CONTACT #9 | La cyberintimidation - Léa Clermont-Dion (entrevue par Stéphan Bureau)

Published: Mar 19, 2023 Duration: 01:16:39 Category: News & Politics

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et c'est assez comment je dirais white trash pittoresque pittores non mais j'ai été à plein d'endroits qui pourraient ressembler à radon par exemple moi je me faisais intimider parce que j'avais des robes carottes et que je peux te dire qu'il y avait c'était ça dans le cours d'école ça jouait dur c'était de l'expression est pas ici anecdotique on discute c'est pas un jugement que je pars je veux pas je te dis je veux surtout pas censurer ta parole mais ce sont des gens moi qui me semblent malmené dans l'époque qui est la nôtre et sur lesquels on s'essuie les pieds donc le White Trash aujourd'hui c'est ce qu'on accepterait de traiter un autre groupe minoritaire de cette façon là il faut éviter de stigmatiser puis moi j'avais fait un peu avec humour mais c'est vrai que ta connaissance là-dedans donc il faut faire attention [Musique] bonjour à tous bienvenue à un nouvel épisode de contact cette tribune où on prend un véritable plaisir un malin plaisir à décoder ce qu'on pourrait appeler l'air du temps à mes côtés cette semaine une jeune femme certainement accomplie intellectuelle la sa manière sinon de toutes les manières auteur documentariste Léa Clermont Dion un de ces plus récent projet je vous salue [ __ ] s'intéresse tout particulièrement à la cyberintimidation qui frappe les femmes les questions de radicalisation occupent aussi ces recherches à l'Université Concordia de Montréal bonjour Léa bonjour Stéphane alors qu'est-ce qu'on choisit on se vouvoie ou on se tutoie je le sais pas là tu me poses une grande question ça y est alors voilà c'est réglés parce que j'ai le bonheur d'inviter des gens avec qui j'ai envie de passer du temps c'est aussi l'avantage d'avoir une tribune à soi et du temps effectivement pour déplier nos idées je parlais de je vous salue [ __ ] la cyberintimidation qui frappe les femmes j'ai visionné le documentaire je suis désolé pour ce film pourquoi ben parce que c'est déprimant c'est un film qui est triste je trouve désolé ben je suis pas désolé mais c'est une blague que je fais mais c'est juste un film qui lourd qui moi me ça a été difficile à faire comme film vraiment parce que difficile un enfant difficile c'est que c'est difficile à avoir à concevoir à aussi analyser moi j'ai il faut que tu comprennes que j'ai tout construit aussi cette haine là je suis allée la chercher et je l'ai fait en motion donc ce que tu as pu voir j'ai baigné dans la haine pendant des années alors ça a été oui extrêmement difficile à faire alors des années où tu préparer ce documentaire sur des discours anti-féministes en ligne qui frôlaient parfois la haine aussi donc là c'est c'est d'être très longtemps dans un espèce de bassin négatif alors c'est sûr que ça ça a fait est-ce que ça atteinte la vie l'intimité complètement ben oui oui j'étais pas fait une dépression mais ça a été cinq années très difficile puis en plus je vivais un procès donc toute cette période là était peu lumineuse et aussi il faut le dire les doctorats puis les gens qui font des études supérieures c'est vraiment bon non non pas dans le sens où sont très isolés il y a beaucoup de détresse moi de beaucoup de gens autour de moi ont vécu des moments difficiles alors bref c'est pas pour me plaindre ou mes victimiser c'est juste de constater que c'était une période plus difficile et quand je dis je suis désolé c'est désolé de l'état du monde de ces du résultat je suis chargée mais je suis triste de ce monde là ce qui porte le poids du monde sur ses épaules non plus non exactement ce qu'on peut s'excuser ou être désolé de l'état du monde je suis vraiment désolé du monde Stéphane mais je sais pas Atlas mais j'ai ce sentiment des fois de pas en faire assez évidemment de pas de pas faire ouais pour améliorer les choses c'est sûr mais je pense que le mieux qu'on puisse faire en tout cas c'est d'avoir une pratique à la hauteur de nos vies avec nos proches avec ceux qu'on aime qui est la meilleure possible je dis pas parfaite mais je pense qu'on change le monde un petit geste concret à la fois très rarement en voulant le changer par en haut non c'est sûr mais quand j'étais plus jeune j'avais cette espèce de volonté d'idéalisme qui m'habitait et là j'avais vraiment ce poids et cette volonté de faire beaucoup pour améliorer les choses et à un moment donné je suis vraiment tombée encore plus cru je dirais surtout après 2012 après étudiante j'ai réalisé finalement qu'on n'avait pas grand pouvoir et au Québec au Québec dans les rues très bruyamment contre la hausse des frais de scolarité oui et bon bref après c'était veille je dirais d'engagement social il y a quand même une rencontre fondamentale avec Albert Camus qui m'a permis de me ressaisir si on veut puis de d'accepter en fait la vie telle qu'elle est c'est à dire dans son absurdité et Camus pour lui la réponse à ça c'est vraiment la révolte et aussi l'engagement à sa manière donc ça ça m'a un peu apaisé ça va donner un sens à ma vie en quelque sorte ça m'a aidé à trouver sur scène tu es pas d'accord non pas du tout j'étais demandé si pour paraphraser Camus tu étais une femme révoltée ah oui ça c'est sûr que je suis une femme révoltée bien que ça fait longtemps que j'ai lu révolter des Camus mais je pense révolté oui je pense que j'ai ça en moi toi est-ce que tu sens toi la révolte l'indignation entre certainement la capacité d'être de m'indigner d'être choqué d'être je refuse l'indifférence j'aime pas l'indifférence c'est une posture qui qui morripile vraiment donc j'ai des enfants alors là le soir je joue à spy demain je fais la vache sur le sol alors ça va l'essence la chose avoir des enfants mais beaucoup calmé là on reviendra sur ça sur cette comment dirais-je ce détour biographique parce que ça en est important la maternité est-ce que ça peut changer pour une femme et une féministe à plus forte raison tellement de choses je l'imagine très certainement mais j'ai envie de revenir sur ce que tu disais dès le départ je suis désolé je suis désolé du monde j'ai aussi baigné pendant 5 ans entre mon docteur un procès et mon documentaire dans toutes sortes de choses qui pouvaient être sombres as-tu déjà eu peur que tes rapports avec les hommes soient sombres et teinté par tout ça ils l'ont jamais été là j'ai jamais eu des rapports sombres avec les hommes je suis entouré en fait oui c'est une très bonne question et d'ailleurs on dit souvent que les féministes sont misantes c'est-à-dire c'est un préjugé qui vient souvent qui disent finalement on pense que les féministes détestent les hommes mais c'est drôle parce que j'avais l'impression que tu allais me poser cette question là mais en général dans la société il y a un peu cette perception là alors que j'ai vraiment des bons rapports avec les hommes en général je veux dire j'ai un fils je m'enfermé avec mon chum j'ai des amis aussi je m'entends bien avec les gars en général j'aime interagir j'ai pas juste des amis filles puis c'est ça puis j'ai eu des belles rencontres dans ma vie avec des gars et ça c'est toujours bien passé que je peux faire peur à du monde peut-être ça je sais pas je pourrais pas dire mais en général des fois il y a la figure de l'engagement de la fille engagée peut faire part à des gens et je peux le comprendre parce que je vais donner un petit exemple très concret moi Gabriel Nadaud Dubois j'ai étudié avec lui au cégep puis me faisait un peu avant parce que je le trouvais tellement engagé que je me suis je me disais qu'il était inaccessible le moment donné j'ai rencontré Gabriel autrement puis j'ai fait ah ok non c'est quelqu'un de d'accessible qui est moins imminent qui pourrait l'être mais c'est comme si on a peur de se faire faire la morale par la personne engagée c'est comment alors peut-être que les gens ont peur que je les juge mais penses-tu que certains pourraient croire tu leur feraient la morale oui je pense que oui mais je suis pas vraiment comme ça dans la vie j'aime pas vraiment faire la morale et j'aime pas les gens qui font la morale surtout c'est quelque chose qui morripile vraiment je partage ça avec toi capable en fait mais si je t'ai posé la question en fait c'est parce que dans dans ton fauteuil il y a pas très très longtemps il y a quelques jours j'avais Francine Peltier ah oui qui est d'une autre époque puis je le dis pas évidemment pour la disqualifier loin sans faut mais une époque où le combat féministe était peut-être un peu différent et c'était quelque chose que j'imaginais pas et qui s'est imposait à la fin de conversation oui je compris que l'avait payé un prix pour son engagement et que sa vie privée n'a peut-être pas été celle que l'espérée ah oui elle a même dit jusqu'à récemment ma vie professionnelle m'avait consolée de ma vie personnelle moi j'ai toujours des bonnes relations j'ai toujours été amoureuse si j'ai toujours une cité ça va bien le là-dessus je suis très comblé