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La rupture avec le PS et LFI
ne se fera pas pour les raisons qui ont été expliquées,
tant qu'ils seront l'un et l'autre dépendants des reports du 2d tour. - C.Roux: X.Bertrand pense
faire partie de la solution. Il a très vite proposé de bâtir
un gouvernement d'urgence nationale de rassemblement avec LR,
les indépendants, les macronistes et tous ceux qui veulent
"sortir du blocage". - Et si c'était lui à Matignon? Ces derniers jours, X.Bertrand
passe à l'offensive. Sur les réseaux sociaux,
ses proches tentent même de lancer la dynamique. ... Deux jours après les résultats
des législatives, l'ancien ministre de N.Sarkozy
appelait à la formation d'une coalition
dirigée par la droite. - X.Bertrand: Il nous faut
un gouvernement d'urgence nationale qui sera un gouvernement
de rassemblement avec, vous l'avez dit, Les Républicains,
les indépendants, le camp de monsieur Macron,
les différents partis de monsieur Macron
et peut-être aussi les hommes et femmes
de bonne volonté. - Un gouvernement provisoire. Voilà un terme qui rappelle
les années du général de Gaulle, avec un mot d'ordre... - X.Bertrand: Aucun des extrêmes. Aucun des extrêmes. - Aucun des extrêmes,
et surtout pas le RN. Tout un programme politique
pour le président de la région Hauts-de-France. Il en avait fait son principal
argument de campagne en 2015, face à M.Le Pen,
puis contre S.Chenu, en 2021, et cela a marché. - X.Bertrand: Merci, vraiment. L'histoire retiendra que,
par 2 fois, ici, sur la terre des Hauts-de-France,
fidèle à une certaine idée de la France, le Front national
a été arrêté et nous l'avons fait fortement reculer. - Son autre cible
s'appelle E.Macron. Lorsque le président
prend la route du Nord, X.Bertrand l'accueille toujours froidement. Ce jour-là, le bras de fer
concerne l'entreprise Ascoval. ... - Car X.Bertrand dit se battre
pour l'emploi dans sa région, comme ici, pour les employés
de l'usine LU, qui doit fermer fin 2025. - X.Bertrand: On a affaire
à un groupe qui a largement les moyens
et qui prend une décision aussi brutale... Il faut qu'ils assument
leurs responsabilités. Respecter les salariés,
ça veut dire faire le maximum pour qu'ils retrouvent un boulot. - X.Bertrand défend aussi
la réduction des charges ou la quasi-gratuité
du permis de conduire chez les jeunes. Une politique de l'emploi
qu'il tente de porter nationalement en 2022. - X.Bertrand: Je suis candidat à l'élection présidentielle pour
être président de la République, c'est-à-dire, cette rencontre
entre un homme, une femme et les Français, sans filtre
et sans primaire. - Lui qui avait quitté
Les Républicains change d'avis et participe finalement
à la primaire. Pari perdu. X.Bertrand quitte la capitale
une nouvelle fois. - X.Bertrand: Il est évident
qu'à partir de maintenant, c'est ma région,
les Hauts-de-France, où j'habite et je vis,
pour laquelle je vais me battre. - En politique, les promesses
n'engagent que ceux qui y croient. 2 ans plus tard, le revoilà. En février, il se lance déjà
pour 2027. En juillet, tout s'accélère. Et si le changement,
c'était maintenant? - X.Bertrand: Il faut un changement
complet de politique. Il faut arrêter
de diriger la France depuis Paris sans savoir
ce qui se passe en périphérie. Il faut comprendre la souffrance
et la colère des gens. - Sur sa route, X.Bertrand
trouvera son rival, désormais patron
des députés de droite. L.Wauquiez est opposé
à toute coalition avec d'autres partis. - C.Roux: On va voir ce que jouent
les uns et les autres. Question. - C.Meeus: C'est une bonne
