De retour de Gaza, l'infirmière Imane Maarifi témoigne du génocide

Published: Apr 08, 2024 Duration: 00:40:58 Category: News & Politics

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Présentation d'Imane Maarifi bonjour et bienvenue sur le plateau de l'insoumission.fr aujourd'hui j'ai le plaisir d'accueillir Iman marifi sur le plateau de l'insoumission Iman merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation Iman vous êtes infirmière de profession avec plusieurs praticiens vous êtes parti en mission de semaines à l'hôpital ranounes à Gaza avec plusieurs collègues médecins donc autour de l'association palmide vous et vos collègues vous avez pu accéder à Gaza et c'est une chose assez inédite parce que personne n'avait pu le faire depuis le 7 octobre vous avez pu rentrer dans une enclave qui a été coupée du monde par l'armée génocidaire de Benyamine netanahou vous avez déjà pu vous exprimer à plusieurs reprises dans des médias aussi à l'Assemblée nationale sur votre récit bouleversant glaçant du sort de ces hommes de ces femmes de ces enfants qui ont été parqués et massacrés par l'armée de netaniaahou et c'est encore le cas aujourd'hui le le 13 février vous avez aussi été auditionné à l'Assemblée nationale par une délégation d'élu à l'initiative du député insoumis Éric cocrel et vous aviez déclaré à ce moment-là le 13 février c'est la demande de soignant et de civils de Gaza que je suis devant vous ils m'ont dit de filmer de le relayer ce qui se passe sur place il faut in cesser le feu maintenant et c'est aussi l'objet finalement notre entretien vous donner la parole pour raconter votre vécu dire les choses comme vous l'avez vécu donc est-ce que vous pouvez nous raconter déjà le contexte du départ et et vos ressentis à l'arrivée à l'hôpital ranunes quels ont été vos vos vos premiers premières impressions alors mes impressions sont très hétérogènes je ne pourrais pas vous Le contexte du départ les décrire en un ou deux mots euh le contexte du départ s'est fait par le fait que moi je voulais aller aider en zone où l'humanité est touchée et je me suis rapprochée de cette ONG palmed qui nous a envoyé un ordre de missission 10 jours avant le départ nous étions la première délégation à partir donc tout était très flou jusqu'à la dernière minute on se demandait même si on allait pas être refoulé pourtant on avait toutes les autorisations et donc on arrive au Caire et le trajet entre le caer et Rafa égyptienne se fait en plusieurs heures parce qu'il y a beaucoup de Checkpoint donc à ce moment-là vous êtes seul dans le bus on est avec cette délégation de médecins et de chirurgiens que je salue l'ambiance est particulière parce que on sait qu'on va à la guerre à ce moment-là on va à la guerre on sait pas si on fera le chemin inverse et on se le dit on se le dit peut-être une fois sur les 10hur de trajet on se dit mais ça se trouve on reviendra pas vous voyez et mais et cette sensation est vite balayée je pense que en fait au final on a partagé les mêmes craintes on posait beaucoup de questions à Raphaël le pauvre et à zoir alors zoir il nous répondaiit et Raphaël nous a répondu par rapport à leurs expériences mais une chose était sûre c'est que eux qui étaient des hommes d'expérience de terrain de guerre ils ont senti que nous n'allions pas sur n'importe quel terrain de guerre voyez ils nous y ont préparé sur le trajet et zo particulièrement avec moi nous a beaucoup préparé sur ce que nous allions voir cependant ce n'était éit pas suffisant eux-mêmes ne savaient pas où ils allaient donc quand on est arrivé il y a ce passage où moi j'avais très peur et c'est ce que j'appréhendais ce que je disais à mes proches j'avais très peur du trajet entre Rafa palestinienne et l'hôpital qui fait à peu près 20 30 minutes de route et je peux vous dire que les chauffeurs c'est des lignes droites ils roulent très vite ils roulent très vite pour passer le moins de temps possible sur les routes parce que ils savent que les voitures sont attaquées on a eu l'exemple de ce qui s'est passé avec World kitchen donc il roulait très vite et en fait moi c'est là j'étais au sommum de ma peur mais une fois qu'on arrive dans l'hôpital et on j'ai j'ai fourni des vidéos plusieurs fois une fois qu'on arrive dans l'hôpital c'est indescriptible j'ai discuté avec des collègues de caravane solidaire et je leur avais dit avant qui partent ou même les autres délégations de palmed je leuris dit la sensation que vous allez avoir une fois que vous allez arriver dans l'hôpital avec toutes ces personnes qui vont vous accueillir je n'arrive toujours pas à la décrire et pourtant ça va bientôt faire 2 mois que je suis rentrée c'est indescriptible il y a une espèce de de force qui les lit tous il ils vivent quelque chose d'extraordinaire qui sort de l'ordinaire quelque chose j'avais dit à l'Assemblée un monde de fou ils savent qu'ils sont dans un monde de fou ils vivent quelque chose ensemble d'extraordinaire voyez ceux qui les lit ils vivent tous dans un hôpital avec une promiscuité une proximité qui qui fait sauter toutes les barrières de l'intimité c'est ça c'est pas on va au travail on rentre chez soi qu c'est finalement tout un regroupement L'hôpital de la vie et et de la mission de santé sur place exactement exactement c'estàdire que des personnes qui vivent dans l'hôpital et dans le couloir moi je prends toujours l'exemple des couloirs que j'ai j'ai le plus connuis qui était au ré-de-chaussée donc entre les urgences au bout de ce couloir là il y avait la réanimation où j'allais beaucoup avec la réanimation