#URRH2022, Découvrez le parcours de Marie Patouillet, médecin et double médaillée de bronze à Tokyo

Published: Apr 04, 2022 Duration: 00:13:34 Category: Nonprofits & Activism

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il ya un peu moins de 34 ans je né avec une malformation au niveau du pied gauche et la jambe gauche grâce à cette malformation je fais une première rencontre depuis mon plus jeune âge donc je rencontre un chirurgien orthopédique qui m'a suivi pendant toute ma croissance jusqu'à mes 18 20 ans cette rencontre elle est très importante parce que c'est là c'est la personne qui m'a da qui a fait naître mon premier rêve celui de devenir médecin donc petit depuis ce temps je me souvienne je disais à tout le monde que je voulais être chirurgien orthopédique dans le pays basque parce qu'à l'époque je surfais je rêvais de pouvoir aller à l'hôpital et puis de sortir surfer après ma journée de travail et ça a été un rêve auquel je me suis accrochée pendant pendant toute mon enfance adolescence et c'est ce rêve là aussi qui m'a permis de [Musique] de surmonter les difficultés on va dire donc j'ai chaud sur l'engin là qui a été le premier à poser un regard neutre sur moi sur mon corps sur la malformation qui m'a toujours laissé libre de choisir choisir l'espoir que je pouvais pratiquer choisir les opérations ce que j'ai été opérée choisir l'opération qui me convenait le plus malgré mon jeune âge et grâce à lui et n'est en fait sur l'avs de devenir médecin j'arrive à 18 ans je passe mon bac s avec une enfance pas forcément très évidente quant à une malformation physique et qu'elle est visible dans certaines situations de vie on on subit très rapidement des moqueries on est très rapidement exclue socialement et ce qui a été mon cas ce qui fait que scolairement même si j'avais certaine fatigue facilité intellectuelle on va dire scolairement ça n'allait pas du tout je passais à chaque fois ric-rac de classe en classe on m'a même proposé d'aller en section professionnelle parce que médecin s'était pas fait pour moi et que bah du coup je pouvais faire d'autres métiers paramédical que ce serait plus facile d'accès donc j'arrive au bac s et là je réalise quand même que d'affronter la faculté de médecine tout seul en fait j'en ai pas les capacités j'ai pas l'autonomie d'apprentissage j'ai pas la maturité poursuivirent seul dans une dans un amphithéâtre où en plus socialement c'est compliqué pour moi de créer des liens et je découvre sur un salon étudiant l'existence du service de santé des armées et là je me dis là bingo ces sportifs ses cadres et l'encadrement est exceptionnellement j'ai travaillé comme je pouvais pour avoir le concours est donc j'intègre médecine militaire c'était aussi un moyen pour moi de m'émanciper un peu on est dans une famille et on nous impose un peu parfois des cadres moi je suis l'aîné de quatre enfants dans un milieu versailles et et ses cadres lane je peux pas mettre des mots dessus mais ne me correspondait pas forcément donc j'avais besoin aussi de partir et donc à 19 ans je quitte la maison je vais j'y intègre l'école de santé navale à bordeaux et je pars pour devenir médecin militaire j'arrive en première année donc médecine militaire en fait on doit passer la première année comme comme n'importe quel étudiant en première année médecine dont il intègre la fac de bordeaux et on doit rentrer dans le numerus clausus comme tout le monde je pense que vous imaginez tous et toutes que bah c'est un environnement qui est extrêmement compétitif voire même malsain dans la compétition et pour autant grâce à l'armée nous on rentre en promotion on a un petit bizutage au début qui nous permet de créer une cohésion assez rapide mais je découvre que même si on a chacun et chacune une performance totalement indivis ul et qu'en plus on est en concurrence les uns avec les autres l'armée a réussi à créer une entraide qui a fait que au lieu d'avoir que 40% des gens de la promo qui médecine comme tout prépas privées dans le civil ben moi il ya 80% de ma promo qui a une médecine et tout ça parce qu'en fait on s'est entraidés pendant toute l'année que on a partagé nos fiches qu'on a partagé le court que quand y en avait un qui était malade on lui prêtait on lui donnait nos cours au lieu de les brûler au lieu de les remplir d'eau comme si on peut voir dans l'est dans les amphithéâtres de médecine et donc sans m'en rendre compte en fait je prends conscience que même quand