Published: May 08, 2023
Duration: 01:35:25
Category: News & Politics
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ça fait une connerie ce que ça fonctionne oui ça fonctionne bonsoir Monsieur bonsoir à tous nous sommes très heureux de vous retrouver ce soir en ce 9 mai 2023 pour la première conférence de cette quatrième édition de la Semaine de l'Europe à HEC nous avons en effet pris l'habitude ces dernières années de nous associer à nos amis allemands de la toume à Munich pour célébrer la construction européenne le coupe franco-allemand et débattre sur les grands les grands enjeux et les sujets d'actualité qui traversent notre continent aujourd'hui nous avons la joie cette année d'avoir été rejoint par deux nouvelles universités européennes que je salue également la polémie Graduate School of Management à Milan et la cosminsky University à Varsovie elle renforce notre attachement à une Europe unie et témoigne une volonté commune de réflexion et de débats dans la sphère académique parmi les thèmes qui seront abordés cette semaine en parallèle dans nos quatre institutions figure notamment la révolution de l'intelligence artificielle qui s'incarne désormais dans notre quotidien les enjeux prégnants de la crise climatique suscité par laquelle par la guerre en Ukraine de la crise énergétique pardon suscité par la guerre en Ukraine les voies empruntées par l'Union vers la décarbonation ou encore le rôle des grandes banques européennes pour soutenir des investissements d'avenir nous espérons que les éclairages de nos invités sur des politiques et des institutions souvent jugées lointaines et au pack voire bureaucratique ou technocratique pour certains éveilleront votre curiosité vous l'avez compris à travers cette série de débats et de conférences et en cette Journée de l'Europe date anniversaire de la Déclaration Schumann nous rendons hommage à ses pères fondateurs et réaffirmons notre engagement européen notre réflexion a débuté à Munich jeudi dernier chez nos confrères de la toum par une conférence de Manfred Weber député européen pour l'Allemagne depuis 2004 et président du groupe PPE Parlement européen depuis 2014 nous avons donc l'honneur de la poursuivre ce soir avec un autre homme politique européen engagé et bien connu de Bruxelles monsieur bonsoir encore merci d'avoir accepté notre invitation et d'être présent ce soir HEC débats est très heureux de vous accueillir une nouvelle fois sur notre campus alors votre parcours est bien connu de nos étudiants mais permettez-moi de retracer les grandes lignes succinctement et de rappeler les faits marquants de votre engagement politique ces dernières années vous êtes né le 9 janvier 1951 en Isère vous grandissez avec vos parents et vos trois frères et vous passez une très jeune pour la politique des vaut 14 ans vous militez vous militez pour l'Union des démocrates pour la République et après les études secondaires au lycée du Parc à Lyon vous intégrez le SCP notre voisine dont vous sortez diplômé en 1972 dans la même promotion que Jean-Pierre Raffin votre entrée en politique est fulgurante vous devenez le plus jeune conseiller général de France à 22 ans pour le canton de Bourg-Saint-Maurice en 1975 vous déclariez déjà la politique c'est l'affaire de tout le monde et notamment des jeunes qui n'ont pas le droit de se réfugier dans l'indifférence ou dans l'égoïsme élu député de la Savoie en 1978 vous êtes à 27 ans le benjamin de la législature votre ténacité vous permet d'ailleurs de reprendre le Conseil général de la Savoie à la gauche en 1982 grâce à une entente entre la droite et le centre vous vous listerez également dès le début de votre mandat de président du conseil général aux côtés du triple champion olympique Jean-Claude Killy dans la candidature puis l'organisation des Jeux Olympiques d'Albertville qui auront lieu en 1992 un quai des questions écologiques et désireux d'agir dans votre fief savoyard vous accédez par la suite à la fonction de ministre de l'Environnement en 1993 au sein du gouvernement de cohabitation dirigé par Édouard Balladur l'année 95 marque un premier tournant européen dans votre carrière lorsque vous êtes nommé ministre délégué aux Affaires européennes dans le gouvernement mené par Alain Juppé et ce rôle vous amène à conduire les négociations relatives au traité d'Amsterdam signé en 1997 vous devenez sénateur la même année avant de vous tourner vers Bruxelles en 1999 pour intégrer la Commission européenne au poste de commissaire à la politique régionale jusqu'en 2004 vous revenez ensuite à la politique nationale par la grande porte sans pour autant quitter les enjeux européens puisque vous êtes nommé en 2004 ministre des Affaires étrangères dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et après un an au Quai d'Orsay vous devenez en 2006 conseillé spécial du président de la Commission européenne après un retour au gouvernement français en tant que ministre de l'Agriculture et de la Pêche de 2007 à 2009 vous êtes élu eurodéputé et présidé la délégation française du Parti populaire européen donc vous êtes également vice-président depuis 2006 et de 2010 à 2014 vous redevenez commissaire européen cette fois au marché intérieur un portefeuille peut être plus familier des étudiants en école de commerce cependant vous êtes peut-être plus connu encore pour avoir tenu la barre à des négociations avec le Royaume-Uni suite au vote du brexit en 2016 c'est en tout cas la tâche ardu que vous a confié Jean-Claude Juncker au titre de l'article 50 de l'article 50 pardon oui du traité de l'Union européenne au cours de cette route périlleuse vous parvenez d'abord à un premier accord avec Theresa Maye puis poursuivre les négociations avec le brexitter Boris Johnson et vous pardonnez vous parvenez finalement à un compromis afin d'éviter une sortie dur de l'Union le 17 octobre 2019 alors cette tractations ne vous laisse aucun répit ni à votre homologue outre-Manche David Frost et vos échanges ça chopent notamment sur trois aspects la concurrence la gouvernance de la future relation et la pêche et bien que des questions émergent et apporter des résistants à apporter des réponses à ces questions semble à bien des égards hors de portée tant les délais semblent courts néanmoins au lendemain de la signature de l'accord du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne même Nigel Farah chef de fil de la branche la plus europhobes des brexiters le tarissait pas des loges à votre égard et ne masquez pas son admiration pour vos talents de négociateurs allant jusqu'à déclarer j'aimerais que nous puissions l'employer peu après les élections européennes de 2019 consacrant la victoire du PPE votre nom circule pour prendre la tête de la Commission européenne mais il est finalement écarté c'est en 2022 Ford un parcours politique très riche que vous souhaitez incarner la nouveauté sur la scène nationale vous soutient un loup alors votre stature de chef d'État l'expérience la fidélité aux parties gaulliste et une certaine manière de faire de la politique à l'ancienne réputé rigoureux et atelée à sa tâche vous ne faites pas d'esbroufes et n'êtes pas un homme de communication éloigné des petites phrases et des postures politiciennes néanmoins vous détracteurs pointent à cette époque une ligne politique floue qui s'est durcit sur l'Europe et l'immigration la faveur de la montée en puissance des souverainistes alors que vous montriez autrefois plus social et Clément avec le président de la République vous annoncez le 26 août 2021 au journal de 20 heures sur TF1 être candidat à l'élection présidentielle de 2022 et arrivé en troisième position des primaires de la droite avant de vous rallier à la candidature de Valérie Pécresse au fil des années vous êtes donc forgé un profil politique atypique à la fois européen et gaullistes de droite et défenseurs d'une Europe plus sociale respectée par vos partisans comme vous adversaires vous êtes également l'auteur de plusieurs ouvrages dédiés à vous engagements politiques l'écologie et la construction européenne parmi lesquels la Grande Illusion journal secret du brexit que vous dédicacerez à l'issue de cette conférence merci encore monsieur d'avoir accepté notre invitation c'est un honneur et un privilège de vous écouter bonne conférence à tous [Applaudissements] je dis ce que je pense de tout ce que vous avez dit d'abord bonsoir à chacun d'entre vous merci malgré vos études et vos occupations de prendre le temps de ce dialogue et je suis très heureux comme je le fais d'ailleurs je vous le disais tout à l'heure depuis une quarantaine d'années depuis que je suis engagé en politique de consacrer deux heures par semaine systématiquement de dialogue avec des gens plus jeunes pour leur donner des leçons mais transmettre des expériences et partager des analyses je suis très heureux de faire l'occasion de cette semaine européenne urpanwick donc je vous félicite j'ai participé d'ailleurs à c'est qu'un jour trois semaines à Harvard une conférence de cette nature des étudiants européens c'est plus compliqué de parler d'Europe à Boston et voilà je l'ai dit à plusieurs reprises que j'ai été le benjamin de l'Assemblée nationale sont des titres qu'on perd très vite donc il faut être très lucide en tout cas j'ai toujours eu une certaine idée de l'action politique je sais pas si