je te fait consciente que je dois faire mille fois plus d'efforts que quelqu'un de valide pour me faire accepter et que j'ai mille fois moins le droit à l'erreur que quelqu'un de valide également devrait nous faciliter la vie et je pense qu'on est plus intransigeant et plus intolérant avec la personnes porteuses de handicap parce que s'il se passe la moindre chose avec un enfant on va portera tout de suite ça au fait que je ne vois pas [Musique] vous écoutez dans ses yeux le podcast de l'association valentin haüy qui vous dévoile chaque mois l'histoire d'une personnes aveugles ou malvoyantes pour changer de regard sur le handicap je m'appelle anne-sophie santis j'ai 37 ans j'ai perdu la vue à l'âge de 20 ans et je suis kinésithérapeute dans le service de réanimation pédiatrique à l'hôpital jeanne de flandre du chu de lille depuis trois ans [Musique] [Musique] c'était un rêve pour moi de travailler dans le domaine de l'hôpital pourtant j ai énormément et et quand j'étais enfant puisque j'ai été opéré plus de 30 fois pour mes yeux j'ai été hospitalisée très souvent donc j'ai vraiment vécu énormément de moments à l'hôpital entre le mas naissance et puis l'adolescence mais pour moi je me suis jamais vu travailler ailleurs et le domaine médical paramédical le domaine de la santé ont toujours été de domaine qui me passionnait quand j'ai appris qu'on pouvait être kinésithérapeute envoyé en mal ou d'ailleurs on ne voyant pas du tout ça m'a paru être une évidence les hôpitaux n'ont pas du tout l'habitude de recevoir des kinésithérapeutes salariés non voyants sur le chr de lille il y a trois kinésithérapeutes malvoyants je suis la seule kinésithérapeute non voyantes et de toute façon j'ai dû déployer énormément d'énergie à enfoncer des portes qui étaient fermés déjà pour mon embauche et encore plus à mon arrivée donc ça a été compliqué il a fallu que je fasse mes armes 12 ans sur des hôpitaux périphériques chose que j'ai adoré c'était super bien mais c'est vrai que ça reste une vraie bagarre et il faut vraiment faire preuve de beaucoup de volonté pour réussir à à nous laisser montrer ce qu'on sait faire elle a trois semaines là elle allait enfin de bronchiolite ça fait 15 jours qu'elle est là elle est arrivée en détresse respiratoire majeur elle a dû être intubé et là depuis ce matin on a pu enlever la ventilation d'un invasive et la passer avec une toute petite aide en oxygène on a vraiment une épidémie de bronchiolite très sévère 1 j'essaye de la descente dans sa réserve expiratoire d'abaisser ses côtés de remonter son village fringues pour la faire souffler de façon à ce que si il y à des sécrétions qui sont qui obstruent ses bronches moyenne inférieure le fait de la sphère expiré d'augmenter son expiration va lui permettre de dégager ces voyages quand je suis arrivé à jeanne-de-flandre ça a été une grosse épreuve qui s'est étendue sur plusieurs semaines un bon alors là la déambulation dans les couloirs la reconnaissance des lieux ça m'inquiétait pas parce que j'ai la chance d'avoir une bon sens de l'orientation et je savais que ça serait assez vite en ce qui concerne la reconnaissance de mes collègues et le fait qu'on me reconnaisse pour mon travail ben ça s'échelonner sur plusieurs semaines il a fallu que je rassure il a fallu que je prouve que ce que je savais faire il a fallu qu'on me laisse faire mes preuves et puis moi j'étais plein d'énergie et puis du coup j'ai été porté par une énorme volonté d'enfoncer cette porte là j'ai souhaité faire des gardes comme toutes mes collègues lorsqu'on est de gardons et de garde pour tous l'hôpital jeanne de flandre et c'est quelque chose qui faisait énormément peur à mes collègues au début mais j'ai j'ai souhaité le faire et maintenant j'en fais au même rythme que les autres pour mon binôme direct de réanimation elle avait non pas des réticences mais des interrogations totalement légitime par rapport à ma pratique et notamment réanimation puisque les enfants sont pas stables sont stoppés et il ya des paramètres