je suis entouré d'amour mes enfants me donnent d'amour j'ai des amis j'adore vivre je suis vraiment je suis très comblée sur le plan de la vie privée là mais totalement même que j'en prendrais plus le titre mais j'aime les deux j'aime le travail et j'en prendrai plus de fan de plaisir mais j'aime je suis né arrêtez de mâcher avec ça c'est fatiguant je ne juge pas les gens qui sont pas amoureux mais moi je suis bien vieille école là dessus cependant je dirais que ça me nourrit les deux me nourrissent mais vraiment l'engagement pour moi et tout à fait compatible avec la vie privée sauf que des fois je peux gosser mon chat c'est ça ça peut l'énerver le soir des fois je me réveille j'ai comme une idée puis je suis comme voyons ça a pas d'aller où là comme quand je me suis inscrite au cours d'un homme Chomsky à l'université d'Arizona je me suis inscrite à inséminaire pour le plaisir puis je jubilait et là je l'ai réveillé à 11h il est en train d'écouter ce qui s'achève ou non pas être Lotus je lui ai dit je chéris j'ai un cours avec namski play il était quand même ok c'est correct je suis comme d'émotions tu as pas plus d'émotion c'est nom Chomski je vais peut-être toucher sa main tu le sais pas virtuellement non mais je me suis dit que peut-être un jour j'allais le rencontrer et rencontrer son chien par le fait même puis là il était comme Ben énervé de ça il était comme est-ce que je peux écouter white lotus en paix alors c'est ça donc des fois je suis un petit peu envahissante et hyperactive aussi peut-être oui ça c'est clair j'ai pas été diagnostiquer et j'ai justement appelé ma cousine neuropsy puis je lui ai demandé peux-tu me faire un test ben là j'ai pu manquer de temps puis j'ai eu autre chose à faire ou tu as pensé à autre chose comme tous les gens hyperactifs souvent mon coach j'ai un coach de sport pour justement canaliser mon énergie puis là il me dit je pense que tu es hyperactif je suis comme ok j'ai vu une psychologue une fois elle m'a dit tu dois être hyperactif tu vois déjà mon rythme des paroles est trop rapide je sais mais j'ai le feu dans le ventre faut que je me calme et je pense que c'est un beau problème l'inverse beaucoup plus difficile c'est-à-dire allumer un feu qui est pas là pas mal plus tard que de réduire l'intensité du feu mais je trouve ça difficile d'être intense comme ça ça me c'est que j'ai toujours le goût de lire quelque chose j'ai toujours envie de voir un film des fois je m'épuise j'aimerais ça prendre off c'est drôle c'est une ligne que j'ai pour moi-même des fois je m'épuise et je m'attende de moi aussi elle est fatiguant peut-être c'est en fait c'est à ceux qui vivent avec nous de le dire ou pas est-ce que tu parles à toi-même oui à l'occasion ça m'arrive d'avoir effectivement des dialogues mais socratiques non parce que j'ai pas envie de me contrer mais je me parle à moi bruyamment oui ça arrive fréquemment dans la voiture en particulier pas parce qu'il y a quelqu'un en face de moi au séminaire de noms cheminsky on n'est pas beaucoup en plus il habite à côté de chez moi arizon assez littéralement littéralement au coin de la rue université même de l'avoir au podcast j'étais à Noël en Arizona tout ça et je me dis ah ça serait fantastique d'avoir comme premier invité donc on est pareil on aime revenons oui à ce documentaire donc je vous salue [ __ ] où tu dis ben il y a vraiment une cyber intimidation qui frappe les femmes de plein fouet j'ai regardé le documentaire c'est c'est effectivement inquiétant c'est angoissant de devoir tout ça et je me suis dit est-ce que c'est le fait des femmes seulement non parce que des amis gays pourraient dire la cyberintimidation à l'endroit des gays on observe qu'avec toutes les phénomènes par exemple avec la pandémie il y a eu vraiment une montée des violences en général sur les réseaux sociaux et que les hommes qui avaient justement des théories sur la question de ta pandémie était particulièrement attaquée la différence c'est comme la nature des attaques et la virulence de certaines attaques qui vont être vraiment différentes donc les femmes on va plus s'attaquer à leur corps alors sexualité et moins par exemple à leurs idées les insultes vont être différentes et ben ça dépend en fait de quelle femme qui prennent parole aussi qu'il faut nuancer tout seul quand même nous on a on a décidé de s'intéresser à la question en fait que j'adore et que je salue on a décidé de de s'intéresser à cette question là parce que on voyait quand même qu'il y avait une distinction dans le type de violence puis moi les violences faites aux femmes m'intéressent en général comme phénomène de société et je pense par contre que en même temps les recherches c'est toujours contestable mais j'ai l'impression que les femmes sont peut-être attaquées un petit peu plus fortement et effectivement les groupes marginalisés le sont également différents fois longitudinale et qui nous qui nous démontrait que les femmes noires étaient trois fois plus attaquées des femmes blanches alors tu vois moi je me plaindrai pas de recevoir des attaques parce que franchement il y en a qui vivent pire mais comme tu le vois dans le film c'est par exemple député italienne goûter autant à cette violence sinon davantage que cette politicienne du Vermont noir donc je sais pas si le contexte différent c'est que l'arabe oldrini bon d'abord il faut rappeler que elle était présidente du Parlement italien mais elle a aussi un vrai à l'ONU pour les droits des réfugiés beaucoup c'est un contexte politique qui est tout à fait différent 50% des femmes sont à la maison en Italie on est dans un contexte politique plus je dirais polarisé ou la droite fleurie énormément l'extrême droite là pour la droite plus centrée là je dirais je travaille avec des mouvements comme la Ligue des trio etc donc il y a aussi une misogynie qui existe en Italie justement je suis moins conjointe italien je connais un peu l'Italie puis c'est pas le même contexte que le Canada et là la aura Boldrini il y a quand même par exemple un maire qui a appelé des gens des hommes aller la violer chez elle je veux dire on verra pas ça je pense au Canada c'est pour ça que je te disais que c'est possible effectivement qu'on puisse faire l'hypothèse que les femmes noires soient davantage mise à mal insulté menacé mais quand on regarde le film on constate que finalement c'est généreusement distribué cette violence c'est très répandu puisque je trouve difficile à accepter c'est qu'on atteint finalement la liberté d'expression c'est un principe qui est cher à plusieurs personnes puis moi c'est ça qui m'énerve le plus c'est de constater que beaucoup de personnes qui vont se taire et qui n'iront pas faire de la politique par exemple quand même un risque a dû démissionner c'est aller loin son histoire et c'est fait la représentante démocrate au Vermont c'est quand même fait harcelé oui par des gens d'extrême droite néo-nazis et ces gens-là sont rentrés chez elle et l'harcèlement perdurer dans le temps écoute c'était horrible de harcèlement et les individus qui l'ont fait sur un spectre politique traditionnel je pensais que tu allais me dire ça effectivement mais c'est juste que je sais pas si donc je suis pas surprenant mais je ne plus c'est à dire que tu es dans un registre de violence folle je sais pas ce qu'il représente politiquement non plus je te dis pas que c'est inexistant sur le spectre très marginals bien les États-Unis tu trouves pas que les adeptes de Trump pour une certaine stratégie discursive qui sont quand même ça ferait beaucoup de monde parce que c'est quand même 74 millions d'années plus radicaux donc par exemple marjoritaire green qui était lu en Géorgie qui fait des appels quand même au meurtre de Barack Obama si je ne m'abuse c'est quand même oui oui je la suis sur les réseaux sociaux c'est pareil pour ça puis si je me dis ah cette violence là elle est quand même organisée dans son cas elle fait des appels quand même à la violence c'est intriguant mais c'est intéressant parce que tu seras la frontière de ce que la liberté d'expression n'autorise pas aux États-Unis donc c'est pour ça que je dis je ne sais pas pour mardi je trouve ça très particulier elle le fait tuer quelqu'un elle le fait Stéphane et je me suis posé la question comment se fait-il que elle peut être élue puis comment se dit qu'elle n'a pas de poursuite puis commence mais c'est peut-être dans ses anciens blogs alors qu'elle faisait du Crossfit et c'est devenu leader complètement sur ce que tu disais il faut nuancer parce que j'ai lu récemment une étude en psychologie sur les gens bon qui se radicalise et qui se victimise en fait et j'ai vu que les gens qui avaient tendance à se victimiser avait aussi tendance particulièrement à se radicaliser envoyer un lien entre les deux et ça c'était autant de la gauche que comme la droite dans les revues littérature sur ces questions là souvent ce sont les gens aussi qui ont des traits de personnalité narcissique c'est pour ça que je dis à un moment donné on est dans des pathologies alors on veut