en fait ça provoque un mouvement de bascule et le marteau tape laaccorde de bas en haut donc c'est un c'est c'est presque comme une machine un piano et avec un piano on peut tout imiter on peut jouer tous les styles de musique on peut réduire l'orchestre symphonie on peut la jouer au piano et cetera c'est c'est un c'est un instrument particulier c'est un peu comme notre ordinateur on peut tout faire avec un piano c'est peut-être moins directement expressif on n' pas cette capacité de saisir les gens comme avec la voix le violon le violon sel le ha bois le basson tout de suite on est pris par le timbre le timbre du piano est un peu plus neutre donc nous devons donner l'illusion de du chant de des rapports de sonorité et cetera mais c'est un instrument très complet et encore une fois qui permet de jouer absolument tous les style tous les répertoires et qui a une littérature immense à partir du moment où où il il s'impose à la fin du 18e siècle mais en plus on peut jouer les pièces d'avant qui avaient été écrites pour le clfsin ou pour l'org nous reviendrons sur l'objet que constitue l'instrument de musique en tant que tel avant d'être professeur au Conservatoire de Paris tu en as été l'élève à 15 ans tu intègre le conservatoire et pour l'intégrer tu as travaillé au côté d'une dame qui était préparatrice qui s'appelait madame l mititre qui vous faisait faire des exercices et l'un de ces exercices est confié dans l'avant-pros du CD que tu as publié aux éditions naïve au côté du pianiste de jazz Antoine Hervet alors comme le le l'intitulé de l'exercice est assez drôle je ne résiste pas au plaisir de vous le partager le problème est le suivant dans une symphonie en si mineur la partie de trompette en Ray doit être jouée par un saxophoniste en mi bémol ce saxophoniste tombe malade un clarinetiste le remplace qui a oublié sa clarinette en Si bémol et ne dispose hélas que d'une clarinette en la sachant qu'il ne sait pas transposer que doit faire le chef d'orchestre oui oui ça c'était alors madame le my c'est un personnage extraordinaire enfin à chaque fois qu'on rencontre d'anciens élèves de Madame le mititre on communie autour de cette dame qui avait une sorte de salon de de de travail dans un appartement dans le 17e arrondissement je crois que c'était boulevard malzerb elle était assez sévère à l'ancienne mais on l'adorait vraiment tous et euh elle nous préparait au conservatoire et elle était l'assistante aussi du professeur chez qui on entrait car à l'époque on pouvait rentrer au Conservatoire de Paris dans une classe qui s'appelle le solfège spécialisé c'était une spécialité française on faisait du solfège de la théorie de la lecture de notes mais jusqu'à un niveau de virtuosité absolument extraordinaire et en théorie on se posait gravement ce genre de question qui n'a dans la réalité pratique absolument aucun sens bien sûr la réponse à la question était que c'était le chef d'orchestre qui allait donc faire transposer tout l'orchestre puisque le clarinetiste ne savait pas transposer mais ça n'arrive jamais dans la réalité sont comme les problèmes de robinet enfin voilà c'est des choses assez drôles à résoudre et effectivement je fais partie de ces rares personnes qui ont absolument adoré le solfge qui était pour moi comme un je sais pas comme un un jeu de l'esprit tout à fait fascinant et vraiment à vous aussi vous avez adoré le solfège ah nous sommes deux merci Madame il faut le dire dire faut le dire de temps en temps parce que je ne sais pas pourquoi il y a une sorte de complot contre le solfche qui est tout simplement la lecture et l'écriture et la théorie et on serait étonné que quelqu'un dise ah je je suis ravi d'étudier le japonais le chinois ou le Birm mais je déteste l'écriture je ne veux que le parler au bout d'un moment on lui dirait bah c'est dommage il y a des rapports entre les deux et puis et puis ça permet de fixer ses idées puis ça permet de lire des livres ça permet d'avoir accès à quelque chose que quelqu'un d'autre a fait parce que si vous n'étudiez pas le seul F ça veut dire que vous pouvez bien sûr improviser devant un piano et le faire très bien enfin vous ne pouvez pas lire une partition de quelqu'un d'autre c'est tout de même dommage je ne sais pas pourquoi le Solf a si mauvaise réputation alors que c'est tellement amusant l lorsqu'on n pas musicien on a tendance à sous-estimer le caractère physique de la pratique musicale un pianiste par exemple c'est une personne qui doit en permanence entretenir la dextérité de ses doigts comment se traduit cette réalité dans ta vie quotidienne moi je passe pas énormément de temps au piano je crois que ça dépend vraiment des pianistes certains pianistes passent beaucoup de temps au piano d'autres moins l'idée de dextérité est complexe ce n'est pas une dextérité au sens physique du terme il n'y a pas de muscle voyez n'importe qui d'entre nous peut faire ça avec les doigts voulez le faire tenez essayez de faire ça bah voilà vous le faites très très bien il y a pas de problème donc c'est pas une question de dextérité physique après évidemment faut que l'habilité digitale soit bien appliquée bac disait c'est facile de jouer du clavier il suffit juste d'appuyer sur la bonne touche au bon moment ça c'est c'est une boutade qui m'amuse toujours mais ce n'est pas une question de detéité physique on peut pas le comparer au sport mais il y a un entraînement de l'habileté effectivement il faut toujours expérimenter car travailler c'est expérimenter ce n'est pas répéter contrairement à ce qu'on croit ça répéter mécaniquement ça ne sert absolument à rien non on expérimente des gestes des positions des doités il y a un moment on se dit ah avec cette manière de faire j'arrive bien à ce que je ce que j'arrive bien à faire le passage en question ou la nuance que je voulais faire ou le déplacement que je voulais tenter et après effectivement il y a un tout petit peu de répétition pour bien l'enregistrer en quelque sorte hein pour être habitué à se douiter cette manière de faire ce geste et cetera surtout si on a pris ce qu'on appelle une mauvaise habitude au début ça c'est plus compliqué de de désapprendre pour de nouveau apprendre mais il y a des gens qui passent tout leur temps au clavier on sait qu'un très grand pianiste comme Glenn Gou passait peu de temps au clavier travaillait beaucoup les partitions à la table il n'avait pas cette cette habitude de passer plus de deux ou 3 heures par jour au piano enfin c'est ce qu'il disait en tout cas donc ça je crois que ça reste assez assez personnel moi je passe pas énormément de temps j'ai déniché une un commentaire de Paul mccartneet dont l'idée m'a frappé Paul mccartneet dit je regrette parfois d'avoir appris la musique je ne peux plus entendre un morceau sans l'analyser en diè à la clé majeur 7e ligne de basse j'ai une grande nostalgie de l'époque où je goûtais le pur plaisir de la musique sans me poser de questions est-ce que c'est un sentiment que tu as toi-même éprouvé oh ça c'est un vieux débat est-ce que la connaissance fait obstacle euh au plaisir ce n'est pas tellement lié à la musique ça c'est vraiment euh c'est vraiment euh un débat qu'on trouve très souvent disant ah oui mais alors si on connaît trop on va perdre un plaisir une fraîcheur une innocence et cetera et cetera h on oppose un plaisir qui serait un plaisir de l'instinct et de la spontanéité euh à une démarche plus analytique je suis pas sûr que ça fonctionne vraiment comme ça en nous je suis pas sûr que les les deux domaines soient si séparés il y a pas d'un côté on est purement analytique ou d'un côté on est purement spontané et le spontané et l'intuition n'est lui-même qu'une sorte de de concentré de choses qui ont été analytiques tenez quand nous parlons nous utilisons de manière spontanée des expression si je vous dis quelque chose d'un peu étonnant vous allez tout de suite me répondre quelque chose sans réfléchir mais encore a-t-il fallu qu'à un moment donné vous analysiez le vocabulaire les temps les conjugaisons pour arriver à quelque chose qui donne l'impression du spontané et tout est comme ça c'est sûr que quand on est musicien professionnel on entre quelque part et on va tout de suite faire une remarque par exemple sur le le son ou l'équilibre ou ceci ou cela ça va être spontané mais c'est un spontané qui repose sur le le fait qu'auparavant on l'a étudié avec sa tête donc je crois que séparer les différentes instances comme ça me paraît un peu dangereux en tout cas pour ma part je n'ai jamais eu l'impression que parce que je savais le nom de l'instrument qui jouit une mélodie je prenais moins de plaisir c'est sûr que quand j'écoutais je sais pas les disques qu'on m'offrait que j'avais 12 ans je je n'avais pas forcément l'idée que telle mélodie haut bois c'était du haut boois pas de la clarinette je n'ai pas eu le sentiment qu'après les années quand évidemment maintenant je ne pourrais plus jamais me tromper entre un au bois une clarinette je n'ai pas l'impression que ça a diminué mon plaisir on peut se