JO 2024 : Emilie Sonvico évoque ses combats avec Imane Khelif

et merci d'être avec nous sur TV sa place à votre grand angle et dans ce grand angle nous allons revenir sur l'une des affaires qui secou les Jeux olympiques de Paris avec ces deux boxeuses jugé trop masculine pour concourir chez les femmes l'Algérienne Iman Kelif et la taiwanaise lin woting qui est double championne du monde on va tenter de vous donner les clés pour ton comprendre de cette affaire avec notamment à mes côtés la use française Émilie sonvic merci d'être avec nous sur le plateau de 64 minutes et puis dans dans un instant nous serons en ligne avec Jean-Michel Boris endoctrinologue il va nous apporter ses éclairages de spécialistes je viens vous voir dans un instant Jean-Michel Boris mais je commence avec vous éméliie Sonvico je précise que vous avez déjà affronté Iman Kelif il y a quelques mois que pensez-vous en fait de cette polémique autour de ces deux boxeuses mais comme j'ai déjà dit par le passé c'est quelque chose qui éclate maintenant puisqu'on a on a beaucoup de médias qui sont présents aux Jeux Olympiques donc forcément euh tout d'un coup tout le monde se pose des questions ce sont des filles qui sont sur le circuit depuis des années 2018- 2017 elles étaient déjà là donc c'est des filles qu'on connaî le passé leur profil posa problème ou pas en interne oui il y avait des coachs qui qui se posaient des questions c'est des physiques qui sont qui sont qui sont impressionnants qui sortent de la norme oui ok d'accord effectivement mais sans plus c'est quelque chose qui est en boxe mais qui est aussi en athlétisme qui est aussi en natation qui est dans beaucoup d'autres sports h on parle aussi pour que nos téléspectateurs comprennent bien il y a un conflit en filigrane entre la Fédération internationale de box et le CEO le Comité international olympique en deux mots quel est ce ce conflit en fait il y a un conflit au niveau de de la gestion le C aimerait plus de transparence au niveau de la Fédération internationale et la Fédération Internationale souhaite être être libre pouvoir être maître de ces mouvements sans avoir en référé à chaque fois au au Coo d'où le le conflit c'està dire de choisir les athlètes qui veulent c'est en gr non mais surtout pouvoir manœuvrer sans avoir toujours une pression du Comité olympique donc on est vraiment sur ça fait plusieurs années que ça dure euh là ce qui est dommage c'est de mettre ces athlètes là au milieu de ce conflit ouis quand vous avez affronté Iman Kelif en avriil dernier vous avez perdu hein ce combat comment s'est déroulé justement cette confrontation ben s'est bien déroulé pas de pas de problème les trois roundes se sont passé donc donc pas de souci avec l'équipe de France on a choisi une tactique particulière donc qui a pas fonctionné pendant le match donc surtout ce sont des tournois qui permettent en fait qui permettaient de préparer les Jeux Olympiques donc avec à ce moment-là on exploite des tactique pour voir un petit peu ce qui fonctionne ce qui se fonctionne pas celle-là n'a pas fonctionné et puis à la fin du match avec Kelif bah comme d'habitude on s'est embrassé on allit voir les coach algérien on a discuté tout s'est bien passé est-ce que ces coups vous les avez sentis super eur à celle des autres boxeuses on a vu l'italienne pendant ce tournoi olympique quironté qui vous avez aussi affronté qui s'arrêtait assez rapidement lors de son combat en disant j'ai jamais eu des coups comme ça vous avez eu le même sentiment ou pas moi pendant mon match j'ai pas pris de coup à pleine puissance ça m'est ça m'est pas arrivé donc sur ça je peux pas juger de de ce que dit l'italienne est-ce qu' on a tous un seuil de tolérance à la douleur plus ou moins élevé moi en tout cas ce n'est pas Iman kellif qui m'a frappé le plus fort dans ma carrière j'ai pas pris de coup dur on s'est entraîné plusieurs fois ensemble on est dans une catégorie qui commence à s'approcher des poids lourds au niveau féminin donc effectivement ce sont des catégories o nous avons nous sommes des femmes qui frappont un minimum c'est comme ça parce que certaines certains observateurs certains spécialiste aussi disaent ça peut mettre en danger effectivement la santé de certaines athlètes féminines lorsque l'on a euh c'est c'est ce type de combat vous êtes d'accord avec cette observation ou ou pas trop ce type de combat qu'est-ce qu'on entend par ce type de combat euh parce qu'on fait de laç c'est un sport dangereux quoi qu'il Arve c'est un sport où l'intégrité physique est est mise en jeu ça bien sûr et c'est