peut-être leur faire porter la couleur d'un parti politique puis c'est vrai que ces pathologies sont canalisées par des organisations politiques éventuellement ou parce qu'ils pensent à être une organisation politique mais je ne sais pas jusqu'à quel point ils sont encore représentatifs de quoi que ce soit sinon de la folie ambiante de ce monde qui te désespèrent ouais c'est un effectivement je pense qu'il y a il y en a de tout bord et tout côté mais si on prend l'exemple de Laura baudrigny en Italie c'est quand même vraiment l'organisation plus d'extrême droite c'est à dire la Ligue et la Ligue et le mouvement fasters qui était mené par pépé griot et la stratégie de pépé-grio c'était de faire finalement tomber le gouvernement de gauche et que bon Laora était l'une des porte-paroles entre guillemets des leaders et donc la stratégie c'était l'humiliation publique cette tendance à l'humiliation publique elle est répandue d'ailleurs le registre du politique on s'attaque à tout le monde de cette façon là de discussion je dirais pas débat parce que c'est un mot qu'on emploie trop souvent autour de cette table mais l'espace de discussion et la peur de prendre la parole justement parce qu'il y a une telle violence et c'est la liberté d'expression qui est donc menacée parce qu'on fait le choix pour soi de ne plus s'exprimer et je le vis régulièrement parce que tu vis avec des invités qui je sais ont des points de vue qui peuvent être divergents dérangeant et qui éventuellement me disent ah j'ai pas le courage d'y aller je veux pas le faire c'est difficile en fait parce que moi je pensais qu'on était plus climat collectivement puis j'ai réalisé finalement que tu écoutes de juste avoir un nom verbal plus froid puis le monde sont en colère ou quoi que ce soit il faut faire attention on dirait vraiment il faut être hyper pour faire hyper attention hyper vigilant à la télévision notamment puis moi je trouve ça je trouve ça difficile de pouvoir s'exprimer tout simplement des mettre des nuances c'est compliqué c'est pratiquement impossible de faire des nuances simplement de débarquer avec une idée qui peut ne pas être parfaite parce que ça arrive dans le chemin dans la conversation et ça devrait être permis aussi dans l'espace public de discuter savoir si tout ce qu'on a présenté est parfaitement lisse toutes les tous les angles ont été je dirais renié pour que ce soit le plus parfait possible non on devrait être capable de faire ça c'est de risquer de dire quelque chose qui est pas parfait mais que justement ça va se policier au fil des conversations du débat de la discussion puis je pense que je suis pratiquement nostalgique de mes séminaires de maîtrise puis de doctorat où il y avait vraiment des autour de la table un esprit de collégialité de respect et vraiment de on pouvait discuter le librement je m'ennuie de ces moments-là que je retrouve de moins en moins dans l'espace public et c'est pour ça que je suis content d'être ici d'être l'université oui c'est de plus en plus compliqué mais d'être ici avec toi ça ça nourrit parce que c'est trop rare ça se prendre le temps de dire les choses puis de réfléchir puis d'essayer de de comprendre il faut toujours puncher on est dans une société du spectacle je trouve ça Alienor vraiment je même auditrice j'écoute beaucoup beaucoup de choses c'est et des fois je suis obligée d'aller écouter des trucs qui sont en France aux États-Unis parce que je trouve qu'il manque ce genre d'espace de parole oui je trouve qu'il manque des espaces de parole de qu'est-ce qui fait qu'on serait à ce point différent la volonté du consensus dont on parle souvent je sais pas où peut-être que c'est aussi une question monétaire de type par exemple en France ils ont un financement possible ils ont beaucoup d'argent pour faire des je sais pas des émissions plus approfondi qui ne sont pas appelés à faire des codes d'écoute il y a peut-être un esprit je sais pas marcher nous une crainte peut-être plus grande ah oui on n'aime pas la c'est vrai qu'on n'aime pas la Chine pas ça mais tout à l'heure tu disais les médias sociaux la violence déchaînée par les médias sociaux peut être inhibitrice peut faire qu'on choisit pas parler ou de filtrer sa parole est-ce que tu t'es frotté à la violence toi personnellement [Musique] je pense que oui j'essaie de répondre avec vraiment toute sincérité avec toi sur cette oui je pense que oui j'ai eu de la violence en moi mais je pense premièrement que tout le monde a de la violence en soi et tout le monde peut avoir la haine en soit je crois que plus jeune justement on parlait de la grève étudiante en 2012 du mouvement social qui a vraiment secoué le Québec je faisais partie de ces gens qui se sont peut-être radicalisés à leur manière dans leur prise de position dans leur façon de s'exprimer dans leur vision des choses et ça ça explique aussi par un contexte qui est un peu romantisant puis qui amène finalement à couper les coins ronds et à adhérer à une vision totale du monde donc je crois qu'à ce moment-là oui j'ai eu une certaine violence à l'égard notamment des corps policiers parce que j'ai eu j'étais j'allais beaucoup dans les manifestations et j'avais un ami qui s'était fait tabasser devant mes yeux c'est mes yeux et ce que j'entendais comme discours à l'égard des étudiants étudiants ça me heurtait beaucoup puis ça m'a amené à finalement peut-être à devenir moi-même un petit peu plus radical et je pense que justement quand on est stracisme l'autre groupe on crive et quand on se parle pas il y a vraiment des une coupure qui se fait et c'est là que la radicalisation arrive exactement on déshumanise l'autre c'est là que le policier peut être cette autre tellement facilement caricaturable exactement et de voir l'acte de violence physique sous mes yeux ça m'avait marqué et ça ça m'avait probablement le radicalisé et là j'ai eu de la violence à l'égard des policiers jamais exprimer le vertement mais j'en avais quand même un peu et envers les institutions bon j'avais 20 ans alors est-ce que c'est propre à la jeunesse peut-être de se révolter tant de parler de révolte au début et oui j'en avais les choses ont changé et j'ai connu des policiers à travers mon parcours et mon regard a totalement changé ne serait-ce que à travers ton procès ah à travers mon procès tout à fait j'avais aussi un regard sur le système de justice qui était autre complètement caricatural puis le fait d'avoir vécu cette expérience là j'ai vraiment nuancé mon regard sur les choses je trouve qu'on caricature beaucoup en fait les choses qu'on comprend d'accord avec toi complètement et c'est le plus grand des risques c'est de faire des généralités de caricaturer d'accepter que cette caricature correspond à la réalité alors c'est toujours beaucoup plus compliqué c'est ça mais en même temps c'est l'une des expériences et l'un des apprentissages les plus grands pour moi le procès que j'ai vécu en termes humains en termes de rencontres en termes de compréhension de la société aussi je fais toujours gaffe de situer ceux qui nous écoutent ou de les aider à nous situer ceux qui nous écoutent s'ils ne savaient pas ce qui s'était passé dans ta vie donc tu as choisi de poursuivre quelqu'un avec qui tu avais travaillé à l'Institut du Nouveau Monde Michel vene journaliste au devoir aussi personnage conséquent dans notre société tu décidez donc quelques années après une agression de le poursuivre donc en justice pour agression un processus qui ne peut qu'être traumatique pour toutes les parties on s'entend c'est pas simple je le dis pas parce que je veux faire de ton agresseur une victime ne peut qu'être une moulinette difficile à traverser pour tout le monde et tu dis ça a changé ta vision du monde oui parce qu'en ce moment il est très tendance de dire les tribunaux le système de justice il est impuissant devant ce que vivent les femmes je veux bien c'est possible dans ce masser possible plusieurs l'ont dit mais c'est le seul système que nous ayons par ailleurs on a un bon système là au Canada quand on se compare on se console beaucoup mais c'est que c'est un système qui comme l'ensemble je dirais des appareils étantiques est un peu j'irai surmené qui manque de financement qui est un petit peu enroulé aussi dans la bureaucratie on s'entend et la justice ça change lentement c'est à dire que les concepts les sensibilités comme ce que sont les institutions ils sont là souvent pour garder une tradition et elle change lentement on voudrait que du jour au lendemain par exemple avec l'apparition du phénomène MiTo la justice soit capable instantanément d'être au diapason mais c'est ça mais c'est un peu l'histoire déjà qu'on a fait des grands changements au Québec avec la création du tribunal spécialisée sur les violences sexuelles et violences conjugales c'est une c'est vraiment un gain très important aussi et on a d'autres mesures qui ont été prises par exemple il y a la loi 22 là qui a permis l'implantation de bureau du harcèlement puis de guichet unique pour porter dans les universités pour un peu désengorger