poser cette question aussi dans les relations entre les gens est-ce qu'à force de connaître les gens on prend moins de plaisir à les fréquenter c'est pareil enfin voyez mais c'est une question qui n'a pas vraiment de réponse et encore une fois dans la vie ça ne se passe pas comme ça les choses sont toujours mêlé ça n'est pas un sentiment que tu as éprouvé un temps ce de de moins apprécier la musique par la la connaissance que tu en avais je vois pas en qu la connaissance serait l'ennemi de l'émotion c'est c'est allons plus loin c'est comme si je disait ah j'adore la poésie chinoise c'est dommage à un moment j'ai j'ai appris le chinois maintenant je l'apprécie moins c'est c'est quand même bizarre de penser que la connaissance va s'opposer euh à la jouissance c'est c'est une idée un peu un peu étrange en tout cas vraiment euh c'est quelque chose qui ne qui ne m'est jamais arrivé de d'avoir d'avoir un regret à part fantasmatiquement on a toujours une sorte de regret d'une innocence perdue mais c'est très c'est très mental ça je voudrais qu'on en vienne à parler de la musique classique en tant que telle et de commencer par un effort de définition j'ai donné en introduction celle du CNRTL est-ce qu'elle te convient est-ce qu'on peut dire que la musique classique ce sont les œuvres des grands maîtres de la musique traditionnelle occidentale euh comment définirais-tu toi-même la musique classique en quoi ça consiste bah la définition du CNRTL qui est un site que j'adore j'idolâtre même euh pêche par de nombreux aspects déjà cette définition de Grand Maître est tout à fait étrange donc ça veut dire qu'une symphonie écrite par un petit maître ne serait pas de la musique classique et ça en deviendrait si c'est un grand donc ça ne colle pas bien ce qui est certain en tout cas c'est que le mot classique est étrange en effet le mot classique normalement renvoie à la période classique la deè moitié du 18e siècle quand on parle de théâtre classique on parle pas de Victor Hugo on est bien d'accord on parle du 18e siècle si on parle de la peinture classique on parle d'une certaine période de l'histoire or en musique il s'est produit un phénomène peut-être un peu de l'ordre de la métonymie ou quelque chose comme ça c'est-à-dire que musique classique voulait dire deè moitié du 18e et comme il se trouve qu'aujourd'hui encore parmi les compositeurs les plus aimés les plus joués dans tout le champ de ce que j'appelleraiis plutôt moi musique savante il a Mozart Beethoven schuber et cetera on a fini par raeler musique classique ensemble de la musique savante mais ce mote classique est étrange c'est étrange parce que qu'on le veuille ou non ça renvoie au 188e ou alors à l'idée de quelque chose d'un peu ancien d'ailleurs beaucoup de gens sont étonnés d'apprendre qu'il y a autant de compositeurs aujourd'hui qu'avant qu'il y a autant de nouvelles œuvres qui sont jouées aujourd'hui qu'avant d'ailleurs il y a une appellation qui est venu du ministère qui est un peu étrange du côté d'un certain type de musique on parle des musiques actuelles comme si la musique classique n'était pas actuelle donc le me classique n'est pas tout à fait le bon et donc à cet égard il faudrait mieux parler de musique savante je pense que ça serait mieux mais c'est mal vu c'est mal vu parce que savant opposé à populaire et considéré comme un effet de surplomb pourtant en gros la musique savante ou dite classique développe des formes et des manières d'écrire plus complexes que Cell de la musique populaire on peut toujours trouver des des exceptions on peut toujours prendre des choses très simples dans la musique classique ou très élaborées dans la chanson mais enfin en gros c'est quand même ça la différence euh 99 % des chansons font de 3 à 4 minutes sont dans la forme immuable couplet refrain il y a une rythmique unique il y a une mélodie un accompagnement euh quand vous allez écouter un opéra de Wagner vous pouvez avoir 80 light motif différents il y a des combinaisons sonores et orchestrale permanente il y a de l'expérimentation tout le temps l'œuvre peut durer TR ou 4 heur pardon 3 ou 4 heures enfin ça n'est pas comparable comme niveau de complexité ça ne veut d'ailleurs pas dire que ça soit mieux mais ce n'est pas comparable voilà c'est juste ça qu'on peut dire c'est pour ça que le terme de savant est pas mal il renvoit aussi à l'écrit c'est-à-dire qu'il y a des combinaisons des contrepoints des des des développements qui ne sont possibles que grâce à l'écrit et dans les musiques de tradition plus orales on ne peut pas aller aussi loin dans la complexité donc il y a quand même un fait relativement objectif quant au niveau de complexité d'une d'une musique par rapport à une autre en gros les musiques populaires ont tendance à être dans une seule tonalité dans une seule rythmique et ne développe pas elles font entendre la mélodie on reprend j'invente n'importe quoi bon il y aura peut-être une deuxième mélodie puis il y aura un couplet on reprend et on reprend le refrain voilà ça c'est quand même une forme extrêmement simple extrêmement facile à écouter or dans la musique dite classique c'est beaucoup plus complexe le T va être utilisé à l'envers c'est-à-dire t puis ralenti dérythmé mis à la basse avec une autre mélodie par-dessus on va moduler on va combiner les différents éléments enfin c'est tout un travail de construction et d'élaboration qui est inconnu en gros de la musique populaire en gros et puis on pourrait aussi trouver des exemples dans la musique classique de de choses assez simples donc ce que je dis est vraiment en gros et je pense quand même qu'on devrait dire oui musique musique savante et puisque disurant est pas mal aussi le rapport à l'absolu là encore c'est discutable on va pas dire que toutes les séries de menu de Mozart qui sont juste des musiques pour faire danser les œuvres de commande touche à l'absolu mais c'est vrai que grosso modo entre la messanc BAC et la fameuse chanson attribuée à Patrick Sébastien et quand il pète il troue son slip il me semble qu'il a euh un objet différent alors justement puisqu'on parle de l'absolu je sais que tu apprécie un poète et mystique allemand du 17e siècle qui s'appelle Angelus syabus Silius Silesius d'accord ah oui silésius j'adore c'est très beau très concentré très bref et que tu cite régulièrement un distic de lui qui dit l'âme a deux yeux l'un regarde vers le temps l'autre vers l'éternité et pour toi la musique donc savante et non classique a à voir avec cette double direction du regard le temps et l'éternité alors oui silésus le dit de manière très belle mais ce ce conflit entre le temps et ité est une question assez classique et d'ailleurs nous la vivons tous les jours puisque nous sommes tous en train de nous demander si on a pensé à racheter des litres de lait et à envoyer telle facture enfin il y a nous avons une vie qui se situe dans le temps et puis en même temps fameuse phrase de Pascal l'homme passe infiniment l'homme nous avons toujours cette cette cette tentation de nous élever donc on a toujours les deux à la fois c'est comme ça que en tout cas que je pense le temps et l'éternité peut-être même que dans la Trinité catholique il y a un petit peu de ça parce que on est d'accord Dieu le père il a toujours vécu il vivra toujours donc ça serait l'éternité alors que le fils il a une date de naissance et une date de mort donc il représente plutôt dans un premier temps après si on croit à la résurrection c'est autre chose mais le le temps et le le père serait l'éternité et le conflit la tension entre les deux ça pourrait être une bonne définition me semble-t-il du Saint-Esprit donc le conflit entre le temps et l'éternité c'est pas silésus qu'il invente simplement comme souvent les gens qui écrivent bien ou les poètes ils disent des choses pas forcément nouvelles mais avec des mots extraordinaires ça je trouve ça génial l'âme à deux yeux l'un regarde le temps l'autre l'éternité je trouve qu'il y a une manière de dire les choses qui est très forte cela étant est-ce que la est-ce que la musique savante est celle qui est la plus pascalienne au sens où c'est la plus éloignée du divertissement du simple divertissement ben c'est comme toujours les réponses sont pas faciles à faire parce qu'il y a dans le champ de la musique savante des œuvre de divertissement j'ai parlé des menu de Mozart tout à l'heure mais il y a nombre d'opéra comique par exemple où le le but était aussi de de divertir hein alors moi quand je fais des concerts d'improvisation j'aime bien parce que ça me permet toujours un petit jeu que le public adore c'est que je reprends la mélodie du portable et hop j'ai improvise dessus donc ne soyez surtout pas gêné moi j'aime bien j'aime bien mais mais mais bref je continue pour dire que on peut pas non plus dire que le champ de la musique d classique c'est uniquement des messes des récuyemes des œuvres qui vont vers l'éternité ou des œuvres instrumental il y a aussi des polka des Vals enfin voilà mais elles sont un certain niveau d'élaboration donc