c'est une manière de faire la politique à l'ancienne que d'être rigoureux d'être digne de pas faire d'ebroufles je sais pas je suis pas sûr que ce soit pas plus moderne que vous l'avez dit à votre disposition merci Monsieur Barnier puis après il y a une discussion avec vous non je pense avoir des questions à la fin de la conférence nous allons séparer dans un premier temps nos questions sur trois thématiques partie plus géopolitique ensuite il y aura une partie sur les questions brexit et la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne et une dernière partie sur les questions de la souveraineté européenne donc nous allons commencer dans un premier temps sur les questions géopolitiques avec l'Ukraine donc la guerre en Ukraine qui a commencé il y a plus d'un an et qui est déjà responsable de la mort de 60 000 militaires donc de tiers côté russe et des dizaines de milliers civils avaient semé la stupeur jusqu'au plus haute sphère européenne dès le début de l'invasion le 24 février 2022 à l'heure actuelle les États-Unis ont fourni une aide de près 75 milliards d'euros montant dont les pays européens sont pour la majorité assez loin et rapporter au PIB de chacun l'aide américaine correspond à titre d'exemple à trois fois l'aide française donc c'est une question un peu globale savoir si l'Union européenne en fait-elle assez pour soutenir actuellement l'Ukraine et la France doit-elle de davantage et des financièrement comme militairement l'Ukraine pour la question protection future un certain nombre de sujets il faut que l'Ukraine gagne cette guerre et puisse repousser les forces russes jusqu'à la limite son territoire donc c'est ça qui est en jeu je crois pas qu'il est issu bien sûr un moment donné il y aurait une discussion politique diplomatique mais pour l'instant on n'est pas là il faut que l'Ukraine gagne c'est pour ça que nous la soutenons avec une raison très simple et que les Ukrainiens se battent et meurent aujourd'hui pour défendre des valeurs qui sont les nôtres des vendeurs souveraineté l'intégrité territoriale de leur territoire du pays et leur liberté et en même temps des valeurs qui sont les nôtres ils sont clairement européens les Ukrainiens l'Ukraine est en Europe ce n'est pas dans l'Union européenne pour l'instant donc il y a pas d'ambiguïté là-dessus après ce qu'on doit faire la course à l'échalote si je puis dire avec les Américains pour savoir qui est le plus qui est le moins je crois que tout le monde est mobilisé pour soutenir les Américains ont une une capacité financière une capacité de décider aussi vous n'oubliez pas une chose c'est qu'en Europe pour décider il faut les 27 soit d'accord donc si c'est une aide dont il s'agit et elle est européenne en grande partie il faut qu'on soit 27 ce qui est plutôt positif c'est que on a pour la première fois décider de mettre de l'argent européen dans le financement un fond pour l'armement de l'Ukraine c'est la première fois donc je pourrais le dire d'autres crises qu'on a vécu depuis 15 ans subit beaucoup de crises on s'en est plutôt bien sorti avec certaines résilience et avec des leçons des résultats positifs celui-ci en étant alors après on peut toujours faire plus et mieux on écoute ce que demande les Ukrainiens ce dont ils ont besoin mais je crois pas que le soutien de la France soit faible je crois qu'il est à la hauteur et de ce qui nous est demandé de ce qu'on doit faire est-ce qu'on peut faire merci pour votre réponse ça nous invite à nous poser une deuxième question je n'ai pas qualifié cette guerre en Ukraine mais elle est qualifiable elle était inacceptable il s'agit de l'agression délibérée d'un pays contre un autre avec une amputation territoriale donc ça c'est pas acceptable du point de vue de droit international dont Monsieur Poutine pas grand chose à faire sans doute mais du point de vue de nos principes ce n'est pas acceptable ça nous invite à nous poser une autre question qui est fondamentale sur ces questions de conflits en Ukraine est-ce que l'Ukraine doit intégrer d'urgence l'Union européenne et si oui par quel processus d'adhésion est-ce que une entrée avant la fin 2024 et vitale avant la fin du 23 pardon et une fois dans l'Union européenne un pays qui est en guerre non symbolique nous avons réaffirmé à l'Ukraine madame d'ailleurs est un est acquieff aujourd'hui même pour le dire monsieur Zelinski réaffirmé la vocation de kraine à être dans l'Union européenne depuis ce début de cette guerre depuis le 24 février de l'année dernière l'Ukraine a obtenu le statut de candidat beaucoup plus rapidement que s'il avait pas eu cette guerre donc il y a eu déjà ce signal politique je rappelle que nous avons signé il y a quelques années avec l'Ukraine un accord d'association qui est une sorte de d'étape de marche préalable à l'adhésion et déjà on mettrait en accord en œuvre toutes les facettes de cet accord d'association ce serait un vrai progrès je ne crois pas qu'on puisse avoir un raccourci on peut aller plus vite mais pas de raccourci ça serait pas bien pour l'Ukraine parce que pour entrer dans l'Union européenne vous vous entrez d'ailleurs pour parler tout à l'heure de la mère d'en sortir j'ai une petite expérience dans ce domaine avec les Anglais mais vous n'entrez pas c'est pas un club de foot et encore dans un club de foot il faut respecter des règles vous avez un cahier des charges extrêmement rigoureux extrêmement dures qui exige que l'administration du pays qui rentre soit prête que les réformes soient prêtes et que le marché il y a plein d'exigences pour être prêt à intégrer le marché unique qui est un véritable écosystème complet de normes de standards de régulation de supervision et une juridiction comme une pour vous vous pouvez pas demander un pays d'entrée comme ça par la petite porte ou par la grande porte parce qu'il est tanqué ou parce qu'il était en guerre ça serait une erreur pour lui il faut subir le choc il faut tenir le choc donc je pense que c'est bien de mettre en oeuvre la corde association des débuts crèmes de manière maximale de lui dire qu'on va aller le plus vite possible je crois que ce serait une erreur de dire on va faire un raccourci et vous faire rentrer tout de suite d'accord après on a eu des exemples de pays qui ont pu rentrer assez rapidement dans dans l'Union européenne bon après l'Islande le seul c'est la Grèce qui avait été soutenu mais et puis on a vu que c'était pas non plus très positif que d'entrer trop vite il faut être prêt il faut être prêt de deux côtés nous devons être près de nous parce qu'avec le craignons à la Moldavie aurait peut-être des pays des Balkans donc c'est François prêt à gérer cinq ou six pays de plus je crois pas qu'on le soit aujourd'hui donc il faut faire très attention puis il faut faire attention aussi un autre sujet qui est lié à l'état d'esprit de l'opinion publique il faut qu'il y n'acceptabilité politique parce que si vous avez un rejet comme on l'a vu dans différents domaines ou autres parce que ça va trop vite parce que les gens ont peur qu'avec élargissement trop rapide nos peuples perdent leur identité vous avez un pays qui peut bloquer ou un pays qui peut partir on va payer qui peut bloquer la construction européenne on pourra en parler tout à l'heure c'est quand même construction formidable mais formidablement complexe aussi et donc qui exige une sorte de synthèse permanente sous-estimez pas ça il y a un autre sujet ça marche il y a un autre sujet sur lesquels on aimerait revenir qui touche également l'Europe il s'agit d'une autre guerre qui elle est beaucoup plus latente puisque elle dure depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui se déroule en Asie une situation un peu particulière l'Europe est à mi-chemin entre les États-Unis et la Chine et le président de la République s'est rendu récemment en Chine justement pour échanger avec le président shising et il a fait notamment des déclarations qui ont pu susciter parfois un certain étonnement à l'égard de Taïwan et là dessus l'Europe a réaffirmé qu'il était favorable au statu quo actuel et à l'indépendance de Taïwan mais du coup quel serait pour vous la bonne attitude à adopter en tant que européen face à cette impérialisme chinois qui peut-être est de plus en plus grandissant et également pensez-vous que l'Union européenne et la France peuvent faire entre guillemets cavalier seul ou dans quelle maison va-t-il être alignés avec la politique américaine on a qu'on a longtemps soutenu je voudrais juste corriger un point il y a pas de guerre actuellement ce n'est pas une guerre bien sûr mais c'est un conflit latent avec un conflit de l'attente voir une guerre froide c'est pas une guerre fais attention aux mots que vous utilisez une planète avec beaucoup de respect mais je fais attention aux mots il y a un conflit là-dedans on sait qu'il est une menace une volonté du Parti communiste chinois de d'envahir torrent Taïwan donc sur le fond je pense que le président public avec lequel je ne suis pas toujours d'accord le passe en public a exprimé une position que je soutiens celle d'un soutien statut quo à propos de Thaïlande et celle d'une liberté que doivent préserver les Européens de défendre leurs intérêts leur vision dans un la grande zone Indo-Pacifique j'étais il y a trois semaines cinq grands pour un congrès ou en invité de m'exprimer le