cette semaine justement a été très judiciaire
on va commencer si vous le voulez bien avec les hommages à Robert Badinter d'abord celui de
ses pères vous y étiez d'ailleurs maître Henri Leclerc dans cette immense Maré rouge et noir
au palais de justice de Paris avant l'hommage national qui a eu lieu place vandô on reviendra
sur la polémique en marge de cet hommage avec Louis Amar tout à l'heure vous qui étiez l'ami
de Robert binter quand on parle de lui est-ce qu'il y a une phrase qui revient à chaque fois
alors une phrase de Robert il y en a une que je me suis approprié il y a 30 ans cette phrase c'est
la France n'est pas le pays des droits de l'homme mais c'est le pays de la Déclaration des Droits de
l'Homme ça veut dire que cette cette prééminence de la Déclaration des Droits de l'Homme nécessite
nous oblige d'une certaine façon nous oblige en tant que nation et lorsque nous nous plaignons et
nous avons des raisons de nous plaindre de ce que la France semble déraper sur certains points nous
devons toujours rappeler que nous sommes obligés de NS souvenirs que nous sommes la de pays de la
Déclaration des droits de l'homme c'est absolument essentiel vous Dominique riset est-ce que vous
avez un souvenir en tête alors moi je moi je l'ai croisé plusieurs fois c'est un homme de conviction
c'est un un homme de puissance de parole et moi je me souviens d'un d'un débat j'ai regardé là
depuis sa mort mais je me souviens de cette époque parce que il avait débattu contre quelqu'un qui
était un un élu politique de mon département de la sonelloire qui s'appelait Philippe mot et il
y a un débat la télé où il s'affronent tous les deux et en fait Badinter le Lamine on regarde
pour avoir les libertés de la presse il faut une insurrection à Paris en 1830 pour passer du
suffrage sensitaire au suffrage universel il faut une révolution en 1848 et lorsque vous en êtes au
droit économique et sociaux j'en parlais l'autre jour avec mon roi à Lille combien d'hommes sont
morts pour le droit de GR aujourd'hui vous dites mais comment c'est à qui c'est à qui grâce à qui
grâce au oui c'est à qui s dans les pays sociistes et à ceuxay sont liés avec elle il n'y a qu'un
sens de l'histoire les liberté on les gagne et on les gagne toujours contre ceux qui sont les
champions de l'ordre et quand je vous écoute monsieur Mallot et bien je puis vous le dire vous
auriez été ultra sous Polignac vous auriez été notable sous guisau et vous auriez été versaillais
sous tiersre c'est là qu'on voit t sur l'éloquence parce qu'on avait pas on n pas de pldoirie filmé
lui là on voit l'éloquance il disait plider c'est bandé convaincre c'est jouir c'est une des
phrases qu'il attribu à son maître mais après il disait que c'était la sienne et après il a dit que
c'était la sienne il y a quelque chose d'érotique dans la quelque chose il y a quelque chose de
physique il y a quelque chose qui engage la totalité de la personne donc tout il se jette dans
la bataille et il suffit de de relire mais on ne peut que relire les pldoiries qu'il a prononcé ou
surtout celle pour Patrick Henry bien entendu pour se rendre compte à quel point nous sommes nous
som sommes la conviction même que nous voulons porter ce que nous voulons c'est transmettre ce
que nous voulons dire au juges de de du fond de soi-même qui t' viidé tout ce qu'on a dans son
corps on va regarder vous parlez de Patrice HRY on va regarder une photo il y tenait beaucoup
elle trônait dans son bureau elle racontait tellement de choses après avoir plaidé pour que
Patrick Henry échappe à la peine de mort il sort videré épuisé c'est ce qu'on voit sur cette photo
il défendait un tueur d'enfants il avait réussi à convaincre les jurés de ne pas ordonner qu'on
coupe vivant un homme 2 c'était le 20 janvier 77 4 ans avant l'abolition de la peine de mort et
vous racontez dans votre livre une anecdote qui fait froid dans le dos on est en 82 vous dînz
à ex en Provence avec l'avocat Alain furbury il vous dit ton ami B d'interre c'est vraiment