le système mais le fondement du système judiciaire il est adversial donc il est dans la confrontation alors c'est sûr que c'est pas une séance de thérapie porter plainte et le but de finalement de du système de justice c'est pas toujours la réparation de la victime puis c'est dommage alors c'est pour ça que je pense qu'il faut investir davantage dans la psychothérapie puis en amont mais ces deux choses effectivement mais c'est punir le but du système de justice c'est punir et c'est d'encadrer les comportements illicites qui pourraient nuire ou vivre ensemble donc quand on donne une peine effectivement c'est ça le fondement de la peine et c'est ce fondement de la sentence si on n'avait pas de système de justice on pourrait pas encadrer on serait des animaux avec un je suis d'accord ça serait la barbarie et c'est ce qui se passe en ce moment sur les réseaux sociaux on est dans l'état de nature et c'est c'est dommage mais bon j'étais interrompu dans une conversation de s'intéresse pas ben oui hop je nous dirait que le Léviathan il est là pour ça c'est à dire que l'État les règles font que on discipline un peu l'état de nature exactement et d'ailleurs je relisais hub c'est parce que bon j'ai eu un parcours en idée politique donc il fallait tout que je lise lors de mon examen rétrospectif de doc et ça m'est revenu récemment puis je m'étais ah oui l'état de nature n'est pas si loin que ça finalement avec les réseaux sociaux l'absence de législation mais pour revenir au système de justice il a été un grand apprentissage aussi dans je dirais dans ma compréhension du monde là vraiment et dans l'humanité des qui peut se dégager quand même de ces grands rituels là c'est un rituel un processus de justice avantage c'est vraiment génial de pouvoir parler puis d'être entendu entendu c'est très bien ça il y a plusieurs avantages d'abord c'est le système que nous avons mais pour la victime il y a cette idée réparatrice effectivement d'être entendu d'être pris au sérieux pour la partie qui est trouvée coupable l'idée qu'il y a une peine qui soit proportionnelle à ce que tu as commis et au bout de laquelle tu puisses reprendre ta vie parce que que ça soit même dans le pire des cas pour un meurtre en admet que quelqu'un après avoir purgé sa peine oh le droit de refaire sa vie exact et c'est la nation mais c'est la nuance très importante qu'il n'y a pas quand on n'est pas dans un processus balisé c'est à dire ce genre de truc c'est important sinon la place publique mais qui fera l'économie du processus judiciaire on sait justement pas quand il va être réhabilité et en fonction de qui et de quoi et de quel critère mais moi je pense qu'effectivement il va falloir éventuellement qu'on pense à des instances hors système de justice qui nous permet justement d'encadrer ce genre de réparation là et qui ne soit pas que la prison parce que ce n'est pas adéquat pour tout le monde la prison peut aussi criminaliser davantage peut stigmatiser ce n'est pas la solution pour tous les délinquants là c'est le terme juridique mais c'est pas adéquat pour tout le monde moi je suis vraiment très très je dirais contre le mouvement là qui veut des grosses grosses sentences ça dépend dans quel contexte je veux dire faut faire attention parce qu'il y a des récidives après plus on donne des grosses tendances des fois être plus il peut avoir de réciter mais bref pour aller au bout de ma pensée je pense vraiment que ce n'est pas adéquat pour tout le monde quand même le processus judiciaire moi dans mon cas je l'ai vécu c'était un peu sacrificiel il a fallu quand même que je fasse il y a eu des sacrifice que j'ai dû faire qui était très difficile physiquement par exemple un contre-interrogatoire de deux jours et demi c'est physiquement éreintant et comme je le disais le système de justice est encore beaucoup dans le mode adversaire donc le contre interrogatoire c'est pas une partie de plaisir et c'est ça fait ça peut faire mal alors je pense par contre il faut encadrer mais aussi parce qu'on veut faire en sorte que quelqu'un qui serait injustement accusé ne soit pas reconnu coupable c'est pour ça qu'on peut améliorer il y a des manières de faire qu'on peut je pense perfectionner et ça s'améliore de plus en plus parce que les avocats de la défense ne pas ne sont pas nécessairement spécialisés environ sexuel et ça prend davantage de formation pour quiconque pour obtenir les mêmes résultats sans avoir les mêmes dommages pleinement c'est ça le principe c'est la défense pénétière de l'accusé je suis complètement d'accord mais tu peux poser les questions sans détruire la personne devant toi et j'ai fait un documentaire sur la question avec ça s'appelle tout juste à Port une trentaine de plaignants payantes il y en a pour qui ça s'est très bien passé donc c'est pas parce que moi ça s'est mal passé mon contrat interro dans la façon de faire que ça se passe mal pour tout le monde mais faut sa journée il faut vraiment se moderniser dans nos techniques comme je parle avec mon enquêteur Daniel Raymond que je salue que j'adore un être exceptionnel lui quand il m'a interrogé il a étudié des techniques d'interrogatoire qui était plus clémente qui sont dans l'écoute active je pense que c'est le ette c'est une technique parce que moi du jargon technique mais c'est une façon de faire qui amène la plaignante à développer sa mémoire à vraiment retourner dans l'agression puis tu es plus dans la technique de Mr Bean très très agressive parce qu'il y a des policiers qui utilisent ça ça détruit quelqu'un je vais poser une question c'est très précis mon enfant ça me passionne c'est certainement d'abord je sais pas si passionnant quand on est au premier loge de l'affaire mais c'est intéressant parce que ça ça interpelle beaucoup de beaucoup d'entre nous on est les témoins de de ce qui se passe tout autour ma question c'est à partir du moment où Ton agresseur aura purgé sa peine est-ce que tu conçois qu'il retrouve une vie un tant soit peu normal mais j'espère premièrement c'est pas mon agresseur c'est l'individu excuse-moi explique-moi parce que des fois j'ai la misère avec cette le caractère de possessif c'est comme système à moi c'est pas à moi c'est ce qui a fait lui appartient et ces problèmes lui appartiennent d'ailleurs c'est pas mon procès c'est son procès c'est la reine contre l'accusé j'ai pas poursuivi aussi vite pour obtenir des sous là c'est la grande distinction mais j'aimerais bien que cette personne là aille mieux au final le seul truc qui m'embête un peu c'est 80% des gens qui ont été reconnus coupables d'agression sexuelle ni encore malgré les verdicts de culpabilité mais ça c'est le déni c'est un mécanisme de défense psychologique qui est très très répandu puis je le comprends je comprends parce que quand on a des problèmes comme ça peut-être qu'on a de la misère à le concevoir puis à l'admettre puis pourquoi je te dis ça l'affaire du déni c'est que je me rappelle quand j'avais vu l'affaire DSK j'étais assez Nafi ça tout Diallo une domestique de New York elle l'avait accusé de viol puis bon il y a eu toute cette saga de procès là qui s'est soldé donc en accusation de la part du procureur les ça a été finalement abandonné mais j'avais été concerné de voir Anne Sinclair aux côtés de son mari puis je m'étais dit que c'est qu'a fait là elle reste là malgré tout qu'est-ce que et là je me suis dit ah ça doit être le déni mon hypothèse c'est que les femmes qui restent des fois avec des gens qui sont accusés c'est peut-être par mécanisme de survie tu l'as jugé pour ça ben oui un petit peu je la jugeais un peu oui j'avoue parce que moi je suis déjà à dire je me séparé moi c'est quelqu'un qui fait ça je me sépare j'arrête de juger les gens je veux dire la façon très mature ou je sais pas comment dire ça parce que mais ému de ce que elle soit capable de faire la part des choses de dire oui il y a eu ce qui s'est passé et la surprise elle découvre quelqu'un qu'elle connaît pas parfaitement et derrière ça une absence aussi de négation de ce qu'elle avait vu cul avec ses enfants ses enfants à elle leur relation leur vie donc elle était capable de faire dans le fond je sais pas si c'est juste mais la part des choses entre ce qui appartenait à un passé qu'elle avait connu qui était heureux et une façon très objectivement du personnage qu'elle avait mal vu ou qu'elle n'avait juste pas vu l'affaire tour la tour là quand même était impliquée dans je pense un scandale sexuel avec des prostituées mineures DSK donc ça c'était peut-être un peu plus choquant pour elle mais j'essaie d'arrêter de juger à mon ange vénérable de 50 ans ou 40 je sais plus quel âge ou 70 et 70 31 31 est-ce que c'est une une vie comment dirais-je dense c'est 31 années là oui si tu fais 50 ou 70 comme autre hypothèse c'est qu'elles ont compté quasi double ou triple je sais pas là je sais pas encore c'est assez et on parle pas non non je suis stressée de penser que j'ai 31 mais je franchement je suis un bébé je suis un bébé mais quand j'avais 5 ans je me suis réveillé le jour de mon cinquième