il y a une sorte de distance Chopin n écrit passé Vals en se disant je vais faire danser les gens voilà il y a on dépasse la fonctionnalité il y a quand même quelque chose euh qui va au-dessus des choses oui je crois je crois qu'il y a il y a on quitte un peu la la la la contingence et c'est d'ailleurs j'en profite pour dire une chose qui m'inquiète un peu en ce moment vous avez remarqué que l'époque est très sociale on scrute la vie des créateurs pour voir s'ils se sont bien comportés avec les uns et avec les autres euh on interroge le message social et finalement la première chose qu'on demande à un artiste c'est euh voilà qu'est-ce qu'il pense de tel problème dans la société et si son action est bonne pour telle ou telle catégorie de la population enfin on a moins l'idée que la beauté est justement quelque chose qui nous élève au-dessus de de ces problèmes sociaux et d'ailleurs le champ savant qui a toujours été un champ subventionné d'une manière ou d'une autre enfin disons ou méciené ou subv I ou alors non il était aussi commandé par des gens qui en avaient besoin les princes avaient besoin de de musique pour leur fête et il y avait besoin de musique à l'église mais ce que je veux dire c'est que nous sommes toujours dépendants de commande et aujourd'hui l'État en tant que subventionneur ne se préoccupe plus tellement de la qualité ou de l'élevation de ce qu'on fait mais uniquement du du rapport social un groupe artistique un ensemble un orchestre doit montrer à quel point il est bon socialement et non pas à quel point il est bon artistiquement donc c'est juste pour dire que oui il y a quand même dans le champ savant une idée qu'on qu'on se met un peu au-dessus des choses parce que c'est aussi une nécessité humaine que d'arriver à vivre sa vie au-dessus de la de de la vie horizontale de la vie terrestre euh il y a j'ai une série de préjugés qu'on associe à la musique classique je voudrais que tu me dises si tu les considères comme plutôt véridiques ou plutôt mensonger alors le premier d'entre eux c'est le suivant la musique classique c'est pour les riches oui ça c'est vrai que c'est c'est toujours étonnant dans une série comme Plus belle la vie on peut remarquer que à chaque fois qu'il y a un personnage qui aime la musique classique qui va à l'Opéra c'est toujours ou un riche ou un tordu c'est un des deux soit c'est un meurtriant en série soit c'est justement un riche alors ce qui est très étonnant c'est que les rappeurs sont vraiment capable de devenir de très grands multimillionnaires il continue à rapper sur la vie difficile des cités et toutes les difficultés sociales enfin en même temps ils ont leur villa à Miami et cetera et cetera donc euh il gagneent des sommes d'argent qui n'ont aucun rapport avec ce qui se passe dans le domaine du classique la chanson c'est pareil et le prix des concerts est extrêmement élevé que ce soit les festivals de rock que ce soit cette chanteuse américaine EMI je ne me rappelle plus de son nom de famille dont on a calculé que ses prix de place étit entre 400 et 600 dollars à chaque fois que ce soit pour revenir à la France Johnny alidé Vanessa Paradis c'était des prix pr extrêmement cher pour aller à ces concerts moi je me rappelle avoir été au Stade de France black ipies debout en bas et ils étaient trois ou 4 seulement sur scène c'est pas un grand orchestre et c'était quand même 80 € donc c'est très bizarre qu'on associe la musique classique à la richesse en tout cas alors que les le prix des concerts est dans la moyenne plutôt moins élevé que celui des autres genurs musicaux ah il est pas plutôt il est carrément moins élevé alors à part le jazz et la musique classique sont de loin sont de très loin les le genre musical le moins cher mais vraiment de manière très nette pas un peu très très nettement c'est et de toute façon ça n'est pas tellement le problème il y a même des sociolog qui avance l'idée que c'est quand c'est cher que ça devient populaire en effet le foot par exemple ça n'a jamais gêné personne et ça coûte très cher on se déplace on va dans une autre ville il faut payer le match et cetera alors qu'est-ce qui fait que c'est considéré comme riche ben peut-être parce que historiquement ce n'est pas faux c'est une musique qui a eu à voir avec les cours avec avec un un public mais là encore on peut discuter quand bac produit une Cantade par semaine à leipsich c'est bien toute la ville qui vient écouter l'Office quand heidden écrit ces deux grands oratori qui vont tellement encore plus le rendre célèbre il était déjà énormément la création et les saisons donc on est au tout début du 19e siècle il y a bien sûr des représentations pour les nobles et tout de suite après il y a la représentation pour le peuple et il y a un tel afflux qu'on est obligé d'annuler le marché sur la grande place qui est devant le théâtre il y a des des gardes à cheval et cetera il y a une plainte des commerçants qui fait une sorte de procès à la municipalité pour être dédommagé en raison du manque à gagner h on a dit que le tiers de de Vienne à peu près à assister à l'enterrement de Beethoven c'était une une star nationale donc c'est c'est quand même plus complexe que ça et bien sûr c'est une musique qui demande un peu d'initiation alors peut-être on n aussi ça la richesse mais euh ça ne marche pas très bien non plus parce que moi un jour on m'a emmené un match de rugby je ne connaissais pas les règles je n'ai rien compris et après on m'exliquer les règles bah j'ai un peu mieux compris mais je peux pas dire que j'étais capable de dire pourquoi tel joueur était bon et tel joueur n'était pas bon pourquoi la tactique ou la stratégie d'une équipe était meilleure que celle d'en face en fait c'est long pour être capable vraiment d'avoir un regard pertinent sur un match de rugby ce qu'on admet pour le rugby ce qu'on admet pour la connaissance des vins par exemple he c'est pas la première fois qu'on boit du vin qu'on est capable de distinguer un bordeau d'un beaujalet et de donner un avis à peu près éclairé bah on devrait l'accepter pour la musique classique donc pourquoi est-ce qu'on associe la musique classique à la privilégié par l'argent il y a quand même un peu un mystère deuxième préjugé la musique classique c'est pour les vieux oui alors effectivement là il y a un sujet qui est pas qui est pas fux même le sujet précédent était pas fou hein je je je je ne ni pas que dans les concerts de musique classique si on faisait la moyenne des revenus de chacun ça soit peut-être un peu plus élevé ce que je dis c'est qu'il y a un rapport avec le classique euh oui la musique classique en Europe a une moyenne d'âge relativement élevé ah et tu viens de préciser en Europe est-ce que ça signifie que le public est différent sur les autres continents ah bah oui en as en Asie c'est l'inverse moi j'ai assisté à une cérémonie on a remis une sorte de décoration un type qui a fait un travail for formidable avec l'Orchestre philharmonique de Taiwan il a réussi et vraiment dans le discours de la personne qui lui remettait la décoration on le louait pour ça on disit voilà c'est la première personne qui enfin a réussi à ce que des gens de plus de 50 ans viennent à nos concerts et quand on fait des concerts en Chine ou à taiïwan j'en ai fait un certain nombre on a une moyenne d'âge de 25 30 ans à peu près et on fait des dédicaces pendant une heure après avec des jeunes filles hystériqu on se croit on a l'impression qu'on est des stars de rock donc ce n'est pas lié à la musique classique après il faut bien considérer qu'il y a d'abord un vieillissement de la population française le fameux chiffre qu'on dit ça y est le public moyen des concerts et maintenant à 62 ou 63 ans il faut le rapporter déjà à l'âge moyen de toute la population et attention l'âge moyen de la population en âge d'aller au concert on peut aller au concert quand on a 8 ou 9 ans mais enfin en gros il faut considérer l'âge moyen de la population ayant à peu près les moyens et autonomie d'aller voir des concerts on va s'apercevoir que la différence n'est pas si énorme après il y a aussi l'effet retraite quand on est à la retraite on a plus de temps et puis enfin il y a un biaet je je précise que ma mère était professeur de sociologie à l'université d'ex donc elle m'a appris à réfléchir sur toutes ces histoires de billet de statistique quand on fait une moyenne d'âge du public de la musique classique il y a deux billets qui m'ont toujours frappé le premier c'est qu'on demande aux structures aux grandes structures l'âge de leurs abonnés en gros puisqu'ils ne peuvent pas bien connaître l'âge du public qui prend sa place au dernier moment il y a déjà un biais les gens qui s'abonnent à l'Opéra d'une ville ou à une file harmonie ce n'est pas forcément représentatif de ce qui se passe dans toute la France ça c'est le premier billet et le second billet qui est beaucoup plus important c'est qu'on oublie qu'aujourd'hui on peut être un mélomane de choc j'allais dire et n'allz jamais au concert moi j'ai sur Facebook des