conseil du commerce extérieur français là on est très près quand j'étais à Hô-Chi-Minh-Ville vous êtes très très près de la Chine et de l'influence chinoise qu'on voit partout au Cambodge ailleurs je pense que nous devons préserver notre dialogue et la défense nos intérêts à la guerre de la Chine pour autant on voit bien qu'on dans ce conflit l'attend comme vous le dites plus justement on nous demande constamment de choisir notre camp entre américain et chinois nous sommes dans le camp de la liberté nous sommes dans le Code de la démocratie ça qui fait la différence avec la Chine mais cela étant dit la légende c'est différent de l'Alliance donc je suis pas partisan d'une du rapport une relation avec des États-Unis qui ressemblerait à une allégeance donc nous sommes dans la version Atlantique nous sommes solidaires des Américains nous avons une alliance militaire pour autant nous devons être capable dans cette grande zone c'est lointaine de défendre nos intérêts il vaut mieux qu'on les défende entre en tant que européen plutôt que seulement en tant que Français parce que je pense et pour aller dans votre sens est-ce que vous vous croyez vous en par exemple la création d'une force européenne de défense ou d'une armée européenne ou une mobilisation commune des armées européennes pour mettre en place une coopération peut-être plus accrochée de la défense c'est une chose de dire une mobilisation commune je peux parler plus loin dire mutualisation de certaines forces nationales s'en est une autre que de parler d'une armée européenne si vous parlez de l'armée européenne vous êtes bloqué immédiatement pour deux raisons l'acceptabilité dans notre pays en France et peut-être dans quelques autres on n'est pas du tout décidé à accepter une armée supranationale je vous rappelle que dans la souveraineté nationale qui est très importante un homme politique français doit défendre la souveraineté nationale et l'intérêt de son pays après comment on le fait est-ce que cette souveraineté est totalement nationale je ne crois pas mais en tout cas la souveraineté d'un stage quelque chose d'important elle comprend essentiellement elle principalement la capacité d'envoyer ou de ne pas envoyer des troupes se battre à l'étranger ou à nos frontières pour défendre notre territoire et les Français avec cette capacité là se trouve la le risque pour des soldats français homme et femme d'être tués donc celui qui prend cette décision doit être le chef de l'État parce qu'il a lui il a la légitimité pour le faire cette légitimité elle peut pas se déléguer à quelqu'un d'autre voilà pourquoi je parle de mutualisation ou de mettre en commun et pas de transférer le droit d'envoyer des troupes françaises à quelqu'un qui n'aurait pas été légitimité donc ma réponse est oui j'ai beaucoup travaillé sur les questions de défense européenne à côté de fusion cœur et pour la rédaction du traité de Lisbonne nous avons fait des progrès qui sont lents pour la raison que je viens de vous dire d'associer des souverainetés nationales il n'y a pas de majorité qualifiée comme je l'ai pratiqué pour le marché intérieur pour faire la régulation financière il n'y a pas de majorité qualifiée pour pour envoyer des troupes à l'étranger ça doit être une décision unanime des gouvernements mais ça progresse et de ce point de vue là la guerre en Ukraine malheureusement a eu comme conséquence de bien montrer aux Européens que la paix était fragile que elle n'était pas donnée pour toujours qu'on devait la mériter qu'on devait l'entretenir et qu'on devait se préparer aussi avec les donc des efforts communs pour la première fois depuis 60 ans le budget européen est utilisé pour financer des problèmes de recherche stratégiques ou des investissements militaires pour la première fois puis 60 ans il y a ce qu'on appelle un instrument qui est une facilité budgétaire qui a permis de mobiliser un milliard d'euros pour financer des équipements des armements des munitions qui sont apportées à l'Ukraine pour la première fois on vous laissera l'occasion de revenir sur ces questions de souveraineté européenne notamment militaires dans quelques dans quelques minutes nous allons maintenant nous centrer sur la sortie en Bretagne de l'Union européenne et j'ai envie de commencer cette introduction cette partie par une phrase que vous prenez au début de de votre ouvrage d'un super ouvrage que je confirme si vous avez juste à bout de ce bouquin pour que vous le sachiez on m'a dit que il peut être vendu d'abord il est sorti en livre de poche donc il moins cher même s'il y a pas les images dans le livre de poche mais c'est un bouquin que j'ai écrit tous les jours depuis le premier jour de désignation en août juillet 2016 quelques jours après le référendum au Royaume-Uni je me suis dit que c'était négociation historique c'était un une mission assez extraordinaire qu'on me confier et donc j'ai écrit tous les jours et toutes les nuits ce que je vivais les gens que je rencontrais les endroits où j'étais donc j'ai ensuite j'ai pas changé le fond mais j'ai condensé parce qu'il y avait 1700 pages donc voilà donc c'est une c'est le récit réelle et véridique de toute cette négociation et du non-sens que et du non-sens que constitue le brexit justement au début de votre ouvrage vous citez une phrase choc de Marine Le Pen qui a été prononcé au lendemain du référendum qui est la suivante qui est nous vibrons avec les Britanniques qui ont saisi cette opportunité extraordinaire de sortir de la servitude de la servitude aujourd'hui on a pu lire dans la presse que deux tiers des Britanniques souhaitent un nouveau référendum en tout cas souhaiterait un nouveau référendum et que l'engouement a laissé place à la déception vous invite à nous poser la question aujourd'hui quelles leçons devons-nous tirer du brexit à la fois pour l'Europe mais surtout pour la France cette phrase je l'ai mis c'est la première phrase de mon bouquin je l'ai mis pour deux raisons la première c'est pour démontrer que Madame Le Pen qui est toujours là et qui d'ailleurs pourrait être élu président de la République française si on fait pas attention parce que elle est sur la route Madame Le Pen n'a pas de mon point de vue changer d'opinion depuis ce qui est le jour elle a dit ça même s'il ne dit plus parce qu'elle est habile et intelligente et donc elle ne dit plus qu'elle pense mais elle le pense toujours elle pense toujours que l'Europe est une servitude moi je pense que l'Union européenne n'est pas une prison puisque on peut en sortir en prenant son risque mais se réjouit à l'époque où elle dit ça elle est elle plaide pour sortir de la zone euro elle plaide avec certaines ses amis pour sortir du marché unique et je pense c'est une folie de penser ça donc je le pensais c'est pour ça que j'ai mis cette phrase c'est exactement ce que pense aux pensées les gens qui ont vu le brexit monsieur farrache au monsieur Johnson qui sont des nationalistes témagogue mais qui ont je réponds à votre question utiliser avec une certaine habileté de l'intelligence ils ont utilisé la colère sociale le sentiment populaire en Angleterre et donc ma première leçon c'est de dire ici en France et aussi dans d'autres pays puis je salue en même temps ceux qui sont varsovis à Milan ou à Munich qui pourrait nous écouter faites attention à des événements improbables qui se produisent le brexit était un probable 24 heures avant le référendum un journaliste que je connais m'a dit qu'il avait rencontré et interrogé séparément Johnson et farages et tous les deux lui ont dit on va pas gagner tous les deux ils ont gagné ils ont gagné parce qu'ils ont utilisé avec le soutien d'un certain nombre de groupes financiers de la City la colère sociale le sentiment populaire et donc je recommande de ne pas confondre de sentiments populaires avec le populisme le sentiment populaire il faut l'écouter le comprendre et lui répondre après il y a d'autres leçons à tirer pour nous Européens et c'est ma ligne pendant les négociation de ne rien lâcher sur ce qui constitue notre première atout notre principal atout qui est le marché unique la seule raison pour laquelle les Américains ou les Chinois le respectent c'est pas encore notre petit étrangère c'est pas encore notre petit de défense même si elle fait des progrès c'est le marché unique c'est le fait que 450 millions de consommateurs aujourd'hui c'était 60 de plus avec les Britanniques 22 millions d'entreprises sont non pas dans une zone de libre-échange comme les Britanniques trop trop trop longtemps et encore maintenant sont dans un écosystème complet où les normes des entreprises les standards des produits la régulation est commune la supervision était coordonnée ou la juridiction au-dessus d'appel est la même courte justice européenne ça c'est un ensemble qu'on écosystème complet qui est notre principal atout et les Britanniques ont beaucoup façonnés cet écosystème ils sont rentrés dedans d'ailleurs pour faire du commerce avec nous il y a 45 ans et puis c'est pour ça que j'ai pas compris pourquoi il voulait partir aussi vite y compris de l'écosystème en question mais ils ont essayé pendant toute la négociation d'avoir le beurre et l'argent du beurre en allemand on dit ils ont voulu danser dans deux mariages à la fois nous oui nous oui pas question j'ai pas lâché une seconde cette question