anniversaire avec un sentiment vraiment d'angoisse et je me suis dit le temps passe tellement vite et ça m'avait vraiment quoi tu me crois pas des souvenirs aussi précis je te jure ça je te jure j'avais 4 ans je portais ma robe fleurie et j'avais mon chat doudou à côté puis j'étais comme je veux pas que mon chemin jamais je veux pas mourir non plus je veux pas que la vie passe trop vite et j'avais ma couronne de fleurs sur la tête et j'ai eu un gâteau ce jour-là mais ça m'avait beaucoup angoissé la mort tout ça j'étais comme oh mon dieu je veux pas que ça aille trop vite mais avec du recul je trouve ça complètement ridicule parce que j'ai un fils de 3 ans bientôt 4 puis il s'appelle illio est-ce qu'il est déjà angoissé par la mort pas du tout non ça va tout va bien c'est vraiment je trouve qu'il est bien dans sa peau quand même adaptée peut-être que j'étais en Paris d'un esprit vif un fantôme quelque chose une mauvaise non je crois pas du tout à ses affaires là c'est bien de rideau pas du tout mais possédé par quelque chose en tout cas non mais oui et je pense que effectivement mais oui j'adore ces réponses non mais oui bon annulez moi là je suis pas très bonne arrêtez ça non mais pour vrai je pense qu'à 31 ans parce que tu as fait non mais oui on a commencé en disant je suis pas le premier je suis désolé que que vous ayez peut-être vu mon documentaire désolé du monde dans lequel on vit il y a un côté Greta thunburg chez toi c'est pas le visage c'est peut-être cette idée je la connais pas je l'ai jamais rencontré mais clairement elle porte une partie du sort de l'humanité sur ses épaules je pense que j'ai pas ça comme elle parce que je ne suis pas si je suis éco-xieuse mais beaucoup moins pire écoute moi je bois quand même des petits verres de vin nature ça se passe bien le soir là je suis pas là à me m'ouvrir les veines j'espère pas je ne le pense pas mais revenons donc à l'enfant de 5 ans ou à la jeunesse à gore arrêtons de parler de moi c'est pas intéressant j'aimerais bien qu'on parle de quelqu'un d'autre mais ce quelqu'un d'autre n'a pas été invité aujourd'hui on est donc ok un lieu qu'on pourrait appeler sauvage un lieu où disons que c'est les bibliothèques ne courent pas et c'est assez comment je dirais white trace pittoresque l'idée du White Trash pittores moi ce que tu as été arabe non mais j'ai été à plein d'endroits qui pourraient ressembler à radon par exemple moi je me faisais intimider parce que j'avais des robes carottées enfin que je peux te dire qu'il y avait c'était ça dans le cours d'école ça jouait dur c'était le choix de l'expression est pas ici anecdotique mais c'est pas méprisant ce que je dis je veux dire il y avait des [ __ ] de ça puis on faisait des concours de motocross qu'est-ce que tu veux que je te dise c'est je sais pas ok je soupçonne le potentiel de mépris quand on en poste expression c'est tout et c'est pourquoi parce que j'ai souffert un peu du milieu culturel dans lequel je je trouvais ça je me sentais vraiment comme un extraterrestre dans l'environnement toujours été un peu comme une extraterrestre dans ton environnement oui mais j'ai pas été dans des bonnes écoles tu commences et peut-être que si j'avais pas que si j'avais été dans une bonne école j'aurais été je me serais senti mieux mais tu es après ça j'ai étudié à la chute puis c'était aussi un milieu qui était Rohff c'était Rohff à l'école primaire ça jouait dure c'était pas un milieu où c'était disons Clément puis je fais attention à ce que je dis tu as raison faudrait pas que je dise ça mais je le ressentais moi comme ça et je trouvais ça difficile je veux pas censurer ta parole je fais juste moi attention à ce que disent les expressions puis aux États-Unis quand tu emploi white trash tu désignes toute une catégorie d'individus qui a été beaucoup foulée au pied beaucoup de gens qui ont été victimes de la délocalisation de leurs emplois et qui sont aujourd'hui non on discute c'est pas un jugement que je porte je veux pas je te dis je veux surtout pas censurer ta parole mais ce sont des gens moi qui me semble malmener dans l'époque qui est la nôtre et sur lesquels on s'essuie les pieds donc le White Trash aujourd'hui c'est ce que on accepterait de traiter un autre groupe minoritaire de cette façon là la raison qu'il faut éviter de stigmatiser puis moi j'avais fait un peu avec humour mais c'est vrai que ta connaissance là-dedans donc il faut faire attention il y a eu aussi de la part de certains individus dans ce contexte là moi je sentais une petite violence un caractère Rohff qui qui me malmenait tu sais je veux dire si je me sentais pas bien qu'il fallait que je joue dure on dirait dans la cour d'école pour me faire respecter ça peut te sembler curieux Stéphane j'apprécie espèce de communiste étudier autrement j'apprécie le crochet mais qui me décroche pas la mâchoire j'ai aucun complexe par rapport à ça je me sentais tout aussi marginal à Outremont que tu sentais peut-être marcher probablement marginale autrement aussi c'est là que je m'en allais donc c'était pas le contexte c'est peut-être là on va arrêter de chalet sur les autres on va on va dire les vrais affaires j'étais un extraterrestre parce que j'étais un extraterrestre point et en fait si je peux parler consciente très tôt ah oui très très tôt moi je foxais à l'école régulièrement mais de ce que tout le monde peut le faire pour les bonnes nouvelles puis j'organisais des manifs puis j'étais absolument bizarre je faisais des conférences aussi un peu partout au Québec à l'âge de 14 ans oui c'était anormal c'est pas normal je trouve ça ridicule en fait de donner des conférences à 14 ans je parlais comme tu te rappelles c'est l'époque hyper sexualisation puis c'était en fait je sais que tu sourire de moi c'est toujours des coups qui viennent pas non mais parce que moi je trouve ça un peu niaiseux à 14h de donner des conférences parce que tu as absolument rien à dire à 14h mais je le faisais en fait j'ai rencontré Françoise David dans un contexte assis inusité je faisais un travail sur l'avancement des droits des femmes au Québec puis j'avais entendu à la radio j'ai 13 ans des droits des femmes au Québec oui je sais c'est bizarre je ne comprends pas je ne sais pas d'où ça vient Stéphane c'est à cause de ma réponse basio elle avait fait une entrevue avec Françoise t'avais déjà adoré l'émission de Marie-France bazo indicatif présent que j'écoutais religieusement à 13 ans et là j'avais entendu Françoise David et elle venait de lancer option citoyenne qui était le parti avant qué solder il avait elle avait publié un livre puis là j'ai comme été prise de cette envie de découverte et je l'ai contacté et Françoise David m'a accordé une entrevue entre guillemets et je suis allé à Montréal à Outremont le où elle habitait je pense et elle m'a donné une entrevue et là il y a comme eu un dialogue qui s'est fait et elle me dit ben pourquoi tu viens pas toi la Fédération des femmes du Québec venir nous discuter et tout c'est un peu étrange et là j'ai donné une première conférence avec Dominique Payet la fille de Lise paillettes j'ai donné une première conférence avec le même que tu vas retrouver sur ton parcours pendant le procès avant même le procès c'est bizarre c'est étrange donc les paillettes grande féministes au Québec personnage incontournable et tu fais des conférences en compagnie de sa fille oui et c'est ma première conférence c'est avec Dominique Payet sur les perles sexuels qui est une grande journaliste qui est toujours du mais j'ai encore le livre chez nous ça ça m'avait beaucoup marqué ça m'avait incité à comment faire plus le même Miss paillettes je me sens obligé de faire le détour parce que peut-être des gens connaissent pas tous les détails de ta vie la même liste paillette qui va plus tard lorsque tu vas montrer du doigt accusé Michel vene votre convoquer chez elle pour te convaincre de ne pas aller plus loin va même te faire signer une lettre oui une lettre c'est en fait je vais juste raconter un peu cette anecdote là parce que ça mérite d'être 10 pour ceux qui le savent pas mais c'est un contexte particulier où justement [Musique] les paillettes me demandent de venir chez elle et je pense que c'est une discussion donc entre plus féministe de génération je me dis ah ça va être agréable et tout et on a parlé pendant deux heures de tout et de rien et ou des tours d'une phrase elle me dit tu as fait du tort à un de mes amis j'étais vraiment prise de cours en fait j'ai pas compris mais là j'ai finalement expliqué que c'était en fait son ami Michel Van qui avait pas pu avoir le poste de direction ou de voir alors il fallait donc que ce que mes accusations avaient nuit à sa carrière avait détruit sa vie il avait amené au bord du suicide et qu'il fallait que je me rétracte parce que il pourrait avoir une poursuite en diffamation puis moi j'étais un petit peu vraiment en état de choc donc j'ai signé la lettre pour dire que je m'excusais auprès de sa famille et voilà mais ce tout ce que j'ai dit là c'est dans le process et public là il y a