cardiologique un peu plus au loin il y avait la réanimation neurologique mais là j'étais souvent à la réanimation générale entre ces deux couloirs il y avait la radiologie scanner IRM enfin il y a pas d'IRM mais plutôt le scanner et il y a ce couloir-là je connaisis et pourtant il fait plusieurs mètres il doit y avoir deux ou trois centaines de personnes qui vivent dans ce couloir j'ai fini par tous les connaître avec le prénom des enfants je reconnaissais les enfants et cetera alors que j'y suis restée 15 jours imaginez les professionnels qui sont là quotidiennement et qui vivent avec ces personnes nous on a vécu dans l'hôpital on avait une chambre dans l'hôpital donc il savait quelle quelle chambre était la NRE des fois ils venaient toquer pour des petits bonbons et cetera donc il y a des liens qui se créent donc pour en revenir à votre question quel est le sentiment quand on arrive dans l'hôpital c'est une espèce de Mont mont AG russe vous voyez quand vous faites les montagnes russes et que le tout début de la montagne est très lent et le premier looping est toujours très extraordinaire c'est exactement ça c'està dire que on est arrivé on savait pas où on allait et puis en fait notre sensation quand on rentre dans l'hôpital c'est l'accueil donc c'est beaucoup de joie qui est transmise de force qui est transmise et vous avez de manière concomitante votre peur qui s'effondre en même temps que votre joie augmente pourquoi cette joie parce que vous savez tout de suite vous comprenez tout de suite c'est indescriptible mais vous comprenez tout de suite que que vous leur avez impulsé quelque chose qu'ils en avaient besoin ils ont vu personne depuis plusieurs mois voyez ils sont dans cet enclave comme vous dites donc vous comprenez tout de suite que votre mission mission j'aime pas le mot mission mais que votre humanité ce que vous avez décidé de faire commence tout de suite voyez d'accord et en même temps cette peur diminue et c'est c'est concomitant et c'est indescriptible je suis désolée ah bien sûr je comprends et puis comme vous Les chiffres dites c'est c'est une grande famille finalement C hôpitalou avec aussi une une une population très nombreuse parce que il y avait je crois que vous vous l'aviez dit lors d'une intervention c'est 315 places ou dans cet hôpital oui et combien dans les faits c'étent réfugiés aussi dans cet hôpital qui était pas seulement donc un lieu de santé mais aussi un lieu de refuge pour des milliers de Palestiniens oui alors hospitalisé enregistré on était entre 900 et 1000 selon les jours au lieu de 300 lit au lieu de 315 lit et de patients et de personnes qui vivent dans l'hôpital donc qui qui habit vraiment c'est leur lit c'est leur espace ils y vivent selon les chiffres on est entre 25 et 30000 pendant que nous étions sur place ils ont commencé un recensement donc nous quand on est arrivé on nous annoncait 20000 quelques jours après on a commencé à voir apparaître des signes sur les tentes et sur les murs pour recenser les personnes ils nous ont dit 25000 et vers la fin ils nous ont dit bah là 25000 on s'est arrêté mais si on prend les abords aussi l'extérieur on est au moins 30 donc dans l'hôpital 25000 c'est énorme c'est énorme ouais et vous aviez dit aussi lors d'une intervention que avant de partir vous Les premiers ressentis aviez tout fait pour vous conditionner en fait à ce que vous alliez vivre et donc le premier ressenti vous l'avez dit c'est la joie la sensation d'une solidarité d'une bouffée d'oxygène pour pour ces gens qui qui n'avaient vu personne comme vous avez dit parce que coup du monde et est-ce que il y a aussi un un d'autres sentiments qui qui sont apparus euh face justement à aux situations auquelle vous avez été confronté je pense notamment à la question des des enfants vous aviez abordé ce sujet donc lors de de l'audition à l'Assemblée c'était c'était très dur comme comme comme moment à l'Assemblée nationale c'est aussi pour vous j'imagine difficile de revenir sur ces instants et et donc est-ce que il y avait eu il y a aussi un période je pense de de de choc vis-à-vis de de l'incapacité finalement à pouvoir apporter des soins à toutes les personnes qui en auraiit besoin les sentiments ils sont ils sont très ambivalents c'est dire qu'avant de partir on a tous vu on est tous tombés sur notre feed instagram sur des vidéos il a écrit contenu censuré et voir et vous cliquez pour voir oui on l'a tous vu des des enfants avec le crâne ouvert le cerveau qui dépasse des jambes arrachées des vêtements délabrés on les a tous vu à un moment donné donc ça je sais que quand je pars je vais voir ça alors pas sur les enfants parce que j'ai eu la naïveté de penser que les choses étaient cloisonnées urgence pédiatrique et urgence adulte pas du tout donc je pensais pas avoir des enfants malheureusement je les ai vu et soigner qu qutidiennement eu donc ça sur ça on se blinde oui et non mais par contre on j'ai oublié le côté relationnel et côté lieu de vie je l'ai pas préparé du tout à aucun moment je me suis dit que j'allais vivre avec eux nous avant de partir on nous avait dit comme je ai dit on était la première délégation les choses étaient pas vraiment carrées parce que l'organisation s'est faite vraiment très rapidement pour l'ONG on nous avait dit qu'il y aurait une villa ou une maison à proximité de l'hôpital où nous irions donc moi je m'étais préparé à me lever le matin me préparer dans ma petite maison oui voyez c'est naïf ouis me préparer dans ma petite maison puis ensuite avoir des hororaire une équipe un roulement mais c'est