pour ça que d'ailleurs qu' a la polémique maintenant qui éclate il y a eu beaucoup moins de polémique en athlétisme quand c'était caster seménia même si ça a fait quand même beaucoup parler là c'est parce que l'intégrité physique est mis en est mis en jeu que la polémique éclate le problème c'est que nous à notre niveau au niveau des athlètes il y a quand même un flou même si la Fédération international a fait un communiqué de presse hier en expliquant la situation et ce qui s'est passé avec le COO de vers si on s'oppose on ne sait pas trop où se placer est-ce qu'il y a un avantage est-ce qu'il y a pas d'avantage voilà tout le monde y va un petit peu de de son petit mot personnel sans vraiment connaître les tenants et les aboutissants euh dans tous les cas si on est dans tout état de cause quelle que soit la situation au final les décision qui seront prises en définitive tout ce qui va être pression psychologique menace de mort et cetera que ça soit pour Iman ou que ça soit aussi pour la Chine taipé ce sont des choses qui sont totalement inadmissibles voilà c'est ce sont des on est dans une situation où de toute manière pas choisi dire la situation quelle qu'elle soit elles ne l'ont pas choisi alors qu'il y a d'ux athlètes qui sont en transition pendant ces jeux olympiques et qui l'ont affiché publiquement sur les réseaux sociaux dont en boxe ça ne pose problème à personne donc pourquoi elles doivent prendre plus que les autres en fait on va essayer de continuer un petit peu ce débat et et d'avoir davantage d'éclaircissement avec Jean-Michel Boris qui est en ligne avec nous Jean-Michel Boris vous êtes endocrinologue c'est la discipline de la médecine qui étudie les hormones vous entendez notre débat depuis tout à l'heure avec Émilie sonvicot les les deux athlètes dont on parle sont avec des développements sexuels différents on parle souvent d'androgénie ou d'hyperandrogénie lorsqu'on évoque le profil de de ces athlètes est-ce que vous pouvez nous dire ce que cela signifie exactement en fait qu'on soit homme ou qu'on soit femme on fabrique des hormones donc des hormones sexuels qui s'appelle la testostérone chez les hommes les ustrogènes chez les femmes mais dans les deux cas qu'on soit homme ou femme on en fabrique tous alors les hommes fabriquent énormément de testostérone et les les femmes plutôt des strogènes et en fait il y a une répartition qui est un petit peu enfin qui n'est pas homogène c'est-à-dire que en France par exemple on estime qu'environ 5 % des femmes ont un profil hyper androgénique donc ça veut pas dire qu'on va interdire à ces 5 % de femmes de faire du sport ou de l'activité physique sous prétexte qu'elles ont un petit peu plus d'hormonees androgéniqu de testostérone que les que la moyenne des autres femmes et à l'inverse on pourrait dire qu'il y a également x % des hommes qui ont un taux testostérone très bas voir féminin et c'est pas pour autant qu'on va les faire à courir dans les catégories féminines donc là je pense que comme disait Émilie c'est quelque chose à partir du moment où on est femme et qu'on est une femme qu'on est un petit peu plus ou un petit peu moins de testostérone c'est pas ça qui va changer fondamentalement les choses c'est pas ça qui va les transformer en superwom qui vont gagner toutes les médailles sinon toutes les championnes olympiques seraient des des hyper androgéniques h vous parliez de 5 % à peu près de la population c'est cela vous vous dans votre cabinet vous vous voyez des patientes qui ont ce profil là oui j'en vois tous les jours donc notamment des des jeunes femmes qui ont ce qu'on appelle un syndrome des istique qui est à l'origine de la fabrication de testostérone donc si elle répondait si on les testé par rapport aux normes de olympique ou au normes internationales ell serait probablement limite pour certaines et les femmes qui sont comme G DIRIS toutes les autres femmes et qui n'ont pas un bonus supplémentaire dû à ces hormones Jean-Michel Boris que l'on comprenne bien est-ce que certaines doivent prendre des traitements pour faire baisser ce taux parfois pour participer à certaines compétitions mais c'est ce que voudrait les fédération et c'est quelque chose qui est quand même qui pose un sérieux problème éthique et pourquoi leur donner un traitement pour les rabaisser si si vous êtes très intelligent est-ce qu'on va vous donner un traitement pour être moins intelligent pour être au même niveau que tout le monde non donc franchement éthiquement c'est quelque chose qui pose un réel souci et qui médicalement est difficile à comprendre