pas d'invention peut-être qu'ils sont pas au fait de tous les détails mais tu vois moi ça pique ma curiosité sur autre chose parce que il y a une grande féministe aux États-Unis qui a appuyé contre vents et marée bentlington lorsqu'il était accusé d'agression sexuelle a pris cette école pour Bill Clinton dans le New York Times si ma mémoire est bonne je pense qu'elle va un peu s'excuser tout ça plus récemment mais celle qu'on a tourné en ridicule à l'époque il y avait des féministes de haut niveau d'ongles reste à même pour rire ou tourner ridicule madame Lewinsky puis encore aujourd'hui de pouvoir mais c'était considéré comme proche de oui c'est une relation sexuelle adulte ça en était une mais il était en relation de pouvoir alors je te la prends pas président donc il n'a jamais été reconnu coupable de ça mais il y avait par ailleurs beaucoup d'autres accusations formulées par beaucoup d'autres femmes qui ramenaient Clinton à sa jeunesse quand il était gouverneur de lakinsa il y a eu plusieurs femmes qui l'ont accusé d'agression avec la complicité des policiers d'État qui sert tout un système c'est exactement mais tout ça pour dire donc il y a eu à une époque des femmes pour dire c'est notre allié Bill Clinton parce que ça nous rappelle quelque chose qui s'appelle le blâme de la victime de victimes bling c'est quelque chose qui revient je pense dans notre culture en général puis dans notre dans nos inconscients collectifs on a été éduqué ainsi à blâmer la personne qui va dénoncer l'agression sexuelle ça nous vient même du droit avant 1983 avant la réforme du droit les victimes relation sexuelle était aussi peu crue que des enfants et il fallait toujours pour croire la victime qui a eu une plainte spontanée donc que la victime d'agression sexuelle est tout de suite parler à quelqu'un et moi je vois beaucoup de liens entre nos conceptions de cette question-là et ce fameux blanc là comme par exemple avant 83 le viol c'était un crime aujourd'hui c'est une agression sexuelle il y a plus de distinction entre un attouchement puis un viol dans le droit criminel canadien et j'ai l'impression qu'il y a cette hiérarchisation là qui est pas de hiérarchisation après dans les peines mais en termes de définition on parle d'agression sexuelle puis il y a des ce qu'on appelle des crimes plus sommaires là c'est à dire que oui il y a une hiérarchisation c'est juste que le mot viol est plus considérer c'est que on fait plus ce type de catégorie là après pour la peine il va y avoir ça mais ce que je veux dire c'est que j'ai l'impression que pendant des années et ça nous a tous un peu peut-être occuper esprit où ça nous a tous habité il y a eu ce blâme là on jugeait les victimes beaucoup et j'en faisais partie j'ai moi-même jugé probablement des gens qui qui portaient plainte ou des gens qui qui étaient victimes d'agression sexuelle mais mon regard a changé parce que finalement il y a tellement de gens qui vivent ce type de truc là je trouve qu'il faut que ça change et ce qui moi me surprend même avec la distance c'est que mon école winsky effectivement a été très sévèrement jugé par des femmes dans certains cas des des féministes qui avaient beaucoup d'influence au nom justement de ce qu'il y avait un allié important la personne je trouve ça dégueulasse et encore aujourd'hui elle passe pour une bimbo alors je trouve ça dégueulasse je trouve ça inacceptable et moi je refuse cette posture là et j'espère que j'ai pu contribuer à ma manière à changer un peu ce stigma là parce que parce que je trouve ça pas acceptable du tout et je vois les jeunes filles autour de moi qui se font se le de chez Me et genre je refuse quand j'ai su qu'on me traitait de [ __ ] quand j'ai entendu dire que les gens très haut placé qui défendaient le monsieur et ça c'est venu plus me chercher même parfois que que le procès est tout c'est les commentaires de gens au placés bien placé qui entoure ses hommes de pouvoir là qui jugent la personne qui va porter plainte je refuse je refuse et je suis fier de m'être tenu debout d'avoir parlé parce que je pense aux nouvelles générations qui subiraient ce type de violence d'abus là puis je trouve pas ça acceptable je trouve que il la honte doit changer de camp réellement alors moi Gloria steinhem me déçoit et l'espagnoles me déçu mais je suis capable de pardonner de comprendre que c'est des femmes de leur génération mais tu as dit j'ouvre les guillemets je lui pardonne beaucoup de choses ah non non il y a rien fait il y a pas de lien entre faire du mal et ça c'était je lui pardonne d'avoir été ce qu'il était c'est un gars de son époque merci je travaillais toute sa vie en construction et aller sur des camps de travail ça avait James a travaillé dans les pétrolières écoute c'est sûr que c'est pas l'idéal non pas onde mais non pas honte j'ai jamais eu honte de mon père c'est peut-être plus c'est blague mais pas des blagues de mon oncle c'est pas ça mais c'est un personnage mon père faudrait que tu rencontres c'est vraiment tout un personnage il me fait rire il est tout à fait rigolo ici spécial tu sais j'étais à Paris puis ma petite étape tu peux pas acheter des trappes à top là je pensais avoir des trapâteaux à Paris puis c'est un personnage mais j'y pardonne en ce sens que bon on a pas les mêmes intérêts c'est pas grave encore une fois il demandait pas être pardonné de quoi que ce soit mais c'est parce que mais avant je le percevais peut-être un petit peu plus comme un vraiment mais c'est spécial comme le con le duo je sais pas pourquoi j'étais attiré vraiment par très mal chaud mais mon ex était c'est rien contre lui là mais le très très peut être fort mais c'était pas quelqu'un de rose classique non non je sais pas pourquoi d'ailleurs c'est vraiment bizarre c'est pas comme compréhensible je trouve avec du recul mais pourquoi ça le serait pas pourquoi tu n'aurais pas aussi sans toi ben je me disais je pourrais être plus original tu sais c'est quoi ce cliché d'être attiré par des gars plus macho c'est ridicule mon ex était mais est-ce que ça se commande ces choses là non c'est ça alors à un moment donné j'ai refusé mettons mon chum adore le sport il est très on est vraiment pas les mêmes intérêts puis j'aime beaucoup ça qui aiment le sport puis je trouve ça parfait puis il y aime des affaires de plus genre j'aime ça [Musique] plus jamais on définit notre identité sexuelle et dessus non binaire moi non j'ai pas l'impression d'être non binaire du tout du tout tu sais que j'ai sorti avec des machos certaines mais je te dirais qu'elle permet justement aujourd'hui plus qu'à d'autres époques de parler de sa victime votre podcast puis elle voulait pas qu'on parle de sa vie privée de son enfance de son père et je crois elle était vraiment un bon interviewer parce que normalement je dis pas ses affaires j'en viens pas bon mais ça nous définit et je crois qu'on notre pensée beaucoup le fait de nos vies on est on pense pas en dehors de notre expérience la jeune fille que tu étais qui militante qui disait longtemps ou que dirait récemment en fait parlant de toi j'étais une féministe enragée qui voulait pas d'enfant c'était ce que tu étais à 16 17 18 ans passant peut-être que c'était sur l'héroïne que tu voulais devenir je voulais vraiment pas d'enfants effectivement c'était à ça jamais été un projet de vie je veux dire je joue avec mes poupées puis mes poupées étaient célibataires j'ai jamais voulu être en couple me marier ça c'est vraiment pas quelque chose qui m'attirait quand le cheme là était renermatite vanter le conte de fées ne m'a jamais intéressé je voulais être célibataire longtemps là toute ma vie alors je me suis fait tracer dans la vie je serai célibataire je voulais être comédienne qui joue des rôles d'avocat célibataire avec des amants je te jure à quel âge tu penses ça va être sûrement ma vie ça va être non je te jure c'est ridicule qu'on est tous un peu des extraterrestres qu'on ait fait de contradiction et qu'on doit à personne d'être lisse sans contradiction et de présenter au monde quelque chose qui serait parfaitement lisible c'est vrai c'est vrai on est complexe et moi c'était ma vision des choses c'est juste que je n'ai jamais compris les gens qui voulaient absolument une famille c'est moi c'était quelque chose qui me terrorisait je trouvais ça inquiétant je regardais American Beauty puis je suis comme ça pour moi c'est un échec mais évidemment c'est un échec là la famille nucléaire pour moi était quelque chose d'excessivement angoissant à cause de ce que tu avais vécu chez toi en général j'étais pas attirée par ce modèle de vie pour moi l'émancipation était plus intéressante en dehors de la sphère privée oui effectivement il y avait peut-être voulu être dans la sphère publique plus que dans la investi dans la sphère privée et d'ailleurs j'ai pas de grande capacité dans lequel contrairement à bien les gens qui sont vraiment géniaux puis qui font plein de choses de dans le don le don de soi je regarde ma sœur avec mes enfants je la trouve tellement douce et gentil et moi je suis plus