je leur dis vous vous avez voulu partir nous le regrettons on va être aussi aimable et respectueux que possible j'ai toujours été respectueux mais il y aura pas de Charlie picking vous allez pas prendre ce qui vous intéresse c'est ce qu'il vous intéresse pas donc on a tenu jusqu'au bout jusqu'au dernier soir y compris la deuxième négociation qui s'est terminée le 24 décembre à 13h en 2020 donc voilà les deux leçons sont celles là faire attention aux sentiments des gens j'ai le rôle des hommes politiques pas avoir trop d'arrogance et trop de certitudes il faut répondre à cette sentiment populaire par des changements parce que l'Europe a fait des erreurs depuis 40 ans avec un excès d'ultralibéralisme avec trop de bureaucratie avec beaucoup de naïveté dans ces échanges commerciaux l'Europe a fait beaucoup d'erreurs donc ce sentiment populaire c'est nourri et ensuite vous avez des débagogues ou des nationalistes qui ont exploité ce sentiment voilà donc je recommande de Facebook pour raconter cette négociation historique ou extraordinaire mais aussi pour que ça sert de leçon et ce brexit il a des conséquences très concrètes pour l'économie britannique Londres a notamment perdu sa première place de place financière européenne le déclassement économique a aussi été assez visible l'inflation très forte et du coup est-ce qu'on pourrait dire que l'Union européenne malgré tout sortirait gagnant de cette de cette négociation non non je pense que c'est l'ouzlouz je pense que c'est perdant perdant pour tout le monde donc j'ai toujours pensé ça donc je l'écris je l'ai dit et je peux vous le dis aujourd'hui c'est perdant perdant on a perdu un pays de 60 millions d'habitants dynamique grand pays grand diplomatie Conseil de sécurité Europe Nations Unies donc on a pensé affaibli de cette perte on a été amputé si je puis dire de pays important et le Royaume-Uni lui se trouve tout seul dans cette grande illusion le titre de mon bouquin qui consiste à penser qu'on est mieux tout seul dans le monde d'aujourd'hui que appuyer sur le marché unique européen c'est une illusion une illusion ça peut pas fonctionner si on est tout seul on est foutu tu vois ce que je pense donc je vais pas dire qu'il faut se mélanger après tout ça veut pas dire qu'il faut pas réformer la manière d'être ensemble de réformer de la manière dont fonctionne Bruxelles et plein de choses à changer je peux dire lesquels mais être tout seul dans le monde d'aujourd'hui face aux Chinois américains au Brésilien l'Inde et à d'autres ça veut dire qu'on est définitivement sous-traitant et sous influence définitivement parce que aucun pays européen fait-il le plus grand l'Allemagne ou le plus petit malt ou Luxembourg dans la force d'être à la table des grandes puissances du monde aujourd'hui personne aucun pays européen durablement on est tous exclus de cette table si on n'est pas ensemble en tant que l'Union européenne voilà donc c'est ce que je pense de alors maintenant vous parliez des difficultés britanniques qui sont réelles l'inflation à 9 et demi pour cent le chômage que Londres perdre sa place de première place Londres c'était son avantage c'était d'être capital financière majeur dans l'Union européenne dans le marché unique donc d'être la porte d'entrée de tous les investissements du monde notamment d'Asie ou d'Amérique dans l'Union européenne dans le marché unique et quand vous de la porte elle est en dehors du la maison c'est plus la porte donc ils sont en dehors donc ils ont perdu cette place ils sont ils ont perdu le passeport financier notamment donc les entreprises britanniques ne travaillent plus avec l'Union européenne comme avant sauf à se soumettre aux règles européennes ou avoir des effiliales et des implantations dans l'Union Européenne j'ai juste une petite question pour compléter ce que vous venez de dire est-ce que lorsqu'il y a eu cette prise de conscience de la part du gouvernement britannique en tout cas de ceux qui étaient au pouvoir dans toute cette période que potentiellement la Grande-Bretagne allait perdre sur du long terme que cette décision de sortir de l'Union européenne l'idée ce serait posé un moment de mettre en place un nouveau référendum avec ça n'a jamais vu les gens que j'ai eu en face de moi j'ai eu 4 ministres négociateurs de brexit en quatre ans un par an le dernier David Frost et trois autres ministres qui ont tous démissionné au fur et à mesure aucun d'entre eux n'a jamais eu sauf on a mis conscience mais je peux pas sonder les cœurs et les reins aucun n'a eu l'idée qu'il y a utilisé l'erreur j'ai envie en face de moi des gens qui étaient mu ou motivés par une sorte d'idéologie souverainiste get back control global Britten nous libérer de la servitude comme dit Madame Le Pen et ils ont d'autres mots j'ai eu des gens qui étaient totalement dans l'idéologie mais je vais même ajouter un mot de la négociation comme je suis français j'étais négociateur européen j'étais beaucoup plus pragmatique ce qui est pas l'habitude des Français que les Britanniques beaucoup plus pragmatiques c'est-à-dire le pragmatisme n'était pas du côté contrairement à ce qu'on peut imaginer des Britanniques dans cette négociation j'ai eu en face de moi des idéologues et des gens qui étaient menus par une rhétorique permanente il le regrette certains aujourd'hui eux-mêmes le nom il le disent pas j'ai pas encore entendu un leader britannique du côté du tourisme du parti Tori dire s'il y en a un ou deux qui commencent à s'exprimer mais qui sont pas les au premier rangs finalement on a eu on a eu tort ces citoyens britanniques qui s'expriment dans les urnes comme je dis dernier commence à le dire moi je vais vous dire une chose sur les difficultés britanniques d'aujourd'hui 1 je ne me réjouis pas parce que on a besoin de respect mutuel et qu'on a besoin de coopérer avec les Britanniques pour apprendre de sujets même s'ils ne sont plus dans l'Union on a besoin de coopérer sur le changement climatique sur la lutte contre terrorisme sur la pauvreté en Afrique sur la dépendance de nos entreprises par rapport au super puissances constituent les grandes entreprises du net ou les grandes entreprises des marchés financiers on a besoin d'être ensemble pour pour préserver nos intérêts ou avoir une action commune quand on se trouve ces défis là et peut-être quelques autres je ne me réjouis de toutes ces difficultés ne sont pas liées au brexit il y a d'autres raisons les erreurs du parti Tori le gouvernement 3 toutes ces difficultés sont plus graves à cause du brexit toutes les plus graves parce qu'ils sont plus dans le marché unique et si je dis je pense que j'imagine que vous faites des études aussi de commerce ici bien sûr en tout cas tous ces accords ils ont constitué à faciliter nos échanges le trade entre nous comment on fait ça on a baissant les droits de douane on les supprimant en rapprochant les standards et dont je vous parlais tout à l'heure où les les conditions du commerce donc on a dans tous ces accords ou supprimer ou réduits les barrières tarifaires ou supprimer réduit des barrières non tarifaires les contrôles etc ça c'est la règle de tous nos accords commerciaux pour faciliter les échanges et là on a fait le contraire c'est la première fois qu'on négocie un accord pour reconstruire des barrières qui n'existaient pas parce que les Britanniques dans le marché unique il y avait pas de barrière pas de taxe pas de quota et pas de barrière et on a reconstruit toutes les barrières parce qu'ils sont sortis du marché unique mes conséquences mécaniques de leur décision et donc ça entrave ça complexifie ça fragilise tous les échanges commerciaux c'est une partie des raisons pour lesquelles les Britanniques ont des difficultés économiques aujourd'hui c'est un retour des frontières on observe pas seulement en Europe n'était d'ailleurs dans le monde aussi oui non mais là c'est une c'est pas c'est une conséquence mécanique du fait de sortir du marché unique ils étaient pas obligés si je peux me permettre d'ajouter un mot de sortir du marché unique pour faire le brexit sortir de l'Union européenne et rester dans le marché unique je rappelle qu'il y a un pays européen qui n'a pas voulu entrer dans l'Union européenne et qui est qui lui a choisi d'être dans le marché dit que c'est la Norvège ou l'Islande deux exemples vous pouvez ils avaient la capacité mais par idéologie ils m'ont toujours dit étant génial on veut sortir de tout ce qu'on appelle le Hard break City merci monsieur Bernier je suis une question on va passer à la partie sur les questions de souveraineté européenne c'est pas que je veux rester sur le brexit parce que des leçons juste pour faire pour faire la suite pour faire la liaison dans mon bouquin je raconte mon entretien avec Monsieur Farage qui me demande un rendez-vous il y a 3 ans on était en train de conclure le premier accord sur le brexit le brexit institutionnel la sortie de l'Union européenne avant de négocier le deuxième accord de brexit qui était la sortie de marché unique un an plus tard alors il vient me voir avec deux personnes et moi j'avais trois personnes avec moi comme témoin cet entretien très très stimulant et à la fin je lui dis souvent je voudrais poser une question il m'explique pourquoi le brexit j'avais besoin de comprendre j'ai pas tout compris comment vous voyez les relations