complètement naïf parce que on est en temps de guerre il y a rien qui est normal donc non en fait j'ai vécu dans l'hôpital j'ai coordonné mes horaires au bombardement c'estàdire que il m'est arrivé à 3h du du matin d'entendre une salve de bombardement proche et rapproché en fréquence est proche en distance et de me lever et de m'habiller d'y aller et d'attendre vous voyez donc en fait mon temps enfin voilà c'est il y a pas de déconnexion rien est prévisible en fait en temps de guerre et donc tout ce que vous avez pu imaginer en fait c'est fracassé en en 1000 morceaux confronté à la réalité du alors moi je suis revenue fatiguée physiquement moralement je suis revenue fatiguée parce que le sommeil n'est forcément pas de qualité c'est la nuit qu'on se régénère c'est avec le sommeil qu'on se régénère oui le le sommeil n'est pas de qualité euh mais imaginezles eux qui qui dorment à même le sol les matelas sont épais comme ça mais vraiment c'est même pas des matelas c'est soit une couverture soit matelas puis j'ai j'ai des vidéos de personnes qui dorment à même le sol ils n'ont rien donc parce qu'en plus toute l'aide il y avait aucun aucun acheminement d'aide de quelque manière que ce soit donc alimentaire de santé en raison du blocus c'est bien ça il y avait pas de colis qui arrivaittait ça je l'ai pas vécu de la même manière l'allée le retour à l'allée en colère de traverser ces milliers de camions bloqués oui au retour c'était plus de la colère c'était de la haine oui vraiment de se dire mais mince je sors de 15 jours où je n'avais pas de compresse le fil de suture est horrible alors qu'elles sont là-bas dans les camions mais ils sont juste là quoi ouvité ouais ça ça cétait le retour était dur sur ça de traverser ces camions de se dire mais mince tout est là et puis vous avez peut-être entendu à l'Assemblée j'avais dit que finalement en médicament l'impact est petit parce que tout est dans les camions oui maisos les députés oui qui ont été à raafa m'ont montré lorsqu'ils sont venus nous rencontrer au CER toutes les photos et les vidéos qu'ils ont tourné de de de jouets bloqués oui parce que considéré Des enfants bloqués à la frontière comme des armes de guerre disait les l'armée israélienne j'ai j'ai vu les mêmes images aussi de des députés insoumis qui nous montrai ces vidéos de colis de jouer pour enfant considéré comme comme arme de guerre et donc bloqué à la frontière et c'était alors ça c'est horrible pour moi de voir ça parce que plus de la moitié des de des personnes qui vivent dans l'hôpital sont des enfants plus de la moitié plus de la moitié d'accord ils évaluent entre 15 et 17000 enfants qui vivent dans l'hôpital ce qui est absolument fou euh vous imaginez euh de me dire que tout ça est juste là à 20 minutes à 20 km de l'hôpital et c'est-à-dire que juste un stylo on me l'a on me mandit un stylo alors faut savoir que les adultes passaient leur temps à s'excuser du comportement des enfants mais vraiment ils passaient leur temps c'estàdire que quand j'étais en trajet en ent si vous voulez entre l'université mon là où je dormais et le et le l'hôpital vraiment l'entrée de l'hôpital il y avait juste un couloir c'était des algco un couloir sous des algcos il y a vraiment peut-être je sais pas je dirais 50 m même pas et en fait dès que je descendais ils savaient très bien où était ma chambre ils avaient repéré parce qu'il y avait des bonbons euh j'avais mes mes stylos qui étaient là et en fait ils m'ont tous supplié de leur donner mes stylos pour dessiner pas parce qu'ils avaient envie de d'écrire parce qu'il voulait dessiner avec des stylos Z même ça devient devient une denrée rare devient quelque chose de glorifié un stylo et les adultes passaient leur temps à s'excuser désolé ils m'ont dit ce n'est pas notre éducation ce n'est pas l'éducation palestinenne nos enfants ne mendissent pas ne m'endit pas pardon ne m'en dit pas normalement et là il ils m'ont dit on est désolé parce que des fois ils faisaient ce geste- làà alors au début ils faisaient ça souvent ils font ça quand je dit que j'avais rien parce que vraiment j'ai j'ai vécu comme les oui comme eux j'ai eu le même repas qu'eux j'ai attendu ma ration le soir j'avais emmené des soupes en poudre mais même les soupes en poudre ben je préférais le riz palestinien parce que ça changeait mais je je veux dire j'étais comme eux j'ai j'ai mangé comme eux j'ai dormi comme eux j'ai bu comme eux j'ai eu les rations d'eau aussi ça c'est compliqué aussi d'avoir on avait des petites bouteilles de de parfois donc vous êtes là économiser sur l'eau aussi tout ça on l'a vécu donc ouais c'est c'est dur de se dire que tout est à 20 km bien sûr c'est dur ouais et vous avez aussi déclaré à l'Assemblée nationale que vous aviez découvert l'humanité à Gaza j'ai une formule incroyable et qui correspond aussi à ce que vous venez de dire à l'instant c'est que il y a toutes des chaînes de solidarité qui sont organisé ah oui dans cette famille qui vivait au sein même de cet hôpital est-ce que vous avez d'autres exemples justementement de cette solidarité parce que c'est c'est Des solidarités fraternelles aussi important d'en parler en plus de il y a le côté l'horreur vécu par par toutes ces personnees à l'hôpital les familles qui arrivent avec leurs proches décédés ave parfois l'espoir de pouvoir faire quelque chose et il y a aussi ces histoires de femmes et d'hommes qui s'organisent dans la solidarité et avec qui vous avez partag j'ai aussi des moments de de de de fraternité de solidarité dans dans l'horreur ambiante alors moi ce qui me revient tout