correspondants qui habitent dans des endroits relativement reculés et leur rapport à la musique classique et ben c'est Internet ou les disques ou la radio ou France Musique ou Radio Classique et ces gens-là ils sont très importants et ils n'apparaissent jamais dans les études donc déjà il y a vraiment tous ces B là maintenant il est certain que il y a tout de même tendance au vieillissement du public de la musique classique et on peut se poser la question de pourquoi trème préjugé le dernier et celui-là est plutôt positif la musique classique rend intelligent est-ce vrai ah moi j'ai un problème avec ce ce mot d'intelligence c'est que je ne sais jamais ce qu'on veut dire lorsqu'on parle d'intelligence je connais l'intelligence dans un domaine mais par exemple tout ce qui est les tests pour les cuit les choses comme ça moi je suis absolument nul je suis à la limite de la débilité parce que j'arrive pas les trucs logiques avec les corps de lettes les chiffres je suis toujours mauvais pour ça donc qu'est-ce qu'on appelle l'intelligence l'intelligence de quoi l'intelligence mathématique l'intelligence quand on doit bricoler quelque chose et qu'on trouve tout de suite la bonne solution alors que d'autres ne vont pas le trouver l'intelligence dans les rapports humains inelligence créative l'intelligence analytique je je sais pas trop ce que ça veut dire donc non je vois pas pourquoi la musique classique rendrait plus intelligente si ce n'est qu'à chaque fois qu'on exerce son esprit à bien comprendre un domaine bah oui on se concentre on est plus éveillé on apprend des choses mais pourquoi la musique classique rendrait plus intelligent que que n'importe quel que n'importe quel l'art n'importe quel domaine non je vois je vois pas beaucoup non je vois pas alors est-ce qu'il est possible de euh dater historiquement euh la musique classique ou la musique savante euh dit autrement est-ce qu'on peut euh lui donner un acte de naissance et question corollaire si tel et tel cas est-ce qu'elle a un certificat de décès selon toi alors certificat de décès je vois pas bien comment puisque il y aura toujours des gens qui vont euh produire des œuvres d'art maintenant le véritable problème de cette définition de la musique dite classique ou savanteou tout ce que vous voulez ça revient à une antique distinction qu'aujourd'hui on admet pas mais qu'on admettait avant qui était celle de la distinction entre l'art et le divertissement moi je l'aime bien cette distinction parce que justement elle ne préjuge pas de la qualité c'estàdire que on croit que quand on distingue l'art du divertissement on fait un effet de mépris un effet de surplomb en quelque sorte pas du tout puisque on ne dit pas c'est mauvais on dit c'est du divertissement ou c'est de l'art c'est-à-dire que l'art c'est effectivement il y a quelque chose de l'absolu de la profondeur il y a une élévation il y a une complexité mais ça peut être complètement raté ça peut être particulièrement ennuyeux et symphonie vraiment on aimerait tout sauf lesécouter une seconde fois alors que du côté du divertissement il y a des choses formidables je moi je n'ai aucun problème avec le divertissement je n'ai aucun problème à m'amuser à profiter du divertissement simplement dans ma tête c'est du divertissement j'ai l'idée quand même que puisque j'ai cité cette série tout à l'heure qu'entre un épisode de Plus Belle La Vie et un film d'isenstein par exemple je sais pas pourquoi il me vient celui-là ou de murnnao ou de Fellini qui vouleit il y a une différence mais ça ne veut pas dire qu'il peut pas y avoir énormément d'intelligence dans une série H le divertissement n'est pas mauvais il n'est pas honteux simplement il ne peut pas représenter tout ce à quoi nous aspirons je pense que si nous passons notre vie je parle pas en dehors du travail et cetera mais notre vie euh libre si je puis dire enfin libre vous voyez ce que je veux dire on doit dormir on doit manger on doit faire un certain nombre de tâches quotidiennes et puis on a un certain temps à nous si on le passe entièrement dans le divertissement je pense qu'il manque quelque chose mais encore une fois j'adore faire des mots croisés par exemple mais faire des mots croisés ce n'est pas lire du Prost j'ai aussi besoin de lire du Prost j'ai besoin aussi de ça donc pour moi on a besoin du divertissement depuis qu'on est tout petit on joue et on a besoin de l'art et lar je ne le vois pas tout à fait dans la même case les gens qui sont contre ce que je dis vont plutôt considérer qu'il y a plein de genres différents le classique le jazz le tango la chanson le rock le funk le métal les musiques actuelles le rap le slam et que tous ces genres sont à égalité de dignité et qu'il est interdit de dire qu'un genre est mieux qu'un autre ça c'est une autre manière de voir les choses enfin les gens qui ont étéluencés entre autres par la pensée de Bourdieu dire que tout ça n'est qu'un reflet de la position sociale du sujet et que en fait il n'y a pas de distinction à faire entre art et divertissement parce que ça sera un effet de domination c'est la classe dominante qui va définir comme son propre divertissement en traitant de simple divertissement l' l'art des classes dominées alors voilà trois analyses différentes et vous avez compris évidemment que moi je fais partie de la première analyse mais j'ai conscience évidemment qu'il y a des BAT je voudrais qu'on discute un peu des liens entre la musique classique et la starification ou plutôt le véariia quand on pense par exemple au rock il y a évidemment des noms qui nous viennent à l'esprit immédiatement les Beatles les Rolling Stones ou Elvis prley quand on pense à la chanson française on va penser Jacques brê on va penser Barbara brassins et est-ce que c'est autant le cas pour la musique classique ou est-ce que elle n'est pas paradoxalement le genre musical qui échappe le plus à la personnification alors d'abord il faut pas oublier je sais pas si ma question est très claire mais ce qui est pas clair c'est que tu as cité des gens qui sont quand même des génies les Beatles étaient des génies et je ne dirais pas que brassin c'est un c'est pas génial au sens musical du terme encore que c'est toujours très très bien trouvé mais par contre il y a un génie de la langue absolument extraordinaire euh en fait tu essaye de me demander si est-ce qu'il y a autant un effet de VE comment dire une telle présence un tel point oui dans la musique classique alors déjà puisque c'est de la musique savante c'est de la musique écrite moi je suis improvisateur hein donc je suis dans un champ particulier mais le continent principal de la musique dit classique c'est l'écriture donc art en deux parties non pas art en une seule partie art en deux parties c'est-à-dire qu'il y a l'œuvre et son interprétation la peinture est en une seule partie sauf si on dit que le regard du spectateur est une interprétation du tableaufin en gros le tableau c'est le tableau le roman c'est le roman la sculpture c'est la sculpture tandis qu'une pièce de théâtre ou une œuvre musicale tout dépend quand même comment elle est interprétée on a tous fait cette expérience d'une pièce de théâtre qui n'est pas forcément extraordinaire mais comme il y a je ne sais pas pierre hardarditti ou je ne sais qui sur scène on est fasciné moi je suis fasciné par de funess je ne suis pas sûr que j'aimerais voir les gendarmes de sainttropé s'il n'y avait pas de funesse dans le rôle de deunesse voyez ce que je veux dire donc le problème de l'interprétation se pose et de ce fait ben il y a l'œuvre qui résiste c'estàdire que est-ce que il y a effet de star qui explique qu'on joue tout le temps Mozard Beethoven Schubert et bac je ne crois pas parce que c'est c'est un peu notre caractéristique c'est que les œuvres d'il y a 100 200 300 ans sont toujours aussi vivantes maintenant ce qui n'est pas le cas je crois du côté des musiques populaires en gros tout ce que je vous dis depuis le début d'abord je précise que je suis un pianiste un compositeur et pas un intellectuel de la musique je me prête à l'exercice bien volontiers mais voilà il y a des choses il faudrait que je lespense un peu plus que je réfléchisse et voilà il faut il faut vraiment me mettre dans cette case là je ne suis pas un intellectuel ou un un universitaire deuxièmement il faut toujours penser que voilà c'est en gros ce qui me paraît mais en gros il me semble que la chanson le rock tout ça sont quand même relativement liés à notre époque je ne sais pas je ne sais pas si un art populaire peut se maintenir dans le temps tellement il est lié à l'époque en tout cas l'essentiel du répertoire des concerts de musique dite classique c'est quand même les auteurs du 18e 17e 18e et 19e siècle je crois pas qu'on puisse dire la même chose des concerts de chansons ou des concerts de rock forcément on s'intéresse à ce qui est à la mode maintenant alors forcément il y a des effets de de de vudetariia c'est évident mais alors est-ce que le les les œuvres ont toujours euh prédominé dans le le la