entre l'Union européenne et votre pays après le brindrite comment vous voyez puisque vous avez gagné le brexit on est en train de le faire le traité est en cours de rédaction comment vous voyez nos relations futures Union européenne répond puisque donc ce type ce monsieur est quelques autres veulent nous faire exploser de l'intérieur c'était ça son idée avec le soutien de certains réseaux russes et de certains réseaux américains donc voilà et on n'est pas obligé de leur donner satisfaction justement sur ces questions européennes la notion de souveraineté qui est un vaste qui englobe qui englobe des questions à la fois politique monétaires militaires comme budgétaire ont été au coeur de la construction européenne dès son commencement vous aviez défini dans votre programme pour la succession la tête de la Commission en 2019 quatre grands domaines ou cette souveraineté européenne reste à construire à la fois la diplomatie donc les questions notamment militaires et de défense la question numérique l'économie et la monnaie et le dernier l'écologie ça nous amène à nous poser la question suivante quelle vision de l'Europe pour 2050 faut-il se resserrer autour d'un noyau européen fort de quelques pays pour réaffirmer notre souveraineté sur cette thématique ou au contraire poursuivre les élargissements quitte à ne jamais faire de l'Union européenne le centre décisionnel de l'ensemble de ces pays je sais pas si j'étais très clair pas complètement mais enfin je vais essayer de je suis vous répondre en décembre compris ce que vous voulez me dire notamment j'utilise toujours le mot de souveraineté européenne avec précaution et je n'aime pas beaucoup en fait l'utiliser je préfère dire que la France doit être souveraine dans une Europe indépendante et si je vous donne mon opinion personnel je pense que le mot d'indépendance de liberté ou d'autonomie et plus utile à utiliser que que le mode souveraineté européenne même si ça veut dire parfois la même chose j'ai commis un bouquin quelques années en 2014 qui s'appelait se reposer ou être libre à propos des Européens c'est une phrase d'ailleurs Périclès qui donne la guerre du Péloponnèse il y a quelques années dit aux Athéniens se reposer au être libre il faut choisir cette phrase a été rapportée par deux City cette phrase que j'ai utilisée pour donner le titre de ce livre où j'ai étudiais les 7 grands sujets dont ceux que vous avez cité où les Européens jouent leur liberté s'il se reposent ils perdent leur liberté et donc il faut investir coordonner donc ça revient au même mais je préfère pour ne pas faire d'erreur politique en France en parlant de souveraineté européenne dire je pense d'ailleurs que le public a tort d'utiliser trop souvent ce mot il faut dire la souveraineté nationale dont nous sommes comptables nous sommes responsables elle peut être associée la souveraineté nationale d'autres pays on peut la partager c'est ce qu'on a fait sous la monnaie dont vous avez parlé tout à l'heure la monnaie moi j'aime les amis politiques et d'autres qui ne sont pas mes amis comme Madame Le Pen ou Monsieur Mélenchon disait la souveraineté nationale monétaire elle était où le franc était dominé par le Deutsch Mark lequel Deutschmark était dominé par le dollar ou par la monnaie chinoise elle est où la souveraineté on a décidé de partager d'associer nos souverainetés nationales ou ce qu'il en restait en faisant la monnaie unique je pense qu'on a bien fait voilà et dans d'autres domaines il faut faire la même chose parce qu'on a plus la force d'exister tout seul je vous répète je savais pas que j'aurais pu montrer des slides je voudrais montrer ça que je que qui est très connu qui est Monsieur Cameron vous souvenez de Monsieur Cameron m'inquiète j'ai le premier qui a eu la bonne idée de faire ce référendum sur le brexit il avait publié à l'époque où je voulais convaincre les Britanniques de rester dans l'Union une slide qui montrait les 10 pays les plus importants en matière économique l'économie des 10 pays les plus importants du monde et tous les 10 ans en faisant des prospectives sur l'évolution probable des autres qui ne nous attendent pas et de notre propre évolution donc 10 pays en 2010 en 2020 2030 204 2050 dans les 10 pays 2010 2020 il y a quatre pays européens l'Allemagne l'Angleterre Royaume-Uni la France et l'Italie à partir 2025 il y en a plus que trois puis après il n'a plus que deux et en 2050 il y a plus que l'Allemagne qui est neuvième parce qu'encore une fois personne ne nous attend dans le monde faut nous espère encore mais plus personne ne nous attend donc voilà l'évolution et j'ai utilisé les mêmes chiffres les mêmes prospectives pour montrer dans un deuxième slide je regrette de pas l'avoir apporté qu'est-ce qui se passe si on reste ensemble les 27 l'Angleterre est en sortie si on reste ensemble on est deuxième aujourd'hui troisième 4e à la fin 2050 des 4e l'Union européenne en tant que telle en tant que marché unique reste à la table durablement et l'Angleterre sort ça c'est la preuve qu'il faut être européen en plus d'être français en plus d'être patriote si on n'est pas européen en plus deux par la place de en plus 2 on est sorti de la table et on devient spectateur de notre propre avenir au lieu d'en être acteur et c'est vrai pour le numérique c'est vrai pour les services financiers c'est vrai pour la défense même si nous sommes allés avec les Américains c'est vrai pour l'écologie et pour tous les sujets pourquoi je suis heureux de vous encourager à faire des semaines européennes pour le budget aussi le budget on a déjà un budget européen qui n'est pas un budget fédéral qui est faible qui fait 1% du PIB il faut coordonner je suis pas partisan de tout mélanger au niveau européen de Gaulle qui est beaucoup compté pour moi le général de Gaulle en tout cas son histoire dans le livre d'histoire disait il faut pas que l'Europe broie les peuples que dans une purée de marrons donc faites attention toujours le problème de l'acceptabilité c'est pour ça que je suis très depuis que j'ai fait le brexit et au moins ce que j'ai plus que les autres c'est très attentif aux raisons qui ont provoqué le brexit et qui peuvent provoquer d'autres événements improbables que chez nous donc faire attention à l'acceptabilité donc il faut pas tout mélanger au niveau européen la justice l'éducation même s'il y a des coopérations erasmuser d'autres la question budgétaire l'impôt sur l'aile les personnes doivent rester une compétence nationale l'impôt sur les sociétés sur le commerce de dire merci l'Europe je rebondis sur d'autres questions l'Europe au moins retenez parmi d'autres petites éléments ce que je dis à l'instant l'Europe est complexe parce que nous ne sommes pas dans le chemin de faire une Europe fédérale ou qui a pas un peuple européen il y a pas une nation européenne et à 27 nations 27 peuples 24 langues et chaque peuple veut garder son identité c'est pas un gros mot l'identité nationale il faut faire très attention à ça et donc il faut il faut expliquer ou assumer cette complexité c'est complexe de fonctionner avec 27 nations et de faire des choses ensemble mais on y arrive moi je vais arriver à préserver l'unité des 27 dans la négociation je suis arrivé à reconstruire toute la régulation financière qui avait été détricotée pendant 40 ans d'ultralibéralisme je l'ai reconstruite en cinq ans après la crise financière de 2010 comme commissaire régulateur européen avec 41 lois on était tous ensemble y compris les Anglais d'ailleurs donc c'est possible ça demande d'une certaine méthode mais mais l'Europe est complexe il faut assumer cette complexité d'expliquer parce qu'on veut une Europe unie pas uniforme une dernière question sur les questions de souveraineté européenne l'Europe va et devra faire face à des défis d'ampleur dans les décennies à venir une question se pose est-ce que les institutions européennes qu'on a aujourd'hui sont à la hauteur des décisions qu'elles devront prendre dans les décennies à venir quel équilibre trouver entre le Conseil et la Commission est-ce que vous êtes pour ou contre une réforme peut-être des institutions européennes plus on est nombreux plus les institutions sont challenges par exemple la Commission européenne donc j'ai fait partie à deux reprises je pense que tout le monde en tête comment ça se passe à Bruxelles vous avez trois institutions principalement une qui joue le rôle du Premier ministre européen qui n'existe pas c'est la commission mais comme un collectif body 27 personnes issues des 27 pays qui prêtent serment de ne pas défendre des intérêts de leur pays mais de défendre l'intérêt européen c'est 27 personnes qui forment un collège qui exprime par des propositions et par l'exécution qu'on appelle l'exécutif plus on est nombreux autour de cette table moi je l'ai connu quand on était 15 je l'ai connu quand on était 27 au 28 les Britanniques plus c'est compliqué au collège donc voilà ça c'est une réforme peut-être à faire de la Commission à cette commission qui joue le rôle du First ministère du Premier ministre elle fait des propositions seulement c'est pas elle qui décide à qui les fait-elle elle est fait à deux chambres la chambre des étangs le Conseil des ministres le Conseil des chefs d'État au-dessus et la chambre des citoyens le Parlement européen et c'est eux qui décide et qui co