Tu fais quoi Manon ? Rien, rien, rien. Salut les amis ! Il paraît qu'il y a une époque on tournait des Aubry qui court, des AQC des trucs comme ça, on faisait l'actu, tout ça. Alors comme on n'a pas eu de Premier ministre pendant des mois, on a attendu qu'on ait un Premier ministre pour faire une AQC. Non vrai. Il parait qu'on a eu une campagne alors du coup j'ai retrouvé ça. C'est l'appareil photo que je tiens. Rassurez vous, je crois qu'on va pas faire tout l’AQC comme ça. Sinon vous allez avoir le tournis. Mais coucou, nous revoilou ! C'est le grand retour de l'AQC C’est parti générique ! Bon, je vous promets, on va faire ça un peu plus net. Normalement, vous me voyez mieux. Les réglages ont été faits et je ne vais pas vous donner le tournis, même si la situation politique nous donne le tournis. Et on est super super, super, super super en colère. Je dis ça avec le sourire. C'est un peu bizarre, mais parce qu'on est en colère et déterminé. Et en même temps je suis contente de vous retrouver pour un AQC. S'il y a des gens qui débarquent sur la chaine YouTube pour la première fois ou qui nous ont rejoints pendant la campagne, alors on a fait un vague truc pendant les six derniers mois, c'est à dire une campagne pour les élections européennes. Donc on avait tellement de matinales d'interviews, de déplacements, de meetings, et cetera que déjà ma chaîne YouTube YouTube était saturée. Et comment dire, on a un peu cravaché. Du coup, on avait un peu mis en suspens l’Aubry qui court. Vous avez été plein à me demander mais quand est ce que tu vas le refaire ? Voilà, c'est la rentrée. On reprend les bonnes habitudes. Et donc, pour ceux qui débarquent pour la première fois, l’Aubry qui court, ça a été trouvé par un internaute qui avait suggéré ça. Le but, c'est de vous raconter un peu les coulisses de la politique de ce qui se passe au Parlement européen, décrypter ensemble et évidemment l'actualité, l'actu française, la politique française. Et là, on ne va pas se cacher. On a deux ou trois trucs à se dire sur le nouveau gouvernement Macron Le Pen. Donc je vous propose qu'on commence par ça puisque ça a été la saga tout l'été en mode Les feux de l'amour. Non mais Machin qui aime Machin et finalement ils s'aiment plus, puis ils s'aiment de nouveau. Vous pouvez avoir une certitude, c'est que nous, côté nouveau Front populaire, on aimait notre programme et on aimait Lucie Castets. Au moins, il y a une constante je sais, c'est un peu ennuyant dans un feuilleton. Mais manque de pot, c'est la démocratie quand même. Emmanuel Macron. Bon, en fait, là, ça a commencé à partir dans tous les sens. On reprend une petite goutte, une petite gorgée de thé pour ceux qui ne savent pas. Je bois beaucoup trop de thé et on rembobine le film. Le 9 juin, on a fait 10 % aux élections européennes et là, Macron contre toute attente, au passage Macron dissout l'Assemblée nationale. Manque de pot, ont fini par gagner tout ça, vous le savez. Et après ? Jour après jour, on est parti Dans cette séquence, on arrivait à 60 jours sans gouvernement, 50 jours après la démission. Et c'est assez frappant parce qu'il y a beaucoup de mes collègues au Parlement européen qui venaient me voir. Mais de manière assez naturelle, en me disant mais on ne comprend pas. Vous avez gagné les élections, mais vous n'avez pas le droit de gouverner et à chaque fois j’étais un peu emmerdée en leur répondant Bah en fait vous avez bien compris, il n'y a pas besoin de parler français couramment, vous avez bien compris et dans n'importe quel autre pays européen on aurait appelé ça une forme de long coup d'état ou de je ne sais quoi d'autre, mais à tout le moins un coup de force et n'importe quel autre pays aurait fait ça et a fortiori un pays d'extrême droite. On aurait dit c'est la remise