de suite en tête comme ça ce sont les les petites jeunes d'une vingtaine d'années qui ont mis en place des espèces d'ateliers par tranche d'âge où elles occupai les enfants la journée donc elles avaient donc elles faisaent des rondes des cache-caches elles jouaient je sais plus comment ça'appelle ce jour on met un ballon il faut courir et venir le retoucher très vite je sais plus comment s'appelle ce jeu ell elles essayent de faire jouer les enfants et là où je les ai trouvé plein de ressources comme tout le peuple palestinien c'est que quand on manquait de matériel il avait toujours quelque chose pour fabriquer une poche notamment les poches pour recueillir les selles quand on coupe l'intestin d'un patient on on abouge son intestin à sa peau au niveau du ventre il faut une poche en France assez spécifique en oxydant tout ce que vous voulez c'est un socle avec une poche convient et ça recueille les SEL il y a un filtre pour les odeurs et cetera eux ils n'en on pas c'est quelque chose qui dont il manque cruellement il y a beaucoup de PL de l'abdomen donc beaucoup de patients ont c'est ce qu'on appelle une colostomie une héostom ils ont cette stomie cet abouchement qui nécessite comme ils n'ont pas ses poches ils fabriquent avec du coton pour récupérer de toute façon comme il mangent pas il y a pas beaucoup de sel mais avec du coton une espèce de sparadra qu'ils ont que moi je connaissais pas voilà ils sont plein de ressources pour revenir à ces jeunes filles elles avaient créé une espèce de de organisation pour que quand les bombardements étaient vraiment des bombardements qui vous qui font tomber font tomber des plafonds des choses des m est vraiment des bombardements qui sont proches de l'hôpital les mamans amènent tous leurs enfants sur la cour au milieu et elles se mettent à hurler mais vraiment elles hurl c'est il y a pas d'autres mots des champs des chanson pour faire danser les enfants d'accord et pour faire en fait voilà un autre son que d'accordouvir son ça c'est c'est ce qui m'a le plus touché elles sont hyper La solidarité avec les soignants coordonnées et plein de bonne volonté enfin moi les enfants c'était ma c'est toujours un peu mon point faible alors de de voir cette solidarité qu'elles ont misise en place entre elles et puis aussi cette solidarité avec la nourriture c'estàd que par exemple je revois la réanimation il y a un robinet dans la salle de pause et il y a un autre petit robinet vert pour quand il y a de l'eau potable alors je vous le donne en 1000 sur 15 jours je l'ai vu une seule fois et c'est un filet vraiment quand vous l'ouvrez c'est un filet qui coule mais c'est un filet vraiment vous pouvez pas remplir un verre et les soignants qui étaient dans cette pièce ça m'est arrivé une seule fois en 15 jours de voir de temps en temps quand on passe un réflexe quelqu'un ouvre pour tester et là il ouvre et on était peut-être dans la pièce on était 6 ou SEP et vous savez ce qu'il a fait il a pas dit à ses collègues on remplit nos bouteilles dans dans le couloir de l'arrê à vivre des personnes comme il leur avait promis que la prochaine fois qu'il aurait de l'eau potable ça serait pour eux oui il les a fait entrer il a été les chercher pour leur dire il a mis un verre il a ouvert le robinet il a été les chercher vous voyez enfin moi je pars du principe dans l'avion on vous dit vous mettez votre masque et vous aidez les autres après là eux c'est l'inverse ils aident d'abord les autres et puis ensuite il se remplir à sa bouteille c'est plein de petits exemples comme ça je pourrais vous en citer des centaines où j'ai vu l'humanité là-bas oui enfin n'oublions pas que nous nous avons subi une pandémie et est-ce qu'il faut que je vous rappelle que les rayons des supermarchés étaient vide oui voilà voilà comment nous on est en Occident voilà comment eux sont là-bas donc quand je dis que j'ai découvert l'humanité là-bas c'est vraiment ce type d'exemple que je peux vous donner et un autre exemple je crois que je l'ai déjà donné je je rentre un jour dans la salle de repos de l'area et on dirait que je surprends un réanimateur et il se tourne très content il se tourne ah ça va j'avais toqué et puis j'étais entré a il avait un œuf il me dit man c'est mon premier UF depuis le 7 octobre tu le veux incroyable c'est un œuf dur ouis il était content il me dit tu le veux et vous l' offert ouais bon pour le coup j'aime pas les œufs donc de toute façon et puis quand bien même je lui ai dit NON NON MERCI et il a insisté j'ai dû vraiment lui dire j'aime pas les œufs vraiment vraiment j'aime pas les œufs durs mais merci beaucoup et parce qu'il insisté très fortement pour que je prenne son œuf voilà c'est la générosité l'humanité et leur manière de soigner aux urgences moi ça ça c'est ce qui me c'est ce qui me leur manière de soigner enfin j'ai travaillé aux urgences euh voilà comment rester quand vous venez aux urgences parce que vous avez un torticolis vous nêtes pas pris tout de suite quoi voyez on va pour pour un peu schématiser on vous dit pourquoi vous n'êtes pas allé chez votre médecin traitant voilà comment on parle un peu aux urgences j'ai travaillé aux urgences je sais que des fois j'ai je m'en excuse mais j'ai pu parfois être un peu avec des patients voilà faut d engorger les urgences avec la bobologie ou le torticoli il faut aller voir le médecin traitant voyez on était comme ça c'était pas autant le désert il y a 15 ans quand j'ai commencé le tempant le déser médical je le précise quand même mais là-bas voyez vous pouvez venir parce que vous bougez pas votre index