décide de tout s'il y a pas d'accord entre le Parlement européenchant des citoyens et qu'on s'est dit ministre chambre des états il n'y a pas de loi européenne voilà donc la commission milieu doit faire des propulsions trouver des consensus convaincre et ensuite elle exécute c'est ça c'est compliqué c'est la caractéristique d'un ensemble unique dans le monde d'un continent qui organise une véritable union politique mais il faut garder cette complexité en tête comme le prix à payer pour unie pas uniforme ce qu'il faut réformer je le recommanderai pas ça on n'a pas d'énergie à perdre actuellement ni de temps on a fait des réformes des institutions à plusieurs reprises depuis 15 ans j'ai participé à toutes ces réformes on a pensé que c'était l'issue que c'était la solution pour réconcilier les citoyens avec l'Europe et moi je crois pas aujourd'hui je crois que les citoyens ils exigent des réponses européennes qui concernent leurs problèmes quotidiens c'est à dire l'emploi la production agricole l'écologie les échanges commerciaux qui doivent être moins naïfs une politique industrielle qu'on doit construire qu'on doit inventer voilà les réponses qu'attendent les gens montrer la vraie valeur ajoutée d'être ensemble si on la seule réponse elle s'épuiser dans des conférences diplomatiques ou intergouvernementales pour réformer les institutions je crois qu'on passe à côté de l'objectif de la réconciliation des citoyens merci beaucoup on va peut-être passer maintenant à la question un peu plus d'actualité il y a un sujet très très prégnant ces dernières ces derniers jours ces dernières semaines qui qui nous concerne d'ailleurs puisque il a pénétré les universités c'est la question de l'intelligence artificielle artificielle de des nouvelles possibilités offertes par cette technologie et de la façon dont l'Europe peut se saisir de cette de cette révolution en marche qui est déjà très prégnant dans nos vies actuelles et en tant que conseiller régulateur et commissaire européen on voulait avoir votre perception sur cette grande mutation peut-être du monde et savoir si vous pensiez que l'Europe adoptait le bon chemin la bonne régulation face à l'intelligence artificielle face aux gens du numérique et si et s'il était nécessaire peut-être de légiférer face à des technologies qui émergent et qui qui changent nos vies même à nous étudiants tels que j'ai été régulateur pendant 5 ans des services financiers tous les marchés financiers qui sont gigantesques c'est les échanges de produits dérivés au-dessus de nos têtes c'est 600 000 milliards de dollars en permanence de gens qui n'aiment pas beaucoup la lumière et qu'on a pas beaucoup qu'on est supervise donc j'ai créé des supervisions des régulations européennes pour les produits les acteurs les secteurs de service financiers mais je me suis pas j'étais pas en charge de cette supervision là je peux tout vous dire j'ai pas de réponse à tout et notamment pas cette question de est-ce qu'il faut réguler et à quel niveau il faut réguler donc je me pose je pose ces questions et je travaille sur ces questions on va pas réguler en disant on va empêcher l'intelligence artificielle on va pas empêcher de répéter ça existe ça se développe j'observe que cela même qu'ils ont lancé cette nouvelle technologie incroyable on sentiment quelquefois de dépasser parce qu'ils ont inventé on a vu les grandes entreprises se dire on va mettre une peau je crois pas que ça pose changera quoi que ce soit mais je pose cette question de savoir s'il faut réguler et comment ma réponse spontanée sans doute oui parce qu'on voit bien que les règles du jeu y compris dans des examens la protection des données personnelles la projection de liberté individuelle peuvent être en cause dans une expansion totalement débridée de cette technologie l'autre jour je posais cette question pour vous dire à Munich la semaine dernière à un entrepreneur finlandais qui est très connu mais j'ai oublié son nom pour tout vous dire qui est précisément sur cette technologie et qui développe chaque GPT et qui se posait cette question il me dit la réponse c'est l'éducation on doit informer vous informer des limites des risques que vous courrez ou que vous faites courir aux autres en utilisant cette technologie mais c'est sûrement pas de réguler d'une manière générale en Europe au niveau du Parlement de la commission monsieur breton on considère qu'il faut une régulation je ne sais pas encore je ne sais pas vous dire ce soir quel type de régulation et à quel niveau ma sensibilité celle-là j'ai peut-être une dernière question rapide parce que il y a quelque chose qui m'a qui m'a assez interloqué dans vos dans votre discours c'est c'est le rapport qu'on peut avoir parfois en tant que Français parfois assez contrarié avec l'Europe vous disiez notamment ce qui fait du tort à l'Europe c'est le silence trop d'hommes politiques rasent les murs alors j'aimerais vous poser cette question comment est-ce que vous expliquez ce rapport contrarié des français et même des hommes politiques français peut-être à l'Europe et que faire pour être fier de notre Europe parce que nous sommes dans un grand pays comme le Royaume-Uni est un grand pays où on a une grande histoire des souvenirs celle des colonies l'Empire qu'on a constitué une époque une puissance les grands pays qui a diplomatie dans le monde entier comme les Anglais nous sommes les seuls siège au Conseil de sécurité une force de dissuasion nucléaire et parfois un peu nostalgique en se disant c'était mieux avant ce que dit ça tombe de gens dire Le Pen au Mélenchon ou d'autres c'était mieux avant sauf qu'on peut pas vivre faire la politique avec rétroviseur il faut regarder le monde tel qu'il est aujourd'hui tel qu'il vient avec jetcher pété avec la Chine qui devient la première puissance du monde bientôt militaire en tout cas économique les Américains qui restent les plus sensibles d'autres grandes puissances qu'enfinité émergées c'est ce monde-là qui est devant nous plus un changement majeur qui est le plus grave de tous et qui va tout bousculer quel changement climatique donc c'est ce monde aujourd'hui avec Internet et autres qui là qui est devant nous et donc comment on existe dans ce monde-là nous un pays de 60 millions d'habitants avec tout ce qu'on a été sans doute dans le passé mais qu'on n'est plus aujourd'hui comment constituer une force capable de se protéger avec tes règles avec des régulations obligatoires pour les autres qui veulent commercial avec nous comment on est capable d'être défendre des idées dans les autres régions du monde comment on est capable de réguler ces entreprises des services financiers que j'évoquais ou celle de l'internet c'est à coup sûr pas tout seul et pourquoi il faut être européen dans cette mutuelle européenne et pas tout seul parce que je pense et donc ça ça s'explique aux gens ça n'empêche pas de garder notre identité notre fierté notre langue notre culture tout ce qui fait qu'on est fier d'être français qu'on a un pays différents des autres mais il faut garder nos différences respectées celles des autres ça va ensemble si on nous respecte il faut s'y respecter celle des autres mais mais sur le temps de l'économie des grandes lois du monde il faut qu'on ait la force on a pu tout seul c'est aussi simple que ça merci beaucoup monsieur Barnier nous allons maintenant passer à quelques questions du public ceux qui seraient intéressés à poser des questions je vous laisse lever la main je vous en prie allez-y vous êtes devant ça alors bonsoir Monsieur merci d'être venu nous parler et venant d'une famille franco-irlandaise je tenais à vous dire que vous êtes un héros national dans notre famille pour les négociations sur le brexit et j'avais justement une question par rapport à l'Irlande parce que du comment dire de la campagne en 2015-2016 où j'avais que 15 ans mais même moi à l'époque je savais que le problème ça allait être l'Irlande la frontière entre l'Irlande du Nord et le reste de l'Irlande on en a absolument pas parlé lors de la campagne du brexit warumini et c'est aussi ce qui est à côté problème quelques années plus tard donc vous c'est quoi votre vision pour la future de pour le futur de l'Irlande l'Irlande du Nord et il y a ça c'est quoi votre opinion sur les leadership abritannique notamment Boris Johnson qui avait refusé le l'accord de trésamée puis à proposer un accord similaire et puis elle est contre cet accord en voulant rompre la loi internationale d'une manière très spécifique et précise merci de votre jugement de première fois comme qualifie de héros national mais en tout cas j'aimerais j'aime votre pays j'aime l'Irlande j'aime les Irlandais et ça donne avant une proximité peut-être pour moi en souvenir du général de Gaulle qui termine sa vie politique en Irlande après son échec de 69 mais aussi la terre l'agriculture on a je me sens bien et j'ai beaucoup pété ému par les bouquins que j'ai pu lire ce Chalandon et d'autres sur le conflit Nord irlandais je rappelle vous le savez mais je fais conflit a provoqué 4000 morts et des milliers de blessés 4000 morts il y a pas si longtemps parce que c'est terminé il y a 20 ans 98 par le Good Friday agrement donc avant même débute la négociation je savais que ce serait un problème grave le plus grave le plus sensible parce qu'il s'agissait pas de technique