Raïssa combat son hirsutisme avec succès ! - Ça commence aujourd'hui

-Raïssa, vous faites quoi, vous? De l'électrolyse? -Oui, et ça m'a sauvé la vie. -Vraiment? -Absolument. -Ca fait combien de temps? -J'ai commencé en janvier 2023. Ca fait plus d'un an et demi. Ca a été très bénéfique pour mon hirsutisme. J'ai essayé toutes les solutions, le laser, le fil, la cire, rien n'a fonctionné pour moi. La découverte de l'électrolyse, c'était ma dernière chance. Lorsque j'ai commencé à voir les 1ers résultats, ça m'a redonné espoir. J'ai recommencé à mieux m'habiller, à sortir, à voir du monde. Cette coiffure, je n'aurais pas pu la faire avant car je faisais toujours des coiffures qui cachaient mon visage. -Je n'y avais pas pensé! Ca fait mal? -Au début, ça fait mal car c'est quelque chose qu'on ne connaît pas. Finalement, aujourd'hui, l'enjeu est tellement plus loin que ça, je veux tellement me débarrasser de mon hirsutisme qu'en fait, il y a des séances où je n'ai pas mal. La praticienne me demande parfois: "Tu es sûre que je n'y vais pas trop fort?" -La force du mental. -Exactement. -Il faut l'entendre, Audrey. Ca vaut peut-être cette petite douleur physique qui sera effacée par cet espoir qui va revenir. Vous nous avez confié des images pour qu'on puisse se rendre compte de votre quotidien et de ce que ça implique. Ca, c'était avant. -Oui. C'est vraiment ma pilosité quand elle est à son maximum. -C'est réel. Là, vous rasiez? -J'alternais entre plusieurs types d'épilation. La cire, le fil, je faisais tout ce que je pouvais. -Vous vous isoliez à cette période? -Complètement. Je ne pouvais pas sortir. Le seul endroit, le seul moment où je pouvais sortir, c'était pour aller faire des séances d'épilation. Quand j'utilisais ces méthodes, j'avais une plage de 3 jours où ma peau était OK mais ça repoussait très vite. -On s'est moqué de vous? Vous aussi, vous avez subi des remarques désagréables, des attaques méchantes? -Oui. Malgré le fait que j'aie tenté de le cacher pendant plusieurs années, les gens le voient. Je me cachais de moi, de mon regard à moi. -Comment vous faisiez? -Je mettais des écharpes en été, sous 30 degrés. Je mettais des écharpes, des cols roulés. Je déroulais le col roulé pour venir cacher tout mon visage et je sortais le soir, comme toi. La journée, il y a du soleil donc forcément, on voit plus les poils, la peau. Le soir, pour moi, c'était le moment où je pouvais sortir, à peu près. -Toute votre vie tournait autour de ça? -Voilà. -Vous arriviez à avoir une vie sociale? Non, vous étiez isolée. Vous aviez des amis? Un amoureux? -J'avais des amis mais je ne les voyais pas. J'avais tout le temps des excuses. A un moment, même ma maman, je n'osais plus la voir. Je lui disais que j'avais trop de boulot. J'avais fait le laser, qui m'a malheureusement brûlé la peau et je savais qu'elle était contre le laser. Je me suis dit que si elle me voyait avec mes brûlures, elle ne serait pas contente. Je me suis isolée, le temps de cicatriser. -Aujourd'hui, votre Victor à vous s'appelle Mickael. Ca fait combien de temps? -Ca fait 6 ans. -Donc il a vécu tout ça. On va le recevoir, justement. Il va nous raconter comment il a vécu les choses. Voici Mickael. *-Nous, nous, nous, nous, on s'en fout de vous. Vous pouvez prendre tout... -Salut! -Salut Mickael! Merci d'être là. Asseyez-vous. C'est un parcours que vous avez mené à 2? -Oui. Beaucoup. Ca n'a pas été facile, peut-être plus pour elle, je pense. Pour moi un peu, quand même. -Qu'est-ce qui était difficile pour vous? -Ce n'est pas évident, quand vous avez quelqu'un qui ne se sent pas bien dans sa peau, surtout à certains moments de la vie. Après, vous, comprendre, quand vous n'êtes pas dans sa peau... -Est-ce que le regard des autres a pu vous peser, vous, personnellement? Ou c'était juste le fait de la voir souffrir qui vous blessait? -Je n'ai pas eu, au départ, ce regard tout de suite, autour de moi, car j'étais dans les nuages. Quand je l'ai rencontrée, j'étais plus concentré sur elle que sur mon entourage. C'est par la suite, quand j'ai reçu des réflexions