je suis moins dans la douceur j'ai ma très bonne amie massothérapeute et les douleurs à la campagne des femmes dans leur accouchement puis je la trouve vraiment admirable dans son don de soi moi j'ai pas ses capacités là et ça faisait aussi donc partie de mon aversion pour la sphère privée je m'imaginais pas changer les couches toute ma vie et puis prendre soin d'une famille j'avais pas cette capacités là mais finalement je le fais je pense correctement je ne suis pas une mère indigne puis j'adore mes enfants puisque tout en fait gratuitement quelque chose qui n'est pas toi et je le dis pas parce que ça fait du bien ce que tu décris de tes aspirations c'est à dire du succès dans la sphère publique une sphère privée peut-être moins grande ou contrôler c'est aussi un besoin un besoin d'être dans l'oeil des autres je pense que j'ai sans moi mais mes enfants écoute ça tout changé je veux dire ça descend très ça je pense une meilleure personne puis j'aime tellement mes enfants c'est un amour qui est fort qui est extraordinaire c'est fou je veux pas nous éloigner de ça parce que je pense que des liens à faire mais tout à l'heure quand je t'ai cité ton père c'est ce que tu disais aussi de s'efféministes d'une autre époque que tu ne leur veux pas ou tu les juges pas on partait évidemment de l'ICE paillettes qui ne peut qu'être une déception à cause de ce que tu avais ça parfait mais est-ce que effectivement des visions moi je suis assez convaincu parce que j'ai validé ça avec des conversations avec des féministes d'une autre époque ce que la vision du féminisme est en rupture aujourd'hui avec ce qui était le féministe complètement il y a vraiment des façons de faire des façons différentes de voir les choses moi je m'inscris dans un féminisme qui est à la fois c'est drôle radical et libéral c'est à dire que radical dans ma conception [Musique] des choses c'est à dire que les violences j'adhèrent à la perspective donc de critique du patriarcat donc on est vraiment dans une lecture du féministe radicale matérialiste je peux relire Colette sur toute la question des violences faites aux femmes je m'inscris vraiment à l'autre théoriquement après je j'ai besoin dans le féminisme matérialiste dans la question de la lutte des classes puis ça ça me rejoint peut-être un peu moins en 2023 parce que moi je suis beaucoup plus interpellé par tout interprétation des rapports de pouvoir qui relèvent la lutte des classes que dans une interprétation des rapports de force qui seraient identitaire mais c'est drôle parce que c'est ça m'étonne pas du tout mais Nancy Fraser te réconcilier réconcilier parce parce que Nancy Fraser qui est une féministe philosophe qui a beaucoup et enseigné je crois à la l'Université de New York la noyau et elle elle fait vraiment un appel justement ce féminisme plus identitaire qui allie davantage une lecture dans le des cases donc une lecture économique donc à fait vraiment une lecture plus je dirais handicapitaliste et garde aussi une lecture culturelle des choses donc je pense que tu te retrouverais davantage avec Nancy Fraser mais je donc il y a ça mais il y a aussi un côté chez moi qui est libéral c'est à dire que je ne suis pas dans le jugement des comportements des autres femmes alors exemple si une femme décide de faire de se faire faire de la chirurgie esthétique je vais pas être dans la condamnation de jugement la liberté du corps des femmes c'est quelque chose qui me tient vraiment beaucoup à coeur et ça je pense qu'une distinction beaucoup avec les anciennes générations on est beaucoup moins dans le jugement je dirais du contrôle du corps peut-être je m'exprime mal l'etovécu ces enjeux dans ta chair du contrôle du corps ah oui oui effectivement donc on est très décomplexé je pense par génération je veux dire les filles faisons on assume notre corps on est plus dans une forme de réappropriation aussi sexuelle physique etc ça fait vraiment partie je crois des nouveaux discours féministes qui peuvent peut-être agacer d'autres perspectives puis évidemment la perspective intersectionnelle qui est très très importante aujourd'hui qui est je pense qu'on inclut davantage une lecture multiple des oppressions puis ça ça va peut-être te gausser mais c'est comme ça je veux dire ça c'est plus complexe que juste du je demande qu'à être gaucher j'adore beaucoup à la perspective de Patricia le Collins sur le plan de l'intersectionnalité c'est à dire de lire des situations tu parlais de la lutte des classes mais là on parle plus aussi de la pluralité des oppressions je ne pense pas que je vis la même chose qu'une femme noire peut vivre dans une possible revenant de milieu bourgeois peut-être vie vécu sa jeunesse mieux que toi entourée de White Trash ouais peut-être peut-être ça dépend si ça change mais alors il faut inclure donc la lecture économique des choses et en fait c'est une hypothèse que je fais mais tu dis je ne juge pas ces femmes par exemple qui auront recours à la chirurgie plastique esthétique soit je peux admettre qu'il y a de possibilités de juger est-ce que tu juges les hommes autour de toi parce que j'ai par moment l'impression c'est pas du tout ce que j'allais dire non j'ai l'impression par moment qu'il y a [Musique] des rapports qui sont quand tu parles du patriarcope alors je suis pas sûr de comprendre tout ce que ça veut dire parce qu'on peut mettre dans ce sac beaucoup de choses probablement comme j'en suis un gars j'imagine que je me sens coupable de rien c'est plate de même je reviens à cette idée donc est-ce que tu juges les hommes qui sont en face de toi qui serait comme implicitement coupable de quelque chose si on parle souvent de masculinité toxique moi ça me fait très peur parce que c'est des généralisations horribles et je constate aussi qu'il y a en ce moment des des vrais laisser pour compte je parle pas juste des insels au sens caricatural mais toute une génération de gars qui sont comme en deux générations de femmes féministes qui sont largués qui ont peur mais tu vois ça c'est moi c'est quelque chose un cheval de bataille en fait puis je me dis comment est-ce qu'on fait pour aller chercher les gars parce que j'étais un peu de tanné de parler au même bassin des personnes qui me suivent et qui sont d'accord avec moi et donc dans les derniers mois j'ai j'ai pas le terme former mais j'ai dit de donner des ateliers à tous les joueurs de hockey de la Ligue de hockey junior majeure du tout les 400 joueurs sur la question du consentement sexuel et c'est bon on me connaît là j'ai peut-être je suis associé au féminisme mais peut-être que je peux effrayer mais ça c'est super bien passé j'ai collaboré avec les les responsables des joueurs de la ligue Natacha Lorens notamment puis ça a été vraiment super comme expérience parce qu'on pouvait enfin avoir un dialogue sur ces enjeux-là pour essayer de concevoir ce que c'est aussi le consentement sexuel parce que des fois si on pense que c'est acquis pour tout le monde alors que pas du tout il y a plein de nuances qui sont difficiles à mettre un processus qui a beaucoup évoluer ça va tellement vite alors ça pour moi tu vois ça c'est quelque chose d'important puis je veux travailler encore là je vais rencontrer les joueurs de l'Impact et c'est d'aller voir les gars et de discuter avec eux de ces enjeux là sans les ostraciser le but de la démarche c'était vraiment juste d'ouvrir un dialogue puis d'essayer d'améliorer les choses parce que visiblement il y a des comportements justement plus toxiques qui ont été valorisés dans ces milieux là puis je pense que c'est le code si on le voit un peu avec ces scandales qui sortent ici là puis je pense vraiment qu'on peut aller les chercher puis en faire de meilleures citoyens un exemple flagrant de ça c'est login maillot qui le joueur repêchit des Canadiens qui avait fait en fait la distribution pornographique non consentante lors d'une relation sexuelle puis il avait partagé en ligne et pour ça il y a été puni je pense est en Suède mais la distribution pornographique donc on s'entente on a criminel on s'entend mais qui très répandu dans les mœurs d'aujourd'hui chez les plus jeunes générations on photographie et on partage mais ça des impacts délétaires sur évidemment la victime puis sur le garçon aussi alors qu'est-ce qu'il faut faire il faut leur parler de ça il y a plein de gars qui savent même pas que ça que c'est un acriminel comprenait pas beaucoup de détenteurs d'images pornographiques que juvénile qui ne sont même pas au fait de ce que c'est un acte criminel mais il faut éduquer les gens il faut leur expliquer je veux dire pas les ostraciser puis moi je faisais vraiment attention au temps que je disais puis je leur disais vous êtes des gars intelligents vous êtes sur la glace vous êtes discipliné vous avez une carrière entre vos mains et je suis sûr que vous voudriez pas faire du sport autour de vous pardonnez il y a encore aujourd'hui plein de gens dire mais le Canadien était complètement irresponsable dans le repéchant je pense que la ligne national était prêt à faire un exemple