il s'agissait pas de commerce il s'agissait des hommes et des femmes et qu'est-ce qui a créé le problème en Irlande ce risque de résurgence d'un conflit c'est le brexit pourquoi madame monsieur chers amis vous êtes sur une île avec deux pays qui se sont faits depuis des siècles d'ailleurs conflits très sérieux très grave mais le dernier a provoqué 4000 morts et la condition de la paix entre ces deux pays et en du Nord partie du Royaume-Uni et la République d'Irlande au sud c'est pas de frontières pas de frontières donc je suis ici à Belfast en Irlande du Nord je traversais je vais au bout là-haut et je il n'y a pas de frontières pas de barrière pas de contrôle rien ni pour les hommes ni pour les marchandises ni pour les animaux et je suis là-haut en République dans un autre pays tout ça c'est très bien aussi longtemps que les deux parties les deux pays sont dans la même union douanière la même marché intérieur qui justement prévoit qui est pas de frontières entre nous comme la boîte frontière avec la Belgique et autres le jour où la partie Belfast du Nord quitte l'union douanière le marché unique l'Union européenne il y a un problème pourquoi il y a un problème c'est que nous avons une règle pour protéger le marché unique pas de frontière à l'intérieur mais des contrôles à l'extérieur aux frontières extérieures tous les produits qui rentrent tous les végétaux les animaux qui rentrent dans l'Union européenne que ce soit en Pologne et en Grèce au Portugal ou en Irlande doivent être contrôlés ou sont susceptibles d'être contrôlés pour protéger les consommateurs sécurité alimentaire protéger les entreprises contre le dumping qui viennent en Congo d'ailleurs où le contrefaçon 250 000 emplois par an sont détruits en Europe à cause de la contrefaçon qui vient d'Asie en particulier et puis pour protéger nos budgets parce que ces produits qui rendent la pays tiers souvent donnent mieux à des taxes donc on contrôle et on fait le contrôle en Irlande la frontière la limite du marché unique et le passe au milieu de l'île on peut pas faire de frontière donc j'ai négocié en toute bonne foi d'abord avec Madame May qui est accepté l'idée que tout le Royaume-Uni reste dans l'union douanière aussi longtemps qu'on trouve une solution elle s'est fait abattre par Johnson qui est arrivé qui a dit je veux pas de sable vous voulez nous garder dans une trappe d'obliger à rester en union douanière moi je vais rien du tout je cherche des solutions et on a fait une solution qui a consisté à ce que l'Irlande du Nord reste dans le marché unique et donc les contrôles se font à l'entrée dans l'île dans la mer et donc c'est forcément les britannique qui font des contrôles je parle de check 50 rouge sur des produits qui viennent d'Angleterre en Irlande du Nord dans le même pays c'est un sujet sensible faire des contrôles dans le même pays mais c'était la seule solution que Monsieur Johnson a accepté et c'est une solution pragmatique que j'essayais dédramatiser de dépasser contrôle technique opérationnel nous sommes dans une zone épidémiologique commune quand il y a une vache malade qui rentre elle rentre une vache qui rentre d'Angleterre en Irlande du Nord elle rentre en France je n'ai pas de contrôle en Allemagne elle rentre en France mécaniquement donc on a fait Johnson accepté ses comptes pour ça que je trouve un qualifiable je préfère ne pas vous dire ce que je pense sur l'attitude Johnson qui signe cet accord et 3 mois après le remet en cause alors là on a quelqu'un de plus raisonnable en obtenu en allant au bout de la flexibilité solution technique et opérationnelles de trouver des solutions pour mettre en œuvre cet accord je vais pas rentrer dans le débat sur l'avenir de l'Irlande pendant 4 ans et demi j'ai essayé d'éviter prendre parti j'avais des groupes du pays qui sont le parti d'extrémistes radicaux de unioniste d'Irlande du Nord qui voudrait qui voulait utiliser le brexit pour recréer une frontière et puis les Chine fail parti majoritaire d'ailleurs actuellement catholique qui voulait utiliser le brexit pour accélérer la réunification des rondes j'ai toujours évité donc j'éviterai ce soir de rentrer là-dedans parce que ma force a été de maintenir des raisons techniques peut-être pour ça que je suis une héros national mais de des solutions pratiques et pragmatiques et pas de rentrer dans le débat passionné ou passionné interne du Royaume-Uni pardon cette réponse est un peu longue mais bonjour votre famille pour moi s'il vous plaît je vous en prie bonjour monsieur merci je me demandais parfois on a le sentiment que l'Union européenne progresse évolue seulement grâce aux crises on peut penser avec le covid par exemple pour le budget ou la mise en commun dans notre budget ou de ou d'une dette là avec la crise l'entrée d'un nouvel d'un nouveau membre a été facilité grâce à la guerre en Ukraine est-ce que vous pensez qu'on peut trouver des solutions pour faire en sorte que les progrès soient continuent et pas seulement dans des situations exceptionnelles alors c'est Jean Monnet qui disait précisément ce que vous venez de dire que l'Europe avance pas à pas et souvent sous l'effet de crise et si je regarde objectivement la situation depuis 15 ans c'est vrai il y a eu cinq grandes crises on parlait du changement climatique et lui permanent chaque grande crise dont on est sorti en étant plus solide plus résilient on est enterré des leçons mais là où je veux mettre un pas bémol mais elle est dans votre sens et dire que c'est le son sont durables la crise financière on a fait une régulation que j'ai mis en place moi-même pendant cinq ans 41 lois qui continue à fonctionner durablement depuis 15 ans la crise du brexit on attire des leçons en proservant c'est une leçon pour tout le monde y compris le programme Le Pen l'unité est aussi la cohésion et l'intégrité du marché unique la crise en était le moins performant mais qui est devant nous à nouveau c'est la crise migratoire avec provoquée par la guerre en Irak ou en Syrie et là on l'a abordé de manière désordonnée et on n'est pas encore au point d'agir ensemble on a emprunté 750 milliards je répète 750 milliards d'euros ensemble pour la première fois les Allemands ont été d'accord pour qu'on s'entête ensemble pour investir ensemble dans l'avenir notamment dans les industries du futur ou l'écologie ou l'indépendance pharmaceutique et puis la dernière crise c'est cette guerre en Ukraine qui démontre que on sait qu'on peut compter sur les Américains mais on doit aussi pouvoir compter sur nous-mêmes en matière de défense et donc ça va augmenter l'effort mutualisé de programme de recherche d'investissement et de capacité militaire en Europe en cherchant bien on trouverait sans doute des mesures qui ont été prises sans qui est décrisent qui sont durables Erasmus ça a pas été créé à cause d'une crise c'est une volonté politique on trouverait beaucoup d'autres exemples de cela le marché unique marché unique c'est une proposition de Jacques Delore en particulier qui tirait des leçons du monde de la pédagogie du monde mais il y avait pas de crise propre sauf l'idée qu'il fallait qu'on soit ensemble dans un marché coordonné pour exister les crises ont toujours été je dis pas salutaire mais je trouve qu'on a des sorties plutôt de manière positive et plus résilient et est-ce que si on veut prendre une leçon du monde il faudrait pas aussi qu'on au delà du fait d'avoir une politique immigratoire avoir aussi une politique démographique pour que l'Europe reste aussi une puissance démographique c'est à des sujets que j'ai évoqués dans ce bouquin que j'évoquais tout à l'heure se reposer être libre la politique démographique parce que c'est un sujet qu'on évoque pas nous sommes le seul continent du monde qui vieillit au point qu'il va perdre 50 millions de d'habitants d'ici 30 ans c'est pas plus rapide alors que tous les autres continents eux le premier d'entre eux c'est l'Afrique qui aura 2 milliards d'habitants augmente la population donc oui je pense qu'il faut une petite coordonnée familiale ou démographique en commun je pense bonsoir Monsieur tout à l'heure si j'ai bien compris vous disiez que on pouvait pas parler d'armée européenne et que c'était toujours au chef d'État de prendre la décision de si vous voulez envoyer des troupes à l'étranger ou non et donc je vais demander est-ce que vous du coup ça réduit pas simplement à des armées nationales enfin une somme d'un ménage et est-ce que vous pensez pas que c'est limitant pour l'Union européenne en tant que puissance de pas avoir proprement parler d'armée européenne bien compris et je dis simplement que je répète que si on allait très vite dans cette ligne d'une fédération de nos forces militaires il y aurait un refus il y aurait un rejet de plusieurs pays dont le nom je suis convaincu de ça qui dirait non on veut pas transférer notre souveraineté à qui à Bruxelles non donc on doit passer par la coopération mais cette coopération va assez loin on a un état-major européen Bruxelles on a des corps franco-allemand commun on a des efforts qui sont faits ensemble pour maintenant grâce au budget européen financer des programmes communs pour des drones pour des frégates etc il y a encore tellement de duplications que on peut faire beaucoup d'économies si j'aurais pu monter une slide duplications quand on compare