on a un rêve qui est totalement personnel même quand on a la volonté de réaliser une performance totalement individuel c'est en s'entourant qu'on peut vraiment espérer l'atteindre et en tout cas aller encore plus loin donc je fais mes années de médecine en externat à bordeaux je monte sur paris au val-de-grâce faire mon internat et là les choses commencent à se dégrader comme ce qui était prévu le chirurgien m'avait dit un jour ma cheville ne supporterait plus mon poids et je pourrai plus courir ça tombe à la fin dans l'internât j'avais enchaîné les gardes j'arrivais quasiment plus à tenir une garde de 24 heures à l'hôpital pour quétigny j'arrive à peine à marcher 400 m je soutiens ma thèse et quelques jours après j'ai les visites d'aptitude pour statuer si je suis apte à aller en opérations extérieures hélas la sanction ton je suis inapte pour être déployés en opérations extérieures échoue mais minable pour être médecin militaire on me laisse quand même le choix parce que c'était quand même dix ans de médecine c'est quand même une grande famille on laisse le choix de rester soi médecin militaire sédentaires stricte donc c'est à dire en métropole soit de quitter l'armée et de me faire réformer et de devenir médecin généraliste très vite je réalise que rester médecin militaire et voir les copains et les copines partir sur le terrain et moi rester en france ça aurait été insoutenable donc je décide de quitter le service de santé des armées et de retrouver la vie civile en retrouvant la vie civile c'est là où ça a été un peu la grosse désillusion c'est à dire que je perds la course à pied parce qu'à ce moment là quand on dit que suis inapte pour être médecin militaire c'est tout simplement que je ne peux plus courir et que je ne pourrai plus jamais courir vous vous doutez bien qu'on est en médecins militaires ont fait quand même pas mal de sports à côté et que moi le sport ça a été ainsi un pilier essentiel pour mon équilibre émotionnel depuis que tout petit c'est par le sport que j'évacue la tristesse la colère la honte c'est par le sport que j'ai été chercher le peu de confiance en moi que je pouvais avoir c'est par le sport que je réglais aussi mais compte c'est à dire que j'allais sur le terrain de foot et ben je montrais à tout le monde que c'est moi qui marquait des buts et et au moins sur le terrain j'avais l'impression d'être comme tout le monde l'un quand on m'annonce que je peux plus courir déjà je perds ma famille militaire et puis et puis je perds ce pilier en fait j'ai l'impression que tout s'effondre donc c'est à ce moment là que je décide déjà de m'entourer d'une première personne qui est toujours là dans mon entourage proche qui est une psychologue pour m'aider à réfléchir autour de ça à savoir comment rebondir et puis je fais une deuxième rencontre une amie qui me dit ban visiblement il tresse de sport qui ne nécessite pas de course à pied le vélo ou la natation la natation j'ai été directement mis de côté ça me rappelle de très mauvais souvenirs quand j'étais enfant et donc j'avais aucune envie de replonger dans cette ambiance là et le vélo je me dis ah quand même la sensation de vitesse que je peux retrouver avec les sensations que j'avais quand je courais et donc je choisis le de faire du vélo sans du tout pensé aux niveaux sont du tout pensé aux jeux paralympiques sans même au début pensé aux handisports parce qu'en fait je savais même pas que ça existait mais cet ami l'a m'offre un dossard pour faire l'étape du tour de france étape du tour de france est une course cyclosportive qui ouvre une étape de montagne du tour de france aux amateurs bien évidemment je n'étais pas préparée je prends le départ je passe je fais la course avec la voiture balai je fasse ne plus de neuf heures sur le vélo et malgré ça je me dis mais en fait j'ai pris un plaisir fou j'ai retrouvé le le dépassement de soi j'ai retrouvé la hargne que je pouvais avoir quand je faisais des cross quand je faisais des mares secours alors l'armée est là je me suis dit en fait c'est bon c'est ok je vais rebondir il n'y a pas de souci tout ce que je pensais avoir perdu en perdant la course à pied en fait je vais le retrouver dans le vélo et à partir de ce moment là il ya une espèce d'apaisement qui qui est apparue et et tout était serein pour moi peu importe qui allait se passer ça allait aller donc je continue mon métier de médecin généraliste en tant que remplaçante et puis j'y intègre un premier club