Published: Mar 13, 2024
Duration: 00:13:14
Category: Science & Technology
Trending searches: pannier runacher
[Musique] ce matin nous avons démontré combien les mutations du monde agricole les impacts du changement climatique les évolutions socio-démographiques les attentes des consommateurs en pleine évolution et bien conduisent à transformer la typologie des filières agricoles ça veut dire que l'aliment de demain et bien sera en pleine évolution et pour conclure cette matinée de conférence et bien j'ai le plaisir d'appeler agès panier runacher on peut l'applaudir très chaleureusement ministre délégué auprès du ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire je vous donne le micro bonjour madame la ministre voilà ici ça sera très bien c'est un grand plaisir de vous accueillir sur cette édition 2024 du CFIA une reconnaissance importante pour le salon l'événement référent du secteur agroalimentaire vous venez et bien conclure cette matinée dédiée à l'innovation alimentaire à les premières questions justement comment vous voyez l'aliment de demain alors l'aliment de demain pour moi il a cinq critères je dirais ou cinq priorités qui doit nous orienter pour l'aliment de demain la première chose c'est qu'il est produit et transformé en France c'est pas l'ancienne ministre en charge de l'Industrie et nouvelle ministre délégué en charge de l'agriculture qui dira le contraire il faut assumer notre volonté notre fonction de production à la fois fois agricole et farm to fork ça ne veut pas dire réduire notre production agricole et je crois que ce qui se passe aux portes de de l'Europe en Ukraine nous montre à quel point la question de l'agriculture et la question de l'alimentation sont des enjeux de souveraineté il sont et peuvent être utilisés comme des armes de guerre et donc c'est la position celle de d'assumer notre rôle de producteur que nous allons tenir dans l'agenda stratégique européen futur de la prochaine commission mais c'est évidemment aussi un enjeu pour les industriels puisque cela fait 6 ans maintenant que nous menons une politique de réindustrialisation française que nous voyons enfin après 40 ans de recul de l'emploi industriel euh une augmentation de l'emploi industriel surtout une augmentation des sites puisque euh nos sites sont peut-être moins intensifs en emploi qu'il ne l'était il y a 40 ans mais au moins ils sont plus résilients et c'est un des grands enjeux c'est d'avoir des sites qui tiennent dans les tempêtes que nous allons euh traversé et qui ont fait la preuve qu'il tenaient dans les tempêtes que nous venons de de traverser 2è enjeu produit est transformé en France il faut produire et transformer pour tous les Français et donc euh c'est ça ne doit pas être une alimentation à deux vitesses avec du premium qui serait adressé à un certain type de Français qui aurait plus de moyens et puis le toutvenant n'aurait pas accès à une alimentation de qualité je pense que les Français savent justement faire euh des produits sain dur durable de qualité à des prix accessibles et ça doit être un des grands enjeux deuxième sujetre compétitif c'est pas un Vilin mot la compétitivité moi je suis ancienne chef d'entreprise être compétitif ça veut dire dégager des moyens pour investir dans l'innovation dans l'outil de production et on en a besoin si on veut rester dans la durée à la pointe des progrès et donc je pense qu'il faut être compétitif troisème élément évidemment un aliment sain et là on voit tout le travail considérra qui a été fait sur les recettes pour équilibrer les additifs retirer les additifs équilibrer le sucre le sel le gras et je pense que ça c'est une tendance qui évidemment va se confirmer dans les années qui viennent et puis je dirais deux autres éléments conforme à notre tradition gastronomique l'aliment il est aussi un élément de notre de nos valeurs françaises c'est un élément de convivialité c'est un élément de lien social on ne doit pas perdre de vue cet élément- là il est très profondément ancré dans notre culture et et je pense que c'est très important de l'assumer aussi très fortement par rapport à d'autres modèles culturels et puis il doit être durable cet aliment durable ça veut dire moins émetteur de CO2 moins impactant pour la biodiversité et là encore n'oublions jamais que les agriculteurs sont les premières victimes du dérèglement