Le collectif au cœur

Pendant le premier confinement, je reçois un mail de ma fédération qui me dit : “Cédric, es-tu toujours en recherche d'emploi ? Si oui, on a une demande de la SNCF qui cherche un athlète de sport collectif.” Et du coup, je me suis dit : “C'est exactement ce que je recherche.” En gros, là, je vais être en détachement complet jusqu'au mois de septembre pour rentrer à fond dans ma grosse période de prépa jusqu'aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. Le fait de travailler, ça me permet de subvenir déjà à mes besoins financiers parce que je ne suis pas rémunéré pour faire ce que je fais au niveau du sport. À côté de ça aussi, c'est tout l'accompagnement et le soutien des équipes... Ça fait chaud au cœur. Cette fois, on a réussi la surprise quand même ! Tu ne t’y attendais pas ! Le trois contre deux, il est bon à jouer à chaque fois. Cédric, c'est une personne assez exceptionnelle de par sa gentillesse et aussi le fait qu'il fait toujours attention aux autres, que les autres soient dans les bonnes conditions partout où il va aller, que ce soit dans son quotidien ou que ce soit dans le sport de haut niveau. C'est quelqu'un qui n'a pas peur de dire des choses, de parler et qui a énormément de joie de vivre, ce qui fait du bien à tout le monde. Allez, les sans maillot ! Je le connais par cœur le petit. Je leur ai annoncé direct ! C'est ça que j'aime dans le sport, c'est de continuer à m'amuser entre guillemets, c’est d'être sérieux sans se prendre au sérieux en fait. C'est un peu l'idée. Et dans l'équipe, on est un peu tous comme ça et c'est pour ça que ça fonctionne bien et que ça arrive à matcher. On change de regard sur le handicap. Les mecs, ils y vont un peu fort parce qu'à des moments donnés, il y a des fauteuils qui tombent en effet. Mais c'est surtout aussi pour moi, un grand jeu d'échecs. Et ce qu'il faut comprendre aussi, c’est qu'on n'a pas tous le même degré, entre guillemets, de handicap. Le but, c'est de rester concentrés et déterminés parce qu'on sait que ça va être compliqué d'aller chercher cette médaille. Tout le monde a faim, tout le monde a envie d'y aller et on sait que personne ne va faire de cadeau à personne. De toute façon, c’est le plus fort à la fin qui gagnera.