Jean-Michel Boris il y a eu également des tests de chromosomes qui ont été euh communiqué par Iman Kelif et ce sont des résultats qui ont également alimenté la polémique est-ce que vous pouvez nous éclairer un petit peu euh sur sur cette partie sur ces résultats alors je connais pas ces résultats mais en gros le un homme c'est possède de deux paires de des chromosomees X et Y et une femme possède des chromosomes X et X et dans 1,7 % des des cas donc c'est ce qui est loin d'être négligeable bah il y a un petit peu des mélanges c'estàd qu'il y a X X Y par exemple ou ou donc des profils qui sont pas totalement XX ou totalement xy et donc ce sont ces profil là qui peuvent entraîner selon le le type de de chromosome que vous avez un développement plus ou moins masculin si vous êtes une femme plus ou moins féminin si si vous êtes un homme merci beaucoup en tout cas Jean-Michel Boris de nous avoir éclairé justement sur votre spécialité donc vous êtes endocrinologue merci beaucoup pour avoir été avec nous dans ce 64 minutes je me tourne à nouveau vers vous émili Sonvico est-ce queà votre avis ce débat cette polémique qui a lors de ces Jeux Olympiques bah il faut un petit peu sorfer dessus et au contraire se dire ouvrons le débat peut-être pour les prochaines compétitions est-ce que c'est un mal pour un bien finalement oui c'est exactement ça on peut on peut ouvrir le débat b puisqueon a on a le on a cette particularité dans absolument tous les sports donc c'est quelque chose qui existe ça TJ toujours existeré puisque comme a dit comme a dit le le médecin ça fait partie de la population mondiale on est comme ça derrière c'est aux fédérations et aux Fédération internationale de trancher comme l'a fait par exemple la Fédération d'athlétisme avec cas semenia à l'époque de prendre des décisions dans notre cas nous la Fédération Internationale euh a décrété que ça ne rentrait pas dans les clous donc ils ont décidé d'exclure ces athlètes parce que selon leurs critères d'éligibilité ça ne rentrait pas c'est le droit de la Fédération internationale qui qui met en place ses propres critères effectivement on y répond on y répond pas on peut participer on peut pas participer dans le cas présent le CEO lui a décidé d'accepter euh d'ouvrir un peu plus ses critères donc dans dans ces cas-là elles peuvent participer voilà on rentre alors après on rentre dans des choses un peu plus administratives un peu plus techniques mais en tous les cas euh c'est comme ça le débat se pose juste sur les gens aimeraient savoir est-ce qu'il y a un avantage est-ce qu'il y a pas d'avantage c'est ça surtout c'est est-ce qu'elles sont avantagées par rapport aux autres participant selon vous non pas spécialement je sais pas je suis pas médecin la Fédération Internationale pense que si en tout cas dans le communiqué qu'ils ont qu'ils ont donné hier pour eux il y a un avantage certains il c'est pas juste pour les autres femmes pour le CIO il y a pas d'avantage et et moi j'ai pas assez d'expérience niveau scientifique pour répondre à cette question moi j'ai pas eu de soucis particuliers avec im peut-être que d'autres athlètes et je sais que d'autres athlètes s'en sont plein mais moi pour mon expérience personnelle en tous les cas tout s'est bien passé pass je vais bien une dernière question est-ce qu'il faudrait aller plus loin comme certains le récl en créant directement d'autres catégories mixtes ou Tran genre certains le réclament ça est-ce que c'est qu'on peut envisager de plus en plus je vois ça passer de plus en plus dans le sport on va y arriver à ça vous pensez c'est possible il y a des gens qui sont payés pour penser faut les laisser travailler un petit peu mais euh est-ce que d'un point de vue logistique c'est faisable ma foi mais si c'est faisable oui ça évitera comment on dit on peut pas exclure tout le monde du sport le sport c'est pour tout le monde donc il faut pouvoir permettre à tout le monde de de faire du sport et dans les meilleures conditions voilà c'est important que ça soit juste et même si à très haut niveau effectivement on a des capacités déjà physiques un petit peu plus développé que la normale c'est ce qui fait qu'on nous sommes des athlètes ha niveau euh mais de manière générale le sport c'est pour tout le monde le sport c'est pour tout le monde et en ce moment c'est vraiment pour tout le monde grâce à ces Jeux Olympiques merci beaucoup Émilie somco d'avoir été notre invité j'espère qu'on vous apporter en tout cas certaines clés de compréhension par rapport à ce dossier sur la boxe au Jeux Olympiques merci beaucoup merci