un salot un traître en faisant abolir la peine de mort il a ruiné l'essentiel de notre métier
et la privé du goût du sang qui en faisait la grandeur pour ne pas dire l'enchantement certains
avocats avaient le goût du sang je crois je crois que certains avocats surtout tout je dirais la
génération juste avant la nôtre pour pour cette génération là c'était vrai que c'était terrible
mais Henry Torres disait à Robert Badinter qui je crois l'écrit dans son livre et qui me l'a
souvent dit il disait tu ne seras un avocat que le jour où tu auras vu un tes clients exécutés
ce qu'il a euu et c'est terrible c'est terrible parce que enfin moi et je crois que Robert on
était pareil nous avions tellement horreur de ce qui risquait de se passer que dire qu'on aime
ça c'est pas possible il était traumatisé après que R B éé gutinéon dès qu'on a quelqu'un moi j'ai
eu la chance de ne pas avoir de condamné à mort dans ma dans ma clientèle donc j'ai l'impression
que j'ai été avocat quand même mais pour Robert cette phrase de son patron était importante qu'il
s'attribu à lui-mêmeond oui Dominique Rizet vous vous étiez pour la peine de mort mais quand
j'avais quand j'avais on on en j'ai réfléchi c'est vrai quand j'avais 22 ans j'étais dans ce
départ appartement rural qui est la sonéoire où les les hommes sont un peu ruses ça veut pas
dire inintelligent hein mais un peu rustre un peu et mes parents connaissaient Philippe Malot
les hommes politiques de l'époque mes parents étaient au RPR je peux le dire c'est pas du tout
et on était plus une famille où il y avait des une rigueur vous savez et moi j'entendais quand même
sur la peine de mort toujours ouais celui-là il mérite et moi j'étais plutôt là-dedans je crois
que j'étais plutôt là-dedans c'était plutôt mes idées à l'époque voilà celui qui a tué on lui fait
et en fait j'ai appris parce que mon métier m'a appris parce que mon métier m'a fait rencontrer
des personnes comme Henry Leclerc comme Paul Lombard Paul on était vraiment amis on a passé
beaucoup de temps ensemble Jacques vergess aussi et Paul m'a souvent raconté donc la mort de de
Ranucci qui avait été guillotiné à la préson des momettes à Marseille on a fait une émission un
fait entrer l'accusé sur Ranucci qui commence par un témoignage de Jean-François Le forcenet ses
trois avocats sont morts le forcenet gudit Chelli Paul Lombard et il dit face caméra il dit voilà on
me réveille le matin il est 4h le téléphone sonne je sais pourquoi on m'appelle je vais au baumett
j'arrive on a mis des couvertures sur le sol pour pas qu'on entende nos pas les surveillants
ouvrent la porte de la cellule on se jette sur Ranucci il dit je vais appeler mes avocats
les surveillants lui disent vos avocats sont là on l'emmène on le traîne jusqu'à la guillotine
cigarette verre d'alcool il dit ça va très vite on le couche sur cette planche on le saucissonne
la planche est allongée avance le coup préton et Jean-François Le forconet nous dit la tête
a rebondit deux fois vous saz c'est une horreur la peine de mort est une horreur et je l'ai
appris maître je l'ai appris en grandissant en faisant ce métier et aujourd'hui je serai le
même combattant pour dire que que Badinter ou vous pour dire voilà il faut éduquer les gens
c'est pas facile on dit pas à quelqu'un voilà c'est pour ou contre la peine de mort je pense
qu'il faut éduquer les gens le le zimbabweé a supprimé la peine de mort il y a une semaine la
veille de la mort de Robert baninter c'est le 153 son combat il voulait l'abolition génér très
important par ce que vous venez de faire de raconter une exécution capitale était interdit
et puni de peine de peine sévère et nous avons un document extraordinaire qui est la pldoirie
que victeor Hugo a fait pour son fils son fils avait écrit un article décrivant une exécution
capitale et il a été poursuivi devant les assise on a autorisé Victor Hugo à plaider pour son
fils et il a fait une des bien entendu un des plus beaux discours qui puissent exister contre
la peine de mort qui a été son combat permanent