musique classique ou est-ce qu'il y a une époque à partir de laquelle les compositeurs se sont fait connaître autant que leurs œuvres en tant que vedette euh est-ce qu'on peut déterminer par exemple qui a été dans l'histoire de la musique classique la première grande star oui il y en a eu euh Heden et vraiment aimé rapidement dans le dans toute l'Europe mais il vit à l'écart de manière très simple et très modeste c'est simplement parce qu'à l'époque tout le monde joue d'un instrument de musique donc on achète les quator les trios les duos pour les jouer à la maison le samedi et le dimanche ce qu'on appelait à l'époque house music chez les Allemands rien à voir avec House Music et les amateurs aime bien jouer ça et donc il va remporter de plus en plus de succès tu disais que betoven lui-même avait attir tiit la moitié de la population de Vienne au moment de son enterement un/ers au moment de son enterement oui oui mais parce qu'il est joué parce qu'il a d'abord était un grand improvisateur et il s'est produit dans des concerts où il a impressionné les gens après parce qu'on aime aller écouter ses œuvres en concert et enfin parce que les gens jouent d'un instrument de musique donc qu'est-ce qu'on fait après le dîner chacun prend son instrument et on n'aimait pas jouer plusieurs fois la même œuvre donc on s'intéresse aux dernières œuvres qu'on a été acheté chez le magasin de musique et chez l'éditeur et qu'on déchiffr tous ensemble donc c'est vraiment la musique faite par les amateurs qui rend populaires les compositeurs alors maintenant oui il y a des stratégies Beethoven n'a pas été d'une pureté étincelante hein il s'est toujours mis en gros du côté du pouvoir il fait des œuvres notamment pour le pouvoir au moment où il y a des problèmes avec la Hongrie la Hongrie qui menace de devenir indépendante donc on crée ce mythe de vous savez de de l'empereur qui est en même temps le roi hein ce que ce que moussil appelle la kakanie parce que c'est kiglish un Kaiserlich il est le c'est l'empereur d'Autriche et roi de Hongrie ce qui est une manière de dire ah on reconnaît l'indépendance des deux même si c'est une seule personne qui a la double couronne et il y a eu des cérémonies des pièces de théâtre avec des musiques de scène et hops il y a toujours beoven et pareil quand il y a des choses qui sont liées à des batailles à des victoires contre l'ennemi il y a toujours des œuvres de Beethoven et quand il y a le concret de Vienne il a fait bah le tiers de l'œuv de Beethoven sont des œuvres de circonstances et des œuvres politiques donc en un sens il a fait carrière il a fait carrière indéiablement il a soigné un peu son personnage aussi ses amis dit qu'il en rajouta un petit peu en déambulant dans les rues de Vienne avec son côté un peu hsut et tout ça voilà bon à chacun d'apprécié donc lui a un peu fait carrière oui euh bac pas du tout Mozart au début oui oui ils ont quand même ils ont quand même un sens de la publicité malgré tout mais euh vraiment des vuxettes il faudra attendre les grands virtuaux spaganini dont on dit qu'il se mettait du blanc sur le visage pour avoir un côté plus cadavérique parce qu'il y avait cette légende qui serait presque un peu diabolique oui il y a eu un petit peu ça on a des échanges de listes avec sa maîtresse de l'époque qui est critique et il lui dit surtout faut que tu dises ça faut que tu dises ça et il l'engueule dans l'article de contte-rendu de mon concert d'hier je t'avais dit duemployer telle expression tel mot pourquoi tu ne l'as pas fait donc il soigne aussi un peu sa publicité mais ça n'a pas grand-chose à voir avec ce qui se pratique maintenant quand même mais il y a eu des bien sûr ça ça a existé oui tu attaches une grande importance dans ton travail à faire connaître les instruments de musique dans leur diversité on en a parlé un peu tout à l'heure et à ne pas sans cesse réunir les deux ou trois mêmes instruments y a-t-il d'ailleurs à cet égard tu avais fait une rubrique dans l'émission La Boîte à musique qui s'appelait le l'instrument rare euh qui permettait de faire découvrir des des instruments que les gens ne connaissaient pas est-ce qu'il y a un instrument en particulier qui est méconnu et qui à toi plaît particulièrement non euh alors attends comme ta question est longue il faut il faut prendre les il faut les prendre les les choses après les autres d'abord tu dis c'est forcément une réponse subjective c'est instumou Al déjà première partie de ta phrase dans ton travail tu accordes beaucoup d'importance à là je dois te reprendre mon travail ce n'est pas de faire des émissions de télévision ça c'est les émissions de télévision auront représenté dans ma vie 1 à 2 % de mon travail elles m'ont permis d'avoir un accès au grand public mais c'est quand même pas ça mon travail mon travail c'est donc de composer de jouer d'improviser et dans ce cadre là il m'est arrivé de travailler avec des artistes qui jouaient d'instruments tout à fait divers variés j'ai souvent fait des concerts par exemple avec un percussionniste joalgard qui invente ses propres instrument de musique je me rappelle de Didier Merve jouant du doudou enfin voilà j'ai eu cette occasion mais on ne peux pas dire que ça soit l'ordinaire de mes concerts après si tu parles dans le domaine de l'initiation à la musique comme j'ai pu le pratiquer notamment à la télévision oui je l'ai fait dans une émission pas dans les autres pour faire connaître un peu les instruments du monde entier à la fois parce que ça m'intéressait et aussi parce que une émission c'est comme une petite pièce de théâtre donc tout d'un coup ça amené une rubrique un souffle une une virgule qui était qui était bienvenue parce que les instruments non connus sont toujours amusants à connaître du moins pendant quelques minutes par exemple si vous avez un public d'enfants je vous conseille plutôt de leur montrer trois instruments un instrument asiatique un instrument africain un instrument d'Europe du Nord plutôt que de leur expliquer comment se décompose le premier mouvement d'une symphonie de bras vous aurez plus de succès bien sûr donc l'instrument est amusant il a une tête rigolote je me rappelle du nickel Harpa suédois rien qu'à le regarder on est totalement fasciné donc c'est c'est bienvenu à la télévision que j'y attache plus d'importance que les autres instruments non pas forcément pas forcément parce que pour dire la vérité ce qui me fascine dans la musique c'est son abstraction euh plus que sa dimension artisanale plus que son incarnation pourquoi est-ce qu'on retient un thème pourquoi est-ce qu'un thème comme tadam tamamamam pourquoi est-ce que tout le monde le connaît maintenant c'est d'une symphonie il y a pas de parole il y a pas de petite histoire il s'est pas passé un événement extraordinaire à ce moment-là Mozart a écrit au minimum 41 symphonies pourquoi le thème du premier mouvement de la 40e tout le monde le connaît par cœur Mozart a écrit des f de sérénade pourquoi celle qui s'appelle une petite musique de nuit pom pom pourquoi on le connaît tous par cœur pourquoi on arrive à suivre le déroulement de la musique dans son abstraction je trouve qu'il y a quelque chose de totalement fascinant et ça un thème de musique il peut être joué par tous les instruments que tu veux donc je suis plus fasciné par ça que par les instruments de musique même si je les aime beaucoup bien sûr donc il y en a pas un qui t es particulièrement cher h instrument je trouve tout tous extraordinaires et tu ah insolite oui dans les insolites mais attention qu'est-ce qu'on appelle un instrument insolite c'est parfois un instrument quiici par exemple en France on ne connaît pas mais qui est extrêmement joué dans un autre pays et qui n'est pas du tout insolide pour eux mais il y a oui il y a toujours quelque chose d'amusant de voir comment un instrum son histoire comment il sonne les sonorités qu' produit j'aime beaucoup le céesta mais c'est pas c'est pas très exotique mais c'est quand même voilà un instrument tintinabulant de la fin du 19e moi j'aime bien le jouer bon pour ma question suivante je m'aventure sur un terrain disons j'espère en faire comprendre l'enjeu elle concerne les liens entre la musique classique et la nature alors je voudrais faire un détour par la peinture pour m'expliquer on sait que la suite de Fibonacci est considérée comme représentant les proportions les plus harmonieuses pour l'œil humain et qu'elle a des correspondances avec la nature on la retrouve par exemple dans le la coquille d'un escargot les pommes de pain dans les pommes de pain dans la la poussée de l'artichaud je crois ou la poussée des fougères est-ce qu'il existe pour la musique classique de telles correspondant entre avec les sons de la nature entre la musique classique et les sons de la nature est-ce que c'est quelque chose qu'on [Musique] retrouve oui et non et quand je dis ça je ne parle pas du fait que les bruits de la nature et plus par ailleurs inspiré des compositeur oui alors bien sûr vous trouvez à titre souvent un peu anecdotique