en cause de nos principes démocratiques fondamentaux, mais là ça passe et on a à la fin, le président de la République qui arrive en bout de course et qui nomme Michel Barnier. Alors déjà, vous savez, j'aime bien le sport. J'ai beaucoup regardé les J.O. cet été. Peut être que vous aussi vous l'avez fait ? Évidemment. On avait plein de réserves sur l'organisation, la manière dont étaient organisés les JO. Mais on a aussi rêvé et on adore le sport. Vive le water polo ! Bref, je vous ferrai un AQC sur la water polo et là, j'ai Damien derrière la caméra qui doit se dire : “Alors punaise, elle va commencer à nous parler du water polo. On est parti pour une AQC d’une demi heure” Je ferme la parenthèse water polo, mais je vous parle quand même de sport. Vous avez tous vu Léon Marchand en natation, il a gagné une tonne de médailles d'or. Vous imaginez ? Il avait gagné ses courses et on donnait la médaille d'or au cinquième. C'est exactement ce qui s'est passé avec la nomination de Michel Barnier. Je rappelle que Michel Barnier et du camp des Républicains, que les Républicains ont perdu les élections législatives, qu'ils ont fait à peu près 6 %, qu'ils ont remporté 41 députés à l'Assemblée nationale. Alors quand je pense que nous, on nous disait qu'on n'avait pas assez de députés avec nos 193 députés, ils vont aller chercher le dernier de l'Assemblée nationale qui représente un camp de 41 députés. Et c'est là où on marche complètement sur la tête. Et en réalité, ce que Macron a fait avec la dissolution de l'Assemblée nationale, c'est pas juste l'Assemblée nationale qu'il a dissoute, c'est la démocratie, c'est les urnes et c'est pour ça qu'on a le droit et on a raison d'être dans une colère si profonde. Et le pire dans tout ça ? Pourquoi il choisit Michel Barnier ? A quoi tient le fait que Michel Barnier va tenir quelques jours, quelques semaines ou quelques mois au gouvernement ? Ça tient à une chose la bénédiction de l'extrême droite et de Marine Le Pen. C'est ça qu'il faut bien comprendre. La nomination de Michel Barnier En réalité, c'est le début d'une nouvelle coalition entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. C'est une forme de nouvelle clarification qui s'opère avec ce nouveau gouvernement qui est en train d'être mise en place puisque Marine Le Pen a dit très clairement qu'elle ne censurait pas le gouvernement de Michel Barnier. Alors ce n'est pas étonnant quand on sait certaines des positions de Michel Barnier. Par exemple, il a voté contre la dépénalisation de l'homosexualité, il est pour une immigration zéro et un moratoire sur l'immigration. Alors si vous venez d'Ukraine ou d'un pays en guerre, ah non non, vous aurez pas le droit d'entrer dans l'Union européenne. Et qui s'est aventuré sur le terrain de la remise en cause des droits fondamentaux, par exemple, dans la campagne des primaires pour les Républicains, Il avait défendu de remettre en cause la Cour européenne des droits de l'homme, la Cour européenne des droits de l'homme. Voici notre nouveau Premier ministre et évidemment, c'est celui qui défend la retraite à 65 ans. Donc on sera heureux d'apprendre, ou plutôt pas d'apprendre, mais de confirmer que Marine Le Pen soutient, donne son onction, sa bénédiction à un gouvernement et à un Premier ministre qui est, lui, pour la retraite à 65 ans et dont la seule et première mission sera une chose. Aller vous faire les poches ! C'est ça l'objectif de ce gouvernement. C'est la première chose qu'ils auront à faire puisqu'il y a la petite cloches de Bruxelles qui sonne que ce gouvernement, les gouvernements précédents avec Emmanuel Macron fait n'importe quoi, ont multiplié les cadeaux fiscaux aux plus riches. Résultat on est sur une pente de déficit à 6 % et que Macron ... Lapsus La Commission est venue