l'Europe avec les pays européens avec les États-Unis on a le nombre de chasseurs de frégate de chars d'armement légers c'est incroyable comment on croit possible on croit qu'on a la permission si je peux dire de faire tout des sortes de programmes parallèles et concurrents les uns des autres et c'est une c'est une erreur il y a six programmes de fricades concurrents en Europe actuellement donc tous les efforts qu'on fait vise à mutualiser davantage à faire du programme plus commun de recherche et d'investissements être capacités mais il faut pas aller trop vite la capacité d'envoyer des troupes on a plusieurs fois dans l'histoire en Afrique au bal dans les Balkans Méditerranée envoyer des troupes en commun qui est ça fonctionne bien l'opération militaire comme une mais je recommande de préserver cette souveraineté nationale associée aux partages pour éviter le rejet dernière question vous êtes où là je suis là vis-à-vis de l'Écosse que vous avez dû bien connaître est-ce que vous pensez que l'Europe a une responsabilité vis-à-vis de peuple comme celui-ci qui se sente eurofils qui ont des velléités d'indépendance comment se positionner et comment peut-être agir et là vous êtes dans une problématique un peu parallèle à celle de l'Irlande qui est celle des conséquences systémiques du brexit nous savons bien que l'écossais favorable l'Union européenne qu'elle voulait rester que les Écossais le reste j'étais très frappé parce qu'il trouve que je suis allé en Écosse la semaine dernière pour marcher notamment dans l'île de Sky etc et en Jésus très frappé de d'une chose qui m'est arrivée dès que ma femme au marché des amis et puis sur un des sentiers les plus illustres les plus fameux de l'Irlande des cosses du Nord dans cette île de Sky en marchant sous la brouillard et sous la pluie je tombe sur un panneau panneau sur sur le sur le chemin aidant ce panneau il est indiqué les efforts qui sont faits en commun entre le gouvernement écossais quand je gouvernante telle ou telle association et le soutien de l'Union européenne pour entretenir ce chemin le nettoyer etc alors je fais un tweet je vous recommande d'ailleurs vivement de me suivre sur 38 heures j'abuse pas mais j'aime bien faire des tuto même donc je fais un tweet où je fais une photo du panneau et puis du chemin qu'on voit à peine parce qu'il y a tellement de brouillard et ce qui je dis aux amis avec qui j'étais ce tweet je pense qu'il va avoir un certain succès je devrais faire 300 ou 400 likes et j'ai eu près de 4000 likes 800 800 retweets 146 000 vues enfin c'était absolument insensé la réaction qui a eu lieu en Écosse à propos de ce tweet parce que c'est beaucoup britanniques ou écossais ou irlandais donc je j'étais très étonné donc il prouve la grande sensibilité pour aller dans votre sens il y a pas il y a pas de bonne réponse à votre question via le débat ce référendum ou pas en Écosse je vais pas prendre position là dessus je l'ai jamais fait pour l'Irlande je vais pas le faire pour l'Écosse et c'est au Britannique de nous dire aux citoyens britanniques des différentes parties du Royaume-Uni de dire à leur gouvernance qu'ils veulent voilà je n'ai pas de bonne réponse à ça je sais la je sais la déception des Écossais je sais le ratante je l'ai encore constaté avec ce petit ce petit fait de ce tweet qui m'a intrigué mais je n'ai pas de bonnes réponses les cosses est pour l'instant est aujourd'hui partie du Royaume-Uni et c'est le Royaume-Uni qui a quitté l'Union européenne ils étaient pas obligé de tout quitter je répète il pouvait rester dans le marché unique et quitter l'Union européenne ils n'ont pas voulu tout quitter et donc l'Écosse a tout quitté aussi j'ai pas de et du coup moi j'avais une position qui est un peu double c'était sur au début on parlait de la Chine de Taïwan et d'Ukraine enfin un peu dans un melting pot de politique étrangère et comment vous positionnez par rapport à la politique étrangère de du président de la République qui veut s'affirmer un peu comme le enfin un des représentants de l'Europe et de l'Europhilie notamment alors qu'il est souvent critiqué pour faire un peu cavalier seul là-dessus et deux enfin les questions un peu subsidiaires c'était vous disiez que plus on est nombreux plus c'est compliqué de faire fonctionner les institutions donc européennes et dans quelle mesure vous pensez que la France est prête à lâcher son aspiration à une forme de prééminence ou du enfin tandem franco-allemand pour permettre le bon fonctionnement de ces institutions si on est amené à intégrer plus de pays et donc à partager plus sur le deuxième point de votre question c'est compliqué on est 27 si on est 31 jours avec du créneau ça sera encore plus compliqué Jacques il faut pas de raccourcis il faut faire les processus et c'est des mutuellement nous réformer et des CPAS se préparer mais parce qu'on est nombreux ou plus on est nombreux plus exige de l'attention aux autres l'influence française dont vous parliez à propos de Monsieur Macron elle ne se décrète pas par des propos solitaires ou arrogants ou tempestif elle se construit leur influence française j'ai appris ça en 15 ans à Bruxelles nous sommes un pays peut-être pas tous français donc je vais pas être un regard mon tour c'est un pays qui a une vraie centralité centralité géographique ouvert sur le nord l'est le sud une centralité historique depuis la révolution culturelle avec une langue qui pratiquée par 800 millions de personnes dans le monde centralité économique est-ce qu'on sait bien utiliser cette centralité je ne crois pas si on sait bien l'utiliser en étant pro et pas arrogant on peut être en tête parce que je pense et un premier ministre Premier ministre d'Europe centrale que je ne citerai pas mais qui fait beaucoup parler de lui et qui n'est pas très européen et on lui demandait pendant la négociations pourquoi parce que vous vous soutez Barnier dans la négociation alors que vous êtes comme les Anglais pas très européens ou pas du tout européen et il a répondu cette phrase étonnante intéressante il a dit je tiens Barnier parce que Barnier est un Français qui nous dit bonjour je fais pas que dire bonjour je veux dire qu'il nous respecte et ça que ça voulait dire donc ça existe donc il faut faire attention plus on est nombreux parce qu'on est nombreux il faut associer les autres prendre du temps pour leur parler ou leur envoyer des émissaires enfin il y a tout un travail qui n'est pas suffisamment fait par la France actuellement je pense voilà du coup vous pensez que par la fin la discussion la concertation et l'écoute on peut arriver à ne renoncer à rien dans ce que pèse la France aujourd'hui enfin il y a pas un moment on va devoir partager certaines choses ce que je tiens comme le son du brexit ou l'unité des 27 était pas acquise d'avance c'est que cette unité elle se construit elle se cultive je sais comment je l'ai fait je l'ai fait en étant totalement transparent dans les négociation on a tout dit à tout le monde surtout les sujets et en même temps au 27 27 gouvernements tout dit toutes les semaines il y avait des réunions avec leur représentant des 27 à qui je dis c'est tout mais collaborateurs disaient tout de la négociation transparence totale ce qui était une première mais je savais qu'il fallait créer ce lien de transparence pour avoir le lien de confiance et puis j'ai ajouté une visite dans chaque capitale une fois par semaine je les vois le Premier ministre le parlement national les syndicats le patronat donc ça ça se cultive voilà je pense que ce travail n'exige beaucoup de temps vous pouvez pas convaincre sans écouter sans respecter je parle pas seulement du chef de l'État je parle aussi des ministres mais peut-être aussi désolé vraiment j'arrête après mais parce que à ce moment là vous agissez en tant que représentant de l'Europe et non peint français mais représentant de l'Europe et est-ce que la position est différente en tant que Français représentant la méthode doit être la même bien sûr que j'étais le représentant de l'Union européenne et que il s'agissait de c'est un enjeu européen commun de faire l'unité mais je pense et je l'ai constaté quand j'étais mise à faire étrangers ou ministre dans d'autres circonstances que c'est la même chose de pas être arrogant et de et d'aller écouter les autres d'aller les voir de rester nuit chez eux de prendre du temps avec eux et tout ça ça crée de des liens c'est pas le seul endroit l'Europe où il faut essayer d'exercer cette influence non arrogante il y a d'autres régions du monde où nous sommes un peu isolés actuellement à cause de cette forme de solitude c'est tout ce que je dirais de diplomatie française actuelle par ailleurs je peux partager les intuitions qui sont souvent bonnes du chef de l'État ou ses analyses je peux les partager mais voilà je pense quand il s'exprime sur la Chine et l'Europe dans son avion en revenant de Chine c'est pas le moment c'est pas l'endroit en revanche qu'il dit je peux le partager voilà merci beaucoup c'est fini merci merci Monsieur Merci à toutes merci à toutes et j'espère que ce que je vous ai dit franchement spontanément pourra vous être utile voilà je reste disponible merci de votre attention en tout cas et il y aura une séance de dédicace juste après cette conférence à laquelle vous êtes évidemment invité oui tout à fait tout