mais enfin parfois ça peut être très important comme dans l'œuvre d'Olivier Messan la reproduction plus ou moins exacte ou interprété des des crits d'oiseaux bien sûr le ressac de la mer le bruit du tonner vous trouverez ça dans telle ou telle œuvre de tel compositeur après ces histoires de proportion parce que tu as cité Fibonacci mais le le l'idée qui est derrière c'est la section d'or he parce que la série de Fibonacci n'est qu'une approximation qui amène petit à petit à la fameuse section d'or la section d'or c'est une proportion on connaît tous la proportion de la moitié ça on connaît hein on divise un gâteau en deux 50 50 le tout c'està-dire le gâteau dans son entièreté fait le double de la moitié du gâteau et le cadruple du quart du gâteau on est d'accord bon la section d'or c'est une proportion qui situe à peu près au 2 tiers qui a la particularité que le rapport qui unit la plus grande partie avec le tout est le même que le rapport qui unit la plus grande partie avec la plus petite partie dit comme ça c'est pas très clair je reviens à mon gâteau si vous partagez un gâteau 1/3 2/3 on est d'accord que la partie qui fait 1/3 a un rapport de simple double de simple à double par rapport à la partie qui fait 2/3 or le chiffre qui unit la partie des 2/ers au gâteau en entier et d'une autre nature la section d'or 0 618 ou quelque chose comme ça ça donne pile un partage d'un objet qui peut être un rond qui peut être une quantité qui peut être du temps ce que vous voulez qui fait que le rapport entre la plus petite partie et la plus grande partie va être de même nature qu'entre la plus grande partie et le tout c'est une particularité symétrique qui a été utilisée en architecture qu'on peut éventuellement s'amuser qu'on trouve dans la nature puisquil y a toutes les proportions dans la nature mais contrairement à ce que vient de dire Hugo il n'y a pas plus cette proportion dans la nature que d'autres types de proportions donc elle est naturelle mais comme toutes les proportions sont naturelles donc oui on pourrait s'amuser à composer une œuvre avec 1000 notes et il y aurait 618 notes d'un côté ça serait la grande partie et puis le reste faudrait le calculer mais en gros je sais plus 382 de l'autre on pourrait dire tiens le rapport entre 382 et 618 est le même que le rapport entre 618 et 1000 je vois pas très bien à quoi ça sert certains compositeurs l'ont fait on a inventé dans l'analyse que certains compositeurs avaient utilisé ce ce rapport de section d'or on l'a beaucoup dit pour bartog je crois que ce n'est pas vrai je crois qu'il ignor et tout de la section d'or mais B je je crois que ce qui est fascinant dans la musique c'est justement qu'elle est en rapport avec elle-même c'est-à-dire que dès qu'on fait un rythme ou une mélodie si je fais j'ai créé un rythme et ce rythme je peux le doubler c'est même pas un rythme c'est pom pom je peux le dédoubler je peux alterner l'un et l'autre et à chaque fois je crée quelque chose de différent et je crée de la répétition c'est comme ça qu'on compose he on compose en répétant bethov l'a compris avec son pa pas et après il fait plus bas il fait plus haut il le multiplie il le fait plus rapidement plus lentement et cetera et cetera c'est-à-dire que ce que je trouve fascinant dans la musique c'est qu'on a un matériau neutre abstrait mais qu'avec ça on travaille et on crée quelque chose qui a du sens euh en soi pour moi il y a pas de rapport ni avec la nature ni avec quoi que ce soit il y a juste quelque chose qu'on fait vous savez un petit peu comme vous prenez quelques lettrrees a n e et après vous dites ah ben on peut faire an en comme le nouvel an on peut faire an LAN on peut faire ne la négation on peut faire l'en ou on peut faire l'en si on veut bravo je ne sais pas si c'est ton cas en tout cas voilà c'est c'est ça la musique voilà on fait on fait tilal et puis on le répète donc ça fait tilal tilal tilal mais là on est dans la répétition pure qu'on fait tilal le ryth tala est répété mais par contre les notes ch changent til voilà tout est tout est un jeu de construction qui va amener notre entendement à ressentir la musique comme un discours donc par exemple quand Olivier Messan dit dans la hiérarchie artistique les oiseaux sont les plus grands musiciens qui exist existe sur notre planète ça n'est pas une idée à laquelle tu es particulièrement sensible non mais si on adorit les oiseaux il était croyant donc pour lui c'est les créatures qui sont le plus proche du ciel enfin il y avait tout ça mais euh il s'en est merveilleusement inspiré d'une manière parfois très libre parce qu'évidemment on ne va pas vraiment écouter l'écrit d'origine mais souvent le rapport est un peu aléatoirein mais bon s'en est inspiré c'est une source d'inspiration c'est très beau j'adore mes ch mais le rapport à la nature me semble un peu pas vraiment le problème de la musique oui bien sûr il y a les problèmes de résonance de corps sonore vous savez on entend l'octave la quinte il y a des choses comme ça mais en fait j'ai l'impression que d'une manière générale on ne veut jamais entrer dans la musique elle-même on veut toujours dire c'est beau parce que c'est les lois naturelles chercher des ramifications ailleurs parce qu'il y aurait une clé cachée c'est beau parce que pourquoi ne pas chercher dans la musique elle-même pourquoi c'est beau et pourquoi ça marche j'abandonne cette idée mais j'étais curieux d'avoir ton opinion à ce sujet un des concerts que tu as l'habitude de de donner dans les différentes villes de France c'est Jean-François zigel met telle ville en musique par exemple met exenprence en musique met Bordeaux en musique mais Château Neuf du pape en musique et cetera et cetera ce M j'en ai énormément d'au villees et pourell et pour se faire la veille ou le jour de la représentation tu te promènes dans les rues de cette ville et tu écoutes les atmosphères sonores les ambiances sonores qu'est-ce qui t'intéresse particulièrement à ce moment-là et qu'est-ce que tu vas retenir pour saisir la matière sonore d'un d'un lieu oui alors euh ça paraît paradoxal puisque j'ai parlé de la musique comme Mar abstrait et d'un seul coup effectivement tu parles du fait fait que en ce moment je fais beaucoup ça j'ai commencé à le faire à l'étranger à Raba la première fois puis Casablanca taip Bucharest j'ai eu cette idée de mettre les villes en musique sauf que j'ai pleinement conscience du caractère purement subjectif c'est là où je ne cherche pas une règle comme la série de Fibonacci et c'est pour ça que j'ai commencé par dire que j'abandonnais cette idée là oui alors ça c'est la question est différente ben moi je suis improvisateur je rentre sur scène je ne sais pas ce que je vais jouer et j'ai remarqué une chose faire un pur concert d'improvisation parfois les gens c'est pas qu'ils sont un peu perdus mais il ne voi pas très bien où ça va ils sont habitués à avoir un programme moi évidemment il y a pas de programme puisque j'improvise donc en fait il voit quelqu'un qui joue morceau après morceau et ça peut ne pas bien fonctionner vis-à-vis du public moi-même ça n'oriente pas mon concert j'aime bien donc prendre un principe extérieur j'ai fait des concerts sur Kandinski euh ça c'est la peinture j'ai fait des concerts où je m'inspirais de tel ou tel grand poète c'estàdire que voilà je lisais un poème euh je faisais mon Luini sauf que derrière je le mets tout de suite en musique je dis voilà moi ça m'inspire ça et c'est comme si je disais aux gens il y a une musique cachée en dessous du poème je parle pas de la musique des mots hein je parle des images de ce qui est dit et cetera lorsque je me promène dans une ville que je l'étudie d'abord je lis des livres on me donne des documents et cetera et cetera je suis frappé évidemment par les lieux emblématiques et dans ma tête je le transforme en musique ce qui se fait assez naturellement chez moi et ça me donne un point de départ mais évidemment ça n'est qu'un point de départ c'estàd que tout d'un coup je dis voilà j'ai été je pense à ça parce que je l'ai fait à abville il y a pas longtemps dans un grand parc a deux étangs deux étant à peu près de même taille j'ai vu les oiseaux dessus j'ai vu ce qui se passait et ça m'inspire cette musique là un jour dans une ville j'ai entendu des cloches qui se répondaient il me semble que c'est à Albi donc je me suis amusé à imaginer un dialogue entre deux églises en quelque sorte je suis parti du souvenir que j'avais de ces cloches là il y avait vraiment un prétexte réel je me rappelle aussi d'un B froid où j'avais compté j'avais fait le l'escalier à pied 200 marches alors j'ai imaginé un morceau avec 200 c'était un peu comme les touches de mon piano en quelque sorte espèce de de montée infini l'escalier il y a toujours quelque chose qui me frappe qui me dit ah oui voilà ça va ça va m'inspirer ceci ou cela je vais le marché de bobini il y a des couleurs des légumes des fruits des choses à manger je vois la foule j'entends des bruits et donc j'essaie de de m'inspirer de ça pour