taper du poing sur la table et que la première chose qu'ils auront à faire. Et c'est là où on arrive. Ils vont lancer un petit concours Lépine des pires idées pour vous faire les poches. C'est moins rembourser les arrêts de travail des fonctionnaires, toujours les fonctionnaires qui passent à la trappe. Faire payer davantage les malades sur les équipements médicaux par exemple. Parce que c'est vrai que c'est un bonus d'avoir un équipement médical. Tailler encore plus dans l'aide aux chômeurs parce qu'ils n'ont pas encore fait autant. Bref, je vous dresse le portrait de ce qui nous attend pour les prochains mois et les prochaines semaines. Et je passe sur Michel Barnier qui a 51 ans de mandat. Alors niveau renouvellement, j'ai l'impression que c'est un peu retour dans le passé. Moi, je l'avais pas mal croisé à l'échelon européen. Il avait été responsable des négociations sur le Brexit. C'est aussi un de ces technocrates européens qui appliquent de manière zélée l'austérité budgétaire européenne. Et c'est sans doute une des raisons pour lesquelles il a été choisi pour le reste du gouvernement. On va en avoir, je pense, dans les prochains jours, mais en même temps, je peux vous donner un petit scoop on aura un ministre des Affaires étrangères, Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, directeur de cabinet du Premier ministre Emmanuel Macron. Et puis il sera aussi président de l'Assemblée nationale, chef de l'opposition et tiens, tant qu'on y est, président de tous les clubs de foot. Voilà à peu près l'ambition d'Emmanuel Macron. Il est partout, tout le temps, avec tout le monde et à la fin, c'est plus une cohabitation, c'est juste une forme de remaniement. Où Macron incorpore encore un peu plus l'extrême droite dans son propre gouvernement. Une fois je vous ai raconté tout ça. Super Manon c'était bien la peine de nous de nous refaire une AQC et c'était pour autant nous déprimer. Je ne vais pas vous mentir sur la situation de la démocratie et je pense que c'est un tournant inédit dans notre histoire. Je vais assez sincère être assez sincère. Je pense qu'on ne mesure pas encore l'ensemble de l'impact de ce qui est en train de se passer, à la fois pour la démocratie, pour les Françaises et pour les Français. Tant l'onde de choc, à mon sens, sera immense et on n'a pas fini d'en mesurer l'impact. Et je veux penser vraiment. Si vous regardez cette vidéo et vous êtes tombés sur ma vidéo, c'est probablement vous en faites partie à tout ces militantes et ces militants acharnés du nouveau Front populaire à vous qui, au soir du 9 juin, vous avez été tantôt en colère, tantôt désespérés, tantôt pleins d'espoir, vous avez retroussé vos manches et vous a dit qu'on ne compte pas les heures, les minutes, les secondes. On va faire trois semaines des plus belles campagnes qu'on n'a jamais fait dans notre vie et ça a été trois semaines des plus belles campagnes qu'on n'a jamais fait dans notre vie. Vous avez pleuré, Vous avez cru, Vous avez espéré. J'en ai fait partie. Et là, vous dites Ben merde ! Et surtout, je pense à tous ces gens que j'ai croisé dans la rue qui m'ont dit Mais en fait, ça sert à quoi de voter si à la fin on a un mec qui décide tout seul depuis son palais doré de l'Elysée ? Je comprends justement. En fait, j'ai envie de m'adresser à vous, vous qui vous dites Mais à quoi ça sert ? C'est précisément ce que cherche Macron. Il cherche une chose votre, notre résignation collective, le fait qu'on se dise OK, le mec, il est plus fort, il décide de tout et on peut rien faire. En fait, si on peut faire, on peut faire. Parce que premièrement, si la démocratie représentative n'est plus le cadre qui permet de construire un fait majoritaire, c'est à dire d'organiser notre société n'est plus capable d'organiser la