déplacées... -De qui? -De collègues. -Qui vous disaient quoi? -"Tu as remarqué que ta copine, elle a des poils au menton, au visage? Ca ne te dérange pas?" -Vous disiez quoi? -Je disais: "Oui, j'ai remarqué mais ça ne me gêne en rien par rapport à la personne qu'elle est, en soi." Ca ne m'a pas impacté tout de suite. -Raïssa, avez-vous fait comme Laura, vous lui avez dit en le rencontrant: "Tu me prends comme je suis"? -Bien sûr. Il avait interdiction de me toucher le visage. Impossible de me faire une caresse comme ça, sur le visage. C'était impossible. J'avais peur qu'il sente les repousses. Parfois, c'était un peu compliqué car j'avais pas envie qu'il se sente repoussé. Je lui ai tout de suite expliqué que j'ai le SOPK. C'était ma défense à moi. Quand je rencontrais quelqu'un... -C'est la réalité, d'expliquer. Laura disait que ça l'avait culpabilisée. -C'était ça. Je lui disais: "Ne me demande pas en mariage tant que je n'ai pas traité ce problème." -Vous l'avez freiné? -Oui, j'avoue. -Racontez-moi. Quand est-ce que vous avez commencé l'électrolyse? Vous dites que ça vous a sauvé la vie. C'était quand? -J'ai commencé en janvier 2023. -Ce que vous avez dit. Pardon. Les résultats sont assez rapides? -Ca prend du temps. Comme j'ai un trouble hormonal, ça prend beaucoup de temps. Je ne sais pas si c'était parce que je refusais de voir le résultat, parce que j'avais déjà été déçue en essayant plein de choses, mais j'ai commencé à voir un résultat au bout de 7 mois. C'est Mickael qui me disait: "Ca va, tu vas de moins en moins faire tes séances." Au début, j'y allais 8 fois par mois. -Quand j'entends ça, c'est tellement terrible. Finalement, quand la prise en charge est bien faite, le laser sur peau noire, sur un hirsutisme, sur la zone en question, il n'y a aucun risque quand c'est pratiqué par un médecin qui a l'habitude. Au bout de la 2e séance, déjà, on a une très nette amélioration. A la 3e, on n'en parle même pas. En fait, en quelques mois, la vie est changée. C'est tellement important d'avoir une prise en charge spécialisée, et d'en parler comme vous le faites aujourd'hui. Vraiment, merci, les filles. -J'ai une question que peut-être beaucoup de monde se pose: comment on fait pour choisir un spécialiste? -Il faut aller voir quelqu'un qui est médecin, premièrement, mais pas que. Quelqu'un qui est spécialisé, par exemple un membre de la Société française des lasers en dermatologie. -On doit trouver des listes sur Internet. -Voilà. Un médecin expert, qui s'est formé et qui ne fait que ça. On est dans l'ère de l'hyperspécialisation. Il faut vraiment cibler, que ce soient des personnes dermatologues expertes. Là, en peu de mois, le problème est quasiment réglé. -Là, ça fait un an. J'ai entendu qu'il n'avait pas le droit de vous demander en mariage tant que le problème n'était pas réglé. Au bout de 7 mois, le problème commence à être sérieusement réglé. Vous connaissez ma prochaine question? -Absolument. -Et donc? Vous êtes mariés? -OUI! -Ah! Mais je ne sais pas! -Depuis novembre dernier. -Félicitations! Quelle belle photo! C'est chouette. Aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre? -De mon côté, oui. -Il peut vous caresser le visage? -Absolument. Il peut me caresser le visage et j'ai réussi, moi, contrairement à vous, peut-être, les filles, le fait de perdre du poids m'a beaucoup aidée. Ca m'a aidée dans l'amélioration des autres symptômes car lorsqu'on deale avec la pilosité, le poids, l'acné, les sautes d'humeur... Tout est lié. Aujourd'hui, je n'ai à m'occuper que de mon hirsutisme. Ca va. -On va régler ça. -Que vous avez envie de dire à Audrey, aujourd'hui, qui n'a pas encore trouvé cette voie de la sérénité? -Audrey, déjà, je te trouve magnifique, je te l'ai dit. Et très courageuse. C'est bien que tu sois là aujourd'hui parce que ça aide beaucoup de femmes. Toi, tu as un hirsutisme différent du mien. Moi, je te souhaite de tester, si ça peut t'aider et te débarrasser de cette charge mentale, ça va vraiment te sauver la vie.

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