Je suis Loïc Vergnaud, j'ai 45 ans,
je suis marié, j'ai deux enfants et je pratique le handbike à haut niveau
depuis maintenant douze ans. Bonjour, bienvenue chez moi pour une petite journée d'entraînement. Ma journée type : c'est le levé, déjeuner,
avec des réveils musculaires. Soit des réveils musculaires, soit des soins de kiné. Donc pour le réveil musculaire je varie un peu des étirements,
de la mobilité, du travail respiratoire. Puis après généralement c'est soit musculation : là on est en période d'hiver donc j'en fais trois séances par semaine. Ça dépend un peu de ce que je dois
travailler. En ce moment on est plus en période d'endurance donc c'est plutôt sur la longueur. Voici mon vélo,
donc je vais partir pendant 1h / 1h30 pour un entraînement d'endurance. J‘’ai commencé le handbike
il y a douze ans. Le handbike, c'est
un vélo à trois roues pour les personnes qui ont des problèmes
aux membres inférieurs. Le mien est en position à genoux
et je pédale avec les bras. Tout ce qui est vitesse,
roues motrices est devant, avec le freinage aussi. Dans le handbike il y a cinq catégories, donc tout dépend du niveau
où la personne est touchée. Plus la personne est touchée haut,
plus l'indice de catégorie est bas. Ceux qui sont vraiment tétraplégiques
sont les MH1 ou WH1 tout dépend de l'homme ou femme. Moi je suis en position à genoux
donc je suis le moins touché. On est souvent touché en dessous
des genoux, donc je suis en MH5. J'ai commencé ce sport car j'ai été touché aux deux jambes
pendant mon accident. ça me permettait de faire du sport
sans que mon handicap me gêne, sortir chez moi me défouler. C'est comme dans tous les sports,
il faut avoir le mental, il faut rien lâcher. Même si c'est dur des fois,
il faut quand même continuer. Il faut toujours se dépasser Se mettre au défi
de progresser tout le temps. Au fil des années, j’ai monté en niveau
pour arriver au plus haut niveau mondial. Mon palmarès dans l'ordre décroissant : j'ai trois médailles
d'argent aux Jeux paralympiques de Tokyo, après, je suis champion du monde
et champion d'Europe en 2022 de relais, je suis quatre fois vice-champion du monde
dans ma catégorie, trois fois vice-champion d’Europe aussi
et douze fois champion de France. J’ai signé aux douanes parce que d'abord
ils se sont intéressés à moi, Ils m'ont pris au sérieux. Ils ont vu que je faisais quand même
du sport à haut niveau, même si je suis en handisport et que souvent on ne fait pas bien l'association, mais on travaille comme les valides. Ça m'a apporté une stabilité financière. On manque de visibilité sur nos années,
donc il faut trouver des partenaires. Et là d'avoir un salaire qui tombe
tous les mois, c'est la sérénité pour repartir aux entraînements. Il ne faut pas se poser de questions et vraiment se concentrer sur ce que j'ai à faire,
c'est pédaler. Les prochaines compétitions
vont être au mois de mai. Ça va être des manches de Coupe du monde, les deux dernières
avant les Jeux paralympiques. Donc il faut encore bien se montrer et voir la concurrence qu'il
y aura en face pour travailler encore les points faibles.