représentation dans notre société, alors alors ça veut dire que c'est le chaos. Si vous avez plus des méthodes d'organisation de notre société, ça devient du chacun pour soi et vous n'avez plus de cadre collectif. C'est pour ça que c'est un énorme danger dans lequel nous amène Emmanuel Macron et qu'on ne veut pas lui faire le cadeau de notre résignation et que notre meilleure réponse, c'est notre mobilisation que la voix qu'on a fait entendre dans les urnes le 30 juin, le 7 juillet dernier. Qu'on la fasse entendre dans la rue ce samedi prochain qui arrive ce samedi. Si vous regardez la vidéo, ce sera probablement demain. C'est le moment où on peut redire à Macron on t'a battu, on vous a battu dans les urnes le 30 juin et le 7 juillet dernier. Maintenant, on vous bat aussi dans la rue. C'est pour ça qu'on a besoin d'une mobilisation qui soit la plus massive possible. Et l'enjeu, ce n'est pas seulement de rappeler la victoire du nouveau Front populaire. L'enjeu les amis pour prendre la mesure de ce qui est en train de se passer, c'est de sauver ni plus ni moins la démocratie. J'ai envie de dire la démocratie et notre dignité, mais d'abord et avant tout la démocratie. On s'en souviendra dans quelques années, voire quelques dizaines d'années que oui, il y a eu une France unie, une France qui se lève et qui se soulève et qui, dit Emmanuel Macron. En fait, le fait du prince, c'est terminé, c'est terminé. Il ne peut plus y avoir un homme seul qui décide et qui efface le résultat des élections. Alors c'est pour ça qu'on compte sur vous, sur votre mobilisation la plus massive possible ce samedi. Mais on ne va pas s'arrêter là. On va censurer bien évidemment ce gouvernement, déposer une motion de censure. On a déposé une motion de destitution il y a 51 % des Français qui sont pour le fait qu'Emmanuel Macron s'en aille de gré ou de force. Il va partir, croyez moi, on va se battre jusqu'au bout qu'on a un peu recharger les batteries cet été. Pas autant qu'on aurait voulu pour être honnête au vu du contexte politique. Mais je suis sûr que vous aussi, vous êtes plus déter’ que jamais, déterminés parce que ma mère va me dire “oui, tu parles mal et on comprend pas la moitié de tes mots” donc vous êtes plus déterminés que jamais. J'en profite aussi puisque c'est le moment. Séquence émotion et après je vais avoir Damien qui va me dire “Encore trop longue cet AQC” Mais puisque je n'ai pas eu l'occasion de m'adresser à vous directement ces derniers mois, je voulais vous dire que ce qui s'est passé dans ces élections européennes, vous m'avez donné une force incroyable, que c'est parce que vous vous êtes mobilisés, parce que vous avez convaincu vos amis, vos proches, vos collègues de travail. Vous avez pourri les déjeuners de famille que vous avez collé des affiches, distribué des tracts que vous n'avez pas compté vos heures. C'est sur ce succès aux européennes, cette progression d'un million de voix qu'on a fait aux européennes, qu'on a construit notre mobilisation pour les élections législatives, qu'on a réussi à construire une immense mobilisation et la victoire du nouveau Front populaire. Je vous dis ça parce que peut être qu'on peut se sentir un peu désespérés et certainement très en colère après ce qui se passe. Mais je veux aussi que vous sentiez la force que chacune et chacun d'entre nous a en soi et que collectivement, on est très, très forts et on est même plus forts qu'Emmanuel Macron. Parce que c'est certes un homme qui s'octroie tous les pouvoirs depuis l'Elysée, mais nous, on a une force, peut être pas celle de l'argent, mais celle des gens, celle du nombre. Et c'est cette force du nombre qu'il va falloir qu'on arrive à convoquer dans la rue ce samedi, mais aussi dans les semaines qui viennent dans les mobilisations qui viennent. Parce