en faisant ça ben j'ai du mal à bouger mon index ouais ok ben on va faire une radio mais vous voyez et je me disais mais pourquoi je disais mais pourquoi tu fais une radio là il bouge très bien ça lui fera du bien ouais c'est pas grave vous voyez cette manière de faire moi ça je l'ai jamais vu nulle part voilà est-ce que vous êtes resté en contact justement avec ces ces autres collègues soignant j'imagine qu'il y a ceux qui sont donc sur place encore est-ce que vous avez encore un lien avec eux est-ce que vous avez des informations à partir de ces contacts sur ce qu'il se passe à l'hôpital ranounes est-ce que vous avez aussi des informations à partir de ces contacts sur ce qu'il reste si on peut parler ainsi du système médical aujourd'hui à Gaza alors je suis en contact avec eux bien sûr très régulièrement je demande de leurs nouvelles le moral après je vous cache pas que beaucoup veulent bien sûr que ça s'arrête mais ils veulent surtout sortir de là sauf que ça coûte énormément d'argent et on peut pas faire sortir tout le monde et on peut pas faire sortir enfin c'est entre 5 et et 8000 € une sortie vers l'Égypte donc c'est pas possible on se parle beaucoup sur le plan je demande beaucoup de le nouvell sur le plan psychologique psychoaffectif pour qu'il puisse un peu avoir une un espace où parler donc ça c'est vraiment ce que je fais tout le temps parce que on peut pas se plaindre à quelqu'un si on est en deuil soi-même on va pas lespre à quelqu'un qui l'est aussi donc entre eux c'est très difficile c'est aussi une catastrophe psychologique qui sont en train de vivre et après pour me parler de ce qui se passe on n parle pas beaucoup parce que ils ont très peur pour parler clairement ils ont très peur c'est dire que même quand moi je pose des questions ils sont hyper évasifs ils répondent pas clairement ils ont très peur des téléphones d'être ciés d'être attaqués d'être sur écoute je pense même s'il le verbalise pas je le comprend on le comprend ils ont très peur de de s'exprimer donc ouais que ça serve en L'hôpital Al-Khalifa fait de de relais que ce soit écouté et positionné comme cible ensuite par l'armée israélienne qui on le sait bah détruit l'hôpital alchifa par exemple ça c'est horrible pour eux parce qu'ils ont plein de copains qui y étaient oui voilà donc on s'est réveillé avec ça j'ai tout de suite pris des nouvelles et beaucoup d'entre eux beaucoup de mes amis maintenant Palestiniens sont en deuil parce qu'ils avaient des amis qui étaient à l'hôpital alchifa vous savez c'est une petite enclave la Palestine donc les médecins se connaissent beaucoup entre eux il sont très tristes beaucoup sont encore une fois en deuil bien sûr et vous vous parlez à l'instant Comment revient-on de l'enfer ? de de la catastrophe psychologique de de de ces médecins mais pour vous aussi j'imagine com comment comment vous avez vécu comment revient-on de l'enfer sur terre depuis que vous êtes rentré en France comment je sais pas si je suis revenue sincèrement je je honnêtement je sais pas si moi moi là je vous parle pour moi je suis encore là-bas je suis pas vraiment revenue mon corps est revenu parce que il fallait reprendre ma vie de famille ma vie professionnelle mais je vis Gaza je mange Gaza je dors Gaza je peux pas m'endormir sans penser à eux parce que je suis dans un lit que je suis au chaud oui quand il pleut j'ai mon parapluie ou j'ai un manteau chaud voilà je je quand je mange je pense à je pense à eux tout le temps ils peuvent pas fuir c'est je je suis pas vraiment rentrée ouais ça oui je vois ça a été c'est-à-dire que dans ma vie il y a eu un avant et un après après vous avez dit Comment réagir face aux critiques ? aussi une chose importante lors d'un d'un récent entretien c'est que il est arrivrié lors de vos témoignages dans différents médias que vous soyez confronté à des personnes qui nient ce que ce que vous racontez qui ni la réalité du génocide que vous documentez à travers votre vécu ce que vous avez VC sur place ça arrivé plusieurs fois et comment comment vous réagissez face à ces personnes qu'est-ce que vous le qu'est-ce que vous pouvez leur dire en fait face à ces personnes qui qui malgré les faits et les preuves du génocide qui s'accumulent continue à n en bloc malgré des témoignages imparabl alors il nit pas vraiment il nit mais surtout il déshumanise c'est c'est c'est parfois même pire il déshumanise moi ce que j'ai envie de leur dire déjà c'est pourquoi pas y aller essayer d'apporter vos compétences si envoy saisissez vos vos élus on peut les saisir sur le site de l'Assemblée nationale pour que eux-mêmes y aillent et puis vous rapporte ce qu'il verrai et puis je suis prête à témoigner sous serment s'il le faut s'il le faut je témoignerai sous serment euh je suis prête à échanger euh je dirais pas convaincre moi je suis là pour convaincre personne mais témoigner de ce que j'ai vu et euh ouais échanger témoigner s sererrement ça me dérange pas parce que je sais ce que j'ai vu je sais ce que j'ai vécu c'est tatoué dans ma chair voilà oui à vie c'est la même Le traitement médiatique chose aussi qui se passe entre donc ces personnes qui qui déshumanise et aussi le traitement médiatique aujourd'hui du conflit ouais il y a un reportage qui est paru d'ailleurs ce dimanche de du médiia blast qui décortique en fait tous les les mécanismes utilisés par la classe médiatique et politique pour pour déshumaniser pour créer des compassions sélectives pour des doubles standards pour finalement voilà minimiser caché calomnier aussi toutes celles et ceux qui qui bah qui racontent