ce club avait en fait c'est la cité du seul club parisien qui avait une section handisport à ce moment là donc je n'ai pas trop choisi je l'intègre ils me font découvrir la route ils me font découvrir la piste en disant que par la piste je progresserai sur route et peut-être que je mettrais moins de 9 heures à la prochaine étape du tour et en fait c'est sur piste que là j'ai eu un coup de foudre pour pour une épreuve qui est le 500 m départ arrêté au bout d'un an dans ce club là pour des raisons personnelles je décide de changer de club et l'âge et le club de l'us créteil qui me propose carrément de ré ouvrir une on va dire une collaboration avec la ffh pour pouvoir m'intégrer pour pouvoir encadrer il ya son homonyme il me propose même de mettre à disposition tous les moyens qu'ils donnent aux athlètes élites pour que je puisse moi m'épanouir dans le milieu handisport voir paralympiques dans ce club l'un je fais je pense à presse la rencontre du chirurgien orthopédique une des plus belles rencontres de ma vie qui est celle de mon entraîneur actuel grégory baugé alors pour ceux qui connaissent pas le cyclisme sur piste c1 c'est un ancien un ancien champion qui a pris sa retraite il ya un an qui a 20 ans d'expérience de haut niveau qui est double vice-champion olympique et neuf fois champion du monde de cyclisme sur piste et cette rencontre la belle fait ce que je suis aujourd'hui c'est à dire pas médecin mais en tout cas elle fait que je suis athlètes paralympiques et que j'ai pu aller défendre mes chances en tout cas à tokyo ça a été la deuxième personne qui a été capable de poser un regard neutre sur moi qui a été capable de mettre au centre du projet mon rêve et mon plaisir et quand je dis ça c'est à dire qu'il m'a pas posé de barrières je lui ai dit moi ce que je veux c'est faire du 500 m vous me regardez j'ai pas des cuisses énormes j'ai pas un fessier énorme j'ai pas du tout le morphotype pour faire du sprint et pour autant il m'a dit ok si c'est ça que tu veux faire on y va malgré tout ce que tous les gens autour pouvait pouvait raconter il m'a pris tel que en fait il m'a il m'a tels que ce que je voulais être même malformations ils ne voyaient pas comme comme athlète handisport est envoyé comme juste comme athlète qui avait envie de progresser qui avait envie de s'épanouir est en fait très vite les les chronos sont son sont descendus je fais une première médaille aux championnats du monde et à ce moment là et me dit bah on va au jeu et il m'a accompagné jusque jeu tokyo où il ya deux très belle médaille de bronze qui sont tombés et maintenant on va jusqu'aux jeux de paris mais si je vous raconte tout ça c'est parce qu'en fait j'ai eu deux rêves depuis que je tout petit parce que oui le sport de haut niveau ça a été un de mes rêves quand je regardais marie josé pérec à la télé petit ça me faisait rêver j'avais des étoiles dans les yeux mais je savais qu'avec ma malformations se rêve en tout cas à ce moment là me paraissait inaccessible il est devenu accessible bien plus tard à l'âge de 30 ans et est en fait ces deux rêves qui était purement personnel qui n'engageait que moi quand je suis médecin je suis tout seul quand je suis sur mon vélo je suis tout seul eh ben ces deux rêves là ils ont été faisable et réalisable parce qu'en fait il ya eu tout un entourage qui m'a qui m'a tirée vers le haut et qui m'a permis de m'épanouir et d'aller chercher ses rêves aujourd'hui pour construire paris j'ai greg j'ai une psychologue j'ai une prépa mental j'ai un nutritionniste j'ai deux voire trois prépa physique est en fait sans ces personnes là ma perf à paris elle est allée tout simplement impossible donc en fait voilà mon histoire c'est juste pour dire que même si on a des objectifs totalement personnel il faut savoir parfois lâcher prise il faut savoir parfois délégués et il faut savoir surtout faire confiance aux bonnes personnes pour aller chercher même si c'est pas la lune au moins les étoiles voilà [Applaudissements] même si c'est après j'ai un train mais mais s'il ya en dehors de la scène où les beautés des questions bien évidemment vous pouvez venir les poser mais fermée meilleure performance en suivra ce qui pourrait en découler médaille podium je sais pas je peux pas contrôler ce que font les autres et je leur souhaite de faire le meilleur de ce qu'elles peuvent faire mais moi je ferai ma meilleure performance ça marche

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