vitaux à surveiller voilà je savais que ça allait poser des interrogations voilà j'ai pas lâché j'ai relevé mais manche j'ai montré ce que je savais faire et j'aime tellement ce que je fais ça sans et puis pour l'instant ça se passe bien et que maintenant moi je pense que ma place est faite on peut constater quand même là je vais me relâcher les manoeuvres qu'elle a encore ce qu'on appelle un petit tirage sont il faut bien ici intercostal et un rythme une ventilation qui est rapide donc ça c'est encore des restes de la bronchiolite on est vraiment sur mâcon sur des signes un mash up est d'ailleurs là si elle se maintient avec les petites lunettes et de maintien de services à michèle tout mon temps pour ne montrer que les copains en réanimation ce qui est entre guillemets pratique c'est que tout est très bien rangé et toujours à la même place donc ça me pose pas de problème j'ai mis en place des stratégies bon déjà je connais l'organisation des chambres par coeur ce qui concerne la surveillance des paramètres vitaux j'ai sur mon téléphone des applications ocr qui me permettent de scanner des écrans et me restituer vocalement ce qui est écrit donc aussi bien sur des écrans des respirateurs que des scop je suis en train de préparer le matériel pour pratiquer une des apps et un drainage rhinopharyngées donc en gros un bouchage et donc en réanimation on a un système d'aspiration qui est branché dans toutes les chambres avec du coup des sondes d'aspiration de différentes tailles et de différentes couleurs donc moi je j'ai appris à repérer au coucher le diamètre de mai sont des fleurs couleur correspondante donc voilà je préparais mon matériel pour la mouche et cette petite poulette je suis hyper concentré en permanence motion ont dit quelque chose je n'oublie pas les transmissions du matin je ne note pas je les ai dans la tête je pense que j'ai une bonne mémoire je pense que j'ai développées j'ai été forcé de développer mon touché parce que je n'ai pas l'information visuelle je pense pas que ce soit lié à moi je pense que c'est lié au fait que quand on perd un sens on a les autres sens qui compense et que j'ai appris à sursollicités l'ouïe et le toucher sa patte de sentir ce qui passe dans la foulée de imaginer ce qui passe épaisse je sollicite vraiment tous mes sens quand je prend en charge un enfant en n'ayant pas la vue mais c'est vrai que les valides utilise beaucoup beaucoup leurs yeux et du coup se laisse entre guillemets les les yeux ça peut aussi parasiter un petit peu de par l'environnement de par quelqu'un qui passe de par toutes ces choses visuelles et donc ma collègue me disais que maintenant elle s'était mise à ausculter les yeux fermés et qu'elle prenait le temps de poser les mains sur le thorax et l'abdomen de l'enfant pour vraiment se poser est ce s'imprégner de sa mécanique et qu'elle avait effectivement modifié sa façon de travailler depuis que qu'on travaille ensemble effectivement [Musique] il était temps capital qu'ils avaient une le fait d'avoir perdu la vue et d'avoir été énormément hospitalisé et opéré me permet dans ce service dans lequel je suis confronté à la détresse des enfants et à celle de leurs parents ça me confère une empathie et je pense que on vécu fait que j'arrive à trouver parfois peut-être plus les mots et que mon empathie face à ces familles qui sont dans une vraie de véritable détresse et les plus grandes comme aussi donné je pense une certaine maturité face à aux épreuves de la vie auxquels on peut être confrontés c'était dans ses yeux le nouveau podcast de l'association valentin haüy n'hésitez pas à partager cet épisode s'il vous a plu l'association valentin haüy agit depuis plus de 130 ans pour permettre aux personnes aveugles ou malvoyantes de vivre une vie autonome et épanouie pour en savoir plus sur nos missions rendez vous sur notre site internet à l'adresse www.aaer.ca sow point fr vous voulez soutenir l'association allez sur www.style.it avait h pour un saut point fr à bientôt pour un nouvel épisode [Musique]