que, croyez le moi, il va y avoir des nouvelles élections législatives bientôt, Il va falloir se tenir prêt, il va falloir rien lâcher et puis j'espère, à la fin, on gagnera de nouveau et cette fois ci, on va aller à Matignon et on n'y a toujours pas renoncé. On l'a dit. Lucie Castets sera notre candidate tant que nous aurons cette Assemblée nationale. Et croyez moi, ce gouvernement Barnier, il ne va pas tenir bien longtemps et nous, on va continuer à défendre notre candidate, notre programme, tout simplement pour changer la vie des gens parce que c'est d'abord pour ça qu'on le fait. C'est pas pour voir notre petite bobine à la télé. On n'aime pas trop voir notre petite bobine à la télé. Pour être honnête, c'est plus parce que on sait que si on est au pouvoir, concrètement, c'est le SMIC à 1 600 € net. C'est la rentrée qui aurait été mieux organisée avec des profs devant tout les élèves. C'est l'abrogation de la réforme des retraites. C'est ça qui va changer concrètement. Et je peux vous dire qu'on ne va pas lâcher, que Lucie Castets ne va pas lâcher et que tôt ou tard, on fera notre entrée à Matignon. Et croyez moi, elle va être assez assez fracassante et elle va changer nos vies. Bon, je vous cause de la France, je vous cause de la France, mais nous, pendant ce temps là, ça bosse au Parlement européen dès le lendemain du 9 juin. j’ai pas eu le temps de vous raconter tout ça tellement il s'est passé de choses, mais on a débarqué avec toute la petite délégation au Parlement européen. On était quand même neuf. Ça fait plaisir en plus 50 % dans la délégation. Ils étaient contents d'accueillir les copains. Et puis on a commencé tout de suite notre travail au Parlement européen. D'abord, j'ai eu le plaisir d'être réélue présidente de notre groupe de la gauche au Parlement européen, lequel groupe a grandi. Nous ne sommes plus le plus petit groupe du Parlement européen. Nous avons maintenant 46 députés. de,si je dis pas de bêtises, faut que je m'en souvienne bien. 19 partis différents. Donc vous voyez, quand je préside les réunions de groupe, c'est folklorique d'auberge espagnole. Chacun parle dans sa langue. On a beaucoup renforcé notre présence, par exemple en Finlande, en Italie et on est fiers d'avoir gagné plus de dix députés sous cette législature. Et croyez moi, quand on a face à nous, pas un pas deux, mais trois groupes de fachos. Il va falloir qu'on soit bien armés pour résister et vous pouvez compter sur nous et toute la délégation pour aller mener la bataille. Et en tout cas, nous, on ne fera pas de compromissions et on continuera à dénoncer leurs petites magouilles. La présidente du Parlement européen, par exemple, a oublié de déclarer que son mari était lobbyiste pour l'industrie maritime, un oubli un peu fâcheux et à cette occasion, on s'est aperçu que la règle ne s'appliquait pas la règle de transparence à la présidente du Parlement. Donc vous pouvez compter sur, sur nous, sur moi. Je vais être un petit peu encore ce Ce petit grain de sable qui devient ce petit caillou et qui, j'espère, deviendra ce rocher dans leurs chaussures, des empêcheurs de tourner en rond, de l'austérité budgétaire, de leurs magouilles de toutes sortes. Et moi, dans ce mandat, mon objectif, il est de continuer à porter tous les sujets économiques que j'ai porté au précédent mandat, à la fois en siégeant dans la commission des affaires économiques et monétaires. C'est la commission où on traite notamment de l'austérité budgétaire. J'aurai l'occasion, ce que je pense, ce sera un fil rouge de ce mandat. Vu la procédure qui a été lancée par la Commission européenne contre la France en vertu des nouvelles règles budgétaires. Donc dit autrement, ça va être l'austérité puissance 1000 et tout ça, ça vient des nouvelles règles budgétaires