Badinter : quel héritage politique ? - C l’hebdo - 17/02/2024

cette semaine justement a été très judiciaire  on va commencer si vous le voulez bien avec   les hommages à Robert Badinter d'abord celui de  ses pères vous y étiez d'ailleurs maître Henri   Leclerc dans cette immense Maré rouge et noir  au palais de justice de Paris avant l'hommage   national qui a eu lieu place vandô on reviendra  sur la polémique en marge de cet hommage avec   Louis Amar tout à l'heure vous qui étiez l'ami  de Robert binter quand on parle de lui est-ce   qu'il y a une phrase qui revient à chaque fois  alors une phrase de Robert il y en a une que je   me suis approprié il y a 30 ans cette phrase c'est  la France n'est pas le pays des droits de l'homme   mais c'est le pays de la Déclaration des Droits de  l'Homme ça veut dire que cette cette prééminence   de la Déclaration des Droits de l'Homme nécessite  nous oblige d'une certaine façon nous oblige en   tant que nation et lorsque nous nous plaignons et  nous avons des raisons de nous plaindre de ce que   la France semble déraper sur certains points nous  devons toujours rappeler que nous sommes obligés   de NS souvenirs que nous sommes la de pays de la  Déclaration des droits de l'homme c'est absolument   essentiel vous Dominique riset est-ce que vous  avez un souvenir en tête alors moi je moi je l'ai   croisé plusieurs fois c'est un homme de conviction  c'est un un homme de puissance de parole et moi   je me souviens d'un d'un débat j'ai regardé là  depuis sa mort mais je me souviens de cette époque   parce que il avait débattu contre quelqu'un qui  était un un élu politique de mon département de   la sonelloire qui s'appelait Philippe mot et il  y a un débat la télé où il s'affronent tous les   deux et en fait Badinter le Lamine on regarde  pour avoir les libertés de la presse il faut   une insurrection à Paris en 1830 pour passer du  suffrage sensitaire au suffrage universel il faut   une révolution en 1848 et lorsque vous en êtes au  droit économique et sociaux j'en parlais l'autre   jour avec mon roi à Lille combien d'hommes sont  morts pour le droit de GR aujourd'hui vous dites   mais comment c'est à qui c'est à qui grâce à qui  grâce au oui c'est à qui s dans les pays sociistes   et à ceuxay sont liés avec elle il n'y a qu'un  sens de l'histoire les liberté on les gagne et   on les gagne toujours contre ceux qui sont les  champions de l'ordre et quand je vous écoute   monsieur Mallot et bien je puis vous le dire vous  auriez été ultra sous Polignac vous auriez été   notable sous guisau et vous auriez été versaillais  sous tiersre c'est là qu'on voit t sur l'éloquence   parce qu'on avait pas on n pas de pldoirie filmé  lui là on voit l'éloquance il disait plider   c'est bandé convaincre c'est jouir c'est une des  phrases qu'il attribu à son maître mais après il   disait que c'était la sienne et après il a dit que  c'était la sienne il y a quelque chose d'érotique   dans la quelque chose il y a quelque chose de  physique il y a quelque chose qui engage la   totalité de la personne donc tout il se jette dans  la bataille et il suffit de de relire mais on ne   peut que relire les pldoiries qu'il a prononcé ou  surtout celle pour Patrick Henry bien entendu pour   se rendre compte à quel point nous sommes nous  som sommes la conviction même que nous voulons   porter ce que nous voulons c'est transmettre ce  que nous voulons dire au juges de de du fond de   soi-même qui t' viidé tout ce qu'on a dans son  corps on va regarder vous parlez de Patrice HRY   on va regarder une photo il y tenait beaucoup  elle trônait dans son bureau elle racontait   tellement de choses après avoir plaidé pour que  Patrick Henry échappe à la peine de mort il sort   videré épuisé c'est ce qu'on voit sur cette photo  il défendait un tueur d'enfants il avait réussi à   convaincre les jurés de ne pas ordonner qu'on  coupe vivant un homme 2 c'était le 20 janvier   77 4 ans avant l'abolition de la peine de mort et  vous racontez dans votre livre une anecdote qui   fait froid dans le dos on est en 82 vous dînz  à ex en Provence avec l'avocat Alain furbury   il vous dit ton ami B d'interre c'est vraiment  un salot un