comme vous la situation sur place et appelle au cess le feu comme vous l'avez fait aussi à de multiples reprises ou donc comment vous vous analysez ce ce traitement médiatique est-ce que ça vous arrive est-ce que vous regardez encore la télévision vous avez arrêté ouais non je me protège comme ça je regarde pas les médias je lis pas je me protège comme ça je reçois quelques petites informations j'ai des proches aussi qui m'en donnent euh je suis presque peut-être même devenue aussi résiliente que les Palestiniens pour vous donner un exemple quand le C c'est le feu a été voté je le mets entre des grands guillemets moi tout de suite je regarde ça en direct je je leur dis aucune réaction ça sert à rien tu crois vraiment qu'il va se passer quelque chose alors que moi j'étais je tremblais derrière mon écran à vouloir leur dire je je me suis donné la primeur de leur dire en direct oui si ça va arriver tu as vu le nombre de résolutions qui sont pas suivies pourquoi ils suivrai celle-là et je suis devenue je crois comme aussi résiliente je je sais plus quoi faire je sais plus quoi faire c'est ce que j'ai dit à l'Assemblée nationale ça faisait qu'une semaine que j'étais rentrée oui j'ai d depuis une semaine moi candide je me suis dit on me donne la parole on va m'écouter on va écouter mes collègues oui Raphaël zoir Khaled Chems Mamoun oui enfin je veux dire on éétait pas dans les mêmes services on a vous savez sur le retour c'était tellement prenant qu'on on a même pas discuter quand on arrivé à l'Assemblée nationale on av'ait rien préparé on on avait pas échangé on a ce groupe où vous serez tu seras là ouais je serai là comment tu vas on a jamais débriefé et on a découvert ce que chacun pensait de de sa de son expérience on l'a découvert quasiment à l'Assemblée ou quand on a commencé à témoigner changer les les témoignages j'étais extrêmement euh euh touché de de me dire mais ils ont ils ont vécu a chose comme moi parce que comme ils étaient au bloc opératoire c'est encore une autre une autre expérience que les urgences voà chacun avait son expérience ils sont allés aussi beaucoup arafha dans les centres palmèes moi je n'y étais pas allé chacun a sa propre expérience là on commence à se dire ok on parle on rentre on est rentré depuis une semaine on parle et rien ne change on s'est imaginé qu'en racontant étant donné qu'on été les premiers qu'on nous donnait la parole je sais pas je je je caricature mais que Macron il a prendre son téléphone il allit appeler netanahou et lui dire j'ai des Français là qui viennent de rentrer qui ont été auditionnés dans mon assemblé mais je vous assure que moi j'ai imaginé ça comme ça c'est c'est c'est c'est candide je sais non mais c'est c'est c'est La déshumanisation des autres pourtant ce qui semblerait logique quand on a des médecins qui reviennent de Gaza et qui parlent de tir de sniper sur des enfants ou de vous qui avez raconté comment vous aviez extrait des balle du Crâ d'enfant je me suis la la réaction je crois que c'est pas être candide c'est en fait c'est c'est que les autres sont devenus tellement déshumanisés on est on est si c'est c'est d on est si inhumain que ça maintenant enfin je ve enfin imaginons un seul instant que il arrive la même chose je sais pas tiens demain je sais pas je j'ai pas assez de connaissance géopolitique ou de l'histoire pour faire cette comparaison et j'espère neurter personnes imaginons demain l'Allemagne veut récupérer la et la laorine je sais pas moi demain ils disent bah finalement c'est à nous et qui a un conflit entre la France et l'Allemagne est-ce que les vies allemandes valeraient moins que les vies françaises enfin nous euh des personnes qui sont parties avec moi et moi-même on dit on demande la libération de tous les otages et le cesser le feu rapidement urgemment bien sûr voyez et on on s'est dit bah peut-être qu'il allait appeler passer un coup de fil et dire écoute j'ai des Français qui viennent de rentrer il me raconent des trucs un peu un peu fou sur ce qu'ils ont vu euh on peut on peut discuter d'un cesser le feu c'est pour ça qu'à l'Assemblée j'ai dit au strict minimum oui une trêve au strict minimum parce que en janvier et en février les Palestiniens me parlaient déjà du mois du Ramadan que pour eux ils étaient persuadés al je sais ils étaient persuadé qu'on ne les bombarderait pas pendant le Ramadan et que il y aurait quand même un fond d'humanité quelque part qui ferait qu'on les laisserait tranquilles à la veille du Ramadan il y a même un soir enfin une après-midi ou un soir où d'un coup j'ai entendu les enfants et un Brou à un vacarme voyez oui je dis mais qu'est-ce qui se passe et les filles de ma chambre me disent il va y avoir un cesser le feu là qui va être voté ce soir ou demain ils ont fité un cess le feu av je vous dis pas la ouais c'était le fameux soir où tout le monde était réuni au C oui des représentants du Hamas des représentants d'Israël je crois avec des Jordaniens aussi il y avait une rumeur qui circulait en tout cas sur une avancée possible exact pour in cesser le feu donc ça s'est diffusé dans l'hôpital exact et ça a cré C horrible c'était horrible parce que j'ai été prise dans cette joie avec eux que il y aurait cette trêve ou se cesser le F en tout cas voilà que ça s'arrêterait et et et pas du tout et c'est rien direune espérance brisée finalement surtout quand elle est aussi forte que celle elle éta très forte V elle était très forte donc c'est qu'il y a une réelle déconnexion en fait de des gouvernements sur sur la réalité du conflit parce que Diffamation