européennes. Donc je vais aller les batailler. Les combattre là bas, sachant qu'ils ont un nouveau mantra qui est la compétitivité. Alors c'est sympa la compétitivité, mais ça se mange pas, ça ne met pas du beurre dans les épinards. Moi, j'aimerais bien que la priorité, par exemple de la Commission, ce soit la lutte contre la pauvreté par exemple. Et je veux aussi siéger dans la commission des affaires fiscales. Vous connaissez mon petit dada sur les questions fiscales, j'allais dire ma petite obsession pour les paradis fiscaux. Mais là, vous allez penser que je fais du conseil pour investir dans les paradis fiscaux, non ! Mon obsession sur les paradis fiscaux vient de la bataille que je menait déjà avant d'être élue au Parlement européen, quand je travaillais pour l'ONG Oxfam sur la lutte contre l'évasion fiscale. Et comme vous le savez, les premier paradis fiscaux en Europe, ce sont des États européens, c'est l'Irlande, le Luxembourg, pour ne citer qu'eux. Je pourrais parler aussi de Malte et des Pays-Bas. Et la bataille que je vais mener, c'est contre ces paradis fiscaux pour aller taxer les entreprises et les milliardaires qui ne payent pas leur juste part d'impôts et qui profitent des paradis fiscaux européens. Ça tombe bien, la boucle est bouclée. Il parait que le gouvernement cherche de l'argent. Alors Monsieur Barnier, je tiens à votre disposition une manne financière détenue par des entreprises françaises et par des milliardaires français dans les paradis fiscaux européens. Je pense que ce n'est pas très compliqué. Pour aller le chercher, encore faut il le vouloir. Donc ça, c'est pour les commissions sur les affaires économiques. Et puis, cette année, une petite nouveauté je vais ce mandat siéger dans la commission des affaires commerciales. Alors, ça vous surprendra pas trop vu le nombre de fois où je vous ai parlé des accords de libre échange ces derniers mois et ces dernières années, je vous ai beaucoup parlé du lait de Nouvelle-Zélande qui était importé, ce qui n'avait pas de sens alors qu'on produisait déjà tellement de lait en France et en Europe. Mais on va aller le chercher à l'autre bout du monde. Alors là, je vais pouvoir aller scruter d'encore plus près à la lettre, à la virgule près, ce qu'on a même accès aux documents confidentiels des accords de libre échange, chacun des accords de libre échange. Et vous savez, il y en a beaucoup dans les tuyaux. Il y a l'accord avec le Mercosur, avec le Mexique, avec l'Inde, avec la Chine. Bref, je pourrais tous vous les citer, mais il y en a beaucoup. C'est peut être même le mandat où il y aura le plus d'accords de libre échange qui seront signés. Et donc l'objectif, c'est de mener la bataille dans cette commission. Qui est la commission qui vote les accords de libre échange. Et il se trouve que j'ai même été élue première vice présidente de cette commission. Je pense qu'ils ne vont pas être déçus du voyage parce que je suis clairement la seule vice présidente qui est clairement opposée aux accords de libre échange. Mais ça va être une bataille intéressante à l'heure où l'Union européenne parle de souveraineté, de réindustrialisation et d'ailleurs, à ce titre là, c'est toujours assez intéressant quand vous commencez votre mandat. Maintenant, c'est la deuxième fois donc j'ai le recul entre la première et la deuxième fois, mais c'est toujours assez impressionnant et assez amusant de voir les premiers mail que vous recevez. Je vais vous en sortir une petite collection Petite sélection plutôt. Je ne veux pas tous les faire, mais on a reçu des emails. Alors d'abord des réseaux industriels. Donc j'ai eu droit à France ciment. Europe Aluminium. Chacun vient défendre un peu son bout d'industrie. Et puis mon préféré, c'est le Conseil des pays producteurs d'huile de