question. Il faut procéder par élimination. Je crois qu'à l'Elysée,
on a compris que le prochain Premier ministre
ne pouvait pas être issu de Renaissance, de ce parti. Donc il faut chercher
quelqu'un d'autre. Soit vous le prenez
sur votre gauche, soit sur votre droite. Sur la gauche, ça paraît difficile. Faire venir des socialistes,
c'est compliqué et ce n'est pas le moment. Donc ce que va montrer l'élection
de ce soir, si les accords sont respectés,
c'est que c'est avec les LR qu'il y a une discussion possible. Après, il faut regarder
la fiche de poste du Premier ministre. On peut dire des noms,
mais quelle est la fiche de poste? Il faut que la personne
ne soit pas un repoussoir pour la gauche et la droite. X.Bertrand coche la case. Il a été élu dans le Nord. C'était pour faire barrage
à M.Le Pen à l'époque, à S.Chenu ensuite. Et il a été élu avec des voix
de droite au 1er tour et de gauche. Il n'est donc pas un repoussoir. Il y a un autre élément
dans la fiche de poste: il ne faut peut-être pas
être candidat en 2027. On voit tout de suite le problème. G.Attal, ça peut ne pas lui plaire
de mettre quelqu'un en selle. E.Philippe peut se dire que ça fait
un concurrent de plus. Pour le coup, L.Wauquiez,
qui passe un deal à l'Assemblée avec Renaissance peut se dire
que si c'est pour avoir un rival dans la course à la présidentielle,
ça ne l'arrange pas... Donc il coche une case
mais pas deux. - C.Roux: En termes de popularité,
dans le classement des voeux des Français pour Matignon,
il n'y est pas. Il y a J.Bardella, G.Attal,
R.Glucksmann, F.Ruffin, O.Faure, L.Tubiana... - B.Teinturier: Il est nettement
plus bas que les autres, en fait. Mais il coche la case
de la droite sociale. Ca permet de tempérer
une opposition à gauche, au moins sur certains projets. Il ne suffit pas d'avoir
le Premier ministre, après, il faut former
un gouvernement et trouver des majorités
à l'Assemblée. Mais il ne serait pas un répulsif, comme L.Wauquiez, pour les hommes
de gauche et une partie d'Ensemble. - C.Roux: Qu'est-ce que ça veut
dire, un "gouvernement d'urgence nationale"? Qu'est-ce qu'il a en tête? Ce n'est pas un acte législatif,
c'est un pacte d'action? Chacun a sa formulation,
il faut s'y retrouver! - N.Saint-Cricq: Il a en tête
une idée un peu centriste. Comme le disait Brice,
c'est le régalien. Les gens en ont marre
de la sécurité, de l'immigration, etc. Donc on ne laisse pas le sujet
pourrir. Mais il y a aussi un ras-le-bol
sur les salaires, les conditions de vie,
le sens du travail... Donc lui se montre
comme étant sur ces 2 pôles. L'urgence... Il a aussi la case territoriale. Quand on parle de la France
des territoires, lui est plutôt là-dessus. Mais au sein de LR,
il y a trois tiers. Un tiers pour L.Wauquiez,
qui préfère que X.Bertrand se ramasse
ou que tout ça ne se fasse pas pour arriver en 2027. Il y en a un tiers
qui veut faire quelque chose. Ils ne sont pas tous à l'Assemblée
mais des gens comme Juvin, Copé... Ils sont Macron-compatibles. Et du côté de la gauche,
il faudrait aussi en prendre quelques-uns
pour le volet social. Je ne dis pas que ça va marcher
mais il y a au moins un diagnostic en commun entre l'Elysée
et sa façon à lui de voir les choses. L'urgence nationale,
ce sont des formules, comme le pacte législatif
de L.Wauquiez. C'est surtout législatif
et pas vraiment un pacte. Mais avec ce tiers de LR
et le côté gauche, X.Bertrand n'aura pas
de majorité absolue contre lui. A chaque fois qu'il dira
quelque chose, comme c'est dans l'urgence
et que c'est national,