systématique on a en tête aussi les les campagnes de de diffamation systématique envers celles et ceux qui appellent au cesser le feu depuis je découvre sachant que euh les médias et certains politiques présentent ce qui se passe aujourd'hui à Gaza comme ayant commencé le 7 octobre ouais en mettant complètement de côté aussi le contexte d'un conflit qui dure depuis 1948 oui et donc c'est c'est encore plus fou et vous l'avez dit vous avez raison que confronté à des témoignages aussi forts que ceux que vous avez livré à l'Assemblée nationale et confronté aussi à une décision de la Cour internationale de justice qui a reconnu le risque de génocide le 26 janvier confronté à donc droit international d'un côté au témoignage que vous avez livré de l'autre bah malgré cet état de fait que la France n'est pas pris de sanction économique de décret d'embargo sur les armes bref toutes les mesures en fait qui allaient vers ce que vous avez dit à l'Assemblée le cesser le feu le cesser le feu donc c'est c'est c'est pas être candide je pense je pense que c'est juste en fait eux qui sont dans une une une déconnexion et une compassion sélective qui qui déshumanise moi je le ce que je leur tout ce que je leur demande il y a savez fait partie du collectif blouse blanche pour Gaza oui et euh lors d'une manifestation ils avaient lu un un texte qui commençait par qui un communiqué qui commençait par Emmanuel Macron euh connu pour avoir participé ou je sais plus quel était le terme ex j'ai plus les termes exact mais en substance pour avoir été un un un acteur du génocide en Palestine suite au 7 octobre 2023 oui et ensuite la phrase d'apprè c'est est-ce que c'est vraiment comme ça que vous voulez qu'on parle de vous monsieur Macron dans les livres d'histoire plus tard c'est ce que je demande aujourd'hui à toutes ces personnes qui sont des élus qui ont normalement la capacité de faire changer les choses ou en tout cas de d'arrêter d'armer Israël toutes ces actions rappeler rappeler l'ambassadeur voilà ce que je leur demande c'est juste projetez-vous il y a un génocide vous le savez il y a un génocide on on parle plus de risque à veré on parle de génocide d'accord moi je le dis maintenant je le disais pas au début maintenant je le dis oui euh comment juste vous allez parler de votre mandat qu'est-ce qu'on retiendra de votre mandat et comment vous allez parler de votre mandat ne serait-ce qu'à vos à vos familles à vos enfants à vos petits-enfants com moi je je demande à ces personnes de se projeter quand on de la même manière que moi je me rappelle qu'au lycée on avait fait venir une une rescapé des camp et j'oublirai jamais j'avais 16 17 ans c'est comme ça que j'ai été sensibilisée à ce qui s'est passé oui pour nos amis juifs en en Allemagne et partout en Europe et cetera c'est par cette dame je me rappelle de cette racontait qu'elle prenait des betterves et qu'elle se mettait comme ça sur les joues parce qu'elle était malade pour paraître en bonne santé ça m'avait marqué vous voyez c'était puissant j'avais 16 ans quand dans 20 ans 30 ans 50 ans peut-être je serai une mamier j'irai témoigner dans des lycées qu'est-ce que je raconteraiis de de vous j'ai envie de le dire ça qu'est-ce que je raconterai de vous quand des lycéens me diront mais madame marieille quand vous aviez 37 ans et que vous aviez raconté ça mais vous avez été à l'Assemblée nationale il avait des députés qu'est-ce qui s'est passé et moi je leur projetterai mais ce que j'ai dit je pose cette question à nos députés actuellement qu'est-ce que vous voulez qu'on retienne de vous que vous êtes resté silencieux parce que aujourd'hui on peut pas rester silencieux un silence vaut un acquiement on peut pas être silencieux c'est pas possible on est obligé de se positionner on peut pas dire qu'on est neutre vous voyez bien sûr et hier j'ai j'ai eu un petit débat avec une dame qui me disait mais qui du coup pas du tout pour un cesser le feu oui elle me disait mais moi au moins contrairement à vous elle m'a dit ça je suis pour l'humanité je lu dis mais justement si vous êtes pour l'humanité vous êtes aussi et surtout tout pour in cesser le feu justement P c'est ambbivalent c'est pas possible donc voilà ma ma question ouais et pour nos amis les députés en sur l'amis l'amis enfin les le gouvernement finalement parce que c'est qu'on a été confronté nous à à cette même situation on se pose la même question dans la mesure où vous savez il a fallu qu'on attende quand même 5 mois 5 mois où donc les députés insoumis ont porté Messer le feu avec toutes les injures que ils se sont pris et accusé de tous les mots alors que ouais ilst droit internation c'est seulement 5 mois après donc le début du conflit que une déclaration gouvernementale à l'Assemblée nationale lors d'une séance de question oral gouvernement suite à la question de Monsieur Thomas porort absolument suite à la question du député Tomas por donc cette cette responsable gouvernementale condamne fermement l'action netaniaahou 5 mois après le début du conflit avec plus de 28000 palestiniens tués au moment de son intervention et plus encore on voyait des députés macronistes de droite du Aren rester assis pendant que évidemment les députés insoumis saluai une inflexion un changement qui évidemment ne suffit pas dans la mesure où sans acte pour prendre traduire cette parole et bien ça reste une veine parole et comme vous dites souvent un silence complice j'ai une autre question aussi concernant les les collègues médecins avec lesquels vous êtes parti est-ce que maintenant vous vous vous revoyez vous