une sorte de foisonnement au piano mais c'est une démarche poétique ce n'est pas une démarche exact ou scientifique bien sûr je te propose de de partager quelques citations et pour chacune d'entre elles de me dire brièvement si elles emportent plutôt ton assentiment ou au contraire ton opposition éventuellement pourquoi la première d'entre elles c'est Émile siorant encore sans bac Dieu serait un type de 3è ordre ah c'est pas c'est pas oui je la connaissais une autre forme moi c'est moi c'est sans bac Dieu ne serait pas grand-chose B c'est compliqué parce que tout dépend ce qu'on définit comme Dieu on peut dire que la musique de bac c'est un visage de Dieu il veut dire en tout cas une chose qui é évidente c'est que quand semaine après semaine on avait une nouvelle cantate composée par Monsieur Bach ça donnait plus envie de croire que ce qu'on entend parfois maintenant dans les églises mais sinon tout le problème est qu'est-ce qu'on appelle Dieu euh donc mitigé sur cette première citation non c'est pas mitigé c'est juste que je ne sait pas ce que surant et d'abord c'est une boutade mais si cette boutade a du sens il faudrait un tout petit peu définir Dieu ma définition de Dieu ça serait Dieu c'est ce qui n'existe pas les gens qui pensent que Dieu existe les gens qui pensent que Dieu n'existe pas moi j'ai une autre position je pense que Dieu c'est ce qui n'existe pas et que c'est parce que ça n'existe pas que c'est Dieu et c'est ce c'est ce à quoi j'aspire en tant que musicien si j'arrive pendant 5 minutes à à faire exister une grâce qui évidemment n'existe pas mais qui existe puisque je viens de la faire là j'ai l'impression de toucher au divin qui n'existe pas dans le sens si je te comprends bien où il est celui qui nous échappe celui qu'on ne peut pas entendre celui qu'on ne peut pas voir il est mais il n'existe pas saisir oui en fait si Dieu existait ça ne serait pas Dieu bon ça serait le patron quoi le type qui a créé voilà et qui quand il est pas content parce que vous avez fait un truc pas bien il vous envoie la foudre ou ou une maladie dit pas sympa quoi ça pour moi c'est pas Dieu Dieu justement n'existe pas et tout notre problème c'est de le faire exister donc quand on écoute une Cantade de bac oui Dieu existe deuxième citation Duke hellington il n'existe que deux sortes de musique la bonne et la mauvaise ah oui alors ça je la connais ça c'est très con c'est vraiment très con ça et tout le monde cite çaacord complet ouais c'est pour se rassurer c'est pour dire ah ben on aime tous des trucs on a tous raison d'aimer si c'est bon c'est bon alors comme ça ben ça paralyse l'analyse et la pensée ben non justement il y a une pensée à avoir sur les différents types de musique sur pourquoi on fait de la musique sur avec quoi on fait de la musique et il y a pas que le problème du bon ou pas bon oui il a raison mais c'est un peu comme si on on refusait d'étudier le théâtre du 17e par rapport au 19e la Comédia des l'arté par rapport à la tragédie classique on se contente de dire oh bah toute façon il y a ce qui est bon et ce qui est pas bon ah oui alors évidemment après vous pouvez plus rien dire il y a juste bon pas bon c'est une réduction de de de la finesse et de de la de la connaissance et de l'intelligence qu'on peut avoir d'un art à deux catégories bon pas bon je trouve que c'est beaucoup plus complexe que ça la troisième citation je l'ai tordu un petit peu pour lui donner pour la rapportter à la musique c'est clémeno ça je m'attendais pas clémeno du bon d'accord mais alors clémeno oui alors la citation d'origine c'est la justice militaire est à la justice que la musique militaire est à la musique mais je la renverse la musique militaire est à la musique ce que la justice militaire est à la justice je je dirais que la musique encore une fois est un art abstrait donc on peut poétiquement se servir d'un élément par exemple dans dans les musiques militaires il y a toujours ce PAM Papam c'est ça qui fait militaire c'est ce rythme làon la question dans la question est-ce qu'il y a de bonnes œuvres de musique militaire je termine ce que PAMAM pam pam donc ce rythme quand il y est fait militaire mais une fois que vous avez ce rythme vous en faites ce que vous voulez donc la musique étant un art abstrait elle ne représente jamais quelque chose h sa il y a pas longtemps sur ma page facebook j'ai publié une marche militaire de Schubert que je joue à quatre mains avec un type génial qui est à la fois chanteur et pianiste s'appelle Jérôme boutiller bref j'ai quand même eu des gens qui ont dit ah comment vous pouvez euh nous offrir une une marche militaire ce n'est pas bien du tout mais est-ce que Schubert lui-même avait quoi que ce soit à voir avec la chose militaire il prend ce rythme il y avait évidemment c'était une époque où on faisait la guerre donc il prend ce rythme et il en fait ce qu'il en veut c'est c'est c'est c'est la musique rend tout abstrait et c'est ça sa force et sa grandeur c'est ça qui est extraordinaire quand on va à l'Opéra d'accord il y a Julie qui aime gonzag mais c'est pas ça le problème le problème c'est tout toutes ces mélodies ces rythmes ces harmonies cette orchestration qui ne sont que de la beauté abstraite et c'est pour ça que c'est l'art peut-être le plus suprême la musique justement parce qu'il est immatériel et donc il est vraiment au-dessus de ce qui est c'est l'essence du monde la musique c'est pas le commentaire du monde donc oui d'accord ça s'appelle marche militaire mais c'est pas ça qui est important me semble-t-il l'histoire de la musique est autant l'histoire de toutes les œuvres qui sont parvenus jusqu'à nous que de celles qui ont été perdu qui ont été brûlé ou qui ont été abandonné je serais curieux de savoir si tu avais le pouvoir ou plutôt si la chance t'amenait à découvrir dans un tiroir d'un grenier ou dans une crypte un manuscrit qui a disparu une pièce disparue laquelle ce serait quelle œuvre disparue d'un grand composite c'est c'est une question qui paraît totalement paradoxale quel œuf perdu ou brûlé tu aimerais ressusciter mais justement puis qu'elle est perdue au brûl je ne peux pas la connaître elle peut vivre dans le dans la la mémoire des musiciens on peut on peut avoir la trace de son succès je pense en particulier à à l'Ariana de montverdi qui est je crois son deuxè opéra qui a été perdu et qui dans la de réputation aurait été d'une qualité supérieure encore à à l'orpéo ta question amène à une réponse extrêmement banale et je m'en excuse tout œuvre d'un grand compositeur d'un grand peintre d'un grand sculpteur on est triste si elle a été détruite ou perdue évidemment si on apprenait que quelque part il y a 40 tableau de rambran ou de monnaie qu'on vient de retrouver ben on serait content de les voir toutes les œuvres qui ont été perdues de Jean Sébastien bac on aimerait bien les avoir aussi bon ben voilà ah il y en a pas une en particulier qui t'intrigue mais une en particulier puis que tu parles de détruite ou ou perdue non mais c'est n'importe quoi cette question excuse-moi alors je je je garde le même principe et je tourne la question différemment as-tu en tête as-tu en tête l'exemple d'une œuvre qui nous soit parvenu de manière particulièrement rambolesque l'inverse une œuvre qu'on croyait perd et qu'on a retrouvé mais d'une manière étonnante en tout cas je suis étonné de la popularité de la lettre à Élise qu'on a découverte que je crois 50 ans après la mort de Bethoven ça c'est amusant ce qui est amusant c'est que ça pu avoir un tel succès après cette deuxème question a plus de sens oui oui mais je suis pas sûr d'avoir des choses très intelligente à dire là-dessus je suis toujours étonné en tout cas qu'une œuvre remporte du succès qui n'est pas la résonance du succès d'origine les quatre saisons par exemple de Vivaldi voilà c'est ça n'est qu'au 20e siècle qu'on s'intéresse à cette œuvre et qu'elle va devenir tellement populaire mais en fait la plupart du temps quand c'est connu c'est que c'est génial je parle de quelque chose qui se poursuit dans le temps je ne parle pas d'un succès sur le moment mais en gros si on s'aperçoit qu'une œuvre continue être à être jouée et aimé des mélomanes joué par les musiciens avec plaisir euh 50 ans 100 ans 200 300 ans après et dans tous les pays du monde il y a fort à parier que ça soit pas trop mauvais comme musique sinon pourquoi est-ce que les gens s'obligeraient à faire ça et parfois ce sont des œuvres qui n'étaient pas connu euh sur le moment où effectivement oui bon bon en plus de de tes concerts tu es passionné par le cinéma muet par la forme du ciné spectacle d'où vient cette passion et qu'est-ce qui l'inspire alors cinépectacle moi j'appelle ça ciné concert et je suis très fier toujours parce que j'ai inventé ce mot j'étais un peu à l'origine avec un type génial qui n'est plus de ce monde Christian bellg de tout le renouveau du cinéma muet avec musique en France et un moment on a réfléchi parce qu'il y avait cette série au l'ouvre cinéma mieux en concert on voulait quelque