pour montrer à quel point ils étaient ponctuellement c'est des ballost c'est une affaire de si je pense que le calendrier de Montréal c'est aussi un une grosse machine de m'inquiéter alors j'en ai davantage dans ce que si sur la Ligue nationale qui voulait en faire un exemple c'est à dire qu'il voulait montrer de quoi qu'ils avaient compris le message oui mais si ceci cosmétique là comme comme il faut former les joueurs comme ce que la Ligue a fait est-ce qu'on va faire est-ce qu'on va continuer à faire moi je vais je vais m'investir dans ces milieux là puis j'osais mon rêve c'est que des syndicats comme la FTQ construction m'appelle puis que je puisse aller parler avec des gens sur des mines et tout ça j'aimerais beaucoup ça mon père beaucoup travaillé dans des camps de travail puis je sais que ça peut être des milieux toxiques sur le plan de des comportements par exemple des barres de danseuse on objectivit beaucoup la femme il faut juste dialoguer puis essayer de voir les choses autrement et je crois beaucoup qu'on peut aller les chercher et d'en faire des alliés question pour toi ça te dérange tout ce que je te dis par rapport à ça qui est dérangée parce que c'est que je trouve ça important moi j'ai une question importante pour toi toutes les filles qui dansent dans ce bar de danseuse et qui sont choseifiés objectivés dans ce bar donc pas loin d'un gros chantier sont-elles victimes du patriarcat ou au contraire des travailleuses avisés parce que je fais l'hypothèse aujourd'hui qu'en 2023 tu sais à peu près dans quoi tu t'embarque ça se peut que soit dupe mais il y a un gros coup d’argent à faire c'est mon corps j'en fais ce que je veux et je dis fuck you a vous qui me jugez moi c'est ma business ah ben effectivement il y en a plein qui sont libres complètement libres moi pas ça je peux abolitionniste donc ma position sur la prostitution et puis nuancer que ça par contre je ne parlais pas de problème j'ai effectivement un petit dérapage mais je j'ai rencontré des danseuses nues personnellement pour mitsuélia puis on en a vu de pendant rencontrer aussi des actrices porno on a rencontré des travailleurs du sexe et je dirais que ça va arriver vraiment je dirais il y en a qui sont tout à fait libres et assumés puis moi j'ai rencontré travailleuses du sexe qui était vraiment bien dans sa peau que j'avais 40 ans elle faisait sa vie comme elle le voulait elle sentait bien donc j'ai rencontré des danseuses qui étaient très bien dans leur peau également il y en avait d'autres qui allaient moins bien et qui était peut-être plus asservis disons par ce métier-là qui avait le goût de se libérer un peu ça varie c'est vraiment parce que j'ai le feeling le sentiment qui puisse y avoir quelque chose d'extrêmement condescendant quand on les juge je ne juge pas ce que je juge en fait c'est pas un jugement mais c'est de constater qu'il y a une vision parfois chez certains individus qui voient vraiment les femmes seulement comme des objets et non comme des êtres égaux et des sujets ça existe encore c'était fans alors faut juste prendre par la main puis dire voici où on en est mais c'est pas en jugeant puis en disant vous êtes des hosties caves qu'on va régler la situation c'est pas ça ils sont pas idiots c'est juste que plus on a des diversités autour de toi que tu es juste entre gars en cabanais et que tu as pas de droit de boire d'alcool que tu fais juste que travailler c'est sûr que peut-être des dérapages qui arrivent et ça arrive ben il y a pas le droit de boire sur les chantiers mais quand ils sortent là il y a vraiment des comportements qui qui sont générés je pense aussi par la fatigue là mais pas juste la fatigue mais le l'exploit écoute je vais dire l'exploitation oui je trouve que après 16 heures de travail sur une mine tu es bien payé mais il y a quelque chose d'Alien oui comme le travail peut l'être dans plein de circonstances y compris à plus forte raison peut-être dans une mine de 16h vraiment aller sur des camps de travail genre à la baie de James j'ai toujours voulu y aller toujours penses-tu pour comprendre ce jour dans un monde où il n'y aura pas de tension entre et j'assume de façon très provocante ce que je veux dire les biologiques que nous sommes aussi c'est-à-dire qu'on est des nous sommes des êtres fondés dans des biologies avec des pulsions je parle même pas de nos identités de genre je parle de ce que la biologie nous donne ou une capacité à butiner sur plein de choses puis être tu disais toi-même en commençant et que je suis énervé et que je suis hyperactif il y a quelque chose dans ce que tu es qui fait que je pense quand les rats dans les rapports entre les hommes et les femmes nos biologiques aussi ont un impact puis des gars juste ensemble ça fait ce que tu décrivais ce que tu penses qu'on pourrait arriver puisque selon préambule à un monde où on réussira à gommer toutes les aspérités de ce qui fait qu'on est un peu des animaux aussi je ne pense pas qu'on puisse gommer ça je pense que ça ça revient ici et là puis que chacun individu est différent évidemment on a aussi nos processus nos histoires nos acquis nos milieux de vie nos éducation mais je je pense que quand je regarde en fait ce qui se passe notamment et je reviens sur les réseaux sociaux et les phénomènes de groupes et de meurtres qui est intimides je me dis il y a quelque chose d'instinctif dans l'agressivité qui qu'on pourra pas contrôler qui revient et qui est plus fort oui c'est ça la violence en fait si on le touche simplement au jour on l'a pas jusqu'au jour où ça s'active mais je suis complètement d'accord avec toi et je parle avec un négociateur de tâches que me disait à quel point il observait justement ce caractère là je dirais grégaire violent chez les individus qui avec qui l'interagit comme négociateur de tâches et il pense et il affirme que c'est vraiment on peut le répéter tout le monde peut être ça tout le monde peut être le bourreau de quelqu'un d'autre il suffit d'un contexte social il suffit d'avoir des expériences qui ont largement démontré d'ailleurs un laboratoire mais exactement voyons c'est quoi cette expérience 50% de groupe le rôle de prisonniers à l'autre 50% le nom de cette expérience des capots et on voit bien que la domination et la violence elle est en elle est en nous et quand je parlais donc on négociateur de tâches il me racontait ses histoires là de de personnes qui ont tué torturés etc et c'est une question de survie c'est une question de apodogué et donc moi je considère que c'est toujours inquiétant et toujours à surveiller un contexte peut ramener ça dont on parlait de ordonne de totalitarisme mais ça commence par cet endoctrinement c'est un propagande cette ce contexte de meurtre où on veut faire partie du clan ça se travaille lentement mais sûrement mais ça existe et c'est en nous et qu'on est prêt à payer le prix en dégraissant par rapport à ce que sont les guerres de fous qu'on se met pour adhérer à la gagne exactement et on vient des loup et si l'effet de main en psychologie de la haine justement Ben et de la radicalisation on constate que vraiment un effet de groupe là dans les théories du hangroupe la haine se répète entre nous et voilà mais souvent ceux qui sont les plus haineux sont ceux qui vont se faire après eux-mêmes détester haïr et rejeter du glow groupe c'est les premiers à se faire rejeter les plus moralisateurs les plus puristes vont se faire éliminer du groupe c'est ce qu'on observe beaucoup je pense que le plus révolutionnaire est un acte de résistance c'est-à-dire penser pour soi et refuser refuser de se sentir obligé d'adhérer à la fois de la foule mais j'ai réalisé René Char sur qui est un résistant et justement c'est face à cette conformer social là il faut vraiment absolument se révolter c'est ça passe par la poésie ça passe par des moments et ça fait deux fois que je termine un entretien de cette manière avoir le courage de se tenir debout quand l'occasion se présente où on doit être courageux parce qu'il est tellement facile de dire oh j'ai pas entendu c'est très difficile et je te ça il y a aussi des conséquences où là eux qui viennent parfois avec le courage nécessairement sinon ça prendrait pas de courage ce que j'ai oublié de te poser une question sinon je pense que c'est une pâte au record c'est la plus longue de mes conversations on doit être à presque 1h30 mais j'ai vu j'ai vu pendant cette heure et demie rien des minutes qui s'écoulait ben non moi non plus ça a été tellement vite je dois aller à mon cours d'italien resto merci et merci beaucoup Stéphane un vrai vrai plaisir une fois encore c'est la musique c'est donc dire que il est temps qui nous écoutait oh mon dieu c'est c'est lui qui est à la Régie derrière j'ai beaucoup trop de choses sur ma vie privée je leur reviens pas c'était Léa Clermont Dion cette émission était réalisée par le LAMal Marianne Greno et notre recherche et c'est Jean Olivier Bégin qui a fait la musique que vous entendez mon nom est Stéphane bureau à très bientôt

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