vous coordonnez vous restez en contact pour essayer bah commment on le fait finalement aujourd'hui à travers cet entretien de continuer à porter cette parole et les témoignages que vous avez bah ce que vous avez dit à l'instant finalement les les familles qui viennent à vous à l'hôpital les enfants euh l'absence de tout le manque de tout est-ce que vous continuez maintenant à essayer de de de de diffuser cette paroleah un peu comme vous faites aujourd'hui mais collectivement aussi avec vos vos collègues euh oui alors chacun euh chacun est sollicité de son côté parfois on se retrouve euh dans des soirées pour témoigner euh voilà on le fait on est en contact après chacun a dû aussi reprendre le cours de sa vie oui mais ça nous fait du bien de savoir de de nous parler de nous retrouver de parfois on s'est retrouvé euh récemment au Sénat cé la première fois qu'on se revoyait ou physiquement tous ensemble euh depuis euh depuis notre retour le 6 février et c'était plein d'émotions voilà parce que euh comme je le dis ces personnes je suis liée avec à la vie puisque nos familles auraient pu nous pleurer tous ensemble quoi voyez on a nos destins étai liés les uns aux autres on on est parti ensemble on a on se déplaçait ensemble et il y a un avant et un après pour chacun entre vous finalement exactement et ce lien il est indéfctible je pense oui on travaille pas forcément ensemble parce qu'on est chacun dans un coin de la France oui mais on est on est en lien bien sûr ou oui on est en lien j'ai une dernière question qui fait le lien avec ce qu'on vient d'évoquer à l'instant c'est à Autres mesures l'Assemblée nationale vous aviez évoqué des des euh des mesures que les États pourraient prendre notamment le gouvernement français pour que cesse les massacres évidemment il y a le CC LEF immédiat avec une traduction avec des sanctions économiques un embargo sur les armes mais vous aviez aussi évoqué à l'Assemblée d'autres possibilités comme l'accueil de blessés par des hôpitaux européens est-ce que vous aviez d'autres voilà d'autres possibilités d'autres choses que les gouvernement pourrait faire bah pour pour aider à la situation faciliter l'entrée des humanitaires évidemment parce que là c'est compliqué pour nous de pouvoir y aller faciliter la logistique demander des comptes demander de rendre des comptes demander des des enquêtes euh faciliter la saisie de la Cour pénale internationale voilà plein j'aurais beaucoup de demandes j'ai écrit récemment à Madame Macron j'espère qu'elle me répondra et vous l'avez écrit une lettre donc avec ce que vous avez dit quel était le contenu de la lettre en PR je n'ai rien développé je lui je me suis présenté je lui ai dit ce que j'avais fait et que j'avais beaucoup de choses à lui raconter je lui ai dit un petit peu je suis assez très évasiveou mais je l'ai le mot est vraiment supplié de nous recevoir d'accord notamment enfin moi je porte beaucoup la voix des femmes parce que la précarité féminine là-bas c'est P vous enfin pouvez imaginer que c'est compliqué bien sûr voilà euh quand il n'y a pas de salaire et qu'un paquet de serviette hygiénique coûte 17 € enfin 17 dollars c'est oui pas possible donc je voulais surtout la saisir d'accord parlons de la cause des femmes puisqu'on a plus droit de parler des hommes oui on a plus droit de parler des hommes parce que tous les hommes sont soupçonnés d'être des combattants alors que vous l'avez dit en plus à l'Assemblée et on peut reparler ici je crois que vous n'avez vu aucun je n'ai vu personne se présenter comme ça ça c'est sûr je n'ai vu jeai non personne voilà non donc a mis l'anné lumière du récit médiatique qui est fait sur sur la question finalement voilà et la lettre vous l'avez envoyé quand vous l'avez envoyé euh il il y a quelques jours déjàjours d'accord on arrive vers la fin de de l'entretien est-ce que vous avez un dernier mot Mad Marie fille adresser à ceux et celles qui nous écoutent alors déjà ceux qui doutent sachez que les Palestiniens sont parfois connectés donc il voi il voi quand on quand on manifeste il faut pas se ta on me dit que ça sert à rien mais moi je pourrais pas rester chez moi quand je sais qu'il y a beaucoup de monde qui crie sa peine ensemble donc manifestons parce que c'est un droit d'accord qui a été durement acquis votons c'est un droit durement acquis aussi je pratique pardon le boycotte on a le droit aussi oui ça c'est super et puis surtout j'invite toutes les personnes qui nous écoutent à se renseigner sur l'histoire la géopolitique il y a beaucoup beaucoup de livres un peu conflit israëlo Palestiniens ou israélo-arabe on l'appelle comme on veut pour les nuls j'invite beaucoup à se renseigner j'ai réalisé une interview il y a quelques semaines avec un un activiste très sympathique qui s'appelle Franck Barra l'interview est disponible sur Youtube et il m'expliquait que il il a déjà été en S Jordanie en 2008 2009 et que des fois il faisait un foot voyez avec des personnes et que le lendemain quand il il est où pour qu'on rejoue ah il a été ils sont venus ils l'ont récupéré il est en prison et en fait il y a c'est caricatural ce que je dis mais c'est pour vous dire qu'il y a toute une histoire avant le 7 octobre oui ce qui se passe actuellement est disproportionné le 7 octobre est horrible le 7 octobre est horrible qu'on se le dise il n'y a pas de doute là-dessus on demande la libération de tous les otages sans exception et un cesser le feu rapide s'il vous plaît merci beaucoup imam d'avoir accepté notre invitation M

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