climatique et de l'effondrement de la biodiversité et donc on on a un intérêt à agir dans cette direction pour que notre filière reste résiliante dans les 30 ans qui viennent et je pense aussi que ce sera un él un élément un avantage compétitif dans les années qui viennent c'est-à-dire que oui aujourd'hui nous faisons des efforts oui aujourd'hui on peut avoir le sentiment de faire plus d'efforts que d'autres pays mais les solutions que nous inventons aujourd'hui elles seront probablement à la pointe du du combat et peut-être elles voleront DESP de marché à d'autres pays qui ne se seront pas engagés dans cette transformation plutôt en tout cas c'est ce que je nous souhaite collectivement vous venez de parcourir les allées du salon ces enjeux vous avez pu les observer très concrètement ah oui lorsqu'on parcourt les allées du salon on parle décarbonation on parle réduction de la consommation d'énergie on parle réduction de la consommation d'eau et réutilisation on parle de de nouvelles recettes aussi comment en utilise des enzymes on donne un goût sucré on donne un sentiment de de de souplesse que peut apporter le le gras par exemple sans utiliser du du gras on parle nouvelles recettes et donc je je pense que tous ces éléments d'innovation sont sont très sont très présents l'usine j'ai visité l'usine agro du futur c'est passionnant et puis sur la toute la partie packaging exactement sur des tris air l'écoconception des emballages exactement et et donc je pense que derrière tout cela il y a une industrie qui est ultra compétitive et parlons-en de cette industrie compétitive ne parlons pas que des sites qui vont pas bien alors qu'on a plein de PME plein d'entreprises de taille intermédiair qui sortent leur épingle du jeu qui ont des propositions et des solutions à proposer et puis il faut se saisir de ces de ces solutions c'est le dernier point on voit des des start-up ou en tout cas des des entreprises de ta encore modeste qui arrive avec des technologies qui apportent de vraies solutions concrètes sur tous les sujets que je viens de mentionner il faut qu'on se les approprie plutôt que d'aller chercher des grands acteurs à l'extérieur de la France et qui sont pas forcément toujours aussi innovant et ça je je remercie aussi le rôle des acteurs locaux du meddeef des fédérations et et et des élus locaux j'ai visité beaucoup enfin j'aiété accompagné par le représentant de la région pour porter aussi ces solutions qui sont pas souvent suffisamment mises en avant l'innovation et la performance industrielle vous avez raison sont au cœur du salon nous sommes dans une période clé et charnière pour les industriels de l'agroalimentaire vous le savez les négociations commerciales avec la grande distribution viennent de s'achever une organisation en de temps qui pose question pour une partie du secteur mais au fond la question de fond c'est celle de la création de valeur que comment comment on fait pour et bien accompagner l'industrie agroaliment dans dans cette création de valeur alors d'abord permettez-moi de faire un petit retour en arrière sur les lois égalim et l'organisation de ces négociations commerciales je rappelle que finalement cette démarche est une démarche qui est fondée sur un diagnostic qu'on avait fait collectivement avec l'ensemble des acteurs de la filière en 2017 et qui a donné lieu à une volonté de construire le prix par une marche en avant en tenant compte de la réalité de du coût de la matière première agricole et avec la volonté de mieux partager la valeur si on regarde ce qui se passe aujourd'hui beaucoup de d'acteurs vous disent ça ne va pas assez loin il faut il faut une nouvelle loi et cetera c'est sans doute vrai mais moi je voudrais dire tout ce que ça a amélioré 90 % aujourd'hui des volumes de lait sont contractualisés euh on le voit le le médiateur des relations commerciales le comité des différents apporte des solutions dans des situations le rapport de force entre producteur transformateur et distributeur est parfois déséquilibré et ça permet de réaligner les choses euh donc ça a fait une partie du travail et moi mon premier objectif c'est de faire appliquer ces lois c'est de faire appliquer ces lois dans toutes leurs dimensions y compris d'ailleurs sur la partie destinée à la restauration collective sur tout ce qu'on qu'on peut faire en terme de transparence