palme, essentiellement d'Indonésie et de Malaisie, qui, globalement, ils me jurent dans leur courrier, qu'ils font tout. je les cite : “pour produire une huile de palme durable et pour réduire la déforestation.” Et globalement, quand vous regardez à la fin du courrier, en fait, ils expliquent qu'ils n’aiment pas vraiment les réglementations européennes sur la déforestation et qu'ils aimeraient bien que les règles soient plus souples, qu'il y ait plus de dialogue avec les parties prenantes. Nanami na nana Et ça me rappelle un autre courrier que j'ai reçu. Celui là, c'est le courrier de mes amis du Medef. J'adore quand le Medef m'écrit qui et je cite, “convaincu que nous pourrons travailler au mieux pour la réussite de la France et de l'Europe.” Et il me demande notamment de “maîtriser la production de réglementation” et appelle à un “choc de simplification”. Alors si j'écoutais mes amis des lobbies. Globalement, on n'aura pas trop de travail les cinq prochaines années parce qu'il faut surtout pas réguler. Manque de pot, c'est pour ça qu'on est là. Et donc je vais me faire un plaisir de répondre à nos amis du Medef en leur faisant la liste de ce pourquoi je suis là au Parlement européen et nous allons réguler. Et vous pouvez compter sur moi. On va rien lâcher. Voilà, en quelques petites minutes, un aperçu du mandat. Les travaux commencent. Je veux débriefer tout ça dans les prochains AQC Nomination du commissaire européen. Parce que là aussi, Macron nomme Thierry Breton comme commissaire français. Nouveau coup de force démocratique. Donc on va se battre au Parlement européen pour le bloquer. Croyez moi, la liste de bataille est longue, mais elle n'est pas aussi longue que notre détermination. Donc j'aurai l'occasion de vous présenter tout ça plus en détail dans les prochains AQC et maintenant, on va chausser nos plus belles baskets. Pour ceux qui se souviennent. C'est bien les baskets parce que nous, les baskets, on les lâche pas, on les prend et on va en manif avec. Bon allez, on s'arrête là maintenant, vous êtes chaud bouillant pour aller manifester en colère contre Macron. En fait, y a rien qui a changé depuis le dernier depuis le dernier qu'on peut prendre, rembobine. Il y a six mois, on était déjà en colère contre Macron. On allait déjà manifester. Mais cette fois ci, il y a un petit péril démocratique supplémentaire. Donc on va y aller et on repart déterminé comme jamais. Et pour ceux qui débarquent pour la première fois, c'est la tradition. Je termine toujours les AQC en chansons parce que je pense que la musique, le chant dans nos luttes, même si je chante super faux, vous vous en êtes peut-être aperçu fin de la parenthèse, Je pense que ça nous donne de l'énergie, de la joie. Donc j'ai une mission pour vous. Si vous êtes arrivés jusque là dans l’AQC faites nous des suggestions de musique pour les prochains AQC pour clore nos AQC Des trucs que vous écoutez en ce moment, des trucs militants, des trucs qui racontent des histoires. N'hésitez pas. Je vais vous donner un exemple. Moi, j'ai vous quitté là avec la super chanson. Pour ceux qui connaissent des Penn sardines. Les Penn sardines c'est les ouvrières des sardines qui se sont révoltés au début du XXᵉ siècle et qui ont réussi à gagner pour l'augmentation de leur salaire. Et il y a une super chanson. Écoutez le bruit de leurs sabots. Voilà qu’arrivent les Penn sardines Ben, on va écouter le bruit de nos sabots cette semaine dans la rue. Trouver le rythme avec les penn... je ne sais pas quoi. On est les nouvelles Penn sardines, mais surtout à la fin, les Penn sardines, elles ont gagné. Voilà, je vous ai dit j'allais, vous quittez quand même de bonne humeur. Rien n'atteindra ma bonne humeur de rentrée et ma détermination de rentrée je vous laisse avec les Penn sardines.