traître en faisant abolir la peine   de mort il a ruiné l'essentiel de notre métier  et la privé du goût du sang qui en faisait la   grandeur pour ne pas dire l'enchantement certains  avocats avaient le goût du sang je crois je crois   que certains avocats surtout tout je dirais la  génération juste avant la nôtre pour pour cette   génération là c'était vrai que c'était terrible  mais Henry Torres disait à Robert Badinter qui   je crois l'écrit dans son livre et qui me l'a  souvent dit il disait tu ne seras un avocat que   le jour où tu auras vu un tes clients exécutés  ce qu'il a euu et c'est terrible c'est terrible   parce que enfin moi et je crois que Robert on  était pareil nous avions tellement horreur de   ce qui risquait de se passer que dire qu'on aime  ça c'est pas possible il était traumatisé après   que R B éé gutinéon dès qu'on a quelqu'un moi j'ai  eu la chance de ne pas avoir de condamné à mort   dans ma dans ma clientèle donc j'ai l'impression  que j'ai été avocat quand même mais pour Robert   cette phrase de son patron était importante qu'il  s'attribu à lui-mêmeond oui Dominique Rizet vous   vous étiez pour la peine de mort mais quand  j'avais quand j'avais on on en j'ai réfléchi   c'est vrai quand j'avais 22 ans j'étais dans ce  départ appartement rural qui est la sonéoire où   les les hommes sont un peu ruses ça veut pas  dire inintelligent hein mais un peu rustre un   peu et mes parents connaissaient Philippe Malot  les hommes politiques de l'époque mes parents   étaient au RPR je peux le dire c'est pas du tout  et on était plus une famille où il y avait des une   rigueur vous savez et moi j'entendais quand même  sur la peine de mort toujours ouais celui-là il   mérite et moi j'étais plutôt là-dedans je crois  que j'étais plutôt là-dedans c'était plutôt mes   idées à l'époque voilà celui qui a tué on lui fait  et en fait j'ai appris parce que mon métier m'a   appris parce que mon métier m'a fait rencontrer  des personnes comme Henry Leclerc comme Paul   Lombard Paul on était vraiment amis on a passé  beaucoup de temps ensemble Jacques vergess aussi   et Paul m'a souvent raconté donc la mort de de  Ranucci qui avait été guillotiné à la préson des   momettes à Marseille on a fait une émission un  fait entrer l'accusé sur Ranucci qui commence   par un témoignage de Jean-François Le forcenet ses  trois avocats sont morts le forcenet gudit Chelli   Paul Lombard et il dit face caméra il dit voilà on  me réveille le matin il est 4h le téléphone sonne   je sais pourquoi on m'appelle je vais au baumett  j'arrive on a mis des couvertures sur le sol pour   pas qu'on entende nos pas les surveillants  ouvrent la porte de la cellule on se jette   sur Ranucci il dit je vais appeler mes avocats  les surveillants lui disent vos avocats sont   là on l'emmène on le traîne jusqu'à la guillotine  cigarette verre d'alcool il dit ça va très vite on   le couche sur cette planche on le saucissonne  la planche est allongée avance le coup préton   et Jean-François Le forconet nous dit la tête  a rebondit deux fois vous saz c'est une horreur   la peine de mort est une horreur et je l'ai  appris maître je l'ai appris en grandissant   en faisant ce métier et aujourd'hui je serai le  même combattant pour dire que que Badinter ou   vous pour dire voilà il faut éduquer les gens  c'est pas facile on dit pas à quelqu'un voilà   c'est pour ou contre la peine de mort je pense  qu'il faut éduquer les gens le le zimbabweé a   supprimé la peine de mort il y a une semaine la  veille de la mort de Robert baninter c'est le 153   son combat il voulait l'abolition génér très  important par ce que vous venez de faire de   raconter une exécution capitale était interdit  et puni de peine de peine sévère et nous avons   un document extraordinaire qui est la pldoirie  que victeor Hugo a fait pour son fils son fils   avait écrit un article décrivant une exécution  capitale et il a été poursuivi devant les assise   on a autorisé Victor Hugo à plaider pour son  fils et il a fait une des bien entendu un des   plus beaux discours qui puissent exister contre  la peine de mort qui a été son combat permanent

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