de l'information à destination du du cons consommateur et nous avons confié une mission à deux parlementaires pour nous faire des propositions faire le point sur ce qui marche bien il faut dire ce qui marche bien on a aussi des des contrats tripartites alors pas suffisamment mais on voit la valeur de ces contrats tripartites justement pour stabiliser les relations entre les les trois acteurs ou les trois ensemble d'acteurs producteurs transformateurs et et distributeur et com combien ça peut apporter de capacité d'innovation parce que quand vous avez vos relations qui sont stabilisées et quand vous avez d'une certaine manière une SME une forme de sécurité sur le fait que vous allez continuer à renouveler vos contrats pluriannuel et donc que vous pouvez investir et innover parce que vous pourrez discuter des haut et des bas des crises avec en confiance avec votre fournisseur et votre client ça va beaucoup mieux et on a des modèles qui fonctionnent très bien comme ça d'ailleurs certains depuis des dizaines d'années donc je pense qu'il faut pousser ces ces modèles après toutes les lois du monde ne changent pas la question de la compétitivité la compétitivité à la base ça veut dire qu'il faut être meilleur que les autres il faut être meilleur que les autres dans la production faut être meilleur que les autres dans la transformation dans la logistique et c'est là où aussi on doit penser sur chacun de ces maillons comment mieux les intégrer comment aller chercher des avantages compétitifs comment faire en sorte aussi que le consommateur reconnaissent dans le prix le prix de la qualité c'est pas du tout évident on le voit d'ailleurs sur la crise qui pèse aujourd'hui sur le bio et et là je crois que c'est une responsabilité collective et de filière que de construire et de répondre aussi aux besoins des consommateurs quand on s'éloigne parfois des besoins des consommateurs on a du mal à être compétitif c'est un grand classique des des entreprises votre collègue Olivia Grégoire et bien a accueilli hier une réunion pour parler indication de l'origine notamment a été présenté l'origine score pour aller plus loin sur l'indication de l'origine des ingrédients sur les produits alimentaires est-ce que ça fait partie des des mesures que vous pourriez soutenir ah tout à fait je le soutiens d'autant plus que je l'avais lancé quand j'étais en charge de l'Industrie il y a 4 ans je crois ou 3 ans le covid est passé par là et et ensuite voilà un certain nombre malheureusement d'événements et de crises et d'ailleurs je veux dire que ces crises on les a traversé c'est ça aussi qui montre que notre modèle est quand même très raisonnablement résilient et donc je soutiens totalement l'iniit qu'a présenté Olivia Grégoire hier cette initiative elle s'appuie aussi sur l'acquit de ces dernières années parce qu'on a quand même beaucoup poussé le produit en France et le fabriqué en France je veux d'ailleurs dire que on sera très attentif le ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire sera très attentif à ce qui a été construit je pense autour des labels de viande française soit bien pris en compte et que ce soit pas l'occasion peut-être de de de trouver d'autres forme de label qui crée un petit peu de de confusion c'est la difficulté hein c'est d'avoir une information qui soit transparente et rapidement comprise par le consommateur et c'est vrai que l'ancien ministre de l'Industrie GT était ravi de pouvoir dire ceci est fabriqué en France mais pour l'agriculteur c'est assez inaudible que ceci soit fabriqué en France avec une matière première agricole qui ne vient pas de France donc il faut arriver à transmettre cette information de la manière la plus simple efficace et loyale possible et cette démarche on n pas besoin de loi on a d'ailleurs pas vraiment le droit de le mettre dans la loi en revanche la DGCCRF nos services peuvent s'assurer que les allégations commerciales sont respectées et en fait ça nous laisse beaucoup de champ d'action à condition d'avancer collectivement et de bonne foi pour transmettre cette information au consommateur c'est clair la souveraineté alimentaire en ligne de mirire on peut applaudir madame la ministre pour et bien cette conclusion merci à tous pour votre attention on se retrouve et bien très vite dans les allées du salon à très vite merci à [Musique] tous