chose qui sonne un peu mieux et j'ai eu l'idée de CER concert et après ça fait une heure de discussion pour savoir si on mettait un trait d'union ou pas donc effectivement j'ai été fasciné par par cet art sur lequel je suis tombé tout à fait par hasard et je pense que c'est un art un art différent du du cinéma hein parce que le enfin un diffant de cinéma parlant le cinéma parlant est un objet fini vous allez voir un film parlant c'est toujours le même la traduction peut changer le fauteuil dans lequel vous êtes assis peut être plus ou moins moelleux selon la salle de cinéma mais c'est toujours le même objet le cinéma mues est complètement différent il est offert à l'interprétation de musicien donc vous pouvez voir 40 fois l'aurore de murnnao vous verrez 40 fois un film différent puisque la musique qu'il y a avec qui peut être un piano un org un trio un ensemble instrumental de H musiciens un grand or re va forcément créer une œuvre composite différente donc le cinéma offert à l'interprétation de la musique ça je trouve que c'est une idée absolument extraordinaire et puis c'est vrai que même si c'est une boutade j'aime bien quand Bergman dit il y a eu deux catastrophes dans l'histoire du cinéma la première c'est la parole la deuxième c'est la couleur parce qu'effectivement à partir du moment où on a tout on a la reproduction de la réalité il y a un risque qu'on s'échappe de l'art c'est juste un comment dire vous savez quand on dit à la fin d'une journée j'ai envie de me vider la tête c'est on met un une autre réalité on regarde une série donc on n plus dans sa réalité mais c'est pas toujours de l'art dans un film en noir et blanc sans parole il manque une dimension et donc c'est nous par notre imagination qui la restituons comme quand on lit un roman on crée les images et c'est évidemment le plus grand art celui qui fait participer l'imagination du spectateur ou du lecteur c'est pour ça la plupart du temps il y a une force de la photographie en noir et blanc qu' n'y a pas toujours dans la photographie en couleur en tout cas c'est mon explication qu'un art doit être défectif il ne doit pas tout donner donc j'ai été fasciné par le cinéma muet j'ai j'y ai consacré une grande partie de ma vie je l'enseigne au Conservatoire de Paris enfin comment mettre en musique les films bien sûr pas comment les réaliser ça je serais incapable de l'expliquer et je me suis dit que le cinéma était maintenant un art assez vieux pour considérer qu'il a une histoire et un patrimoine et c'est pas évident dans la tête des gens tenez par exemple vous discutez avec des amis alors hier finalement tu voulais voir un film qu'est-ce que tu as vu oh ben j'ai été voir un vieux film un vieux film et on dit ça d'un film même des années 50 voire des années 60 on le dirait pour aucun autre art vous ne dites pas si vous avez été un expo Picasso j'ai été voir la vieille peinture si vous avez lu un roman de François Sagan vous ne dites pas j'ai été lire de la vieille littérature un vieux film voyez et d'ailleurs tout le monde veut voir les films qui viennent de sortir ce qui n'est pas spécialement le cas en peinture ou en musique il y a vraiment rapport parce que c'est un art de divertissement et qui est lié à l'actualité or pour moi murnnao Eisenstein fritzlang bah c'est comme Bethoven Bach Schubert sont des grands génies et donc faire connaître leur œuvre d'une manière qui à la fois laisse vivant le passé et en même temps le rendre extrêmement actuel puisqueà chaque fois c'est un musicien d'aujourd'hui qui le met en musique je trouve que c'est vraiment quelque chose de de très intéressant peut-être parce que ça ça conjugue le temps et l'éternité je crois je crois que tes deux films muet favoris sont l'herbier non l'argent de Marcel L'Herbier je ne me trompe pas et ah je l'aime beaucoup favori je ne sais pas mais c'est un film extraordinaire oui et le Napoléon et le Napoléon d'abelgans j'adore le Napoléon d'abelgans j'adore l'argent de l'herbier d'après le roman de the la j'adore euh tous les grands films de murnnao faus nospheratu le dernier des hommes l'aurore qu'on a cité tout à l'heure j'adore évidemment Métropolis de fritzlang lesen belongen euh j'adore Barnet Eisenstein pour aller du côté des rus euh j'adore tout ce qui s'est fait à cette époque-là où ils ont tout inventé en si peu de temps et et j'adore encore plus la conjonction entre les images muettes et la musique il y a un film pardon il y a un texte très intéressant sur le cinéma muet avec musique de Welbeck on l'attend peu dans ce registre là mais il en parle très très bien et il dit que pour lui c'est un art à part qui n'est pas de même nature tout à fait que le cinéma actuel avant de poser ma dernière question je voulais te proposer de te prêter un exercice mais bon je crains qu'il ait le mêmecè c'est que ma question sur le manuscrit perdu je je t mais tu tu ne voudrais pas qu'à chaque fois que je te dise oh quelle merveilleuse question et com d'ailleurs je je tente malgré tout l'entreprise pour quelques grands compositeurs très connus aurais-tu une pièce moins connue qui ne soit pas par exemple pour Mozart la 40e symphonie à à nous don à nous dont tu pourrais nous conseiller l'écoute tu comprend le principe d'accord si je trouve comme ça des beautés mais d'accord alors au des beautés euh commençons par Mozart puisqu'il vient d'être cité y a-t-il une pièce de Mozart dont tu pourrais nous conseiller l'écoute qu'on ne connaîtrait pas forcément il y a pas grand-chose de pas connu hein de Mozart euh oui euh j'ai j'adore tout un tas de petites pièces pour piano laadju en si mineur par exemple ou le rondeau en Reay majeur voilà deux pièces qui ne sont pas très connues et qui sont merveilleuses rondau en ré majeur adadjuanci mineur de Mozart pour Beethoven pour Beethoven euh B il des tas trucs super de Beethoven il y a beaucoup de choses connues qu'est-ce qui n'est pas connu que j'aime particulièrement ça me vient pas sur le moment euh j'aime bien dans les œuvres plutôt classiques la sonate pour Coré piano par exemple euh mais bon euh qu'est-ce que j'aime bien qu'est-ce que j'aime bien euh h ah ça ne me vient pas ça ré voilà là pourqu une pièce suffit Schubert à présent Schubert j'aime tellement choubert mais il y a la plus grande partie de ces leaders qui ne sont pas vraiment connus enfin pas autant que ceux qui sont connus c'est un peu bête ce que je dis euh c'est assez connu mais le quartet zat ce mouvement isolé de quoi tu raccordes ou alors ou alors ou alors euh oui en fait je trouve que alors j'en citerai pas un en particulier mais je trouve qu'il y a beaucoup de très belles musiques dans ces opéras et il y a beaucoup d'opéras de schuber et on les connaît peu donc je dirais les opéras de chouber les opéras de Schubert oui Vivaldi euh Vivaldi Vivaldi je suis pas un grand connaisseur ni passionné à part les quatre saisons qui sont absolument géniales les concertos de de Flut a les harmonico non là je passe mon tour et le dernier je te laisse choisir le compositeur autrement dit une œuvre méconnue d'un compositeur de ton choix que tu pourrais nous conseiller oui parce que jusque là tu n'as dit que des choses très anciennes tu étais dans le 18e 19e siècle une œuvre extraordinaire d'un compositeur mais il faut que le compositeur soit connu c'est ça non ah c'est le compositeur de ton choix je sais pas ça me vient comme ça c'est pas totalement connu c'est même un peu connu mais pas trop quand même je reviens à l'Opéra j'adore l'opéra le château de Barbe Bleue de Bartok voilà mais d'ord bon l'exercice a eu plus de succès que la question sur les manuscrit allez dernière dernière question et c'est une expérience que nous tentons pour cette question je vais te demander de répondre en regardant la caméra sur laquelle nous avons mis un postite si tu devait convaincre notre prochaine invité de l'atelier de la langue française quel qu'il soit d'accepter notre invitation que lui dirais-tu euh je crois que l'atelier de la langue française vous avez réussi quelque chose qui est assez rare c'est de créer un esprit de convivialité une sorte de cocon un petit peu en dehors des tensions et des vicissitudes de la vie urbaine à chaque fois on se dit ça va être bien il a il y a y a il y a un cadre il y a quelque chose où comme si on était un peu débarrassé de de tous ces tourments de toutes ces tensions un peu ce qui se passe qu'on va dans un beau jardin bien ordonné où on est bien quoi tout d'un coup on a laissé à la grille du jardin tout ce qui nous tourmentait il y a un mélange de de jeux d'intelligence de sérieux et de découverte qui fait qu'on est content là j'ai l'impression que l'entretien vient juste de commencer je me sens libre tu vois d'habitude je ne dis pas aux gens qui me posent des questions votre question ne va pas du tout avec toi il y a pas de problème il y a il y a quelque chose de de de sympathique de convivial de ludique et c'est mis au service de quelque chose qui nous dépasse tous et qui est grand qui est la langue l'esprit la langue française merci